Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Après le génie civil, Cosea redéploie les emplois

LGVSeaCosea

Les 3 millions d’heures de travail d’insertion – sur un total de 19 millions d’heures de travail – font de la LGV SEA le plus grand chantier d’insertion d’Europe. La phase du génie civil et du terrassement touchant à sa fin, Cosea se fait un devoir de trouver des postes à tous ceux qui ont participé à la construction.  

« A son démarrage en 2012, le projet a connu quelques difficultés lors de l’acquisition des terrains, parfois dues à des contraintes environnementales nous interdisant de travailler. Ce qui a engendré à peu près six mois de retard, puis il y a eu une période de pluie. Mais aujourd’hui, grâce aux énormes efforts du groupement d’infrastructure, le planning avec une mise en service en juillet 2017 sera tenu », assure Gilles Godard, le directeur du groupement constructeur. Pour tenir les délais de réalisation de la plate-forme LGV, Cosea a en effet mis des moyens considérables sur les 300 km de linéaire. Au plus fort du chantier, en été 2013, près de 8 500 personnes étaient mobilisées ! Dont environ 2 300 embauches locales réparties en 1 800 emplois Cosea, les autres ayant été générés par les sous-traitants fournisseurs. En partenariat étroit avec l’Etat, les régions et Pôle emploi, la direction de projet a choisi délibérément de chercher la ressource sur le territoire au moment de la mobilisation. « C’est une manière de plus de s’intégrer dans le territoire et de faire accepter le projet. Ce défi a été réalisé », se réjouit Eric Leleu. Le directeur des Ressources humaines de Cosea évoque le nombre d’heures de formation dispensées pour apprendre les métiers de la conduite d’engins, du terrassement, du génie civil : 300 000 heures en six à huit mois, un coût estimé de 10 à 12 millions d’euros ! « C’est le plus grand chantier d’insertion d’Europe. Actuellement, sur un total de 19 millions d’heures de travail, on a dû réaliser environ 3 millions d’heures de travail d’insertion, avec pour beaucoup des hommes et des femmes qui étaient très éloignés de l’emploi. Ce sont de tels grands projets structurants qui, de par leur durée, permettent des actions de ce volume. »

Avec la fin annoncée des gros travaux de terrassement et de génie civil, et donc une diminution progressive des effectifs, Cosea parle désormais de redéploiement et se fait un devoir de trouver des postes à tous ceux qui ont participé à la construction. Sur les quelque 1 000 personnes formées au génie civil et terrassement, la moitié va ainsi appréhender désormais les métiers du ferroviaire, avec des formations qui vont cumuler les 100 000 heures. « Nous leur avons donné une première qualification et un vrai métier dans les travaux publics. Ils vont suivre la vie du projet et apprendre un deuxième, voire un troisième métier s’ils font de la pose de voie ferrée et de caténaire. » A l’issue de la phase superstructure, certains pourraient intégrer les effectifs de Mesea. Un redéploiement sera sans doute aussi poursuivi chez Vinci. Mais d’autres pourraient être intéressées par ces nouvelles compétences ferroviaires. Présents lors de certaines réunions d’information sur le terrain lors de ces propositions de reconversion, des représentants d’ETF et de TSO, les sociétés chargées de la pose des voies sur la ligne SEA, ont insisté sur le fait que, dans ce domaine, le travail lié au rajeunissement et à la modernisation du réseau classique ne manque pas…

M. B.

Ewa

L’Inde veut ouvrir le rail aux investisseurs étrangers

DSC01967 e1685872721264

Le gouvernement indien a annoncé le 8 juillet vouloir ouvrir les chemins de fer aux investisseurs étrangers… …pour pallier son fort déficit d'investissements et lancer une première ligne à grande vitesse. 

Ces grandes orientations ont été dévoilées lors de la présentation du budget des chemins de fer indien, considéré comme un bon indicateur des priorités économiques du Premier ministre Narendra Modi avant la présentation du budget de l'Etat le 10 juillet.

Les chemins de fer indiens, qui transportent 23 millions de personnes chaque jour, ont besoin « d'un changement de cap immédiat » après des années de gestion erratique, a estimé le ministre des Chemins de fer, Sadananda Gowda, devant le parlement. 

Rompant avec le passé, le gouvernement veut permettre des investissements étrangers dans les infrastructures ferroviaires. « Les ressources internes et le financement public sont insuffisants pour répondre aux besoins », a dit le ministre.

Il propose également le développement de partenariats publics-privés (PPP) pour accélérer la modernisation et le développement du rail. 

« Notre objectif est que l'essentiel des projets futurs soient financés par des PPP y compris dans la grande vitesse, qui requiert des investissements importants », a dit le ministre. 

Sur la grande vitesse, le gouvernement a identifié la ligne Bombay-Ahmedabad, deux grandes villes de l'ouest du pays, comme le projet principal car « un certain nombre d'études ont déjà été réalisées ».

En attendant la réalisation d'un tel projet, « qui requiert une infrastructure complètement nouvelle », le gouvernement a promis de moderniser les infrastructures sur neuf lignes reliant des grandes villes afin de pouvoir atteindre une vitesse de 160 à 200 km/h sur plusieurs tronçons.

Ewa

« Si le gouvernement change les règles du jeu en cours de route, il faut qu’il le dise et qu’on en discute ! »

LaurentCavrois

Laurent Cavrois, qui était jusqu’alors directeur général adjoint de Lisea, a succédé en début d’année à Hervé Tricot au poste de président. Lisea a été retenu comme concessionnaire de la ligne nouvelle à grande vitesse SEA (Sud Europe Atlantique) Tours – Bordeaux, actuellement en construction, qui doit entrer en service en 2017. Lisea réunit Vinci, CDC Infrastructures et des fonds d’investissement.  

Ville, Rail & Transports. Où en est le chantier ?

Laurent Cavrois. Il a beaucoup plu ! De ce point de vue-là, 2013 n’a pas été facile, mais on prévoit toujours une mise en service en juillet 2017. Donc nous n’avons pas connu de difficultés particulières sur le terrain.

Nous terminerons le génie civil en grande masse à la fin de cette année. En février, 84 % du terrassement total était achevé. 300 ouvrages d’art sont déjà réalisés sur 500. Sur les sept viaducs à voussoirs préfabriqués, nous en avons fini trois. Au début de l’été, nous commencerons à installer les équipements ferroviaires à partir de deux fronts, au nord d’Angoulême et au sud de Tours.

Toutes les réalisations que nous avons menées, nous les avons conduites en partenariat avec toutes les parties prenantes, en particulier avec les élus et les associations de protection de l’environnement. Avec ces dernières, les relations sont formalisées dans le cadre d’un protocole. C’est important car la loi devient de plus en plus exigeante pour tout ce qui touche à l’environnement et prévoit des compensations en cas d’impact.

 

VR&T. Comment se caractérise cette concession ?

L. C. L’ensemble du projet, comme pour toute concession ou partenariat public-privé, est piloté par une société de projet, ici c’est la société concessionnaire Lisea. La société a été créée lors de la signature du contrat de concession. Elle lève des capitaux pour payer les constructeurs. Le plan de financement de 7,8 milliards d’euros prévoit 3 milliards de concours publics venant pour moitié de l’Etat et pour l’autre moitié des collectivités (plus d’une cinquantaine de collectivités ont participé). S’y ajoute un milliard de financement de RFF qui s’attend à retirer un bénéfice de la ligne qui devrait générer un accroissement du trafic sur cet axe. Enfin, 3,8 milliards d’euros viennent du privé, dont 800 millions de fonds propres.

Ce financement a été lancé en pleine crise financière… c’est aussi le seul projet ferroviaire qui a bénéficié du plan de relance gouvernementale de Fillon dans le cadre des grands travaux lancés par Nicolas Sarkozy.

 

VR&T. Peut-on déjà en tirer des enseignements ?

L. C. C’est trop tôt. Mais ce que l’on peut dire, c’est que ce modèle a une vertu : il oblige à déterminer très clairement qui supporte les risques. A mon avis, c’est quelque chose que le public ne sait pas bien faire. De plus, nous devons avancer vite pour tenir les délais. Compte tenu des risques, les pressions sont très fortes.

L’avantage d’un PPP, c’est qu’il donne tous les leviers aux sociétés concessionnaires dans tous les domaines. Lisea qui bénéficie d’une concession de 50 ans a délégué à un groupement (Cosea) la conception et la réalisation et à un autre groupement (Mesea), l’exploitation et la maintenance.

La société de tête s’endette auprès d’investisseurs privés et de banquiers et sous-traite les deux grands risques que sont la construction et l’exploitation. Certaines concomitances dans les tâches permettent de gagner du temps.

Sur le chantier lui-même par exemple, il n’y a pas vraiment de différence avec un chantier qui serait mené par la SNCF, que ce soit dans le management, le financement ou les risques à supporter. Mais s’agissant des ouvrages d’art, notamment des principaux viaducs à voussoir, nous avons construit une usine près de Poitiers pour les réaliser, ce qui nous permet d’industrialiser certains process. Nous ne nous lançons pas dans de grands ouvrages d’art distincts les uns des autres, ils seront selon un seul modèle, ce qui est moins coûteux et permet d’avoir une signature de la ligne : il y a un seul architecte, Thomas Lavigne, et un seul paysagiste, Bernard Lassus.

 

VR&T. Avez-vous mis au point des innovations techniques pour faire avancer plus efficacement le chantier ?

L. C. On nous demande de démontrer que tout ce qu’on met en œuvre est aussi performant que ce qui a été réalisé sur la LGV Est phase 1. C’est la référence. Parmi nos réalisations, Cosea a reçu le prix du meilleur déploiement de système d’information globale. Ce dispositif de diffusion transversale des informations nous permet d’informer tout le monde en même temps et d’accélérer nos process.

Pour la maintenance, nous réfléchissons à des innovations pour en améliorer les cycles. Nous avons d’ores et déjà une orientation politique forte qui consiste à privilégier les interventions en camion et non pas en draisine. Ce choix donne plus de souplesse et permet de limiter au maximum l’immobilisation des voies et donc de ne pas être trop gourmand en termes de sillons ferroviaires.

 

VR&T. Quelles ont été les conséquences de la crise économique sur votre modèle économique. La crise a-t-elle en particulier remis en cause vos prévisions de trafic ?

L. C. Quand nous avons répondu fin 2009 à l’appel d’offres de RFF, nous savions que nous allions dans une crise, que nous entrions dans une phase sombre. La crise a effectivement pesé sur les besoins de déplacements. Et elle continuera de peser. La bonne nouvelle, c’est que nous observons une résilience de la demande des déplacements. Nous l’avons constaté en 2013 sur les déplacements en avion, en train ou en voiture sur l’axe du Grand Sud-Ouest : la demande est en hausse même si c’est en dessous de ce qu’on pensait. Quand on perd un point de croissance, on perd un peu moins de 1 point en termes de déplacements.

Dans nos études et nos prévisions, nous étions encore plus prudents que ce qui s’est finalement passé sur la période allant de 2009 à 2011. Ensuite, nos prévisions tablaient sur des chiffres plus optimistes que ce qui s’est produit.

Ce que l’on observe surtout, c’est que c’est l’aérien low cost qui progresse ces dernières années. Mais nous sommes confiants. Quand nous proposerons un trajet en train en 2 heures entre Tours et Bordeaux, nous reprendrons des parts de marché.

On entend souvent une critique : les concessionnaires auraient tendance à gonfler les prévisions. Je vous rappelle que ce n’est pas dans notre intérêt : nous sommes obligés de garantir la rentabilité ! RFF vous le dira, nos prévisions de trafic étaient en ligne avec leurs propres prévisions.

 

VR&T. Les décisions gouvernementales de mettre un frein aux grandes réalisations d’infrastructures de transport et le fait que le prolongement vers l’Espagne ait peu de chances de voir le jour, du moins avant un certain temps, ne risquent-ils pas aussi de mettre à mal votre modèle économique ?

L. C. Cela ne changera rien. RFF dans sa grande sagesse a déjà prévu et nous a expliqué que, si un jour le prolongement vers Toulouse ou l’Espagne se fait, tout le surplus de trafic lui bénéficierait ! Après avoir soustrait bien sûr les surcoûts dus à la maintenance par exemple.

 

VR&T. La SNCF a fait savoir par le passé qu’elle estimait que le niveau de péage prévu est trop élevé. Que répondez-vous ?

L. C. Sur le plan commercial, nous sommes très peu en discussion avec la SNCF. C’est l’Etat qui a décidé de lancer des lignes en PPP. Avec une équation claire : le prix de la ligne est fixé dans le contrat de la concession et le prix du péage aussi. L’hypothèse de départ est que sur Paris – Tours et sur Tours – Bordeaux, le niveau de péage doit être homogène sur l’ensemble de l’axe. Notre péage en 2017 est déjà déterminé : il sera de 15 à 21 euros le kilomètre.

En juin 2015, Lisea publiera le document de référence de la ligne qui viendra s’intégrer au document de référence du réseau (DDR). RFF sera chargé d’organiser les débats avec les entreprises ferroviaires. En septembre, RFF présentera son projet et les entreprises pourront faire leurs remarques. L’Araf aussi donnera son avis. A partir de cet avis, le gestionnaire d’infrastructure devra éventuellement revoir sa copie pour un nouveau document en mars.

 

VR&T. Comment comptez-vous développer le trafic ? Peut-on envisager par exemple des TER GV ?

L. C. Nous commercialiserons les sillons aux entreprises ferroviaires. Nous avons donc intérêt à avoir des clients, la SNCF mais aussi d’autres entreprises en Europe. Les Italiens, les Allemands, les Anglais s’intéressent au marché français. Quant aux Espagnols pour le moment, nous n’avons pas vraiment discuté avec eux.

Actuellement 12 trains par heure (parfois même 13 trains) circulent sur la ligne Paris – Tours. La ligne est déjà saturée. Nous avons au maximum sept trains par heure sur le tronçon Tours – Bordeaux. D’après les prévisions publiques, il y aurait une quinzaine de millions de passagers annuels à l’horizon 2015 et un peu plus de 18 millions au moment de la mise en service. Ce qui représente une hausse de 20 % du trafic passagers sur Paris – Bordeaux.

Nous, nous avons intérêt à ce qu’il y ait un maximum de trains. La concurrence a priori est pour 2019. Nous y comptons.

En revanche, je ne suis pas sûr qu’il y ait des TER GV. Poitou-Charentes est moins densément peuplé que le Nord-Pas-de-Calais ou Rhône-Alpes, il y a donc moins de pertinence pour ce type de trafic. En revanche, il y en a pour la messagerie car c’est un axe intéressant de ce point de vue-là.

 

VR&T. Etes-vous potentiellement concernés par la réforme ferroviaire ?

L. C. Nous avons besoin d’un secteur ferroviaire en forme, qui ne traîne pas des milliards d’euros de dettes. Notre intérêt et celui du ferroviaire sont liés. Nous voyons d’un bon œil le rapprochement de RFF avec SNCF Infra. Mais nous avons tout de même une inquiétude car la réforme qui rapproche la SNCF et RFF pourrait prêter à un mélange des genres : que notre concédant soit en même temps notre client. Il faut que les règles du jeu soient claires et que notre concédant soit un gestionnaire d’infrastructures bien distinct du transporteur SNCF. Si le gouvernement change les règles du jeu en cours de route, il faut qu’il le dise et qu’on en discute !

Propos recueillis par François Dumont 

et Marie-Hélène Poingt

Ewa

Grande vitesse : la France et l’Espagne connectés sans changement

TGVàBarcelona Sants

Finies les correspondances à Figueres-Vilafant, la gare grande vitesse de Figueras. Depuis
le 15 décembre, des TGV et AVE sans changement sont enfin proposés entre la France et l’Espagne. Le 15 décembre a vu le démarrage de la nouvelle offre à grande vitesse entre la France et l'Espagne. Onze mois après la connexion entre le réseau à grande vitesse espagnol et la ligne nouvelle Perpignan – Figueras, qui obligeait encore à effectuer une correspondance dans cette dernière gare faute de matériel roulant autorisé de part et d’autre, des services sans changement sont enfin proposés en coopération entre la SNCF et la Renfe.En dépit d'une homologation relativement tardive de 10 rames AVE série 100 sur le réseau français, le 22 novembre, le service a pu démarrer moins d'un mois plus tard, à temps pour le changement d'horaire. Le passage à la grande vitesse, lancé par les ministres Frédéric Cuvillier et Ana Pastor avec Guillaume Pepy et Julio Gómez-Pomar Rodríguez, présidents de la SNCF et de la Renfe, permet des gains de temps de 47 minutes à 1 heure 06 sur les meilleurs temps.Sur les cinq allers et retours transitant chaque jour entre Perpignan et Barcelone, deux relient Paris et Barcelone en 6 heures 25 en TGV Duplex Dasye (qui doivent être remplacés par des Euroduplex en 2014). Mais l’essentiel n’est pas l’amélioration des relations entre Paris et l’Espagne, dont les voyageurs ne gagnent pas vraiment au change avec un gain de temps minime : ces relations se destinent à une clientèle loisirs pour qui plus de trois heures restent un temps de parcours supportable. De plus, cette clientèle parisienne ne pourra plus prendre les trains Talgo de nuit d’Elipsos sans changement pour Barcelone et Madrid. Ces trains qui n’avaient plus le vent en poupe ces derniers temps (120 000 voyages par an) face à la concurrence aérienne (low cost ou non) ont bénéficié d’un an de sursis jusqu’au lancement des nouveaux TGV, même si ces derniers ne les remplacent pas vraiment.En fait, la véritable révolution est la création de liaisons performantes sans changement, effectuées en AVE série 100, entre 12 villes du sud de la France et l’Espagne : Barcelone est reliée une fois par jour à Toulouse en 3 heures 02 et à Lyon en 4 heures 53, alors que Madrid n’est plus qu’à 7 heures 03 de Marseille. Ces « TGV des régions » montrent que la grande vitesse, malgré tout le mal que l’on en dit ces deniers temps, n’est pas réservée aux Parisiens. D’autant plus que si l’on ajoute les deux allers et retours Paris – Barcelone aux trois autres, Perpignan bénéficie chaque jour de cinq allers et retours avec Barcelone. Et pour répondre à des pics d’affluence saisonniers – plus d’un million de voyageurs sont attendus sur ces relations la première année –, la fréquence pourrait augmenter dès le printemps prochain, échéance à laquelle des Euroduplex doivent remplacer les TGV Duplex Dasye.Ces nouveaux services mettent enfin en évidence le chaînon manquant du réseau à grande vitesse européen qui, une fois achevé le contournement de Nîmes, subsistera entre Montpellier et Perpignan. Dans le contexte actuel, pourtant peu favorable aux lignes nouvelles, Frédéric Cuvillier a cherché à rassurer son auditoire à Perpignan lors de son discours inaugural en annonçant la poursuite des études sur la ligne nouvelle Montpellier – Perpignan, précisant qu’il avait « décidé » que cette ligne aurait un trafic mixte voyageurs-fret et serait dotée de gares de périphérie pour Béziers et Narbonne, voire Perpignan ultérieurement. Mais déjà, la première étape ne sera certainement pas pour tout de suite…En revanche, des gains de temps sont encore envisageables au sud de Perpignan, en particulier sur la LGV espagnole, conçue pour 350 km/h. N’oublions pas qu’il y a trois ans, la SNCF annonçait des Paris – Barcelone en 5 heures 35 « en 2012-2013 » !

Patrick LAVAL

 

TP Ferro n’est pas à la fête

Sans TP Ferro et sa ligne nouvelle Perpignan – Figueras, pas de TGV France-Espagne ! Cette filiale à parts égales du groupe de BTP espagnol ACS et de son homologue français Eiffage est en effet le concessionnaire pour 53 ans de la ligne de 44 kilomètres traversant l'extrémité orientale des Pyrénées, via un tunnel de 8 kilomètres. Or cet acteur indispensable, qui devait devenir le PPP modèle du temps de son lancement, n'a pas été cité une seule fois lors du lancement de la nouvelle offre à grande vitesse. Et ses représentants ont brillé par leur absence lors des festivités.

Il faut dire que le concessionnaire n'a guère de raisons de se réjouir : presque cinq ans après l'achèvement de sa ligne, livrée en février 2009, le trafic prévu n'est pas au rendez-vous. Les péages de cinq allers et retours par jour en TGV ou AVE, additionnés à ceux du trafic fret, dix fois moins élevé que prévu, rembourseront difficilement le milliard d'euros qu'a coûté la ligne franco-espagnole. Et pourtant, vu de la SNCF et de la Renfe, ces péages sont déjà très élevés : il se dit à la direction de SNCF Voyages que le voyageur ayant obtenu le tarif le plus bas sur Paris – Barcelone ne paye pas beaucoup plus que sa part du péage à TP Ferro !

En attendant, ce dernier est en très mauvaise situation. Après l'aménagement d'un itinéraire à voie normale vers Barcelone sur ligne classique pour le fret et l'ouverture de la LGV de Barcelone à Figueras, début 2013, l'Espagne ne se considère plus responsable des problèmes dus aux retards du passé (à Figueras, jusqu'en décembre 2010, la ligne nouvelle ne menait nulle part). Donc, plus question de payer quelque 30 millions d’euros par an à TP Ferro, qui en contrepartie des retards avait également vu sa concession prorogée de trois ans.

Côté français, en dépit des annonces rassurantes de Frédéric Cuvillier sur la poursuite des études de la ligne nouvelle mixte au nord de Perpignan, la prochaine décennie (et sans doute la suivante) peut être considérée comme perdue… Sans attendre une telle échéance (le gouvernement évoque la mi-2014 selon Le Monde), il faut trouver un plan de sauvetage pour TP Ferro. Il y a bien eu le précédent Eurotunnel, mais vu que le trafic envisagé sous les Pyrénées, rien que pour les trains à grande vitesse, est dix fois moins élevé que sous la Manche… P. L.

 

Ewa

LGV Est : la bataille des dessertes est lancée

Image9

Le comité des dessertes de la deuxième phase de la LGV Est, qui a tenu sa première réunion le 8 novembre à Strasbourg, se donne un an pour déterminer les gares desservies, les trajets et la fréquence des arrêts sur la nouvelle infrastructure qui placera Strasbourg à 1 heure 50 de Paris en 2016, contre 2 heures 20 actuellement Le comité des dessertes de la deuxième phase de la LGV Est, qui a tenu sa première réunion le 8 novembre à Strasbourg, se donne un an pour déterminer les gares desservies, les trajets et la fréquence des arrêts sur la nouvelle infrastructure qui placera Strasbourg à 1 heure 50 de Paris en 2016, contre 2 heures 20 actuellement. Les négociations mobilisent l'Etat, RFF, la SNCF et les représentants des collectivités (Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace) cofinanceurs de ce tronçon de 106 kilomètres entre Baudrecourt (Moselle) et Vendenheim (Bas-Rhin). Les élus de Saverne, Sarrebourg et Lunéville, villes moyennes contournées par la nouvelle ligne, insistent déjà sur la nécessité de maintenir « au moins deux arrêts par jour » dans leurs gares respectives.
Limitée à la partie française de la ligne, la concertation n'occulte pas sa dimension internationale, portée par le maire de Strasbourg Roland Ries. « Nous devons veiller à l'équilibre entre les dessertes de Francfort par Forbach, Sarrebruck et Mannheim, et au sud via Strasbourg », a-t-il rappelé, pariant sur l'amélioration de la desserte ferroviaire de l'aéroport international de Francfort depuis la capitale européenne.
Interrogé par Ville Rail & Transports, Guillaume Pepy, président de la SNCF, s'est déclaré « déçu par l'Allemagne, qui n'a pas respecté ses engagements et n'a pas aménagé le raccordement de son réseau ferroviaire à la LGV Est au-delà du pont de Kehl ». La deuxième phase de la LGV Est, qui assurera des circulations TGV en 1 heure 25 entre Strasbourg et Luxembourg, pourrait également relancer le projet de raccordement ferroviaire EuroCap-Rail entre Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg, éventuellement prolongé jusqu'en Suisse, mais dont le tronçon belge reste à imaginer.
    

Olivier MIRGUET
 

Ewa

Lyon – Turin : engagements à confirmer lors du sommet Franco-italien

Image17

Le président François Hollande et le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, devraient confirmer leurs engagements en faveur du Lyon – Turin lors du Sommet franco-italien qui se tiendra à Rome le 20 novembre prochain. Le président François Hollande et le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, devraient confirmer leurs engagements en faveur du Lyon – Turin lors du Sommet franco-italien qui se tiendra à Rome le 20 novembre prochain.
Du côté français, l'Assemblée nationale a ratifié le 31 octobre l'accord franco-italien conclu en janvier 2012. Un accord qui « sanctuarise » le financement du futur tunnel ferroviaire sous les Alpes. Le président français aura également dans sa besace le décret « d'utilité publique » sur les travaux d'accès au chantier, publié en août dernier (VR&T supplément du n° 554 p. 58). Côté italien, Enrico Letta devrait arriver avec l'accord de ses commissions parlementaires, à défaut de ratification formelle. Dans la foulée, un promoteur pourrait être mis en place pour remplacer LTF (Lyon Turin Ferroviaire) dès le début 2014, indique-t-on à LTF.
La « LGV Lyon – Turin » continue donc sa marche lente malgré les oppositions virulentes du côté italien et malgré les réticences du rapport Duron et de la Cour des comptes côté français. La Cour comme la commission « Mobilité 21 » marquaient surtout leurs doutes sur une réelle saturation du trafic alpin avant 2035.
Pour Hubert du Mesnil, président de Lyon Turin Ferroviaire (LTF), « la question est tirée par celle du fret ». Or, selon lui, « Le marché se crée s'il y a une demande et il y a une vraie demande des opérateurs, que ce soit en Allemagne, en Autriche ou en Italie ».
Le coût du tunnel ferroviaire transfrontalier et des accès est évalué à 8,5 milliards d'euros, dont 40 % pourraient être pris en charge par l'Union européenne. Le restant est partagé à 42 % pour la France et 58 % pour l'Italie.
    

Nathalie STEIWER

Ewa

La catastrophe en Galice interroge la grande vitesse espagnole

Captured’e?cran2013 07 26a?15.49.15

Quelque 80 morts, au moins le double de blessés, la catastrophe ferroviaire qui s’est produite en Galice (nord-ouest de l’Espagne) mercredi 24 juillet à 20h42, pose de nombreuses questions, en particulier sur les composantes de la grande vitesse ibérique et son matériel. En effet, l’accident est dû à une vitesse excessive (190km/h selon les premières informations), mais la cause exacte reste à définir : défaillance du conducteur de ce train Madrid – A Coruna/Ferrol et/ou mauvais fonctionnement de la signalisation, voire ennuis sur l’automotrice en cause, concernant le système de freinage?
La catastrophe s’est produite en fin d’une ligne à grande vitesse neuve avec du matériel tout récent : longue de 88 km, Ourense – Santiago a été mise en service le 10 décembre 2011, et le train qui a déraillé était une rame articulée Talgo S-730.12 (ou HSP 250), à motorisation Bombardier, un train hybride, à la fois électrique et diesel, tout juste sorti des usines du constructeur ibérique.
Les enquêtes en cours diront si, comme l’a déclaré le conducteur, « le convoi a échappé au contrôle » ou/et si la signalisation n’a pas bien fonctionné. Une précision d’importance puisque le déraillement est survenu en bout de ligne, à l’approche de Santiago, où le convoi quittait donc une section où la vitesse maximum possible est de 250 km/h, pour aborder une courbe limitée à 80 km/h, et une voie classique aménagée. Alors aussi qu’on passait du système de signalisation ERTMS 2, pour basculer sur les système espagnol Asfa (considéré comme ERTMS de niveau 1).La justice devait entendre le conducteur du train ce vendredi, qui a reconnu, selon les titres de la presse espagnole ce vendredi : « J’ai merdé ».
Cette catastrophe survient dans la région natale de Mariano Rajoy, président du conseil des ministres espagnol, laquelle est aussi celle de sa ministre des Transports, Ana Pastor. Et, il a lieu au moment où le pays met en œuvre un éclatement de Renfe le 31 juillet prochain.

Ewa

La Cour des comptes torpille Lyon – Turin

montcenis

La Cour des comptes a fait part de ses critiques au Premier ministre sur le projet de liaison ferroviaire Lyon – Turin. Elle reproche un manque de rigueur dans la conduite du projet qui a vu s’envoler ses coûts. Et suggère de s’intéresser à l’amélioration de la ligne existante. Encore un pavé sur la route du Lyon – Turin ! Le 5 novembre, la Cour des comptes a dévoilé le référé que son président a adressé le 1er août dernier au Premier ministre. Didier Migaud y explique à Jean-Marc Ayrault que le pilotage du projet de liaison ferroviaire transalpine fret et voyageurs Lyon – Turin « ne répond pas aux exigences de rigueur nécessaires à la conduite d’un projet de cette ampleur et de cette complexité ». Et d’énoncer toute une liste de sous-estimations financières et de surestimations de prévisions de trafic qui ont émaillé l’élaboration de ce projet. Et qui conduisent aujourd’hui la Cour des comptes à recommander de « ne pas fermer trop rapidement l’alternative consistant à améliorer la ligne existante ». Une victoire pour les opposants à ce projet. Selon Daniel Ibanez, l’un des membres de la Coordination contre le Lyon – Turin, c’est la 3e fois cette année que la Cour des comptes critique le projet. À cela, s’ajoutent des conflits d’intérêts révélés par Le Canard enchaîné du 3 octobre, selon lequel le rapport – favorable et publié cet été de la commission d’enquête chargée d’étudier le dossier – « incite fortement RFF, le maître d’ouvrage, à passer un marché avec une entreprise de travaux publics dirigée par le frère d’un des commissaires enquêteurs ». Malgré cette accumulation de mauvais points, le projet ne semble pas remis en cause. Du moins officiellement. Dans sa réponse le 8 octobre à la Cour des comptes, le Premier ministre justifie les surcoûts et les variations de prévisions de trafics, inévitables dans un projet de cette envergure qui a connu des modifications. Et il reconnaît qu’une participation financière importante de la part de l’Europe sera indispensable.
Derrière les justifications techniques, l’enjeu politique domine : à moins d’un mois d’un sommet franco-italien, le 3 décembre à Lyon, un changement d’attitude de l’État français serait surprenant. D’ailleurs, le gouvernement a prévu que la commission chargée de hiérarchiser les projets d’infrastructures du Snit n’avait pas compétence sur le Lyon – Turin. Un nouvel accord international sera encore nécessaire pour le lancement définitif des travaux, précise Jean-Marc Ayrault.
Dans son style policé, la Cour des comptes a pris les devants : elle recommande, si le projet devait être poursuivi, « d’étudier les mesures éventuellement contraignantes de report du trafic transalpin de la route vers la voie ferrée ». D’où de nombreuses interrogations car, selon la gardienne des finances publiques, « la politique d’offre tarifaire et les mesures de taxation des poids lourds envisagés en France ne devraient pas suffire pour atteindre les objectifs de report modal ».
    

Marie-Hélène Poingt

Un projet passé de 12 à 26,1 milliards d’euros… sans financements

Le coût prévisionnel du projet est passé de 12 milliards en 2002 à 26,1 milliards, selon les dernières données de la direction générale du Trésor, relève la Cour dans son référé. Elle souligne que « d’autres solutions techniques alternatives moins coûteuses ont été écartées sans avoir toutes été complètement explorées de façon approfondie ». « Le financement n’est pas établi », note encore la Cour, estimant que la part des financements publics sera forcément élevée.

Des prévisions de trafic surévaluées

Les études prévisionnelles, se basant sur une explosion du trafic, ont été surévaluées, indique la Cour. Le trafic n’a cessé de baisser depuis 1995. En 2009, seules 2,4 millions de tonnes sont passées via le tunnel du mont Cenis. Notamment du fait du report vers des itinéraires suisses et de la crise. Lyon Turin Ferroviaire prévoit la saturation des infrastructures existantes en 2035, sur la base d’une capacité maximale de 15 millions de tonnes. Autant dire qu’il n’y a pas urgence ! Enfin, les études concluent à la faible rentabilité socio-économique du projet.

Ewa

La LGV met le Grand Poitiers sens dessus dessous

3380POITIERS

C’est un chantier colossal qui a débuté au printemps et s’est poursuivi au mois d’août sous la canicule, la fin des travaux de génie civil n’étant programmée que pour 2015. C’est un chantier colossal qui a débuté au printemps et s’est poursuivi au mois d’août sous la canicule, la fin des travaux de génie civil n’étant programmée que pour 2015. Le groupement d’entreprises Cosea, chargé de la construction de la LGV Tours – Bordeaux, doit respecter un calendrier précis. Vingt trois kilomètres de ligne seront répartis sur six villes de la communauté d’agglomération du Grand Poitiers. Ce qui implique le détournement de multiples réseaux et une profonde modification des lieux. Le croisement de la LGV et de l’A10 implique même une déviation temporaire de l’autoroute. Trois grandes opérations figurent au programme : le contournement de Poitiers et deux raccordements aux voies existantes, au nord et au sud, permettant de desservir la gare. « Concilier des aménagements complexes avec les installations du futur Bus à haut niveau de service n’est pas une mince affaire, reconnaît Stéphane Brondino, directeur opérationnel de Cosea pour la Vienne. Une pente maxi de 2,5 % doit être respectée malgré le profil et la création d’une centaine d’ouvrages d’art, dont certains d’importance, au croisement d’une autoroute, d’une nationale et de huit départementales. » Au coeur de la première étape, celle du terrassement, pelles mécaniques, compacteurs et camions-tombereaux, aux roues d’une hauteur atteignant 1,85 m, ont pris possession des lieux. Au nord de Poitiers, sur le site de la Folie, c’est une grosse opération qui est en cours, en vue d’édifier une estacade de deux kilomètres, ouvrage passant à la fois au-dessus de l’entrée de l’A10, de la RN147 et de la RD910, et en dessous de lignes à haute tension. La commune de Migné-Auxances sera d’ailleurs traversée par la LGV et le raccordement, entraînant la création d’une nouvelle aire d’autoroute, celle des Cent Septiers. Une succession de deux viaducs enjambant l’Auxance, deux importants remblais et une tranchée couverte sous l’A10 sont au menu. Au total, 800 000 m3 de déblais. Lorsque la roche est trop dure, le terrassement s’effectue par microminage, technique plus rapide et moins contraignante pour les riverains, au niveau du bruit. L’aménagement de la tranchée couverte est prévu pour le mois de décembre et la reconstruction de la portion de l’A10 pour le printemps
2013. À Fontaine-le-Comte des sauts-demouton sont nécessaires. Les TGV passeront aussi sous l’A10, par une tranchée couverte. Il va s’agir de creuser profondément, la différence de niveau équivalant à la hauteur d’un immeuble de cinq étages. Dans la Vienne, le chantier de la LGV concerne 50 entreprises et plus de 1 000 personnes.

F.-X. POINT

Ewa

Restauration à bord : Elior crée une joint-venture avec Newrest-Wagons-Lits

NEWREST e1624452829491

Objectif 2014 Sur le délicat marché de la restauration ferroviaire, il faut préparer les plats longtemps à l’avance. Objectif 2014… Sur le délicat marché de la restauration ferroviaire, il faut préparer les plats longtemps à l’avance. Ainsi, pour répondre à l’appel à candidatures concernant la restauration à bord de tous les TGV à partir de 2014, les groupes Newrest-Wagons-Lits et Elior viennent de créer une société commune spécifique pour « unifier leurs forces et compétences. »
Newrest, qui détient 65 % de la joint-venture, va apporter sa connaissance de la restauration à bord des trains, notamment le TGV Est, et des avions. Spécialisée dans le catering aérien, Newrest a racheté à Accor en 2010 la majorité des activités de la Compagnie des Wagons-Lits. Quant à Elior, ce groupe français est très présent dans les gares, les aéroports et sur les aires d’autoroutes. Il exploite, notamment, la restauration de Montparnasse et de la gare de Lyon. Le groupe a conclu des contrats d’exclusivité avec certaines enseignes comme Paul ou encore Exki.
Comme l’a expliqué à l’AFP Olivier Sadran, PDG de Newrest, « ce sont de telles enseignes, adaptées au wagon-bar des TGV, que la joint-venture compte proposer en répondant à ces appels d’offres. » Il le reconnaît volontiers : « Aujourd’hui, nul ne peut être satisfait de la restauration dans les trains. En toute humilité, je ne sais pas si on pourra faire mieux, mais nous avons une volonté d’innovation. » Et la volonté de miser sur l’arrivée de marques, une attente supposée du consommateur.
Basée à Toulouse, Newrest-Wagons-Lits a réalisé en 2011 plus de la moitié (55 %) de son activité dans l’aérien (plateaux-repas ou sandwichs vendus aux passagers des vols low cost), 15 % dans les trains. Enfin, la restauration collective dans certains pays émergents représente 30 % de son chiffre d’affaires.    

P. G.