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Ewa

SNCF Réseau se rapproche d’une auto-école digitale pour sensibiliser les jeunes au risque des passages à niveau

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Fin septembre 2023, SNCF Réseau dénombrait 20 accidents mortels sur les 15 000 passages à niveau que compte le réseau ferré national. Chaque jour, ils s’ouvrent et se ferment à 300 000 reprises, calcule Matthieu Chabanel, PDG de SNCF Réseau. Pour toucher les nouveaux conducteurs au risque de ces installations, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire a signé un partenariat d’un nouveau genre lors du salon des Maires, le 21 novembre, à Paris. Avec une auto-école digitale, Ornikar. « Dès l’apprentissage du volant, il faut faire connaitre ce qu’est un passage à niveau et ses dangers« , a commenté David Julliard, adjoint à la Délégation interministérielle de la sécurité routière, présent sur le stand de la SNCF.

Concrètement, le partenariat prendra la forme d’un enrichissement des cours thématiques avec des questions-réponses spécifiques sur les passages à niveau pour toucher les nouveaux conducteurs. Un chatbox agrémenté de chiffres-clés et d’illustrations sera implémenté. Des « live » sont aussi prévus avec un expert passages à niveau de SNCF Réseau et un moniteur d’auto-école.

« Ce partenariat avec Ornikar, c’est l’alliance de deux réseaux, celui de la route et celui du rail, tous deux marqués par de forts enjeux de sécurité« , a commenté Matthieu Chabanel avant de renouveler d’autres partenariats avec les représentants des usagers professionnels de la route : l’UTP pour les bus urbains qui chaque jour franchissent 9 000 fois des passages à niveaux, la FNTV pour les autocars interurbains et de tourisme, la FNTR et l’Otre pour les camions.

N.A

Ewa

Collision de Millas : le BEA-TT exonère la SNCF

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Epilogue d’une affaire douloureuse, le 17 mai, le Bureau d’enquête sur les accidents de transports terrestres (BEAT-TT) a rendu ses conclusions sur les causes de l’accident, qui avait coûté la vie à six adolescents et blessé gravement 18 autres personnes en décembre 2017, lors de la collision d’un autocar scolaire et d’un TER sur le passage à niveau de Millas dans les Pyrénées-Orientales.

Alors que la conductrice avait mis en cause le fonctionnement des barrières, et avait été soutenue par son entreprise, puis par une pétition en ligne, les enquêteurs ont démontré « qu’il n’y a pas eu de dysfonctionnement de la circulation ferroviaire, ni dans le déclenchement des équipements du PN 25 ». Ils donnent ainsi raison à la SNCF, qui – fait rare – avait très vite réagi, laissant entendre que les équipements avaient correctement fonctionné.

La conductrice mise en cause

Les experts pointent la responsabilité de la conductrice. Ils estiment en effet que « la cause directe de cet accident est le non-arrêt de l’autocar au passage à niveau malgré les feux rouges clignotants et la barrière qui l’imposaient ». Le scénario « le plus probable », poursuivent-ils, « est la non-perception par la conductrice de l’état fermé du passage à niveau malgré la signalisation en place ».

Quelques jours avant la publication de ce rapport, la ministre des Transports avait annoncé le 3 mai, un plan d’action pour améliorer la sécurité aux passages à niveau. Se basant sur un rapport commandé peu après le drame à Laurence Gayte, députée LREM de la circonscription où avait eu lieu l’accident, Elisabeth Borne propose d’augmenter de 40 % les moyens consacrés à la sécurisation des passages à niveau en portant les crédits de 32 millions d’euros en 2018 à 45 millions d’euros en 2022. Ce qui permettra notamment d’augmenter de 30 % le nombre de passages à niveau « qui sont simplement signalés sur la route mais qui ne sont pas protégés et qu’on va équiper avec des barrières automatiques », avait alors expliqué Elisabeth Borne.

Avant tout des accidents de la route

Rappelons que 42 personnes ont perdu la vie dans des accidents à des passages à niveau en France en 2017, puis 16 en 2018. La quasi-totalité des accidents de passage à niveau est imputable au non-respect de la signalisation routière, rappelle le ministère des Transports.

M.-H. P.

Pour consulter le rapport du BEA-TT : c’est ici

Pour le rapport de Laurence Gayte sur l’amélioration de la sécurité des passages à niveau,  lire ici

Ewa

Plus de 27 000 franchissements illégaux de passages à niveau en 2017

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Un an et demi après la collision à Millas entre un bus scolaire et un TER sur un passage à niveau qui a coûté la vie à six enfants, et à quelques semaines de la présentation des conclusions du Bureau d’enquête sur les accidents terrestres (BEA TT) aux parents des victimes (prévu début mai), un rapport parlementaire commandé par le Premier ministre vient retourner le couteau dans la plaie. Il a été remis le 12 avril par Laurence Gayte, députée LREM des Pyrénées-Orientales, à la ministre des Transports Elisabeth Borne.

La députée de la circonscription où s’est produit le drame en décembre 2017 se dit « époustouflée » par le nombre d’infractions relevées par les 38 radars de vitesse situés sur des passages à niveau : près de 72 000 en 2017 ! La même année, près de 27 500 infractions ont été relevées par les 80 radars de franchissement. « Tous les ans en France, entre 30 et 40 personnes trouvent la mort sur l’un des 15405 passages à niveau, soit environ 1 % de la mortalité routière », rappelle l’auteure du rapport. Avec un taux de 0,09 mort par million de train-kilomètre(1) aux passages à niveau et l’augmentation du nombre de piétons qui y perdent la vie, l’Hexagone dépasse de loin la Suisse (0,01) et la Grande-Bretagne (0,015).

Et ce n’est pas forcément sur les 155 passages à niveau jugés dangereux en France que surviennent ces accidents, constate la députée qui a auditionné une cinquantaine de parties prenantes : SNCF Réseau, associations de victimes et de parents d’élèves, collectivités territoriales, administrations d’État. etc.

Une boîte noire
aux passages à niveau

Pour « enrayer ce fléau » auquel ni le plan Gayssot, ni le plan Bussereau, ni le plan Cuvillier (du nom d’ex-ministres des transports) n’ont réussi à apporter de réponse, le rapport parlementaire qui pointe du doigt l’absence de diagnostic fiable sur la dangerosité des passages à niveau, formule 12 recommandations.

Parmi lesquelles, associer SNCF Réseau à l’élaboration des plans locaux d’urbanisme (PLU) et schémas de cohérence territoriaux (Scot) pour prendre en compte la dangerosité des passages à niveau (PN) dans la planification urbaine. Les équiper de caméras de ­vidéoprotection et d’une boîte noire, comme dans les avions, « pour lever toute ambiguïté lors d’un accident ». Augmenter le nombre de radars de vitesse et de franchissement, et le montant des amendes : jusqu’à 1 500 euros, doublés en cas de récidive, avec suspension du permis de conduire ou blocage du véhicule en cas de franchissement du PN lorsque le feu clignote. Les départements et communes de plus de 10 000 habitants qui perçoivent aujourd’hui une partie du produit des amendes des radars des PN, « devront flécher ces montants au profit de la sécurisation des PN », indique le rapport qui préconise également d’imposer une baisse de 20 km/h en amont de ces franchissements ferroviaires. 98 % des accidents aux PN sont dus à « un comportement inadapté d’un véhicule ou d’un piéton », pas à cause du train, pointe le rapport.

GPS

Nombre de ces propositions ­seront traduites sous forme d’amendements lors de l’examen du projet de loi Mobilités par les députés, à partir de mi-mai, assure Laurence Gayte. « Il faut sortir d’une vision purement ferroviaire du problème pour passer à une approche de sécurité routière […] et réorienter les investissements de l’Etat et de SNCF Réseau sur des aménagements routiers plutôt que sur des tunnels et des ponts, beaucoup plus coûteux », a reconnu Elisabeth Borne dans une courte allocution. La communauté urbaine de Grenoble, citée par la députée, a réalisé des aménagements « simples mais de bon sens » sur 11 des 13 passages à niveau sans ponts ni tunnels pour 1,7 million d’euros, « contre 10 à 20 millions pour un pont ou un tunnel ».

Plusieurs amendements adoptés le 2 avril par le Sénat dans la loi Mobilités introduisent des dispositions visant à contraindre les éditeurs de GPS à localiser les passages à niveau et les constructeurs de poids lourds d’équiper les autobus et autocars de GPS signalant la présence de ces franchissements ferroviaires. Aux Etats-Unis, les conducteurs de cars scolaires ainsi que les camions chargés de matières dangereuses ont l’obligation de marquer un arrêt avant chaque franchissement de PN. Une mesure simple et dûment respectée outre-atlantique, mais le ­serait-elle en France ?

Nathalie Arensonas

Pour consulter le rapport : lire ici

(1) L’unité de mesure du volume
de circulation de trains