Même quand il ne vole pas, un avion pollue en brûlant du kérosène pour assurer électricité et ventilation avant et après le décollage. Au nom de la qualité de l'air, l'Autorité chargée de contrôler les nuisances autour des principaux aéroports français défend une limitation plus stricte des moteurs auxiliaires utilisés au sol. L'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa), dans son rapport d'activité transmis le 4 mai à l'AFP, plaide pour une généralisation des moyens de substitution en électricité et en climatisation qui permettrait de réduire l'utilisation des moteurs auxiliaires, dénommés APU (pour Auxiliary Power Unit, en anglais), polluants et bruyants.
Selon l'association Airparif, les aéroports contribuent pour 6% aux émissions d'oxydes d'azote (NOx) en Ile-de-France. Les émissions de ce polluant provenant des activités aéroportuaires de Charles-de-Gaulle et d'Orly sont même "plus de trois fois supérieures à celles du boulevard périphérique", estimait-elle en 2012.
Dans ces émissions de NOx provenant des aéroports, les moteurs auxiliaires ne représenteraient qu'une petite partie (12%) par rapport au trafic aérien lui-même (86%), selon des données d'Airparif.
Pour les particules, autres polluants majeurs de l'air, la contribution des aéroports resterait assez faible (de l'ordre de 3% contre environ 25% chacun pour le chauffage et le trafic routier).