Enfin le dénouement ? Le mardi 28 novembre, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, s’est rendue à Noisy-le-Sec, où le tram T1 est arrivé en 2003. Et n’a depuis pas progressé. Le prolongement est prévu de longue date… et de longue date il est bloqué. Au-delà de la gare du RER E, rue Jean-Jaurès, on ne passe pas.
Valérie Pécresse en 2015 avait soutenu la position de Laurent Rivoire, le maire UDI, qui voulait éviter cette rue étroite et encombrée. Mais les alternatives étudiées n’ont pas convaincu tous les partenaires, et Ile-de-France Mobilités s’est rallié à une solution étudiée par Egis. Passage du tram dans les deux sens dans la rue longue de près d’un kilomètre, qui sera interdite aux voitures sauf celles des riverains. Référence : Brest, où le tram a réussi à passer ainsi dans une rue un peu plus étroite que la rue Jean-Jaurès. Le maire n’en fait pas mystère, il penchait plutôt pour d’autres solutions, mais il fallait bien trouver un accord. Alors, plans en mains, Laurent Rivoire et Valérie Pécresse, accompagnés de Stéphane Beaudet, vice-président Transports, et de Laurent Probst, DG d’Ile-de-France Mobilités, ont parcouru la rue Jean-Jaurès pour se faire une idée des futurs aménagements et répondre aux questions des habitants croisés en chemin ou des commerçants sur la pas de la porte.
Si le tracé est trouvé, reste à régler des questions d’indemnisation pour le temps des travaux, à peu près trois ans. Le maire a mis en place une commission ad hoc. Il faut aussi commencer à compenser quelque 150 places de parkings qui vont disparaître dans l’opération. On attendra la résolution de toutes les questions pratiques avant de crier victoire pour le prolongement du tram jusqu’à Val-de-Fontenay. On attendra surtout que le financement soit résolu.
Le prolongement coûtera plus de 450 millions. Principaux financeurs,la Région apporte 57 % du montant, l’Etat 30 %, la Seine-Saint-Denis 10 %. La visite de Valérie Pécresse avait aussi pour but de montrer que, si le tram n’avance pas alors que la région finance sa part et trouve des solutions, c’est la faute à l’Etat — qui pourrait, s’inquiète selon la présidente du Conseil régional, repousser les échéances vers 2022 où 2023.
FD
Photo : Laurent Rivoire, Valérie Pécresse, Stéphane Beaudet et Laurent Probst rue Jean-Jaurès, à Noisy-le-Sec