Le marché ferroviaire allemand risque d'être bousculé. Derek Ladewig, ancien conseiller en politique des transports auprès du Parlement allemand, est venu présenter Locomore, un groupe fondé en 2007 qu’un journal britannique qualifie de « premier projet au monde de ligne ferroviaire financé par crowdfunding [financement participatif, NDLR] ». Ce projet devrait profiter des sévères critiques formulées par la commission antimonopoles allemande sur les impasses de la libéralisation du rail outre-Rhin. Dans un rapport de 2015, elle regrette que les conditions d’une concurrence « libre et non faussée » soient loin d’être réunies. « L’entrée de la concurrence sur le marché du transport ferroviaire de personnes est rendue presque impossible par plusieurs facteurs : manque de lignes disponibles, absence d’un marché de voitures d’occasion, difficultés de financement… » Le rôle double de la Deutsche Bahn, à la fois opérateur de trains et gestionnaire du réseau, débouche sur un manque de transparence dans l’attribution des lignes. « En tant que groupe intégré, notent les experts de la Monopolkommission, la Deutsche Bahn a l’avantage de pouvoir déterminer le montant des frais d’accès et des conditions d’utilisation de ses infrastructures. Il en découle des possibilités de discrimination. » Seul véritable précédent, l’expérience d’InterConnex (marque gérée par Veolia Verkehr, devenu Transdev en 2015), qui a opéré pendant douze ans, de mars 2002 à décembre 2014, sur la ligne Rostock – Leipzig – Berlin. L’un des responsables du conseil d’administration, Christian Schr
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Publié le 10/12/2024
Publié le 10/12/2024