Le gouvernement a demandé à la SNCF de réfléchir à l’éventualité d’entrer dans le capital de CDG Express pour débloquer le dossier. Le projet de liaison ferrée directe et rapide entre la gare de Paris-Est et l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle bute en effet sur les discussions engagées entre la SNCF et le futur concessionnaire retenu, mené par Vinci aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations, Axa et Keolis, la filiale de la SNCF. Les négociations portent sur le montant des rémunérations qui seront versées à la SNCF pour diverses prestations, dont la conduite des trains. Selon le quotidien La Tribune, qui a dévoilé l’information le 5 février, le gouvernement suggérerait, au lieu de payer la SNCF, de lui donner en compensation une part du capital. Le projet prendrait alors un tournant majeur : le gouvernement a toujours affirmé vouloir lancer cette liaison ferrée en faisant entièrement appel au secteur privé et sans mettre un seul centime public. L’entrée d’une entreprise publique au capital de CDG Express donnerait alors de nouveaux arguments aux opposants au projet, convaincus qu’il n’est pas rentable et qu’il retombera un jour ou l’autre dans l’escarcelle de l’Etat. Le secrétariat des Transports n’a pas répondu aux sollicitations de La Vie du Rail.