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Ewa

Keolis va exploiter les transports publics de Foix

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A partir du 27 août prochain, Keolis exploitera les transports publics de la Communauté d’agglomération Pays Foix-Varilhes ainsi que la maintenance. Cette date correspond au lancement du nouveau réseau qui s’articulera principalement autour de 4 lignes de bus avec une offre de transport triplée par rapport à la situation actuelle.

Dans un communiqué, la filiale de transport public de la SNCF explique que ce contrat d’une durée de six ans devra conduire à une hausse de la fréquentation de 46 % d’ici à 2027. Dans ce cadre, des innovations seront mises en oeuvre comme le lancement d’une nouvelle billettique digitalisée, le renforcement de l’information voyageur, le déploiement d’un service de transport à la demande et d’une navette de centre-ville électrique.

Ewa

Keolis crée une nouvelle filiale pour accélérer son développement dans le digital

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Keolis a lancé le 1er mars une nouvelle filiale à 100%, née du rapprochement entre Kisio Digital et l’équipe data de Kisio Services & Consulting. Baptisée Hove, cette entité, composée de 110 collaborateurs, est spécialisée dans la conception et le déploiement d’outils numériques.

« Basés sur l’analyse et l’exploitation des données de mobilité, les produits développés ont pour objectif d’améliorer la compréhension des mobilités au sein d’un territoire, d’orienter l’offre de transport, d’en mesurer la performance et de faciliter les déplacements des voyageurs », explique le groupe dans un communiqué.

Parmi les outils déjà existants, elle dispose de Patterns (une plateforme destinée à analyser les mobilités à partir des traces GPS) et de Navitia, un calculateur d’itinéraires intégrant les modes de transport en temps réel ou encore Dotpulse, pour mesurer en temps réel et de façon prédictive la fréquentation d’une ligne.

Ewa

Keolis assainit ses comptes et se renforce en Ile-de-France

Marie Ange Debon-LC

Après les pertes de 2019 et 2020, Keolis a redressé la barre l’année dernière en enregistrant un léger résultat net de 20 millions d’euros. L’activité a connu une nette amélioration avec un chiffre d’affaires en hausse de 10,3 % à 6,3 milliards d’euros. La fréquentation a été globalement en recul de 30 % sur l’ensemble de l’année par rapport à 2019, mais avec une nette différence entre le premier et le second semestre. « Le premier semestre 2021 a été impacté par les restrictions sanitaires avec une fréquentation en baisse de – 30 %, puis le second semestre a vu le retour à un niveau de service quasi normal avec la reprise de la fréquentation, toutefois encore à – 10 % », souligne Christelle Villadary, la directrice financière. La rentabilité opérationnelle du groupe (EBITDA récurrent), en progression de 30 % à 690 millions d’euros, s’affiche légèrement au-dessus du niveau d’avant-crise.

Un bilan assaini

Ce bilan « assaini », selon les mots de Marie-Ange Debon, la présidente du directoire, a été obtenu notamment grâce à la maîtrise des frais de structure, à des gains de productivité, à l’ajustement de l’offre à la demande ou encore au « soutien des pouvoirs publics de certains pays », particulièrement au Canada, en Suède, aux Pays-Bas.

Le développement commercial est resté soutenu, tant à l’international qu’en France, poursuit la dirigeante. A l’international, qui représente la moitié de l’activité, Keolis cite en particulier ses contrats gagnés en Australie (avec l’attribution d’un nouveau contrat d’exploitation de bus au nord de Sydney, démarré en novembre) ou le contrat à Dubaï (tramway et métro automatique exploités depuis septembre 2021), ou encore en Suède (contrat de bus 100 % électrique à Göteborg notamment). Bernard Tabary, le directeur exécutif International prévoit une activité globalement en hausse en 2022 malgré la fin du contrat Wales and Borders aux Pays-de-Galles et l’arrêt de l’activité en Allemagne dont le chiffre d’affaires avoisinait les 200 millions d’euros mais représentait un gros foyer de pertes.

En France, l’année a été riche en appels d’offres concernant le transport urbain et interurbain, qui ont apporté au groupe 300 millions d’euros de chiffre d’affaires et 65 millions d’euros en solde global positif. Parmi les contrats emblématiques remportés l’an dernier, Frédéric Baverez cite le réseau de Thionville, le contrat PAM 77 ou encore les Alpes Maritimes où le groupe va déployer 120 véhicules électriques, « soit la plus grosse flotte interurbaine électrique », souligne le directeur exécutif France. L’entreprise va devoir défendre tout particulièrement cette année ses positions à Bordeaux et à Dijon, deux gros contrats qui arrivent à échéance. En offensif, il candidate notamment pour les contrats de Perpignan et Valenciennes qui doivent être attribués avant la fin de l’année.

L’Ile-de-France dans le viseur

Les regards sont surtout tournés vers l’Ile-de-France, où 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires sont ouverts à la concurrence depuis 2020 (ce qui représente la moitié du transport conventionné en France). Déjà, 18 lots ont été attribués sur les 37 lots définis par Ile-de-France Mobilités (IDFM). Keolis en a déjà gagné six, soit 36 % de parts de marché, ce qui fait de la filiale de la SNCF « l’opérateur qui a le plus crû sur le marché Optile », commente Frédéric Baverez. L’opérateur de transport public est aussi en compétition pour les lignes 16 et 17 du Grand Paris, et le sera sur la ligne 15, un « dossier moins avancé », note le dirigeant. Sur les lignes ferrées de banlieue, Keolis répond en joint-venture avec Transilien, à commencer par les lignes T4, T11 et P.

Keolis lorgne aussi les bus de la RATP qui doivent être ouverts à la concurrence en 2025 et dont les appels d’offres vont bientôt être lancés. Le groupe sera candidat sauf si, explique Frédéric Baverez, les conditions sociales prévues par la loi n’évoluent pas. « Le gouvernement a mis quelques pilules empoisonnées pour favoriser la RATP. On veillera à ce que les pilules ne soient pas létales », affirme-t-il. La disposition qui permet aux conducteurs de se faire licencier s’ils le souhaitent par l’opérateur retenu pour exploiter des bus RATP est trop risquée, estime-t-il. « Aucun opérateur ne peut raisonnablement répondre à un appel d’offres s’il y a un risque, par exemple, que sur 700 conducteurs, 200 veulent se faire licencier tout en sachant qu’avec leur expérience ils retrouveront très facilement après du travail, explique-t-il. Ce point devrait être couvert par IDFM » Selon lui, finalement, « le législateur a transféré à IDFM la charge de l’improductivité de la RATP ».

Marie-Hélène Poingt

Ewa

« Je souhaite une croissance sélective pour Keolis »

Marie Ange Debon-LC

Marie-Ange Debon a pris les commandes de Keolis à l’été 2020, trois mois après le départ précipité de Patrick Jeantet, dans un contexte de crise sanitaire et de chute de la fréquentation des transports publics. Invitée du Club VRT le 13 janvier dernier, la dirigeante de la filiale transport public de la SNCF a développé les axes stratégiques de sa politique de « croissance sélective ».

Deux semaines après l’annonce du retrait de Keolis en Allemagne, et à deux mois de la présentation des résultats 2021 qui seront forcément marqués par « une année difficile », la dirigeante de la filiale transport public de la SNCF et de la Caisse des dépôts du Québec, qui exploite des réseaux de bus, métros, tramways, trains et vélos en France et à l’internantional, s’est prêtée au jeu des questions-réponses du Club VRT. Crise sanitaire oblige, une petite trentaine de membres ont assisté en présentiel au premier Club de l’année, dans les locaux du groupe La Vie du Rail, à Paris.

Nommée à la tête de Keolis mi-2020, en pleine tempête économique provoquée par la crise du Covid-19, doublée d’une crise de gouvernance de l’entreprise après le limogeage de Patrick Jeantet qui avait succédé à Jean-Pierre Farandou (parti présider aux destinées du groupe SNCF), Marie-Ange Debon a pris, en juin 2021, les rênes de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) qui vient de signer de nouveaux accords avec les syndicats pour bâtir la convention collective de la branche ferroviaire. Une année menée à un rythme soutenu, au cours de laquelle l’ancienne directrice générale adjointe de Suez a commencé à mettre en œuvre la feuille de route stratégique définie avec le conseil de surveillance qui a lui aussi changé de tête (Jérôme Tolot a succédé au long règne de Joël Lebreton).

Une équipe renouvelée et stabilisée, un refinancement bancaire basé sur des indicateurs sociaux et environnementaux, et la touche Debon pour déployer une nouvelle dynamique, à condition que la situation sanitaire cesse de mettre des bâtons dans les roues des transports collectifs.

Positionnement multimodal

Premier acte : le renforcement du positionnement international et multimodal de Keolis présent dans 15 pays où le groupe réalise la moitié de son chiffre d’affaires. « Mais pas tous azimuts », prévient Marie-Ange Debon qui vient de mettre fin à l’aventure allemande, gros foyer de pertes pour Keolis qui y exécutait, depuis les années 2000, quatre contrats ferroviaires, sur 15 lignes et 1 000 km de voies.

Avec les conséquences de la crise sanitaire sur le trafic passagers, la nouvelle dirigeante soutient une ligne claire. « Je souhaite renforcer une croissance sélective, nous n’irons pas dans des pays où les fondamentaux ne permettent pas à l’entreprise d’apporter des lignes de savoir-faire fortes, ou d’avoir un modèle économique soutenable », insiste-t-elle.

Opérateur du tramway de Melbourne en Australie (le plus long au monde avec 250 km de lignes), des métros automatiques de Dubaï (l’un des plus modernes au monde), d’Hyderabad (Inde), des trains de banlieue de Boston (USA), Keolis exploite aussi les réseaux de transport urbain de Lyon, Bordeaux dont le contrat est en appel d’offres, Lille, Rennes, Dijon, Agen, Caen, Nancy etc. Avec des métros, des tramways, des bus, trolleybus, des vélos en libre-service, des navettes autonomes et des services de covoiturage, entre autres. « C’est sur ce savoir-faire multimodal que je souhaite capitaliser, c’est l’un des marqueurs forts de Keolis, un avantage concurrentiel à l’international où nos compétiteurs sont positionnés sur un seul mode de transport », observe la patronne de Keolis.

Marie Ange Debon
Le Club VRT, avec Marie-Ange Debon, a eu lieu le 13 janvierdans nos salons, rue de Clichy dans le 9e arrondissement de Paris.

Entreprise citoyenne

Choisir les pays, mais aussi réaffirmer le positionnement RSE (responsabilité sociétale et environnementale) de Keolis. C’est le deuxième mantra de la dirigeante qui a introduit des indicateurs extra-financiers dans la rémunération des dirigeants, fondés sur des critères de parité, de diversité et environnementaux. « Nous sommes une entreprise de services, nous devons nous mettre dans les chaussures de nos passagers, avoir une approche inclusive, protéger les publics fragiles, lutter contre le harcèlement dans les transports, déployer des solutions numériques – moyens de paiement, outil de navigation, informations voyageurs – simples et attractives, dit-elle. Même si la crise sanitaire a impacté de plein fouet notre secteur, nous avons un rôle majeur à jouer pour réaffirmer que les transports publics sont le moyen le plus efficace pour une croissance économique inclusive et durable. Il faut continuer à travailler sur la confiance des passagers pour faire disparaître ce fond d’inquiétude », poursuit Marie-Ange Debon.

Pour l’ex-DGA de Suez en France, le principe d’une entreprise citoyenne passe aujourd’hui par la transition énergétique, à commencer par le renouvellement de sa flotte et l’accompagnement des collectivités locales vers un mix énergétique. « Ne rêvons pas, la flotte française d’autobus est encore à 85 % au diesel, impossible de basculer d’un coup, la sortie du diesel sera progressive, y compris avec des solutions de rétrofit (transformation d’un moteur diesel en moteur électrique ou à hydrogène, ndlr). Présent en France et à l’étranger, Keolis maîtrise toutes les énergies alternatives », estime Marie-Ange Debon, citant un partenariat avec la métropole de Dijon pour produire de l‘hydrogène vert grâce à l‘incinération des déchets ménagers et le photovoltaïque. Le projet consiste à faire rouler à l‘hydrogène 210 bus, 45 camions-bennes et plusieurs centaines de voitures.

Résilience

Interrogée sur les tendances qui devraient marquer les résultats de Keolis pour 2021 (présentation en mars prochain), année au cours de laquelle les taux de fréquentation dans les transports publics ont été en dents de scie au gré des confinements, couvre-feux et du télétravail, Marie-Ange Debon confie qu’il « a fallu beaucoup d’efforts de dialogue, de gestion des coûts et de maîtrise des investissements » pour convaincre les voyageurs de ne pas fuir les transports collectifs par peur de la contamination. Il en a fallu aussi vis-à-vis des collectivités locales qui sont sous pression financière avec la chute des recettes commerciales et des ressources du versement mobilité acquitté par les entreprises. Fin 2021, juste avant la vague Omicron, le taux de fréquentation dans les transports urbains était revenu à 85 % de leur niveau de 2019. « Les mesures de télétravail début 2022 ne sont pas néfastes, elles estompent les problèmes d’affluence aux heures de pointe, tempère Marie-Ange Debon. J’espère que l’on finira renforcés de cette crise. L’opération de refinancement du groupe en décembre dernier qui a été sursouscrit montre la confiance des banques, et notre capacité de résilience. » (lire article ci-desous).

Club VRT Debon

Concurrence en Ile-de-France

Marie-Ange Debon se félicite des premiers lots de bus gagnés par son entreprise en grande et moyenne couronne (bus Optile). Après la longue grève en Seine-et-Marne de conducteurs de Transdev qui dénonçaient des conditions de travail dégradées dans le cadre de l’ouverture à la concurrence initiée par Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports a décidé de revoir ses critères sociaux dans les futurs appels d’offres. Et Transdev est parvenu à un accord avant Noël.

« La concurrence ne se résume pas à mettre plus de pression sociale sur les collaborateurs (surtout dans un contexte de pénurie de conducteurs) et plus de pression financière sur les opérateurs », commente la patronne de Keolis.

Son entreprise a également connu à la fin de l’année dernière un conflit social, via Transkéo, sa filiale de droit privé qui exploite la ligne de tram-train T11 entre Epinay-sur-Seine et Le Bourget. Les revendications portaient sur des revalorisations salariales, dans un contexte d‘inflation plus élevée que par le passé, rappelle Marie-Ange Debon. « On peut concilier ouverture à la concurrence, organisation du travail et critères sociaux, mais l’ouverture à la concurrence reste une source d’inquiétude pour les collaborateurs », résume Marie-Ange Debon.

A trois mois de l’élection présidentielle, la dirigeante de Keolis regrette que « les transports du quotidien soient si peu audibles dans la campagne électorale. Le ferroviaire et le fret ont leur place (référence aux annonces d’Emmanuel Macron en octobre pour les 40 ans du TGV, ndlr), pas le reste alors que c’est ce qui fait le quotidien de millions de citoyens », observe-t-elle.

Présidente de l’UTP, qui a adressé en novembre dernier son manifeste aux candidats à la présidentielle d’avril 2022, Marie-Ange Debon demande une aide financière pour le secteur du transport urbain, au-delà des 900 millions d’investissements consentis par le gouvernement dans le dernier appel à projets de transports collectifs et de pôles multimodaux. Et souhaite que la mobilité devienne enfin un thème fort de la campagne.

Nathalie Arensonas


Un crédit de 600 M€ indexé sur des indicateurs de développement durable

Pour refinancer des lignes de crédit existantes et allonger de cinq ans la maturité de sa dette, Keolis a signé fin 2021 avec un groupe de 14 banques partenaires, un financement « largement sursouscrit » d’un montant de 600 M€, indique Marie-Ange Debon.

L’opération intègre un mécanisme d’ajustement de la marge lié à l’atteinte d’objectifs annuels extra-financiers : environnement, mixité, santé et sécurité.

Ewa

Paris renouvelle le contrat de Keolis pour le transport des personnes à mobilité réduite

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Keolis, qui exploite depuis 2004 le service de transport des personnes à mobilité réduite à Paris, a annoncé mi-janvier avoir vu son contrat renouvelé. Le nouveau contrat débutera en juillet prochain.

« Keolis va proposer à la Ville de Paris d’expérimenter des modes de transport adapté doux et alternatifs, s’appuyant sur des acteurs de l’économie sociale et solidaire », indique dans un communiqué l’opérateur de transport public, filiale de la SNCF. Avec une flotte constituée de véhicules à motorisation électrique ou hybride, l’exploitant effectue 250 000 trajets annuels pour assurer ce service.

Ewa

Laurent Gerbet nouveau directeur Médias & e-réputation de Keolis

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Laurent Gerbet a rejoint début janvier le groupe Keolis pour prendre les fonctions de directeur Médias & e-réputation au sein de la direction de la Communication. Il est également chargé de la gestion de crise. Il remplace Thomas Baur qui a occupé ce poste moins d’un an.

Fort de 20 ans d’expérience en communication, Laurent Gerbet a travaillé pour Alstom Transport et Renault en tant que responsable presse. Juste avant de rejoindre Keolis, il était chargé de la communication R&D et innovation au sein du groupe Suez après avoir été successivement, à partir de 2011, responsable des relations presse, puis directeur de la communication pour la région Nord en France.

Ewa

Fin de l’aventure allemande pour Keolis

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Comme nous l’avions annoncé en octobre, Keolis quitte l’Allemagne, son plus gros foyer de pertes : le 1er janvier, TEAM Treuhand GmbH est devenu le nouvel actionnaire des activités de Keolis en Allemagne par l’intermédiaire de sa filiale, SG eurobahn UG.

Les quatre réseaux de trains régionaux de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie, dans l’ouest de l’Allemagne, sont désormais exploités sous le nom d’eurobahn GmbH & Co KG. « L’équipe de direction actuelle restera responsable des opérations et les emplois des 900 salariés seront préservés. La continuité du service public pour les passagers sera assurée, n’entraînant aucun changement pour les voyageurs », note Keolis dans un communiqué en rappelant que cette cession s’inscrit dans la décision du groupe de se « recentrer (sur) ses priorités stratégiques ».

La filiale de la SNCF était présente en Allemagne depuis 2000 et exploitait quatre réseaux de trains régionaux s’étendant sur 1 000 km de voies, (soit 15 lignes) et transportant environ 40 millions de passagers par an.

Ewa

Keolis va cesser ses activités en Allemagne

keolis allemagne

C’est la fin d’une aventure chèrement payée pour Keolis : après avoir cumulé des dizaines de millions d’euros de pertes en Allemagne, soit son plus gros foyer de pertes depuis des années (comme nous le révélions dans un précédent article), l’opérateur de transport public français s’apprête à plier bagages à partir de janvier prochain, selon nos informations. Un pays dans lequel la filiale de la SNCF s’était implantée depuis 2007.

Keolis vient en effet de s’entendre avec les autorités publiques allemandes pour les quatre contrats d’exploitation de trains de banlieue qu’il gère en Rhénanie-du-Nord-Westphalie : le groupe français devra transférer l’actionnariat de sa filiale Keolis Allemagne (qui opère sous le nom d’Eurobahn) à « un actionnaire neutre« , avec l’aval des autorités organisatrices des transports. En clair, à « une société prête à assurer l’activité avec des garanties suffisantes pour poursuivre l’exploitation« , explique à VRT Bernard Tabary, le directeur exécutif groupe International. L’opérateur français devra donc mettre la main à la poche pour garantir la continuité de service jusqu’à la fin des contrats, le plus long s’étendant jusqu’en 2032. « Le processus reste à finaliser d’ici la fin de l’année« , souligne Bernard Tabary, sans dévoiler l’indemnité de départ que Keolis devra payer.

L’objectif est de boucler l’opération le 31 décembre

Selon le dirigeant, alors qu’il est souvent cité en exemple en France, le modèle contractuel allemand est déséquilibré entre les obligations très lourdes incombant aux opérateurs et des incitations trop modestes, tout particulièrement dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Un inconfort énorme pour les opérateurs, dont les autorités publiques allemandes commenceraient à prendre conscience, estime-t-il. Keolis n’est pas le seul à connaître des difficultés. Confronté également à de lourdes pertes, l’opérateur néerlandais Abellio, filiale des NS, s’est engagé de son côté, cet été, dans une procédure de pro-faillite, conduisant le gouvernement néerlandais à demander une intervention des autorités régionales allemandes.

Rappelons que les quatre contrats dont Keolis va se désengager sont ceux de Maas-Rhein-Lippe-Netz (s’étendant sur la période 2009-2025), Ostwestfalen-Lippe-Netz (2000-2025), Teutoburger-WaldNetz (fin 2017-2032) et Hellwegnetz (2008-2030). Soit une centaine de trains sur ces réseaux transportant près de 100 000 voyageurs par jour. 950 salariés sont concernés.

Cela fait longtemps que Keolis cherchait à régler l’aventure allemande. En arrivant il y a un peu plus d’un an à la tête de Keolis, Marie-Ange Debon en avait fait une de ses priorités. L’objectif est de boucler l’opération d’ici le 31 décembre.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Keolis remporte deux contrats de transport interurbain dans les Alpes-Maritimes

Bus du réseau Keolis Alpes Maritimes

Keolis a annoncé fin septembre avoir gagné les contrats de délégation de service public pour l’exploitation de deux lots du réseau de transport public régional ZOU !, desservant le littoral des Alpes-Maritimes et le pays Grassois. Ces contrats qui doivent débuter le 1er janvier prochain et durer huit ans, devraient générer un chiffre d’affaires cumulé de près de 260 M€. Ils concernent l’exploitation et la maintenance d’une flotte de 120 bus et cars, desservant 17 lignes.

Parmi ces engagements, Keolis devra faire progresser de 30 % la fréquentation du réseau grâce à une augmentation de l’offre, une meilleure information voyageurs ou encore un renforcement de la complémentarité avec les TER. L’opérateur de transport public devra aussi convertir à l’électrique l’ensemble de la flotte d’ici juillet 2023. « Une première pour un réseau interurbain en France », souligne la filiale de la SNCF.

Ewa

Fin de parcours pour Keolis au sud-est de Londres

Train Southeastern à London Bridge
Londres

Actuellement exploité sous la marque Southeastern par GoVia, joint-venture entre le groupe britannique Go-Ahead Group (65 %) et Keolis (35 %), le réseau London & South Eastern Railway (LSER), entre Londres et le sud-est de l’Angleterre, va rejoindre la liste des anciennes franchises reprises en main par le gouvernement britannique via un « exploitant de dernier recours » (Operator of Last Resort, OLR), après LNER et Northern. Cette mesure doit entrer en vigueur dès le 17 octobre, moins de trois semaines après son annonce par le ministère britannique des Transports (DfT), le 28 septembre.

Cette fois, ce ne sont ni la qualité de service, ni la fragilité financière de l’exploitant qui sont en cause, mais la découverte par le DfT d’une somme de 25 millions de livres sterling de fonds publics que l’exploitant avait omis de déclarer. Il s’agit d’une « violation grave de l’obligation de bonne foi dans le contrat de franchise en matière financière », selon le secrétaire d’Etat britannique aux Transports Grant Shapps. « Le gouvernement estime qu’il est essentiel que le public fasse confiance aux opérateurs, qui devaient donner la priorité au meilleur pour les voyageurs. Compte tenu de l’engagement du gouvernement à protéger les intérêts des contribuables, cette décision indique clairement que nous obligerons les opérateurs du secteur privé à respecter les normes les plus élevées et [nous] prendrons des mesures rapides, efficaces et effectives contre ceux qui échouent. »

« Quand la confiance est rompue, nous agissons sans hésiter », déclare le secrétaire d’Etat, qui ajoute qu’avec le nouvel OLR, « nous donnerons la priorité à la ponctualité et à la fiabilité que méritent les voyageurs, tout en rétablissant la confiance dans ce réseau et en mettant en œuvre les réformes énoncées dans notre Plan pour le rail. »

Tout en rassurant les usagers d’un des réseaux les plus fréquentés de Grande-Bretagne (640 000 voyageurs par jour avant le Covid), Grant Shapps en félicite le personnel, « qui a été en première ligne pour fournir des services tout au long de la pandémie de Covid. La décision prise n’a aucun lien avec leur professionnalisme et leur dévouement et elle n’affectera pas les emplois ».

En réponse, Keolis UK a fait la déclaration suivante : « Nous sommes naturellement déçus par la décision du DfT, mais [nous] travaillerons en étroite collaboration avec lui pour réaliser une transition en douceur de la franchise le 17 octobre, afin de garantir que les services aux clients ne sont pas affectés. Nous reconnaissons nos responsabilités en tant qu’actionnaire et présentons nos excuses au DfT. Ce qui s’est passé à Southeastern ne reflète pas notre engagement à travailler en tant que partenaire de confiance. Nous continuons de coopérer à l’enquête indépendante en cours. »

Interrogée par VRT, la direction de Keolis a précisé que la durée de la franchise allait arriver à son terme. En effet, la période contractuelle actuelle devait de toute façon prendre fin au plus tard le 31 mars 2022, après une prorogation de 18 mois plus six en option accordée fin mars 2020.

P. L.