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Ewa

Le constructeur des Mia Electric placé en liquidation judiciaire

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Le fabricant de voitures électriques Mia Electric, installé à Cerizay (Deux-Sèvres), a été placé… … en liquidation judiciaire, le 12 mars, par le tribunal de commerce de Niort. Pourtant l’entreprise, qui était en redressement judiciaire depuis le 13 février, disposait de six mois de période d’observer pour faire ses preuves. Mais la justice a pointé le manque de trésorerie de l'entreprise, jugeant qu'elle n'avait plus les capacités financières suffisantes pour continuer son activité, même pendant quelques mois, et malgré un marché porteur.

Des Mia Electric ont été acquises pour les réseaux de location de véhicules de La Rochelle Yelomobile, d’Angoulême Mobili’volt, Nice, mais aussi EDF (100 véhicules) ou et dernièrement par la région Poitou-Charentes. Celle-ci avait d’ailleurs investi 12 % dans le capital, lorsque l’entreprise avait été créée en juin 2010, en s’appuyant sur l’ancien constructeur Heuliez, reprenant en partie son outil industriel.

En 2012, le constructeur avait vendu 337 Mia Electric. Et enregistré 700 commandes fermes, jusqu’en octobre 2013. Mais, depuis mi-décembre, aucune voiture n'est sortie de l’usine, selon Christophe Klein, syndicaliste à la CFE-CGC. La chaîne de montage est à l'arrêt dans l'attente de pièces que les fournisseurs, qui n'étaient plus payés, refusaient de livrer.

Ewa

Le Transilien lance le covoiturage dynamique à Houdan

covoiturage

C’est l’une des gares les plus attractives pour les covoitureurs. Houdan, dans les Yvelines, et ses 32 inscrits de longue date au site de covoiturage de la SNCF (Transilien) attirent des voyageurs jusque dans l’Eure-et-Loir. class= »rtejustify »>
C’est l’une des gares les plus attractives pour les covoitureurs. Houdan, dans les Yvelines, et ses 32 inscrits de longue date au site de covoiturage de la SNCF (Transilien) attirent des voyageurs jusque dans l’Eure-et-Loir. C’est pourquoi la SNCF l’a choisie pour expérimenter, avec son partenaire Green Cove, un nouveau dispositif dynamique constitué de deux bornes d’affichage temps réel et d’un site mobile. Les écrans transmettent en temps réel l’offre et la demande pour partager un véhicule au départ ou à l’arrivée de la gare. Malin, le système prévoit une autre option : partager un taxi. Située sur la ligne N, sur une commune de seulement 3 200 habitants, « la gare est la première à bénéficier de la tarification Ile-de-France carte Orange, et ce sont justement les 3 à 10 km pour la rejoindre qui posent problème, le service doit répondre à ces attentes, estime Marie-Laure Boudeville, maire adjointe de Houdan. La gare dispose d’un parking surveillé de 500 places et nous aurons prochainement des emplacements réservés au covoiturage ».
Moyennant une inscription préalable à la communauté, le voyageur peut facilement récupérer les informations de trajet et de contact de chacun des covoitureurs à l’aide de son smartphone : il lui suffit en effet de photographier le flashcode. Quant au site mobile (http://covoiturage.sncf.mobi), il permet d’organiser son trajet de covoiturage hors de la gare. « Pour l’instant, il y a 1 022 inscrits à notre service de covoiturage lancé en septembre 2009, assure Bertrand Gosselin, directeur marketing de Transilien. Alors que le potentiel est de 100 000 clients en Ile-de-France. »
La SNCF a investi 100 000 euros dans ce nouveau service à Houdan. Le retour sur investissement est principalement en termes d’image, la SNCF n’intervenant évidemment pas dans la transaction financière entre covoitureurs. Mais elle en espère aussi du trafic en facilitant ainsi le rabattement sur ses gares. Une opération du même genre se déroule en gare de Montbéliard pour les utilisateurs quotidiens des TER de Franche-Comté. Un bilan d’étape à cette expérimentation est prévu en janvier prochain, et un éventuel développement sur tout le réseau Transilien à compter du dernier trimestre 2012.
    

Cécile NANGERONI
 

 

Ewa

Palmarès des mobilités 2009 : le prix des nouvelles mobilités pour Tours

Le « Viamichelin » du cycliste propulse Tours sur la première marche du podium LE LAURÉAT

Tours : Géovélo, le « Viamichelin » du cycliste
Comme le font les automobilistes depuis plusieurs années, les cyclistes prennent l’habitude de calculer leur itinéraire en ligne. Mais les sites prenant en compte les aménagements cyclables sont inexistants. Un pionnier, Géovélo, propose un moteur pour calculer le meilleur itinéraire à Tours en fonction de deux critères principaux : la vitesse (donc la distance) et la sécurité. Il est né de la passion d’un Tourangeau, Benoît Grunberg, le directeur de l’association Autour du train, pour la promotion de l’intermodalité par des parcours touristiques à vélo au départ des gares de la région Centre. Patiemment, il a enrichi sa base de données. « A deux, nous avons sillonné la ville pendant deux ans pour mesurer la cyclabilité de chaque tronçon et si possible aux heures de pointe afin d’avoir un jugement juste de la sécurité », précise-t-il. « Il y a une carence au niveau de l’information pour les vélos, même les centrales de mobilité l’oublient », estime celui qui ne se déplace qu’à bicyclette… et en train. Le développement de www.geovelo.fr a coûté 100 000 euros dont 60 % ont été subventionnés par la Predim, par Tours Plus et par la région Centre. Le résultat, lancé en juin en version bêta, est convaincant. Il reçoit quelque 300 visites par jour et est appelé à se développer. Les projets ne manquent pas : adapter l’application à l’iPhone d’Apple, décliner une version de Géovélo à Paris ou encore proposer des itinéraires thématiques du type « comment aller faire ses courses à vélo ? »
Le détail qui change tout : l’idée du fondateur de Géovélo est de fédérer une communauté de cyclistes susceptible d’aider aux mises à jour permanentes du site.

 

LES NOMINÉS

Morbihan : une politique de covoiturage volontariste
La mise en place d’une politique d’incitation au covoiturage dans le Morbihan date de fin 2005. Le conseil général décide alors de considérer la pratique comme un transport semi-collectif et de mener une politique active. Le service de rapprochement mis en place par l’opérateur Green Cove Ingénierie compte aujourd’hui environ 9 000 membres et 6 000 projets de covoiturage. Depuis l’an dernier, cette politique s’est accompagnée d’une ambition d’implantation de 35 aires de covoiturage sur tout le territoire. Le conseil général a réaménagé des espaces existants, créé de nouveaux parcs, mais aussi développé une politique de partenariat avec la grande distribution, pour utiliser les parkings de supermarchés comme lieu de rendez-vous pour ses covoitureurs. Dans l’arrière-pays, de parkings existants ont été labellisés en milieu rural. Dès qu’il le peut, le Morbihan donne de la visibilité au covoiturage.
Le détail qui change tout : le Morbihan a mené une action volontariste de formation auprès des entreprises et des administrations pour les aider à communiquer sur la pratique. Des outils clés en main ont été fournis (articles prérédigés, affichettes, flyers).

Strasbourg : une politique vélo historique et ambitieuse
La première ville cyclable de France, avec 10 % de déplacements effectués en vélo, entend intensifier ses efforts. « Strasbourg a de l’avance sur le retard ! plaisante Alain Jund, maire adjoint chargé de l’urbanisme. Des villes comme Karlsruhe, Copenhague ou Fribourg ont des parts vélo entre 27 et 35 %. » Et d’ailleurs, la ville ambitionne d’atteindre une part de marché de 20 % en centre-ville avec son projet de vélos partagés. Contrairement aux systèmes en libre-service (VLS), il faudra rapporter son vélo au point de départ. Mais en limitant la charge annuelle de fonctionnement à 1 000 euros par vélo – contre 4 000 euros pour les Vélib’ –, la ville promet « davantage de vélos à la disposition des usagers ». Le service favorisant l’intermodalité sera géré par extension de la DSP à la CTS. Après un test en juin, la phase 1, avec 2 000 vélos et cinq points de location en ville, devrait être lancée en septembre 2010. Dans une seconde phase, le projet compte 5 000 vélos et 15 stations. Les cyclistes auront la possibilité de louer pour des durées courte, moyenne ou longue, mais la longue durée sera privilégiée.
Le détail qui change tout : les points de location seront tenus en journée par des salariés habilités à faire les menues adaptations et réparations sur les vélos, une autre particularité strasbourgeoise.
 

Cécile NANGERONI

Pour accéder au dossier, cliquez ici

Ewa

Le covoiturage en entreprise dans une voie de garage ?

Les trajets domicile – travail sont les plus importants. Pour réduire l’utilisation de la voiture, le covoiturage en entreprise constitue un levier d’action considérable. Mais des freins importants subsistent « Si je fais du covoiturage, on va me sucrer mes indemnités kilométriques. » Cette réflexion, Arnaud Sarfati l’a régulièrement entendue de la bouche de salariés qu’il tentait de convertir à ce nouveau service de leur entreprise. Avec le site 123envoiture.com, le directeur général de Green Cove Ingénierie est un des leaders du covoiturage en France. Mais sa société ne s’adresse pas uniquement aux particuliers. Elle propose également aux entreprises et aux collectivités des solutions de covoiturage entre les lieux de travail et le domicile des salariés. Ce type de trajets étant « les plus fréquents, ce sont ceux qu’il faut cibler pour réduire l’utilisation de la voiture », affirme-t-il. Depuis sa création en 2003, Green Cove Ingénierie a déjà mis en route des sites Internet de covoiturage pour une soixantaine d’entreprises et de collectivités. Parmi elles, Renault et Aéroports de Paris (ADP). Leur exemple montre qu’il reste encore des freins à lever pour que le covoiturage en entreprise ne soit pas déporté sur une voie de garage. Celui des indemnités kilométriques, d’abord, « de loin l’enjeu le plus important pour la mise en place du covoiturage organisé en entreprise », soulignait déjà une note stratégique de l’Ecole des mines réalisée par Manon Martin-Ginolhac en 2005. Et non, le salarié ne se verra pas sucrer ces indemnités kilométriques. Car la plupart du temps les entreprises continuent à les verser, histoire de ne pas dissuader les employés de covoiturer. Mais alors, elles attribuent des indemnités pour des trajets non effectués. « Fiscalement, il faudrait avancer », engage Arnaud Sarfati. La question des frais n’est pas la seule méconnue des salariés. « Souvent, ils n’en comprennent pas l’intérêt, poursuit-il. Ils ne réalisent pas les économies que ça leur permettrait de réaliser, et l’aspect écologique n’intervient que très peu de toute façon. » D’où la nécessité de communiquer au sein de l’entreprise. Car en cas d’explosion du prix du baril, partager une voiture peut devenir très intéressant. Autre contrainte qui peut devenir une incitation forte au covoiturage : la mauvaise accessibilité du site en transports en commun. C’est le cas du technocentre de Renault, situé à Guyancourt, dans les Yvelines, à une trentaine de kilomètres de Paris. 70 % des 12 000 employés concernés se rendent en voiture à ce centre où sont construits les futurs modèles de la marque au losange. Mais « dans des structures comme Renault, où il n’y a pas souvent de déménagement d’entreprise, les employés choisissent souvent un lieu d’habitation proche. Et lorsqu’on demeure à 10 ou 15 km, l’intérêt de covoiturer paraît tout de suite moins évident », explique Arnaud Sarfati. En mars, l’unité de Guyancourt comptait un peu plus de 1 000 salariés membres du service intranet de covoiturage mis en place en 2007 par Green Cove pour Renault. Avec les autres sites franciliens de la marque, ce sont un peu plus de 2 000 salariés qui se sont inscrits. De fait, les aérogares d’ADP, elles, sont très bien desservies par les transports en commun. Mais beaucoup d’employés travaillent en horaires décalés, et donc en dehors de leurs heures de fonctionnement. Un facteur favorable au covoiturage. Pourtant, le site Internet dédié d’ADP ne compte, depuis son lancement en 2006, que 1 350 inscrits sur un potentiel de 8 200 employés. « Notre système de covoiturage n’est pas aujourd’hui exploité au maximum de ses possibilités », concède Jérôme Landras, de la communication du groupe aéroportuaire. « La présence de places de parking en nombre important, comme à ADP, n’aide pas à son développement », pointe Arnaud Sarfati. Pour faire passer à la vitesse supérieure leur système de covoiturage, Renault comme ADP explorent la voie de l’ouverture de leur service aux autres sociétés de leurs bassins. En cas d’extension aux entreprises des pôles aéroportuaires, le service d’ADP pourrait toucher 75 000 personnes à Paris-Charles-de-Gaulle et 35 000 personnes à Paris-Orly. Une dimension encore jamais atteinte par le covoiturage en entreprise.
 

Louise ALLAVOINE
 

Ewa

Le Morbihan en franc-tireur du covoiturage

Le département breton, qui a lancé un service de rapprochement il y a plus de trois ans, mène une politique active de promotion du covoiturage et développe notamment un réseau d’aires de covoiturage Le Morbihan est souvent cité comme un département en pointe sur le covoiturage. La mise en place d’une politique d’incitation date de fin 2005. Le conseil général décide alors de considérer la pratique comme un transport semi-collectif et de mener une politique active. Un service de rapprochement est mis en place par l’opérateur Green Cove Ingénierie, qui édite le site national 123envoiture. « Cela nous a permis de commencer avec 1 800 inscrits, explique Marc Letourneux, qui s’est détaché sur le projet pendant trois ans à plein-temps. Aujourd’hui, nous sommes à 8 900 membres et à environ 6 000 projets proposés en permanence. » Cette progression n’est pas due au hasard. Dès le départ, le département s’est donné les moyens de sensibiliser les particuliers mais aussi les entreprises et les administrations. « Nous avons aidé les directions volontaires à mettre en place une stratégie de communication en direction de leurs salariés, à développer des rubriques dédiées sur l’intranet, des documents d’information à glisser dans les bulletins de salaire… raconte Marc Letourneux. Quand c’était possible, nous avons suggéré la mise en place d’un référent covoiturage dans l’entreprise capable d’expliquer ce qu’est le covoiturage, de répondre aux questions, d’aider les personnes qui n’ont pas Internet à s’inscrire. » La même démarche a été adoptée en direction des collectivités du territoire. Le département a fourni des outils clés en main pour qu’elles puissent informer leurs administrés : articles déjà rédigés pour les bulletins municipaux, affiches, flyers. « Nous avons aussi multiplié les accès au service en lançant des minisites territoriaux, en proposant d’inclure le moteur de recherche sur les sites des villes », explique Marc Letourneux. Mais la mise en place du service de rapprochement s’est également accompagnée d’une politique ambitieuse d’implantation d’aires de covoiturage sur tout le territoire. « La multiplication des aires sauvages posait un problème de sécurité, note le chargé de mission. Cependant, ce n’est pas la seule raison qui nous a poussés à développer des parcs de stationnement dédiés : il y avait aussi une volonté de donner de la visibilité à la pratique. » Aujourd’hui, le département compte 35 aires de covoiturage, le long des gros axes routiers mais aussi dans l’arrière-pays, pour interpeller la population. Le conseil général a réaménagé des espaces existants, créé des nouveaux parcs mais aussi développé une politique de partenariat avec la grande distribution, de manière à pouvoir utiliser les parkings de supermarchés comme lieu de rendez-vous pour les covoitureurs. « La pratique existait déjà, explique Marc Letourneux. Nous nous sommes entendus pour l’organiser. » Le conseil général fournit la signalétique qui permet d’aiguiller les automobilistes vers des places éloignées de l’entrée. Tout le monde y trouve son compte. « Nous avons aussi mis en place une politique de labellisation des parkings existants dans les communes rurales », note Marc Letourneux, qui tient à cette présence sur tout le territoire afin que le covoiturage devienne un élément familier de l’univers des conducteurs et qu’un jour le déclic se fasse : «Tiens ! pourquoi pas moi ? »
 

Nicolas REYNAUD

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La SNCF déboule dans le covoiturage

Le fonds d’investissement créé par la SNCF a annoncé son entrée au capital de Green Cove Ingénierie, leader français du covoiturage Le 16 avril, Eco-Mobilité Partenaires, fonds d’investissement créé par la SNCF, a annoncé son entrée au capital de Green Cove Ingénierie, leader français du covoiturage et éditeur du site www.123envoiture.com. Tout comme le spécialiste de l’entretien de l’automobile Norauto, la SNCF va prendre 20 % dans le capital par le biais d’Eco-Mobilité Partenaires. Présidé par Fabienne Herlaut, ce fonds d’investissement créé en 2008 a été doté de 15 millions pour soutenir une dizaine d’entreprises dans le domaine de l’écomobilité. Il doit ainsi apporter un soutien financier d’un à deux millions d’euros, par des prises de participation minoritaires, aux entreprises innovantes dans le domaine de l’écomobilité.
Avec ces prises de participation, il s’agit pour Green Cove de se « donner les moyens de développer la pratique du covoiturage. » Ce covoiturage, ses promoteurs le présentent comme « à la croisée des chemins entre l’écologie, le transport, et les nouvelles technologies de l’information ». Concrètement, il facilite, par le biais d’un site Internet, le regroupement de plusieurs personnes dans une même voiture pour effectuer un trajet commun. Les outils de covoiturage de Green Cove permettent ainsi de réduire de façon efficace le nombre de véhicules en circulation. Et « d’augmenter la mobilité des personnes sans véhicule tout en réduisant leurs frais de transport […] Une mobilité plus écologique, ancrée sur davantage de multimodalité. »
Pour Fabienne Herlaut, c’est « un projet de mobilité porteur et ambitieux, à la fois respectueux de l’environnement et rentable dans la durée. »
 

Pascal GRASSART

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Covoiturage : l’Ouest accélère

Le covoiturage est en vogue dans l’ouest de la France. Les aires dédiées fleurissent un peu partout et les entreprises attrapent le virus Le prix de l’essence a beau baisser, peu importe, l’Ouest en pince pour le covoiturage. Déjà amateurs avant la flambée du pétrole de l’an dernier, les Bretons s’y sont depuis franchement convertis. Le « covoitureur » devient même la coqueluche des services transport des grandes villes et des départements. Il présente l’avantage de vouloir se multiplier dans des proportions assez considérables, à frais réduits ! Le département de Loire-Atlantique fait partie des nouveaux adeptes du covoiturage. Il se lance cette année et va dépenser 300 000 euros. Au programme, la construction d’un site internet commun avec Nantes qui possède déjà le sien. Une opération proposée ensuite à Saint-Nazaire, déjà équipée, elle aussi. L’heure est à l’intervention publique. « Sur le sujet, nous nous voulons rassembleurs parce que l’utilisateur en a besoin. La multitude des sites existants, notamment privés comme 1,2,3envoiture.com, morcelle le public et diminue l’efficacité », indique Jacques Laissus, le directeur des transports au département de Loire-Atlantique. Le site du département voudra aussi s’intégrer à Destineo, le calculateur régional d’itinéraires de transports publics.
Le covoiturage, la Loire-Atlantique a moins l’idée de l’« organiser » que de le « faciliter ». Parmi les moyens mis en œuvre, il y aura surtout, outre le site internet, une cinquantaine d’aires de covoiturage labellisées. Dans une optique de connexion aux transports publics, elles seront positionnées « le long des lignes de cars du département, à des points d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, de rabattement des transports à la demande et passage de circulations douces comme le vélo et la marche ». S’y ajouteront des emplacements simplement signalés d’un panneau, ceux déjà utilisés par des « covoitureurs » aux abords de bretelles d’autoroutes ou des ronds-points. Une officialisation en quelque sorte. Ainsi que des places de covoiturage choisies par les maires de petites communes et par les directeurs de grandes surfaces, surtout à l’abord de Nantes ou de Saint-Nazaire. « Le covoiturage est un vrai levier pour réduire notre circulation automobile. Nous remarquons que les salariés le pratiquent beaucoup tôt le matin ou tard le soir. Pour l’encourager, nous avons besoin de parkings réservés à l’échelle de l’aire urbaine : dans les entreprises, dans les communes autour de nous et dans les départements environnants », confirme Jean-François Retière, vice-président de Nantes-Métropole.
En matière de covoiturage, la Loire-Atlantique prend modèle sur le département voisin, le Morbihan. Lui aussi s’est en premier lieu appuyé sur un site « fédérateur », ouvert à tous et gratuit. Il l’offre aux entreprises. Lui aussi a beaucoup « officialisé » – et sécurisé – à coup de panneaux des emplacements de covoiturage « naturels », grappes de voitures immobilisées aux embranchements de grands axes routiers. Lui aussi a sollicité les directeurs de supermarchés. « 6 000 inscrits en juin dernier, 8 500 aujourd’hui alors que nous n’avons démarré qu’en 2006, raconte Michel L’huiguiner, directeur du service transport. Budget ? 140 000 euros cette année pour l’aménagement de trois ou quatre nouvelles aires bitumées, étiquetées, sécurisées. Nous en sommes à une trentaine et nous n’irons guère au-delà. Nous préférons simplement planter des panneaux là où il faut. »
La Loire-Atlantique, le Morbihan, sont des enfants de la dernière flambée du pétrole. Comme le Maine-et-Loire qui commence à mobiliser les covoitureurs potentiels autour d’Angers, Cholet, Saumur. 150 000 euros cette année pour construire ses aires officielles de covoiturage. La première est bientôt inaugurée près de Cholet. « Surtout 30 000 euros pour la communication ! », insiste Chantal Crezé, la « Madame covoiturage » du département. « Nous avons ouvert notre site en septembre 2007, juste avant l’envolée des prix à la pompe. Nous totalisons 2 555 inscrits. Le nombre a doublé en septembre quand nous avons communiqué pour le premier anniversaire. » Son objectif est de  sensibiliser toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Partout la visibilité du covoiturage, sa promotion, l’incitation à s’y adonner restent importantes. « Nous interpellons l’automobiliste. Nous affichons : le covoiturage, c’est pratique, économique, écologique », explique Sandrine Di Dio à Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor. Avec le Finistère et l’Ille-et-Vilaine, les Côtes d’Armor font partie des plus anciens du covoiturage. Après les sites internet, ils mettent aujourd’hui l’accent sur leurs aires de covoiturage. Les nouveaux panneaux fleurissent partout. « 120 000 euros par an pour cinq ans, selon notre schéma voté début 2007 et pour ouvrir trois à quatre aires par an », précise Sandrine Di Dio. Le département des Côtes d’Armor en est à une quinzaine. Il vient de lancer un appel aux communes pour cofinancer un programme supplémentaire. Le Finistère en est à 30. Il y consacre 550 000 euros par an.
Pour ces départements, le défi du covoiturage ne se limite pas aux grands axes de circulation. Ce n’est pas seulement une façon de prévenir les embouteillages dans leur villes-phares : Saint-Brieuc, Brest, Quimper. C’est aussi une façon de répondre aux besoins de mobilité, dans les campagnes, d’une population de plus en plus âgée. En complément des transports à la demande et des lignes de cars. A Rennes, en Ille-et-Vilaine, l’association Covoiturage Plus, qui a du recul puisqu’elle a ouvert son site en 1997, insiste sur un autre aspect : les contacts humains nécessaires pour garantir le succès du covoiturage, au-delà de la seule mise à disposition d’un site. Covoiturage Plus est beaucoup intervenu en entreprises. D’abord centrée sur le bassin d’emploi de Rennes, l’association a étendu son activité aux autres villes (Saint-Malo, Redon). Le nombre des inscrits sur son site augmente de 1 000 par an. Il en est à 8 000 dont 1 500 covoitureurs réguliers. L’association salue la nouvelle visibilité donnée, en Ille-et-Vilaine aussi, par le programme départemental d’installation d’une trentaine d’aires de covoiturage. « Aujourd’hui, les entreprises nous sollicitent. Elles se bousculent même au portillon. C’est bon pour leur image, cela leur fait construire moins de parkings. Mais le covoiturage ne les concerne pas autant que leurs salariés et l’on n’est jamais aussi persuasif et sécurisant qu’en leur proposant en personne le covoiturage sur leur lieu de travail. Et en leur trouvant une solution », raconte Brigitte Meunier, fondatrice de l’association. Covoiturage Plus a formé ainsi, puis installé dans la durée quantités d’« équipages » en Ille-et-Vilaine. Une efficacité commerciale sur laquelle s’appuie Rennes Métropole quand elle fait signer des plans de déplacement d’entreprises. Et à laquelle devront sans doute penser aussi un jour les services de covoiturage novices.
 

Hubert HEULOT
 

Ewa

La région Poitou-Charentes lance un site de covoiturage

Le conseil régional Poitou-Charentes a décidé de favoriser le covoiturage en lançant une plate-forme mutualisée sur Internet Sur un trajet aller-retour de 30 km par jour, effectué 200 fois par an, trois personnes qui se regrouperaient dans un même véhicule économiseraient chacune 1 800 euros. Partant de ce constat, le conseil régional Poitou-Charentes a décidé de favoriser le covoiturage en lançant une plate-forme mutualisée sur Internet. Un outil qui s’inscrit dans le cadre de la politique d’excellence environnementale mise en place par Ségolène Royal, présidente du conseil régional. Le site regroupera les annonces de particuliers. Il offrira également une représentation cartographique des trajets ainsi que des informations sur le covoiturage (assurance, économie réalisées, tarifs indicatifs pour le partage des frais d’essence)… Pour les acteurs régionaux, ce moyen de transport doit permettre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de favoriser la complémentarité avec les transports collectifs, notamment dans les zones rurales non desservies par ces transports, et d’agir sur le pouvoir d’achat en diminuant la facture énergétique des ménages. Le site sera opérationnel à partir de janvier prochain. Outre, la région, les communautés d’agglomération de Poitiers et de Niort, ainsi que les conseils généraux de la Vienne et des Deux-Sèvres sont associés à ce projet. La Région s’engage à financer l’outil de base avec l’aide de l’Ademe et de Fonds Européens (FEDER). Les collectivités devront de leur côté mettre en place des actions d’accompagnement et d’information nécessaires au développement du covoiturage sur leurs territoires, et notamment des interventions au sein des entreprises.
 

Jean-Sébastien THOMAS

Ewa

La Seine-Maritime soutient les modes doux

Le transport à la demande sera généralisé sur tout le département en 2009 Le Département de Seine-Maritime a décidé de plusieurs mesures en faveur des transports en commun et mode de déplacements doux. Expérimenté depuis février 2007 dans 3 pays et un canton, avec des minibus 76 (9 places) fonctionnant au gazole nouvelles normes et exploités par Veolia, le transport à la demande sera généralisé au 1er janvier 2009 à toutes les communes rurales du département non incluses dans un périmètre de transports urbains. Coût estimé de l’opération, après études confiées au cabinet spécialisé Transorco : 2 millions d’euros par an. Autre nouveauté mise en place à la rentrée, les transports de bus à 2 euros, intradépartementaux et interdepartementaux (avec l’Eure), bénéficieront d’un Pass Senior (plus de 65 ans) annuel à 30 euros. Depuis le lancement de ce service il y a deux ans, seul un Pass’Jeunes (moins de 25 ans) avait été proposé à la rentrée 2007. Concernant le covoiturage, les choses s’accélèrent. Mi-juin, près de 30 000 consultations du site web départemental ouvert mi-avril, avaient été comptabilisées pour 600 trajets déposés. Le département s’est engagé à aménager 7 aires dédiées dans les prochains mois, dont 4 sont déjà identifiées. Coût prévisionnel : environ 18 millions d’euros. Enfin, même s’il n’en est pas l’autorité organisatrice, le département s’est engagé à financer toutes les infrastructures de transports en commun urbains à hauteur de 30 %, dans la limite de 1,5 million par kilomètre pour les bus, et 4 millions du kilomètre pour les transports guidés urbains. Les études relatives aux déplacements doux seront subventionnées à hauteur de 10 %.
 

Richard GOASGUEN