Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

La première pierre de la LGV Bordeaux-Toulouse est posée

Carole Delga GPSO
gpsoPremière étape du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), en vue de la LGV Bordeaux – Toulouse et Dax, mais aussi du Service express régional métropolitain toulousain (Serm), les travaux des Aménagements ferroviaires du Nord toulousain (AFNT, voir carte ci-contre) ont été lancés le 7 mai. L’événement, symbolisé par le serrage d’un boulon de poteau caténaire par Carole Delga, présidente de l’Occitanie et de la société du GPSO s’est déroulée sur l’une des bases-vie du projet, au nord de Toulouse, à la veille du week-end de l’Ascension. Sous une pluie battante.
« Cette pluie est de bonne augure : baptême pluvieux, baptême heureux !« , a plaisanté l’élue, rappelant qu’il vient réparer l’injustice d’être la seule aire urbaine de plus d’un million d’habitants au niveau européen à ne pas avoir la grande vitesse. Un baptême attendu de longue date puisque « c’était une promesse faite en 1991 lors d’un comité interministériel d’aménagement du territoire sous Rocard », a rappelé Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole.

900 M€ d’investissement

Quatorze milliards d’euros sont programmés pour l’ensemble du projet ferroviaire GPSO, financés à 40 % par l’Etat, à 40 % par les 25 collectivités et à 20 % par l’Europe. Sur ces 14 milliards, 900 M€ sont consacrés aux AFNT. « 400 M€ ont déjà été mobilisés au travers du premier financement apporté par la convention signée le 19 décembre 2023, à parité entre l’Etat et les collectivités territoriales via la société du GPSO, a souligné Pierre-André Durand, préfet d’Occitanie et coordinateur du GPSO. Si on regroupe les aménagements ferroviaires du Nord toulousain et ceux au Sud de Bordeaux (dont le démarrage est prévu dans quelques mois), près d’un milliard a été mobilisé fin 2023 pour ces deux premières opérations du GPSO. Un second financement d’un montant comparable interviendra dans quelques mois pour permettre la passation de l’ensemble des marchés de travaux nécessaires au projet des AFNT », a ajouté le préfet.

Deux fois deux voies sur 19 km

Il prévoit la mise à quatre voies sur 19 km entre Toulouse et Castelnau d’Estrétefonds, via Fenouillet et Lespinasse et Saint-Jory. « Même si les AFNT ne portent que sur un linéaire de 19 km, il s’agit d’un chantier dont il ne faut pas mésestimer l’ampleur », a insisté le préfet signataire de l’arrêté du 9 février dernier qui a délivré l’autorisation environnementale. Ces travaux permettront de proposer deux voies rapides (160 km/h) et deux voies à vitesse modérée (130 km/h) avec les aiguillages pour assurer les communications entre elles.
Outre les travaux de terrassement, la pose de nouveaux rails, des traverses et du ballast, douze ouvrages devront être adaptés ou reconstruits en vue de l’élargissement de la plateforme ferroviaire, ou de la réalisation d’accès aux quais de gare. Pour prévenir les risques industriels liés à la présence du site de Lespinasse, classé Seveso, une galerie couverte y sera construite au-dessus des voies.
Une nouvelle technologie de caténaire permettra de renforcer la fiabilité de l’infrastructure et de répondre aux standards internationaux d’interopérabilité. Pour la première tranche 2024-2027, plus de 1 500 poteaux caténaires seront mis en place et 100 km de fils caténaires remplacés. D’importantes modifications de signalisations et de télécommunications sont prévues avec la création ou modification de postes d’aiguillages, l’adaptation de la signalisation latérale et l’installation de télécommande au sein de la commande centralisée du réseau de Toulouse.
 
Catherine Stern

Ewa

Un établissement public local pour le GPSO

GPSO

Désormais financé, le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) va être doté d’une structure : l’établissement public local Société du Grand Projet du Sud-Ouest. La création de cet établissement public a fait l’objet d’un projet d’ordonnance, adopté en Conseil des Ministres à la suite de la signature, le 19 février, du Plan de Financement par l’Etat, SNCF Réseau et 24 collectivités. Ces dernières porteront 3,92 milliards d’euros, sur un total évalué à 14,3 milliards d’euros courants pour le projet, via le versement d’une subvention annuelle à la Société du Grand Projet Sud-Ouest. Celle-ci recevra en sus les revenus d’une fiscalité dédiée couvrant environ 30 % du besoin de financement des collectivités.

La nouvelle structure réunira l’ensemble des collectivités d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine qui financent GPSO. Elle portera leur financement auprès de SNCF Réseau, maître d’ouvrage du projet, ce qui leur permettra de lisser leur participation financière sur 40 ans. Pour ce faire, cette structure sollicitera les marchés obligataires, notamment ceux concernant l’aide à la transition écologique et climatique. Un décret d’application viendra préciser le fonctionnement et la gouvernance de la Société du Grand Projet du Sud-Ouest, qui devrait être opérationnelle avant l’été 2022. Elle veillera, aux côtés de l’Etat, à réunir toutes les conditions pour que les travaux puissent démarrer dès 2024, avec une anticipation des compensations environnementales et des acquisitions foncières. A cet effet sera créé un Observatoire de l’Environnement, qui devra veiller à ce que soit recherchée la meilleure insertion environnementale du projet sur le territoire.

Rappelons que le GPSO comprend la réalisation de deux lignes nouvelles à grande vitesse, l’une entre Bordeaux et Toulouse (mise en service à l’horizon 2030), l’autre entre Bordeaux et Dax (mise en service à l’horizon 2034). Ainsi, le temps de parcours en TGV entre Bordeaux et Toulouse devrait être raccourci d’une heure, mettant Toulouse à 3 heures de Paris. En outre, un raccordement entre ces deux lignes nouvelles offrira des dessertes directes entre les Landes, la région toulousaine et l’arc méditerranéen. Les promoteurs du GPSO ajoutent que ce projet permettra de désaturer les nœuds ferroviaires de Bordeaux et Toulouse, en favorisant la mise en place de dessertes TER plus fréquentes et en offrant plus de créneaux pour les trains de fret, « dont le nombre devrait quadrupler sur l’axe atlantique, à la faveur de la mise aux normes européennes des lignes espagnoles ».

Par ailleurs, deux autres ordonnances prévoient la création de deux autres établissements publics locaux pouvant collecter une taxe locale pour participer au financement des lignes nouvelles Marseille-Nice et Montpellier Perpignan. Il s’agit respectivement de la Société de la ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur et la société de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, qui devraient être créées avant l’été.

Ewa

Le financement de la LGV Sud-Ouest en bonne voie

GPSO

Alors que les collectivités de la région Occitanie ont approuvé unanimement fin septembre leur participation au financement du Grand projet ferroviaire Sud-Ouest (GPSO), prévoyant les lignes à grande vitesse Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax, l’assemblée régionale de Nouvelle-Aquitaine s’est prononcée favorablement le 13 décembre. En revanche, le Grand Dax a dit non le lendemain. Quelques autres petites collectivités d’Aquitaine doivent encore se prononcer.

Les débats en assemblée plénière auront duré toute la journée, lundi 13 décembre, avant l’approbation du financement de la participation de la Région Aquitaine au GPSO à hauteur de 710 millions sur 40 ans. « Le projet GPSO est adopté à une très large majorité », a finalement annoncé à 18 h 30 le président socialiste Alain Rousset, dont la majorité a été soutenue par LR et les Centristes, tandis que le RN et EELV ont voté contre. A l’extérieur, des manifestations avaient fait entendre la voix de l’opposition jugeant ces dépenses extravagantes et refusant « l’impôt LGV ».

La totalité du projet GPSO, qui comprend les lignes Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax, est estimée à 14,3 milliards d’euros, dont 40 % pris en charge par l’Etat, comme l’a annoncé le Premier Ministre Jean Castex fin avril, relançant un projet enlisé. Ces 4,1 milliards promis par l’exécutif sont fléchés sur la ligne Bordeaux – Toulouse, estimée à 10,3 milliards d’euros au total, dont 8,5 milliards pour la ligne elle-même et 900 M€ pour chacun des aménagements au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux, tandis que 20 % sont espérés de la part de l’Union européenne, laissant donc la charge de 40 % du total aux collectivités locales.

Avant le vote, Alain Rousset avait solennellement mis en garde contre le risque d’impasse, tout en reconnaissant que « on aurait pu espérer que l’Etat mette 60 % au lieu de 40 % ». « C’est un dossier magnifique et essentiel », a-t-il insisté dans son plaidoyer, se réjouissant « que le Premier Ministre Jean Castex l’ait ressorti des limbes ». Geneviève Darrieussecq, tête du groupe Centre et indépendants et par ailleurs secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, a affirmé que « il ne serait pas raisonnable de laisser passer cette opportunité », tant en reconnaissant « des imperfections » et en évoquant même « un financement fait à l’arrache ».

« Personne ne nous fera croire que le financement qui est proposé est juste » a dénoncé quant à lui Frédéric Mellier, élu du groupe communiste, écologique et citoyen, avertissant que « la bataille sur le financement ne fait que s’ouvrir et nous la mènerons, afin que l’Etat joue tout son rôle ».

GPSO

Même si les seize collectivités d’Occitanie1 ont montré un front uni autour de la Région, Jean-Luc Gibelin, vice-président aux transports d’Occitanie, dénonce comme « anormal et inacceptable que l’Etat ait choisi de participer avec participation la plus faible en imposant la participation la plus forte aux collectivités, rappelant pour la ligne Paris – Marseille, 100 % du financement provenait de l’Etat, et que pour les autres lignes la participation des collectivités avait été au maximum de 30 %. Il nous a dit : 40 % ou rien ». Alors que 60 % de la population à plus de quatre heures de la capitale sont concentrés en Occitanie, il n’y avait donc pas le choix, selon l’élu occitan.

Cette urgence semble moins ressentie en Aquitaine et l’unanimité n’est pas faite au sein des onze collectivités2 sollicitées pour réunir 2,47 milliards. Le Lot-et-Garonne ne veut pas payer, pas plus que la Gironde qui préfère financer un projet de RER autour de Bordeaux. Le 15 décembre, le conseil communautaire du grand Dax a également dit non, à 34 voix contre 21. Sont encore attendues les délibérations sur la participation financière du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques et de la communauté d’agglomération d’Agen (le 15 décembre) et la communauté d’agglomération Pays basque (le 18 décembre).

Prochaine étape : la création d’ici avril 2022 de l’établissement public local qui portera la maîtrise d’ouvrage du GPSO, « permettant aux collectivités partenaires de maîtriser davantage les coûts et le calendrier des travaux », espère-t-on du côté occitan.

Catherine Stern

1Région Occitanie (1,275 milliard d’euros), Toulouse Métropole (624 M€), conseil départemental de Haute-Garonne (763 M€), du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Gers, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, Grand Auch, Grand Montauban, Grand Tarbes, communauté d’agglomération d’Albi, de Castres-Mazamet, du Muretain, du Sicoval, communauté de communes de Cahors.
2Région Nouvelle Aquitaine, Bordeaux Métropole (345 M€), conseils départementaux des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et du Lot-et-Garonne, communautés d’agglomération de Mont-de-Marsan, Pau, du Pays basque, d’Agen, Grand Dax.

Ewa

Les modalités de financement de la LGV Sud-Ouest se précisent… mais pas avec tout le monde

Vue des voies de la gare de Toulouse-Matabiau, France.
 février 2011,
(c) CC - JF Larroche

C’est non ! Le département de la Gironde, dirigé par la gauche, ne veut pas financer le projet de LGV Sud-Ouest comme on le lui demande. En revanche, il souhaite améliorer les transports du quotidien. Le conseil départemental, auquel il était demandé un engagement de 281 millions d’euros pour la LGV Sud-Ouest, a en effet adopté le 22 novembre, à une large majorité, une délibération sur la création d’un « fonds de concours pour le développement des lignes ferroviaires locales » de 170 millions d’euros afin de « stimuler le démarrage » d’un RER métropolitain ou « girondin » avec Bordeaux métropole. « Le département souhaite porter son effort seulement sur les transports du quotidien », a expliqué en séance plénière Jean-Luc Gleyze, son président PS.

Il a précisé que le département n’adhérerait pas à l’établissement public local devant être mis en place en 2022 pour financer la LGV Sud-Ouest et veillerait aussi à ce que son argent ne soit pas utilisé par Bordeaux Métropole pour financer les Aménagements ferroviaires du sud de Bordeaux (AFSB), une composante du projet de LGV.

Rappelons que le Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) prévoit la création de deux nouvelles lignes à grande vitesse pour faire gagner une heure de trajet entre Bordeaux et Toulouse et 20 minutes entre Bordeaux et Dax, en prolongement de la LGV déjà existante entre Paris et Bordeaux. Son coût estimé est de 14,3 milliards, dont 40 % pris en charge par l’Etat, qui débloquera 4,1 milliards pour la ligne Bordeaux – Toulouse, 40 % par les collectivités locales des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie et 20 % par l’Union européenne.

Poussée par Carole Delga très en pointe sur le sujet, l’Occitanie a bouclé son financement (16 collectivités contributrices) mais des difficultés existent en Nouvelle-Aquitaine où certaines des onze collectivités sollicitées, comme le Lot-et-Garonne ou les Pyrénées-Atlantiques, jugent la contribution demandée trop importante.

La présidente de la région s’est réjouie hier de deux nouvelles avancées sur le sujet : d’une part, « l’Etat et SNCF Réseau ont accepté de modifier le projet de protocole de financement pour intégrer une participation financière de SNCF Réseau », a-t-elle indiqué, en précisant que le surplus des péages perçus par Réseau quand GPSO fonctionnerait (par rapport à ses dépenses de maintenance) sera réinvesti dans le financement du projet. « Ce surplus pourrait représenter entre 1 Md€ et 1,7 Md€ », estime-t-elle. D’autre part, l’établissement public local qui portera la maîtrise d’ouvrage du GPSO (la SGPSO) sera une société de projet et pas seulement une société de financement comme l’est la société du Grand Paris. « Concrètement, le projet d’ordonnance attendu pour avril 2022 lui permettra de mener des missions d’études d’ingénierie et de conduite de travaux : les collectivités publiques sociétaires du projet pourront donc intervenir dans les phases techniques du projet et donc en renforcer l’apport en compétences. Cette organisation du portage du projet permettra notamment aux collectivités partenaires de maîtriser davantage les coûts et le calendrier des travaux », explique celle qui est aussi la présidente de Régions de France.