Colombie. L’Etat débloque la réalisation du métro de Bogota
20 Nov 2017
© DR
Irréversible. Tel est le mot qui résume la situation après la signature des conventions de financement de trois projets de transports urbains en Colombie. La législation colombienne prévoit que l’Etat peut prendre en charge jusqu’à 70 % du coût des projets, le reste demeurant à la charge de la collectivité territoriale correspondante. Les conventions ont pour effet de « bloquer » les fonds publics, de sorte qu’aucun gouvernement ultérieur ne pourra faire marche arrière.
Il s’agit d’abord de la Première ligne du métro de Bogota (PLMB) avec un apport de l’Etat de 15 100 milliards de pesos colombiens (4,3 milliards d’euros), le reste étant à la charge de la municipalité de Bogota. La phase 1 représente une longueur de 24 km (15 gares) avec une capacité maximum prévue de 72 000 voyageurs/heure.
La voie est libre pour les étapes suivantes du projet, notamment la structuration financière, la rédaction du cahier des charges et le lancement de l’appel d’offres. Reste à définir, en particulier, le recours éventuel au partenariat public-privé (PPP) : selon certaines informations, cette option serait envisagée pour une partie du projet (matériel roulant). Le maire de Bogota, Enrique Peñalosa, table sur un lancement du ou des appels d’offres en 2018 et un démarrage des travaux de génie civil en 2019. La première rame devrait rouler en 2024.
L’autre projet important est le Train régional d’Occident de la Sabana (Regiotram), une liaison ferroviaire de 41 km (17 gares), équivalente à un RER, qui reliera la ville de Facatativa au centre de la capitale. L’Etat s’engage à apporter 1 300 milliards de pesos (366 millions d’euros), soit 70 % du coût du projet, le reste étant à la charge du département de Cundinamarca. Le schéma retenu est celui du PPP. Le gouverneur de Cundinamarca, Jorge Emilio Rey, table sur un lancement de l’appel d’offres pendant le deuxième semestre de 2018, un début des travaux en 2019 et une mise en service en 2022.
Enfin, le gouvernement colombien apporte 600 milliards de pesos (169 millions d’euros) pour les phases II et III de la ligne de Soacha du Transmilenio, le système de BHNS de Bogota.
Daniel Solano
L'accès à la totalité de l'article ( 337 mots) est réservé aux abonnés, aux utilisateurs d’un porte-monnaie ou aux acheteurs de l’article à l’unité.
Vous avez déjà un compte ?
Connectez-vous
S’abonner à
Ville, Rail & Transports
ou
Acheter à la carte
Porte-monnaie électronique
à partir de 20 €