Le transport interrégional en autocar est sous-développé en France, estime l'Autorité de la concurrence, qui a présenté le 13 novembre plusieurs pistes pour renforcer ce mode. Rappelant que seuls 2 % des trajets longue distance dans l'Hexagone sont réalisés en car, contre 4 à 5 % au Royaume-Uni et en Suède, elle explique ces différences par le contexte de libéralisation du secteur moins avancé dans notre pays.
En France, le transport interrégional par autocar ne peut se faire actuellement que dans le cadre du « transport “conventionné” (entre des autorités organisatrices et des transporteurs) » ou du « cabotage, autorisé depuis 2011 », rappelle l’Autorité qui prône la libéralisation de ce marché. Ce qui permettrait, selon elle, « la création d’une offre de transport à des prix plus compétitifs que ceux proposés par les autres modes de transport ». L’Autorité préconise de clarifier les conditions dans lesquelles le ministère des Transports autorise le cabotage, qui ne sont « pas assez précises » et la mise en place d’une autorité administrative indépendante chargée de la régulation des transports ferroviaires et routiers.