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Ewa

Reprise normale du trafic le 8 mars gare du Nord après l’opération de déminage d’une bombe datant de la seconde guerre mondiale

bombe GARE DU NORD

Le trafic a repris normalement ce matin gare du Nord après la paralysie de la veille, suite à la découverte, lors d’une opération de terrassement dans la nuit de jeudi à vendredi, d’une bombe datant de la deuxième gare mondiale se trouvant au milieu des voies à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

En conséquence, aucun train n’a circulé le 7 mars pendant l’opération de déminage organisée par les services spécialisés de la Préfecture de police de Paris. Une partie du périphérique parisien et de l’autoroute A1 a aussi été fermée à la circulation.

Les trains à grande vitesse (TGV) à destination de Londres ou de Bruxelles ont pu reprendre le 8 mars « comme un samedi normal », a précisé Eurostar. Deux TGV ont été ajoutés au plan de transport de samedi, l’un au départ de Paris et l’autre au départ de Londres, pour prendre en charge les passagers qui n’ont pas pu embarquer vendredi, a ajouté l’entreprise ferroviaire franco-britannique qui fait rouler les trains entre Paris, Londres et le Benelux.

 

Ewa

La première phase de modernisation de la gare du Nord achevée avant les JO

La gare Paris-Nord a subi une cure de jouvence en prévision des JO.

Les délais ont été tenus : après deux années de travaux, la gare du Nord est prête à accueillir les voyageurs qui viendront voir les JO. L’intérieur de l’enceinte est modernisé, les parcours plus fluides et la gare plus « belle« , ont insisté ses promoteurs (Gares & Connexions, SNCF, Ile-de-France Mobilités…) le 25 juin, jour de l’inauguration, en espérant que les réaménagements redonneront un coup de modernité à ce bâtiment réalisé en 1866 mais dont l’image et les alentours se sont dégradés au fil du temps.

Le chantier a été lancé rapidement après l’abandon d’un premier projet porté avec la filiale d’Auchan, Ceetrus, mais très critiqué car donnant trop d’importance aux commerces. SNCF Gares & Connexions avait alors changé de braquet avec un plan moins ambitieux, baptisé Horizon 2024, défini en concertation avec la Ville de Paris, Ile-de-France Mobilités et les opérateurs SNCF et RATP, essentiellement pour s’adapter à la hausse prévisible du trafic : 700 000 voyageurs passent chaque jour dans la plus grande gare d’Europe, plus de 900 000 sont attendus à l’horizon 2030.

L’intermodalité au coeur du projet

Gare du Nord aux couleurs des JO
Gare du Nord aux couleurs des JO

Le projet a consisté à fluidifier les flux et à faciliter les passages d’un mode de transport à un autre (TGV, RER, métro, bus…). Ainsi, de nouvelles liaisons ont été créées entre les différents niveaux de la gare et la signalétique a été agrandie et colorée pour être plus visible et lisible. Côté du terminal transmanche (Eurostar), de nouveaux dispositifs de contrôle automatisés ont été installés pour fluidifier le passage des frontières.

240 nouvelles places assises sont désormais réparties dans la gare. Et une cinquantaine de commerces ont été renouvelés entre 2022 et 2024. « Ce projet s’inscrit dans une enveloppe d’investissement de 50 millions d’euros financés en fonds propres et avec des subventions, à hauteur de 14%, d’Île-de-France Mobilités, de l’Etat et de l’Union Européenne« , indique Gares & Connexions dans un communiqué.

1186 places sécurisées pour les vélos

Nouveau parking sécurisé pour les vélos gare du Nord
Nouvelle halle sécurisée pour les vélos en gare du Nord

Le changement le plus visible est le nouveau parvis aménagé en surplomb, à l’est de la gare, où ont pris place une station bus et un parking sécurisé de 1186 stationnements pour les vélos. L’utilisation de la halle à vélos, dotée de panneaux photovoltaïques, est gratuite pour les détenteurs d’un abonnement Navigo (sinon, elle coûte 4 euros la journée, 10 euros la semaine).

« C’est la plus grande halle à vélos de France », indique Hélène Marbach, directrice du programme pour Gares & Connexions. Elle a été financée à 50% (2,7 M€) par Île-de-France Mobilités, 40% (1,4 M€) par l’Etat et 10% par SNCF Gares & Connexions.  Et la station a représenté un investissement de 9 millions d’euros financés par IDFM.

Enfin, la cour des taxis, à l’ouest de la gare a été réaménagée : la dépose des passagers se fait en sous-sol, avec une liaison directe vers la gare et la reprise s’effectue en surface.

Cette modernisation de la gare n’est qu’une première étape. Plus tard, d’autres évolutions pourraient être décidées. « Nous travaillons sur un schéma d’amélioration continue après 2024. Nos interventions sont raisonnées pour pouvoir accueillir de nouveaux programmes », expliquait il y a plus d’un an, lors d’un point d’étape, une représentante d’Arep, filiale de SNCF Gares & Connexions qui a également travaillé sur le projet.

MH P

 


Objectif : 140 000 places de vélos dans les gares et stations en 2030

Île-de-France Mobilités s’est donné l’objectif d’équiper 100% des gares avec 140 000 places en 2030, avec 100 000 places dans les gares existantes d’ici 2030 et 40 000 places supplémentaires aux abords des stations des nouvelles lignes de métro en cours de réalisation (lignes 15, 16, 17 et 18).

Ewa

Ceetrus fait appel de sa condamnation dans l’affaire de la gare du Nord

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SNCF Gares & Connexions vient de remporter une première victoire dans le conflit qui l’oppose à Ceetrus dans l’affaire de la transformation de la gare du Nord : le tribunal de commerce de Paris vient en effet de condamner, le 22 septembre, la filière immobilière de Auchan à lui verser 47 millions d’euros au titre de la GAPD (garantie à première demande réclamée par Gares & Connexions à Ceetrus suite à la déchéance du contrat) auxquels s’ajouteront des intérêts.

Rappelons que Gares & Connexions avait décidé unilatéralement, à l’automne 2021, de dénoncer le contrat de transformation de la gare du Nord, signé avec Ceetrus, et confié à une société d’économie mixte StatioNord (détenue à 66 % par la foncière d’Auchan et à 34 % par Gares & Connexions). La filiale de SNCF Réseau avait alors justifié sa décision de rompre le contrat par le dérapage incontrôlé des coûts, initialement évalués à 389 millions d’euros, qui étaient passés à 600 millions d’euros, puis à plus d’1,5 milliard d’euros. Le calendrier partait aussi à la dérive, avec une fin du chantier finalement envisagée en 2026 au lieu de 2024 au moment des JO. Ce qui avait conduit Gares & Connexions à constater « la défaillance grave de son concessionnaire» avant de décider « sa déchéance ». Ceetrus de son côté avait accusé son partenaire de manquer de « loyauté« .

Après l’abandon définitif du projet (critiqué par ailleurs par de nombreux détracteurs pour son gigantisme et la place accordée aux commerces), Gares & Connexions a tout de même lancé des travaux d’aménagement de la gare en vue des JO 2024, mais de bien moindre  ampleur. Pour financer ce chantier rebaptisé Horizon 2024, « SNCF Gares & Connexions avait appelé cette garantie à hauteur de 47 millions d’euros », rappelle dans un communiqué le gestionnaire des gares se réjouissant de la décision du tribunal de commerce.

La condamnation de Ceetrus ne marque toutefois pas la fin du contentieux. La filiale de Auchan a en effet annoncé qu’elle formait un recours contre cette décision « inexplicable et non motivée« . Ce recours est non suspensif, ce qui l’obligera tout de même à payer la somme réclamée.

De plus, deux autres litiges doivent être jugés par le tribunal administratif. L’un, engagé par Ceetrus, pour contester la rupture du contrat sur la forme (le concédant n’a pas respecté les clauses contractuelles, prévoyant un délai de deux mois en cas de mise en demeure, estime la société), et sur le fond (Ceetrus veut contester les dépassements de délais et de surcoûts reprochés par la SNCF et pointer les défauts de la maîtrise d’ouvrage). Ceetrus réclame 341 millions d’euros à Gares & Connexions, tandis que le gestionnaire des gares réclame de son côté une indemnisation d’un peu plus de 300 millions d’euros à son ancien partenaire.

Marie Hélène Poingt

 

 

Ewa

Gare du Nord: premier jugement le 22 septembre dans le conflit entre Ceetrus et la SNCF

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Entre Ceetrus, filiale immobilière d’Auchan, et la SNCF, la guerre est déclarée depuis plus de deux ans sur l’épineux dossier de la gare du Nord. Aucune trêve ne se dessine. Au contraire. Après un rapport qui avait fuité opportunément en début d’année, la bataille de la communication reprend avant un premier jugement attendu le 22 septembre au tribunal de commerce de Paris.

Les contentieux sont légion suite à la rupture unilatérale à l’été 2021 par Gares & Connexions du contrat qui liait la filiale de SNCF Réseau à la foncière de la famille Mulliez. L’affaire a fini par arriver devant les tribunaux et un premier jugement – qui n’a pas le plus fort enjeu financier – doit donc tomber dans quelques jours sur l’un des volets de l’affaire : la garantie à première demande (GAPD) réclamée par SNCF Gares & Connexions (G&C) à Ceetrus suite à la déchéance du contrat des travaux de modernisation de la gare du Nord.

« Après plusieurs changements d’entreprises de BTP, on a commencé à douter des capacités du concessionnaire en tant que maître d’ouvrage. Le projet lui a totalement échappé, on a donc décidé de prononcer la déchéance du contrat », justifie Gares & Connexions.

Le gestionnaire des gares a résilié le contrat pour faute grave, « sans mise en demeure », selon Ceetrus, et demande 47 millions d’euros pour préjudice aux premiers travaux du projet de rénovation « Horizon 2024 ». Il s’agit du programme de végétalisation du parvis et des abords de la gare du Nord, d’amélioration des circulations, des accès, des services et des commerces avant les Jeux olympiques. Les travaux sont évalués à 30 millions d’euros par G&C, auxquels s’ajoutent les 20 millions du plan d’investissement de la gare du Nord.

Selon Ceetrus, les 47 millions que demande Gares & Connexions au titre de la GAPD équivaut au coût du projet Horizon 2024 (30 M€+ 20M€ d’investissements courants), et serait une manœuvre pour faire supporter à la foncière d’Auchan les conséquences de l’arrêt des travaux.

En théorie, la GAPD est faite pour poursuivre les travaux or, Gares & Connexions les a fait stopper. « L’affaire sera difficile à trancher, il n’y a pas de précédent, on n’est pas sûrs à 100% de l’emporter », reconnait Gares & Connexions.

Quelle que soit la décision du tribunal de commerce vendredi, les deux parties adverses feront appel, mais le jugement ne sera pas suspensif. Pourrait-il influencer les juges administratifs dans les deux autres litiges qui opposent Ceetrus et G&C ? C’est peu probable, reconnaissent les deux adversaires.

D’un côté, Ceetrus conteste la déchéance du contrat de travaux, considérant qu’elle est infondée et s’explique principalement par la décision du nouveau président de la SNCF Jean-Pierre Farandou, et de la nouvelle patronne des gares Marlène Dolveck, de ne pas mener le projet de leurs prédécesseurs, Guillaume Pepy et Patrick Roppert. Ceetrus réclame 341 millions d’euros à G&C.

De son côté, le gestionnaire des gares réclame 307 millions d’euros à son ancien partenaire pour couvrir les conséquences financières de la déchéance du contrat du fait des manquements de la société concessionnaire, StatioNord. Dont Gares & Connexions est tout de même actionnaire minoritaire.

La bataille judiciaire ne fait que commencer et pourrait durer plusieurs années. Les juges administratifs se prononceront sur ces deux autres affaires au cours du premier trimestre 2024. Mais si les parties font en appel puis se pourvoient en cassation, elles ne seront pas tranchées avant la fin de la décennie.

Nathalie Arensonas

Ewa

La SNCF dévoile un nouveau projet pour la gare du Nord

Gare du nord

Après l’abandon en septembre 2021 du grand programme de rénovation de la gare du Nord, pour cause de dérapages financiers et calendaires, la SNCF a revu à la baisse ses ambitions : le nouveau plan qu’elle a présenté le 3 mars aux élus et aux associations d’usagers ou de riverains, consiste avant tout à s’adapter à la hausse prévisible du trafic et à favoriser l’intermodalité pour un coût global de 55 millions. Soit bien moins que les 600 millions d’euros programmés par StatioNord, la société réunissant Ceetrus (groupe Auchan) et SNCF Gares & Connexions, somme qui risquait de s’envoler à 1,5 milliard d’euros.

Le projet Horizon 2024, – c’est son nom – doit en effet répondre à l’augmentation de fréquentation que devraient susciter deux grands événements sportifs : d’abord la Coupe du monde de rugby en 2023, du 8 septembre au 28 octobre (10 matchs au Stade de France dont les quarts, demis, et la finale), puis les jeux Olympiques de 2024, du 26 juillet au 11 août, suivis des jeux Paralympiques, 28 août au 8 septembre.

« Nous devons améliorer les flux de voyageurs dans la gare », explique Hélène Marbach, directrice du projet Horizon 2024 à SNCF Gares & Connexions. Ainsi, dans la partie Grandes lignes de la gare, trois kiosques commerciaux situés au milieu du quai transversal seront retirés. Ce qui doit permettre d’agrandir les espaces d’attentes et de mieux séparer les zones dédiées aux déplacements de celles consacrées à l’attente. Le local destiné aux personnes en situation de handicap sera aussi étendu, notamment en prévision des jeux Paralympiques.

Sur la mezzanine, le terminal Transmanche doit être réaménagé, toujours dans l’objectif de fluidifier le parcours des voyageurs. « Aujourd’hui, il y a le contrôle de billets, puis la douane française, puis la douane britannique, et enfin le contrôle des bagages. Nous allons ajouter de nouveaux sas de contrôle, en gagnant sur un local technique », poursuit Hélène Marbach.

Côté Transilien. la SNCF prévoit de changer les escaliers mécaniques qui mènent aux quais souterrains de la gare ainsi qu’au métro. Ce sera d’ailleurs le point de départ du chantier en octobre prochain. Un réaménagement de la ligne de contrôle est également prévu. Aujourd’hui décalés, ces portillons seront à terme alignés et permettront, en prenant notamment la place d’un commerce déjà fermé en prévision du premier projet de réaménagement, de gagner un espace d’attente de 200 m2, avec deux petits kiosques pour du café et des snacks. « Le matin, dans le sens des arrivées, c’est fluide. les navetteurs quittent les quais rapidement. Mais le soir, dans le sens Paris – banlieue, c’est important d’avoir un espace pour les voyageurs qui attendent leur train, même quelques minutes », souligne-t-on encore du côté de Gares & Connexions.

Autre nouveauté, la création d’une liaison entre les quais du Transilien et la gare routière. Celle-ci va faire l’objet d’une modification importante. « A terme, ce sera une nouvelle entrée de la gare », explique Raphaël Ménard, le président du directoire de l’AREP, la filiale architecture du groupe SNCF. « L’espace de la gare routière, un peu délaissé, sera transformé en un parvis haut mêlant bus, mais aussi piétons et vélos, avec la halle ».

Pour créer cette nouvelle entrée, l’immeuble du 177 rue du faubourg Saint-Denis, où entrent les bus, sera démoli. C’est aussi par là que les bus sortiront. La rampe qui débouche sur le parvis de la gare (aujourd’hui utilisée par les bus), rue de Dunkerque, sera réservée aux piétons et aux vélos. Ils pourront ainsi facilement accéder à la nouvelle halle abritant 1 000 places de stationnement, construite spécialement le long de la gare routière. L’AREP a choisi une réalisation reprenant « les codes architecturaux de la gare en forme de halle pour s’intégrer dans son environnement », précise Raphaël Ménard.

Sur le parvis de la gare, l’espace réservé aux piétons sera agrandi notamment en gagnant sur la voirie, où seuls les transports en commun pourront circuler. Les taxis devront déposer leurs clients en surface, sur le côté ouest de la gare, dans le prolongement de la rue de Compiègne. La prise en charge se fera en sous-sol, au niveau -1 du parking Effia.

« L’avantage d’avoir une agence d’architecture dans le groupe, a permis de se mettre au travail très rapidement après l’après l’abandon de StatioNord », explique Raphaël Ménard. Les travaux devraient commencer en octobre par le changement des escaliers mécaniques. « Nous allons procéder par sous-projets », souligne Hélène Marbach : dépose taxi, quai transversal, ligne de contrôles… « Ils seront exécutés les uns indépendamment des autres de manière à réduire l’impact sur l’exploitation de la gare. » Ces travaux seront toutefois interrompus pendant les quelques semaines le coupe du monde rugby. Ils devraient être achevés pour 2024.

Parallèlement à ces premières réalisations, la SNCF va continuer à réfléchir à une rénovation de plus grande ampleur à plus long terme. « Tous les travaux d’Horizon 2024 sont évidemment pérennes », précise toutefois Hélène Marbach.

Du côté du Collectif Retrouvons le nord de la gare du Nord qui fustigeait le premier projet d’agrandissement de la gare, la satisfaction semble de mise. « Nous sommes satisfaits de la manière dont le dialogue est instauré avec les associations. C’est heureusement le contraire de ce qu’on avait connu avec le précédent projet StatioNord, qui s’était fait sans concertation », affirme Serge Rémy, son président qui voit plus loin : « Il faut que le dialogue se poursuive, pour imaginer la gare du Nord à l’horizon 2030-2035. Nous ne sommes pas des spécialistes du ferroviaire. En revanche, nous sommes spécialistes de l’usage qu’on en fait, comme voyageurs, comme riverains. Il faut penser au diptyque gare du Nord-gare de l’Est, et pourquoi pas y inclure Magenta, et même Pleyel, pour que l’ensemble soit connecté et facile d’accès et d’usage pour les voyageurs ».

Le Collectif souhaiterait que la Commission nationale du débat public soit saisie du sujet de la gare du Nord. « C’est courant en Allemagne, pourquoi pas en France ? ». Le Collectif a écrit dans ce sens au gouvernement.

Yann Goubin

Ewa

Après l’abandon du projet de transformation de la gare du Nord, l’heure des hostilités

Gare du nord projet

Coup de théâtre dans l’histoire tumultueuse de la transformation de la gare du Nord à Paris : SNCF Gares & Connexions a indiqué le 21 septembre avoir mis fin au contrat de concession signé en 2019 avec Ceetrus (groupe Auchan). Raisons évoquées?  Le dérapage incontrôlé des coûts et du calendrier.

Initialement évalué à 389 millions d’euros, le coût global du chantier n’a cessé de dériver passant à 600 millions d’euros, puis à plus d’1,5 milliard d’euros, selon SNCF Gares & Connexions qui raconte avoir été informé de ce nouveau coût en juillet par le concessionnaire. Celui-ci lui a également indiqué que le projet connaîtrait un retard considérable ne permettant pas de respecter les échéances des Jeux Olympiques et de la Coupe du Monde de Rugby. La fin du chantier n’était pas envisagée avant 2026 « au plus tôt« , précise le gestionnaire des gares. De plus, « des perturbations sévères » du trafic et de l’environnement urbain étaient à prévoir. « Ces perspectives très dégradées » ont conduit SNCF Gares & Connexions à s’interroger sur « la capacité de son partenaire à mener à bien ce projet », souligne-t-il. Puis à constater « la défaillance grave de son concessionnaire » avant de décider « sa déchéance« .

Rappelons que le projet de transformation de la gare du Nord, mené par SNCF Gares & Connexions et la foncière d’Auchan, Ceetrus, dans le cadre d’une société à économie mixte baptisée StatioNord (34 % des parts à la SNCF, 66 % pour Ceetrus), prévoyait d’agrandir fortement la gare en la faisant passer de 35 000 à 110 000 m² et, à l’intérieur, de multiplier par cinq les surfaces commerciales, allant de 3 600 à 19 890 m2 . Parmi les nouveautés, outre des commerces, il était prévu des bureaux, des équipements culturels, une salle de sport, un parking à vélos de 2 000 places, une grande nef transversale ou encore un toit terrasse végétalisé d’un hectare.

La gare, qui voit passer près de 700 000 voyageurs quotidiens, en prévoit plus de 900 000 à l’horizon 2030. Vieillissante, elle doit être rénovée, ce que personne ne conteste. Mais la dimension commerciale du projet soulève depuis des années des protestations, les opposants refusant ce qu’ils nomment un « paquebot commercial », au coeur de la transformation. Pour la SNCF, l’opération doit permettre de financer les travaux sans mettre la main à la poche,  (l’investissement étant pris en charge par Ceetrus), puis de percevoir chaque année des redevances pour l’occupation des commerces. Un système de péréquation permet ainsi de financer des travaux dans d’autres gares sur le territoire.

Les opposants au projet (en première ligne la mairie de Paris, mais aussi des associations de riverains, des urbanistes et des architectes) ont réussi à plusieurs reprises dans un passé récent à retarder le calendrier. La Ville avait ainsi déposé un recours en septembre 2020 après la délivrance du permis de construire, mais un accord avait finalement pu être trouvé deux mois plus tard après un réaménagement du projet. A la suite d’un appel d’offres, Bouygues Bâtiment Ile-de-France avait été retenu en début d’année comme « attributaire pressenti des travaux de rénovation » de la gare du Nord. Mais le calendrier semblait déjà plus que difficile à tenir dans la perspective des JO.

Ce nouveau rebondissement en annonce d’autres, à commencer par des recours juridiques. Dans un communiqué très court, Ceetrus a indiqué « regretter le manquement manifeste de son partenaire, SNCF Gares & Connexions à ses responsabilités de co-actionnaire et à la loyauté requise entre les partenaires d’une entreprise commune, puisqu’il est pleinement partie-prenante à la réalisation du projet et à toutes les décisions afférentes dès son origine. »

En attendant, Gares & Connexions indique travailler à une « adaptation » de la gare du Nord aux échéances de la Coupe du monde de Rugby et des JO. Et va plancher sur un nouveau projet de transformation en association avec « les acteurs publics concernés« . En espérant tourner rapidement la page de ce dossier empoisonné.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Bouygues choisi pour le chantier de transformation de la gare du Nord

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Après les polémiques, puis l’accord trouvé en fin d’année dernière entre la mairie de Paris et la SNCF, le projet de transformation de la gare du Nord peut accélérer. A la suite d’un appel d’offres, Bouygues Bâtiment Ile-de-France a été retenu comme « attributaire pressenti des travaux de rénovation » de la gare du Nord, a annoncé aux Echos du 1er février Aude Landy-Berkowitz, la présidente du directoire de StatioNord, la société d’économie mixte à opération unique, maître d’ouvrage du projet, ayant pour actionnaires SNCF Mobilités et Ceetrus.

Ce chantier représente « 600 millions d’euros sur les 900 millions du projet total pour StatioNord, en y incluant l’aménagement des abords de la gare, les frais financiers, les taxes, etc… », précise la dirigeante.  « Nous lancerons les travaux d’envergure d’ici juin sans attendre la délivrance du permis modificatif et la purge des recours, comme le droit de l’urbanisme le permet », ajoute-t-elle.

Les travaux dureront quatre ans et le calendrier devrait être globalement respecté.

Ewa

Ce qui va changer pour la gare du Nord

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Après des mois et des mois de controverses sur la transformation de la gare du Nord, la SNCF et la ville de Paris ont enterré la hache de  guerre : il faut bien sûr transformer la plus grande gare d’Europe qui voit transiter plus de 700 000 voyageurs par jour (hors période Covid) et s’attend à en accueillir 200 000 de plus à l’horizon 2030, mais pas n’importe comment, a affirmé Anne Hidalgo, en présentant le 23 novembre l’accord auquel sont parvenus l’Hôtel de Ville et la SNCF.

Les principaux points qui cristallisaient les contestations ont été amendés. Ainsi, le projet d’agrandissement et de rehaussement de la gare (avec une surface commerciale passant de 5000 à 18 000 m2) été « dédensifié« , souligne la maire de Paris. Il a été décidé de réduire d’environ 7.500m2 les surfaces de commerces et de services, en supprimant un étage et demi au nouveau bâtiment, soit 12 mètres de hauteur en moins.

Des bureaux et une salle de spectacle en moins

Mais ce sont essentiellement des bureaux et une salle de spectacle qui sont abandonnés alors que les opposants s’indignaient de la transformation de la gare du Nord en centre commercial (en savoir plus : ici )Pour la SNCF, il n’était pas question de renoncer à un modèle économique, qui permet de faire payer aux commerces (via les loyers perçus) la rénovation de ses gares. SNCF Gares & Connexion a renoncé aux espaces de bureaux prévus dans l’immeuble situé 112 rue de Maubeuge d’une surface 7.100m2 « La Police Régionale des transports et/ou le Centre de commande unifié des RER B et D pourraient s’y installer« , explique Marlène Dolveck, sa directrice générale.

Ces réaménagements ont permis de récupérer 1700 m2 pour le parc qui sera implanté dans le toit de la gare. Ce parc paysager, qui était déjà prévu et sera accessible à tous, s’étendra donc sur 1,17 ha au lieu d’un hectare initialement.

Dans la gare elle-même, les voyageurs du quotidien ne seront pas obligés de passer devant les espaces commerciaux pour rejoindre leurs trains, comme le prévoyait initialement le projet. C’était aussi l’une des critiques des opposants. « Il n’y aura pas d’allongement des temps de parcours pour les voyageurs« , garantit Marlène Dolveck. SNCF Gares & Connexions renonce donc à la séparation des flux départs et arrivées pour les RER, Transilien et TER qui bénéficieront d’accès directs aux voies. Mais pas pour les grandes lignes : ces voyageurs devront emprunter des passerelles. « De nouvelles circulations verticales seront créées pour faciliter les flux, en particulier pour les voyageurs quotidiens, de la mezzanine banlieue vers le plateau des voies Transilien« , précisent la SNCF et la Ville.

3000 places de stationnement pour les vélos

Le parvis de la gare va devenir un espace réservé aux piétons et aux vélos. Gares & Connexions va y construire 3.000 places de stationnement vélos sécurisées (1200 étaient prévus). La Ville va en installer 3000 de plus aux abords de la gare, indique Gares & Connexions. Les taxis et VTC seront de leur côté accueillis à l’avenir dans le parking souterrain concédé à Effia, où des espaces seront aménagés. 200 places pour les deux roues motorisés seront aussi réalisés. 10 millions vont être engagées sur le parking Effia.

Enfin, SNCF Gares & Connexions s’engage à examiner d’ici à juin 2021 la réalisation, en collaboration avec la Ville de Paris, d’une passerelle entre le boulevard de la Chapelle et le nouveau bâtiment attenant à la gare. Une étude de faisabilité devrait très vite être lancée. Envisagée de longue date mais compliquée techniquement à édifier, cette passerelle permettra d’ouvrir la gare vers le 18e arrondissement, soulignent les élus parisiens.

« On avait besoin de faire ces travaux. Tout le monde en était convaincu. Notamment pour les JO« , commente de son côté Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe SNCF, dont le mandat a commencé alors que les tensions autour du projet étaient déjà très fortes.

Un impact important sur les délais et les coûts

Avec ces réaménagements et le temps perdu en discussions, le coût du projet, initialement estimé à 600 millions d’euros va inévitablement s’alourdir. Selon les Echos, il tournerait désormais autour de 900 millions d’euros. Un chiffre non confirmé par SNCF Gares & Connexions, qui préfère attendre l’étude sur la passerelle et les résultats des appels d’offres pour réévaluer la facture.

En attendant, pour financer les aménagements qui concernent la gare elle-même (réduction des espaces commerciaux et de services et extension du parc sur le toit), un avenant va être ajouté au contrat conclu avec Ceetrus, qui supportera les surcoûts. En contrepartie, la concession de la filiale immobilière du groupe Auchan « sera allongée légèrement« . « On a trouvé un avenant qui permet à chacun de s’y retrouver dans la durée. C’est une concession longue, on fait le pari ensemble » avec la SA Gare du Nord 2024 (la société d’économie mixte qui porte le projet et composée à 34 % par SNCF Gares & Connexions et 66 % par Ceetrus), indique Marlène Dolveck.

Pour la réalisation de la passerelle, SNCF Gares & Connexions s’est d’ores et déjà engagé à mobiliser 20 millions d’euros. Si l’étude de faisabilité affiche une facture supérieure, il faudra de nouveau discuter avec la Ville.

Tout ne sera pas complètement prêt pour les JO

Un permis de construire modificatif devrait être pris rapidement. L’objectif est de commencer les travaux en janvier 2021. Des travaux préparatoires pour la gare routière ont toutefois déjà été lancés depuis septembre.

Le chantier est désormais programmé en trois phases. D’ici à 2022, il est prévu d’améliorer les circulations verticales entre la gare de surface et la gare souterraine pour les voyageurs du quotidien. En septembre 2023,  le terminal Transmanche devrait être reconfiguré pour l’accueil de la Coupe du monde de rugby. Enfin, la livraison des nouveaux espaces du terminal des départs est programmée pour juin 2024. La gare ferroviaire et ses voies de circulation seront donc prêts au moment des JO, affirme le gestionnaire des gares. Mais il faudra sans doute attendre 2025 pour que le chantier soit complètement achevé lorsque la partie commerciale dans les étages supérieures du nouveau bâtiment sera réalisée.

« On va démarrer les travaux. Il y aura des nuisances. A nous de faire en sorte de bien les préparer« , prévient jean-Pierre Farandou. De nouvelles concertations en perspective. Quant au dernier recours (gracieux) déposé contre le projet par la mairie de Paris, il devrait s’éteindre de lui même, comme l’explique Emmanuel Grégoire, l’adjoint à la maire chargé de l’urbanisme : « Si le permis de construire modificatif confirme cet accord, il n’y aura aucune raison d’engager un recours contentieux« .

Marie-Hélène Poingt

 

 

 

Ewa

Les opposants au projet de rénovation de la gare du Nord ne désarment pas

thalys eurostar

Depuis la signature, le 6 juillet par le préfet de Paris, du permis de construire de la gare du Nord, la bataille contre le projet de rénovation et d’agrandissement de la gare repart de plus belle. « Le gouvernement invente un nouveau Notre-Dame-des-Landes en plein de cœur de Paris », dénonce Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, en fustigeant le projet de rénovation et d’agrandissement de la gare du Nord, surdimensionné selon lui. « La mairie de Paris va s’opposer politiquement et juridiquement avec tous les moyens à sa disposition », menace-t-il, sans plus de précisions. « Nos avocats y travaillent », ajoute-t-il. Des associations de riverains ont aussi annoncé qu’elles feraient des recours.

La gare qui accueille aujourd’hui quelque 700 000 voyageurs par jour devrait en voir passer plus de 900 000 à l’horizon 2030. Vieillissante, elle doit subir un sérieux lifting que personne ne conteste. En revanche, les opposants refusent ce qu’ils nomment un « paquebot commercial », au cœur du projet de rénovation. Il s’agit de faire passer la surface commerciale de 5 400 m2 actuellement à près de 19 000 m2. Au total 61 500 m2 de surfaces supplémentaires sont prévues qui comprennent aussi 10 375 m2 d’espaces de loisirs. « On ne peut pas reprocher à la SNCF de vouloir des commerces dans ses gares. Mais il y a une question de proportion », commente Emmanuel Grégoire.

Pour la SNCF, l’opération doit permettre de financer les travaux sans mettre la main à la poche (600 millions d’euros entièrement pris en charge par Ceetrus du groupe Auchan) puis de percevoir chaque année des redevances pour l’occupation des commerces. Sommes qui peuvent ensuite être utilisées pour financer des chantiers dans d’autres gares sur l’ensemble du territoire.

L’histoire de la rénovation de la gare du Nord est déjà longue de polémiques et de tentatives de conciliation. En septembre dernier, des urbanistes et des architectes avaient dénoncé dans Le Monde un projet « inacceptable » et « pharaonique ». En mars, une commission d’enquête publique avait formulé un avis favorable sur le permis de construire.

Mais face au tollé, les discussions entre StatioNord (la SEM qui réunit Gares & Connexions et Ceetrus (groupe Auchan) qui porte le projet) et la Ville n’avaient jamais cessé. Au contraire, elles ont même permis de faire avancer le projet dans le sens voulu par les élus municipaux. Le préfet de Paris, Pierre Cadot, cite ainsi 13 points d’amélioration, dont l’accroissement du nombre de places pour garer les vélos, passé de 1 200 à 3 000, le lancement d’une étude pour voir comment ouvrir la gare du Nord du côté de La Chapelle, ou encore la fin de la séparation des flux d’entrée et de sortie pour les voyageurs du quotidien (mais pas pour ceux qui empruntent les grandes lignes).

Emmanuel Grégoire propose encore « cinq axes » pour améliorer le projet.

Le premier consiste à revoir le calendrier qui n’est « pas crédible » tel qu’il est fixé : être achevé en 2024 au moment des JO. « Nous n’avons pas accès au planning de travaux. Il y a une stratégie de dissimulation. Le calendrier n’est pas crédible, ce n’est pas sérieux », estime l’élu.

Second impératif selon lui, il faut abandonner totalement le principe de séparation des flux d’entrée et de sortie pour ne plus être contraint de traverser le centre commercial.

Enfin, il demande de « dédensifier » le projet (le bâtiment prévu s’étendra sur 300 mètres et jusqu’à cinq étages), d’ouvrir la gare sur les quartiers environnants et de mettre en place une réelle intermodalité. « Nous voulons faire la part belle aux nouveaux modes comme le vélo », souligne Alexandra Cordebard, la maire du Xe arrondissement qui craint « quatre à cinq ans d’années difficiles, peut-être davantage, dans un quartier déjà hyper dense tant en bâti qu’en population ».

Pour l’association Retrouvons le nord de la gare du Nord, ce projet va compliquer la circulation dans ce quartier et l’accès à la gare. « Aujourd’hui, la gare est très facile d’accès mais demain, il faudra prendre des passerelles, ce qui allongera les trajets et pourra prendre jusqu’à huit minutes. En moyenne, il faudra compter quatre minutes », souligne un de ces porte-parole. « Or, nombre de liaisons proposées en TGV à partir de la gare du Nord sont assez courtes, que ce soit pour aller à Lille, à Bruxelles… Le TGV permet de gagner du temps mais on va en faire perdre dans la gare. C’est absurde », ajoute-t-il.

Surtout, poursuit l’association, ce chantier gigantesque ne va pas régler les problèmes des voyageurs de banlieue qui représentent pourtant 80 % des voyageurs de la gare. « Les voyageurs du quotidien ne sont pas pris en compte par le projet : les escalators sont placés perpendiculairement dans le but de faire voir les commerces. Mais tous ces cheminements vont allonger les trajets. Il faut un projet au service des voyageurs du quotidien ».

Les temps de trajet ont été recalculés côté promoteurs du projet qui démentent cette accusation. Et rappellent que les cheminements prévus à la gare du Nord sont calqués sur le modèle de ceux des gares de Saint-Lazare, Rennes, Nantes ou Lyon-Part Dieu, qui eux-mêmes s’inspirent de ce qui se fait à l’étranger, à commencer par les gares japonaises souvent citées en exemple.

M.-H. P.

 

 

Ewa

Paris conteste (toujours) le projet de transformation de la gare du Nord

Projet gare du Nord

Alors que l’enquête publique sur le projet de transformation de la gare du Nord s’achève, la Ville de Paris a dévoilé hier les conclusions d’un rapport qu’elle a commandé à des experts (urbanistes/ architectes et économiste) et son verdict est sans appel : le projet de rénovation présenté « pose des problèmes majeurs en matière de congestion à l’intérieur et à l’extérieur de la gare, de sécurité des voyageurs , de surdensification du quartier, de programmation commerciale inadaptée, de détérioration des conditions pour les voyageurs du quotidien », estiment les experts qui critiquent également des temps d’accès aux quais « rallongés ».

Ce rapport conforte donc la position de la Ville qui fustige depuis l’automne dernier (après l’avoir approuvé) le gigantesque projet de rénovation et d’agrandissement de la gare parisienne, vieille de 155 ans. L’opération de quelque 600 millions d’euros portée par StatioNord (une SEM réunissant SNCF Gares & Connexions et Ceetrus) prévoit notamment un toit terrasse végétalisé d’un hectare, un parking pour 2.000 vélos, grande nef transversale, passerelles, ou encore une salle de spectacle, de sport, des commerces et des bureaux.

Après une vingtaine d’architectes de renom, dont Jean Nouvel et Roland Castro, qui ont jugé le programme « inacceptable » et « pharaonique », la mairie de Paris avait en effet finalement dénoncé un projet « trop commercial » et  de « surdensification » du quartier. On attend maintenant la position du préfet de Paris sur le permis de conduire. Même si l’avis de la mairie de Paris n’est que consultatif comme l’a reconnu Jean-Louis Missika, l’adjoint à l’Urbanisme de la maire de Paris, il serait « absolument invraisemblable qu’un projet comme celui-là puisse se faire contre la volonté de la mairie de Paris », a-t-il estimé.