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Ewa

Consensus sur la LGV interconnexion Sud de l’Ile-de-France

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Oui à la ligne à grande vitesse d’interconnexion au sud de l’Ile-de-France. D’après la commission nationale du débat public (CNDP) qui a présenté ses conclusions le 12 juillet, il y a un consensus sur ce projet fortement défendu par Réseau Ferré de France pour l’horizon 2020-2025. Oui à la ligne à grande vitesse d’interconnexion au sud de l’Ile-de-France. D’après la commission nationale du débat public (CNDP) qui a présenté ses conclusions le 12 juillet, il y a un consensus sur ce projet fortement défendu par Réseau Ferré de France pour l’horizon 2020-2025. Pour le gestionnaire des infrastructures, ce projet est en effet essentiel pour améliorer le réseau existant. Il doit permettre aux TGV d’effectuer des parcours de province à province sans passer par Paris, alors qu’actuellement, ils passent par une ligne classique entre Massy et Valenton également utilisée par d’autres trafics, fret et surtout RER C. Une ligne dédiée aux TGV permettrait certes d’accélérer les temps de parcours mais aussi de fluidifier les circulations et de désaturer les gares parisiennes. RFF souhaite également renforcer l’intermodalité entre le TGV et l’avion grâce à la création d’une gare connectée à l’aéroport d’Orly. « Cette proposition recueille l’avis favorable de presque tous les acteurs », note la CNDP en précisant que le principe d’une gare souterraine est plébiscité.
Deux tracés ont été retenus au cours des débats, l’un reliant grâce à un tunnel de 18 km Massy-Orly et Valenton-Limeil-Brévannes, avec éventuellement la création d’une gare à Villeuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) pour un coût 3,1 milliards. L’autre desservirait le secteur de Sénart (Seine-et-Marne), avec un tunnel de 31 km et une gare à Lieusaint pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Selon RFF, le gain de trafic annuel serait de 3,3 millions de voyageurs par an à Villeneuve et de 3,6 millions à Lieusaint, mais les deux « ne drainent pas les mêmes voyageurs », note François Perdrizet, le président de la commission particulière du débat public.
Reste que la question déterminante du financement est encore loin d’être réglée. La CPDP rappelle que le choix de réaliser une ou deux gares induit une « dépense supplémentaire loin d’être négligeable ». « Ce qui a conduit RFF à se demander au cours de débat si un scénario à une seule gare ne suffirait pas à répondre aux fonctionnalités de base du projet », souligne le CPDP.
Le gestionnaire du réseau ferré devrait faire connaître sa position au cours de son prochain conseil d’administration le 22 septembre. Une concertation est également prévue en septembre concernant l’aménagement de la ligne existante où, sur certains tronçons, les trains circulant dans les deux sens passent sur une voie unique. Un projet d’une centaine de millions d’euros, rappelle François Perdrizet.    

 

M.-H. P.

Ewa

Chine : deux trains à grande vitesse entrent en collision

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La collision qui a eu lieu le 23 juillet aux environs de la ville de Wenzhou, dans la province du Fujian, entre deux trains à grande vitesse, le D3115 assurant la liaison Hangzhou La collision qui a eu lieu le 23 juillet aux environs de la ville de Wenzhou, dans la province du Fujian, entre deux trains à grande vitesse, le D3115 assurant la liaison Hangzhou – Fuzhou, et le D301 roulant entre Pékin et Fuzhou, a fait 35 morts et entre 192 et 210 blessés selon les sources. Le mauvais temps semble être à l'origine de l'accident : le D3115 – de modèle CRH2, basé sur le Shinkansen E2 japonais, capable de rouler à 250 km/h –  a été frappé par la foudre qui a causé une panne d'une nature encore à définir, et a dû s'immobiliser sur la voie. Le D301 – également un CRH2 –  qui le suivait, l'a percuté peu après. Pourquoi ne s'est-il pas arrêté à son tour ? Là encore, l'orage fournit un élément immédiat d'explication : la foudre aurait, outre le D3115, frappé et endommagé un élément du système de sécurité installé sur la voie, destiné à alerter les rames en circulation des incidents de trafic.

Le D301 n'aurait donc pas été conscient de l'immobilisation du D3115. Pour mémoire, la foudre avait déjà été récemment à l'origine de l'immobilisation d'un train sur la ligne Pékin – Shanghai, dans le cadre d'une série d'incidents ayant sévèrement perturbé le trafic. Aussi bien, si les causes météorologiques avancées sont les bonnes, n'est-il pas légitime de se demander pourquoi le système s'y avère aussi sensible ? S'agit-il d'un défaut de conception, ou d'entretien ? La presse chinoise demande une enquête serrée et un renforcement des conditions de sécurité. Ainsi du China Daily : « La grande vitesse exige des standards d'excellence sur tout : les matériaux employés, la construction des lignes, le matériel roulant. Les voies et systèmes de communication doivent être plus fréquemment inspectés, sans tolérer erreurs ni ménagement des efforts… Le Ministère des chemins de fer doit tirer les leçons de l'accident et en investiguer sérieusement les causes… »Ce dernier a pour l'heure réaffirmé sa confiance dans son réseau à grande vitesse, tout en limogeant trois responsables du Bureau des chemins de fer de Shanghai, dans la circonscription duquel à eu lieu l'accident : Long Jing, He Shengli et Li Jia, respectivement directeur, directeur-adjoint et chef du Parti dudit Bureau.

Autre conséquence du drame : les actions – déjà mises à mal au début de l'année par le scandale de corruption ayant conduit à la mise à pied du ministre des chemins de fer Liu Zhijun –  de China South Railway Locomotive and Rolling Stock Corp (CSR) et de China Railway Group, entreprises impliquées, soit directement soit via leurs filiales, dans la fourniture du matériel roulant et équipements et la construction de la ligne théâtre de l'accident, ont très fortement chuté aux bourses de Shanghai et/ou Hongkong où elles sont cotées. La valeur de CNR, le grand rival de CSR, a également chuté : les analystes estiment qu'à terme, l'ensemble des entreprises ferroviaires chinoises pourraient être objet de défiance de la part des investisseurs, dans la perspective d'une possible remise en cause du programme à grande vitesse chinois.

Ewa

SEA : le contrat avec Vinci est signé

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Le 16 juin, le plus important partenariat public-privé jamais conclu dans le ferroviaire européen a été signé entre RFF et Liséa, le concessionnaire piloté par Vinci. S’ensuivront six ans de chantier de construction de 302 km de LGV qui emmèneront les TGV?jusqu’à Bordeaux à l’horizon 2017. Puis, à terme, vers Toulouse et l’Espagne. C’est un moment historique pour RFF et son concessionnaire Liséa : avec six mois de retard, le contrat de partenariat public-privé (PPP) sur 50 ans pour la LGV Tours – Bordeaux, première étape de Sud-Europe Atlantique (SEA), a enfin pu être signé le 16 juin. « C’est le plus important partenariat public-privé jamais conclu dans le ferroviaire européen, a souligné Hubert du Mesnil, PDG de RFF. On construit l’Europe en réalisant ce projet ». Courant 2017, Bordeaux sera donc à 2 heures 5 de Paris, au lieu de 3 heures. Le train capterait alors 4 millions de voyageurs supplémentaires et verrait sa part de marché par rapport à l’avion passer de 60 à 90 %. « C’est ce qui se passe habituellement dans cette tranche horaire, a précisé Hubert du Mesnil. Et c’est principalement ce qui fait la valeur économique du projet. »
La société concessionnaire Liséa, pilotée par Vinci (33,4 %) aux côtés de la Caisse des dépôts (25,4 %), de Sojas (22 %) et d’Axa Private Equity (19,2 %), est chargée de la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de la LGV, qui réduira aussi de 32 minutes un Bordeaux – Lille (4 heures 28), de 52 minutes un Paris – Toulouse (4 heures 08) et de 23 minutes un Paris – La Rochelle (2 heures 27). Liséa apporte 3,8 milliards d’euros (voir ci-contre) sur un total de 7,8 milliards courants, dont 6,2 milliards de travaux, le reste couvrant les frais financiers intercalaires. Le projet bénéficie du soutien sans précédent de la BEI, qui a accordé 1,2 milliard d’euros de prêts. « Cet effort montre à soi seul l’importance du projet au niveau européen », a souligné Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, puisque la ligne devrait à terme être prolongée vers l’Espagne.
Liséa se rémunérera avec les péages versés par les opérateurs, dans une limite maximale fixée au contrat de concession. Leur évolution future est soumise à l’approbation de l’Araf, autorité de surveillance du ferroviaire. S’avouant ému d’aboutir après six ans de travail, le PDG de Vinci, Xavier Huillard, a confié vivre « un très grand moment comme on n’a rarement l’occasion dans une vie professionnelle », avec cette opération « hors normes de par sa taille et sa complexité ». Et promis les premiers coups de pioche au premier semestre 2012. S’ensuivront 73 mois de chantier de construction de 302 km de LGV, au lieu des 78 mois initialement prévus, ceci afin de rattraper un peu du temps perdu. Pour tenir les délais, le chantier sera attaqué par « quinze entrées différentes », précise Vinci Construction, qui pilote le groupement de constructeurs Coséa chargé des travaux. La mise en service ne pourra toutefois pas intervenir avant 2017, au lieu de 2016.
« Moment historique pour l’Aquitaine et pour le Grand Sud-Ouest », selon son président Alain Rousset, la signature du PPP a aussitôt fait réagir le président de Midi-Pyrénées. « Ce sera une heure de gagnée pour Toulouse. Il reste maintenant au gouvernement et à RFF à respecter le calendrier prévu pour la liaison avec Toulouse, avec un début de chantier en 2016, a prévenu Martin Malvy. C’est à cette condition que nous nous sommes engagés. » SEA, c’est en effet le tronçon en concession Bordeaux – Tours, mais aussi ultérieurement une LGV Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Espagne. Le PDG de Vinci compte lui sur cette vitrine. « Sur la base de notre succès en France, nous pourrons exporter ce savoir-faire, se réjouit-il déjà. Car le concept de grande vitesse gagne du terrain. »
    

Cécile NANGERONI
 

Ewa

Obama redistribue les subventions du TGV de Floride

Obama©UnitedStatesSenate

L’administration Obama n’en démord pas. Malgré les coups de boutoirs des républicains, désormais majoritaires à la Chambre des représentants, elle a réaffirmé sa « vision » d’un réseau national de trains à grande vitesse desservant 80 % de la population américaine dans vingt-cinq ans. L’administration Obama n’en démord pas. Malgré les coups de boutoirs des républicains, désormais majoritaires à la Chambre des représentants, elle a réaffirmé sa « vision » d’un réseau national de trains à grande vitesse desservant 80 % de la population américaine dans vingt-cinq ans. Le secrétaire aux Transports, Ray LaHood, a triomphalement annoncé le 9 mai qu’il distribuait 2,02 milliards de dollars pour la modernisation des chemins de fer. Cette somme vient des 2,4 milliards que le même LaHood avait donnés pour la grande vitesse en Floride et que le gouverneur de l’Etat Rick Scott lui a rendus quand il a enterré le projet en février… avant que le Congrès ne récupère 400 millions au passage début avril pour faire des économies (de même qu’il a supprimé les crédits supplémentaires prévus pour 2011).
La manne fédérale est répartie entre 22 projets concernant 15 Etats. C’est le « Corridor nord-est » (Washington – Philadelphie – New York – Boston), notoirement surchargé, qui en récupère la plus grande part, avec 795 millions de dollars. Ceux-ci seront surtout consacrés à des renforcements de capacité à New York et à l’aménagement d’une quarantaine de kilomètres parcourables à 260 km/h. Dans le Midwest, 404 millions doivent permettre d’améliorer les liaisons Chicago – Detroit et Chicago – Saint Louis. La Californie recevra 300 millions de plus afin de porter à 220 km la longueur du premier tronçon de ligne à grande vitesse construit dans la Central Valley, tandis que le Texas aura 15 millions pour étudier un TGV entre Dallas et Houston. Enfin, 336 millions sont destinés à l’achat de matériel roulant « high-tech », destiné à la Californie et au Midwest. Il devra être produit aux Etats-Unis.

 

F. E.

Ewa

Chine : la grande vitesse en question

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A partir du mois de juillet, les trains à grande vitesse chinois seront limités à 300 km/h, alors qu’ils atteignent parfois 350 km/h, a déclaré le 14 avril le nouveau ministre des Chemins de fer, Sheng Guangzu, dans une interview au Quotidien du peuple. A partir du mois de juillet, les trains à grande vitesse chinois seront limités à 300 km/h, alors qu’ils atteignent parfois 350 km/h, a déclaré le 14 avril le nouveau ministre des Chemins de fer, Sheng Guangzu, dans une interview au Quotidien du peuple. « Il y aura des trains directs, d’autres marqueront des arrêts dans chaque région, et il y aura le choix entre deux prix pour satisfaire les besoins de tous les usagers », a proclamé le ministre. Les travailleurs migrants ont du mal à s’offrir des TGV de plus en plus chers et sont obligés de se rabattre sur des trains lents de plus en plus rares. Cette mesure doit permettre aussi de renforcer la sécurité des trains. La Chine possède le premier réseau de lignes à grande et très grande vitesse au monde, long de 8 358 km. Le réseau doit être étendu à 13 000 km en 2012 et à 16 000 km en 2020. La ligne Pékin – Shanghaï, 1 300 km, qui doit ouvrir en juin, devait être circulée à 350 km/h, comme sur celle déjà ouverte entre Wuhan et Canton. Au total, la Chine va investir entre 2011 et 2015 quelque 2 800 milliards de yuans (296 milliards d’euros) pour construire environ 30 000 km de lignes de chemin de fer, selon le ministre.
    

(D’après AFP)

Ewa

Les affaires sérieuses devraient commencer… après l’adjudication de la LGV

C’est le 11 avril que devraient être remises les offres pour la ligne à grande vitesse brésilienne Rio de Janeiro – São Paulo – Campinas. C’est le 11 avril que devraient être remises les offres pour la ligne à grande vitesse brésilienne Rio de Janeiro – São Paulo – Campinas. Le constructeur Talgo, cependant, a demandé un nouveau report de la date limite, le temps de boucler ses négociations avec les entreprises du BTP. Peu de temps avant la date limite, seul semblait prêt le consortium dans lesquels ont pris place les Coréens de Rotem. Même si le 11 avril est maintenu et que l’ouverture des enveloppes contenant la proposition commerciale reste fixée au 29 avril, ces rendez-vous marquent plutôt le début de négociations que sa conclusion. On parle de scénario Belo-Monte, du nom de la centrale géante hydroélectrique d’Amazonie réalisée à la suite de recompositions par un groupement qui n’a plus rien à voir avec celui à qui le marché avait été confié.

Dans ce contexte, selon nos informations, la SNCF en tant qu’exploitant et Alstom en tant que fournisseur pourraient tenter de vendre a posteriori leurs services au consortium qui sera désigné. Les deux groupes français n’ont pas très envie de monter en première ligne, sur un projet risqué, dont 80 % de l’investissement sera consenti par le BTP qui aura le droit de se retirer du projet au bout de cinq ans, l’exploitant, lui, devant assumer le risque commercial pendant 40 ans en n’ayant guère de pouvoir s’il se met en groupement. Les deux groupes français ne sont pas les seuls attentistes. Fin mars, les grands du BTP brésilien n’étaient pas encore sortis du bois. Les études qu’ils ont commandées montrent, dit-on, que, tout compris, le projet devrait coûter 20 à 25 % plus cher que les 33 milliards de reals (environ 14 milliards d’euros) estimés par le gouvernement. Cela sans tenir compte des risques inhérents aux incertitudes géologiques, qui pourraient amener à construire plus d’ouvrages d’art que prévu.

Ewa

Bordeaux Saint-Jean : lifting avant l’arrivée de la LGV

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Centenaire, la gare Saint-Jean se prépare à la grande vitesse. Les travaux seront terminés cette année, réaménageant plus de 4 000 m2. Coût des travaux : 22 millions d’euros. Depuis le 17 mars, la gare de Bordeaux-Saint-Jean offre un visage résolument moderne. Malgré une restructuration à la fin des années 1980 pour accueillir les premiers TGV, l’organisation intérieure des déplacements n’était plus satisfaisante. Quatre ans de travaux sont sur le point de se terminer avec en ligne de mire la grande vitesse. Au total 4 400 m2 sont réaménagés. « L’objectif était d’élaborer une organisation spatiale et une valorisation du bâtiment compatibles avec l’aménagement du parvis », note Jacques Spigelstein, architecte, chef de projet. La requalification du hall d’arrivée comprend aussi la création d’un sol en pierre, la modification de l’éclairage, de la sonorisation, du mobilier, de la signalétique.

L’ouverture de la première partie de la galerie de liaison côté sud est effective. Cette colonne vertébrale s’avérait indispensable pour fluidifier les déplacements évitant ainsi l’encombrement du quai n° 1. « Cette galerie traverse le bâtiment en mettant en valeur la façade sur les quais, par la restauration des menuiseries historiques en bois et fonte et le nettoyage de la pierre des trumeaux », précise l’architecte.

Multimodalité, détente et services sont les maîtres mots de cette transformation qui s’étend des portes 44 à 56. L’espace multimodal, largement vitré, accessible depuis le parvis ou le quai n° 1, a pour vocation d’être connecté à la palette des moyens de transport. Guichets SNCF, TBC (trams et bus de la communauté urbaine), cars interurbains, voisinent avec un espace info-ventes dédié au TER, à l’office du tourisme. La circulation des trains, mais aussi des tramways et des bus, est affichée.

Le salon d’honneur – à l’emplacement des ex-portes 45 et 46 – est devenu une vaste salle d’attente aux équipements modernes dans un lieu de prestige. On y pénètre depuis le parvis ou la salle multimodale. Il est équipé de grands écrans plats mais le parquet, les boiseries et la cheminée ont été conservés ; les luminaires et les plafonds moulurés, remis en valeur ; les peintures murales d’origine, restaurées.

A l’extrémité sud, la conciergerie assure l’accueil et la prise en charge des personnes handicapées et réunit consignes, objets trouvés, toilettes et un point-vente d’articles de dépannage.

Le coût des travaux s’élève à 22,1 millions d’euros, dont 16,1 financés par la SNCF. Cent treize ans après sa construction, la gare Saint-Jean retrouve une unité architecturale et fonctionnelle en rapport avec l’évolution des déplacements et les besoins des usagers.

 

François-Xavier POINT

 

D’autres aménagements à venir

En juin, un nouvel espace de vente de 800 m2 et équipé de 15 guichets remplacera le bureau Informations et Réservations. Escalator, escaliers, vaste ascenseur panoramique permettront de rejoindre quais et souterrains.

2011 verra s’achever le déploiement de 231 écrans dans la gare, sur les quais, dans les souterrains avec la mise en service d’une nouvelle sonorisation, la gare ayant longtemps souffert d’annonces inaudibles. Quant à la signalétique, elle va être entièrement revue, avec des visuels et des codes couleurs utilisés pour la première fois en France.

Les aménagements seront adaptés à tout type de handicap, avec chemins podotactiles de guidage, balises audio, bornes d’appel, information en braille, boucles à induction.

Enfin l’ouverture de 1 000 m2 de commerces répartis principalement à la place des actuels guichets de vente au niveau -1 marquera la dernière étape de cet imposant chantier.

 

F.-X.P.

Ewa

Grande vitesse aux Etats-Unis : Jim Oberstar veut toujours y croire

L’espoir de voir la grande vitesse relier dans les prochaines années Orlando à Tampa s’est évanoui, après l’échec d’une tentative de la dernière chance de sénateurs de Floride. Malgré ce revers en Floride, Jim Oberstar veut croire à l’avenir du plan Obama pour la grande vitesse. L’espoir de voir la grande vitesse relier dans les prochaines années Orlando à Tampa s’est évanoui, après l’échec d’une tentative de la dernière chance de sénateurs de Floride, qui n’ont pas réussi à contourner le refus du gouverneur de l’Etat, Rick Scott. Les 2,4 milliards de dollars que l’Etat fédéral devait apporter à la Floride devraient de ce fait s’ajouter aux fonds déjà alloués au projet californien, qui pour autant est loin d’être financé. Malgré ce revers en Floride, Jim Oberstar, ancien président démocrate de la Commission transports de la Chambre des représentants, veut croire à l’avenir du plan Obama pour la grande vitesse. De passage à Paris, Jim Oberstar a rappelé le discours sur l’Etat de l’Union du président américain, qui prévoit que dans un délai de 25 ans, 80 % de la population des Etats-Unis seront desservis par les trains à grande vitesse.

Selon les comptes de l’ancien représentant, depuis 1956, date du début de réalisation des grandes highways américaines, 1 300 milliards de dollars ont été investis dans la route, 473 milliards de dollars dans l’aérien, et 37 milliards seulement dans le ferroviaire. Parmi les forces de résistance au programme Obama, Oberstar dénonce les opérateurs de fret, qui freinent de toute leur force l’utilisation éventuelle de leurs voies pour le transport de passagers – alors, plaide-t-il, que la fédération leur avait cédé au XIXe siècle quelque 80 millions d’hectares…

Alors que Barack Obama veut inverser la tendance demi-séculaire en faveur de la route, la récente élection, à la Chambre des représentants, d’une majorité républicaine influencée par la vague Tea Party, s’est traduite par la suppression des fonds prévus pour le programme ferroviaire en 2011 et l’annulation des crédits votés pour 2010 qui n’avaient pas encore été engagés. Et, tout comme la Floride, l’Ohio et le Wisconsin ont rejeté les fonds fédéraux du programme présidentiel.

Face à ce « retour au passé », Jim Oberstar – qui a dû lui-même céder son siège de représentant du Minnesota aux élections de midterm à un républicain – espère que les scrutins de novembre 2013 verront la réélection de Barack Obama, la victoire du parti démocrate, et donneront un nouvel élan au programme ferroviaire.

Les propos de Jim Oberstar ont été prononcés au Conservatoire national des arts et métiers, le 10 mars à Paris : Vukan Vuchic, professeur à l’université de Pennsylvanie, était fait ce jour-là docteur honoris causa du Cnam. Le colloque organisé à l’occasion était une façon de célébrer l’amitié franco-américaine, et le rôle que pourrait jouer le TGV dans la grande vitesse américaine, si elle veut bien démarrer un jour. Vukan Vuchic, professeur américain d’origine serbe, auteur notamment de Tranportation for Livable Cities, a été présenté par ses pairs du Conservatoire national des arts et métiers, comme un « prophète » de la grande vitesse et du transport public. Applaudi en France, sera-t-il prophète en son pays d’adoption ?

Ewa

Un scandale en Chine annonciateur de réformes ?

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Après le ministre, son subordonné : Liu Zhijun, ex-ministre chinois des chemins de fer (MOR), à peine mis à pied, une autre tête est tombée, celle de Zhang Shuguang, vice-ingénieur en chef du MOR, en charge notamment de toute la R&D du programme grande vitesse, lui aussi écarté pour violation de la discipline. Après le ministre, son subordonné : Liu Zhijun, ex-ministre chinois des chemins de fer (MOR), à peine mis à pied, une autre tête est tombée, celle de Zhang Shuguang, vice-ingénieur en chef du MOR, en charge notamment de toute la R&D du programme grande vitesse, lui aussi écarté pour violation de la discipline. Le terme cacherait, comme pour son patron, la perception de commissions indues et autres détournements.

Au-delà des faits reprochés aux intéressés, le scandale a mis en avant plusieurs problèmes, d’ordres organisationnel, stratégique et financier que plusieurs voix dénoncent désormais ouvertement. Ainsi le magazine chinois Caixin évoque « un MOR au processus décisionnel dictatorial et complexe… aux budgets opérationnels trop peu contrôlés, et aux règles floues dès qu’il s’agit de déterminer les responsabilités lorsque les investissements s’avèrent risqués ».

La grande vitesse rentrerait dans cette dernière catégorie, avec des lignes qui auraient toutes explosé leurs budgets initiaux : +24,7 % pour Canton – Wuhan, +24,3 % pour Zhengzhou – Xian et +67,5 % pour Pékin – Tianjin, d’après le quotidien hongkongais South China Morning Post. Ces lignes connaissant par ailleurs un déficit de fréquentation, d’aucuns doutent qu’elles puissent un jour être rentables.

Le nouveau ministre s’est empressé de rassurer sur ce terrain, en annonçant que la dette du MOR n’était que de 1 800 milliards de yuans (200 milliards d’euros environ), soit 56 % de son capital. Raisonnable, à condition d’en rester là. Mais les 3 500 milliards de yuans de dépenses supplémentaires prévus par le 12e plan quinquennal (2011–2015) pour la grande vitesse risquent de faire s’envoler ce ratio. Andrew Ness, directeur général de CB Richard Ellis, cité par le South China Morning Post, estime qu’il pourrait passer à 76 % dès 2012 et à 100 % en 2020. Soit une situation qui serait beaucoup plus problématique sur le plan financier.

C’est que le MOR est une machine difficile à arrêter. Car si le nouveau ministre parle désormais « d’une politique d’investissement prudente, scientifique, raisonnée et strictement contrôlée », son administration ne s’en vante pas moins d’être encore capable d’accélérer le rythme de construction des lignes à grande vitesse, faisant éventuellement fi des impératifs de sécurité : on en sera à 13 000 km en service fin 2011, objectif initialement prévu pour fin 2012.

Bref, réformer le MOR semble nécessaire pour le remettre sur de bons rails. Reste à savoir quand, et comment : certains parlent d’une opération sur cinq ans avec, comme mesure principale, la séparation de la gestion du réseau et de son exploitation, que Caixin souhaite même voir « s’ouvrir à la concurrence, pour briser les goulets d’étranglement récurrents du système ». A suivre.

Ewa

La grande vitesse en 2015 à Hongkong

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On l’appelle la XRL, pour Express Rail Link. C’est la ligne de 142 km de long qui, en 2015, reliera en 48 minutes Hongkong à la gare grande vitesse de Shibi, à Canton, et de là à l’ensemble du réseau à grande vitesse chinois. Shanghaï et Pékin seront ainsi respectivement à six et huit heures du Port aux parfums. On l’appelle la XRL, pour Express Rail Link. C’est la ligne de 142 km de long qui, en 2015, reliera en 48 minutes Hongkong à la gare grande vitesse de Shibi, à Canton, et de là à l’ensemble du réseau à grande vitesse chinois. Shanghaï et Pékin seront ainsi respectivement à six et huit heures du Port aux parfums.

Les travaux avancent vite côté chinois : le tronçon de 116 km devrait être achevé d’ici la fin de l’année, et la gare de Futian, à Shenzhen, dernier arrêt avant Hongkong, où s’interconnecteront la XRL, l’Intercity Canton – Shenzhen et l’axe côtier à grande vitesse Shenzhen – Hangzhou, sera mise en service en 2012.

Côté hongkongais, le parcours est certes plus court : 26 km, mais semé d’embûches, dont le franchissement doit se conformer à un cadre réglementaire plus contraignant. Ainsi de la traversée de quartiers fortement urbanisés et d’une zone humide protégée : les marais de Mai Po, juste avant d’entrer en Chine. Le projet a ainsi été fortement contesté du point de vue écologique, certains remettant même tout bonnement en cause la pertinence globale de la XRL, dont le coût est, il est vrai, pharaonique : 66 milliards de HKD, soit environ 6,1 milliards d’euros. « Et pour cause, lance Nicolas Borit, patron de Dragages HK, filiale de Bouygues, qui a obtenu le génie civil de deux des huit lots du parcours : celui-ci est entièrement en tunnel, précisément pour limiter au maximum l’impact sur l’environnement ! Je ne connais pas beaucoup de pays au monde où l’on prendrait de telles précautions. Quant au bien-fondé de la ligne, le sujet comporte une dimension politique incontournable : le raccordement de l’ex-colonie au réseau à grande vitesse de la mère patrie ne se discute pas. »

Les travaux ont commencé l’an passé. L’homme de Dragages témoigne de l’extrême complexité de la section urbaine, partant du cœur de la ville, dont son entreprise a hérité : « Nous le réalisons entièrement au tunnelier. L’engin rencontre sur son passage des obstructions multiples et variées : canalisations d’eaux usées, piliers d’anciens viaducs et de débarcadères – car nous sommes dans une zone gagnée sur la mer… Au-dessus, de vieux bâtiments qu’il vaut mieux ne pas trop chatouiller ; pour couronner le tout, en fin de parcours, les deux tunnels que nous creusons – un par voie –  se rapprochent l’un de l’autre à moins de 1,5 m… » La construction de la gare de West-Kowloon, terminus hongkongais de la XRL, constituera un autre challenge. Cet ouvrage gigantesque, couvrant 11 ha, entièrement enterré, comportera non seulement 15 quais, mais aussi une zone d’immigration et de douanes, des magasins, des points de restauration, un parking et, au-dessus, un jardin paysager. « Il faudra excaver 5 m de m3 de matériaux pour le réaliser », précise Nicolas Borit. La réalisation du terminal Sud a été confiée en janvier 2011 à une joint-venture anglo-hongkongaise (Laing O’Rourke, Hsinh Chong, Paul Y.) Le terminal Nord, beaucoup plus important, devrait être attribué au troisième trimestre 2011.

L’ensemble sera mis en service en 2015 par MTR, l’opérateur du réseau ferroviaire local, qui a obtenu la concession de la XRL sur son parcours hongkongais. Un trafic quotidien de 99 000 passagers est attendu, dont 84 000 navetteurs entre Hongkong, Shenzhen et Canton, et 15 000 voyageurs longue distance. Les premiers disposeront d’un train toutes les 15 minutes jusqu’à Shenzhen, et toutes les demi-heures jusqu’à Canton, tandis que les seconds pourront emprunter 33 trains par jour, à destination de 16 grandes villes chinoises. Les rames rouleront à 200 km/h en territoire hongkongais, et à 350 passée la frontière. « Nous devrons nous procurer le matériel roulant nécessaire : des trains de 8 voitures pour les navettes, et de 8 ou 16 (2 x 8) pour les longues distances, commente-t-on chez l’exploitant, qui précise : les appels d’offres y afférant, de même que ceux pour la signalisation, seront organisés au deuxième semestre 2011, et les lots attribués avant la fin de l’année. » Des opportunités pour l’offre française ?