Sauvé. Mis en redressement judiciaire depuis février, Arbel Fauvet Rail a convaincu le tribunal de commerce de Paris, le 15 décembre, qui a accepté son plan de continuation. En plus d’un plan social qui s’est traduit par le départ de 67 personnes (il y a désormais 230 salariés), le concepteur et fabricant de wagons de fret a restructuré sa dette et compressé ses frais généraux. Ceux-ci devraient passer de 25 millions d’euros de frais fixes en 2008 à quelque 13,5 millions en 2010. « Tout ceci s’est fait avec l’accord des organisations syndicales », souligne Michel Sorrentino, le directeur général d’IGF Industries-Arbel Fauvet Rail et membre du directoire. Il poursuit : « Nos clients, nos partenaires fournisseurs et nos partenaires financiers nous ont suivis. Nous avons la possibilité de financer nos commandes et obtenu des facilités de caisse de nos banques. Nous avons conclu des accords industriels avec la société Greenbrier. Et nous avons changé notre modèle économique : les acomptes perçus sont dédiés aux commandes qu’ils concernent. C’est une garantie pour le client. » L’entreprise douaisienne a également engrangé en novembre et décembre 2009 pour 70 millions d’euros de commandes. « Notre carnet de commandes nous emmène jusqu’à la fin du premier semestre 2011 », affirme Michel Sorrentino. Selon lui, les objectifs sont ambitieux : alors que l’entreprise perd de l’argent depuis plus de dix ans, elle devrait être profitable pour la première fois en 2010. « Plus que symboliquement », précise le directeur général.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt