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Ewa

Encore une mission sur le financement des petites lignes

François Philizot

Le ministère des Transports a annoncé le 8 septembre le lancement d’une mission sur la « modernisation du modèle de financement des petites lignes ferroviaires ». Elle est confiée à l’expérimenté préfet François Philizot qui a déjà mené par le passé deux missions sur le même thème.

Cette nouvelle mission a pour objectif « de mettre à jour le diagnostic et les conclusions des rapports de 2018 et 2020″, indique dans un communiqué le ministère. Dans le contexte budgétaire actuel et après la conférence de financement qui s’est tenu de mai à juillet, « l’enjeu est bien de se doter, d’ici la fin de l’année, d’une vision actualisée du partage des responsabilités en matière de gestion des petites lignes afin de se donner collectivement les moyens de renforcer la vitalité des territoires qu’elles traversent et d’y développer une mobilité adaptée à leurs enjeux », explique le communiqué.

Ewa

Une pétition pour sauver les petites lignes ferroviaires

Rive droite du Rhône. TER Occitanie pétition petites lignes
Un plan national ambitieux de sauvegarde et de développement du réseau ferroviaire de proximité est indispensable, estiment les promoteurs d’une pétition mise en ligne sur le site du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Si 150 000 signatures sont atteintes, le Cese devra engagera une analyse approfondie du sujet et formuler des propositions concrètes destinées à revitaliser de petites lignes ferroviaires.

Indispensables pour désenclaver les territoires, réduire les inégalités et lutter contre le dérèglement climatique, ces petites lignes disparaissent « à un rythme alarmant », selon le collectif à l’origine de la mobilisation citoyenne. Il regroupe les principaux syndicats de cheminots (Sud Rail, CFDT, Unsa, CGT…), la Fnaut, la Confédération paysanne et plusieurs mouvements écologistes : France nature environnement, Alliance écologique et sociale, Réseaux action climat, Fondation pour la nature et l’homme.

Depuis dix ans, environ 3 000 km de voies ont été fermés en France, privant de nombreuses régions d’une alternative à la voiture. Des lignes emblématiques comme Ussel-Laqueuille (40 km) ou Verdun-Saint-Hilaire-au-Temple (90 km) ont été supprimées, « symbolisant l’abandon progressif des territoires ruraux », selon le collectif. En août 2025, le tronçon Guéret-Felletin (33 km) dans la Creuse disparaitra à son tour. Dans le Morvan, malgré de multiples mobilisations notamment à Avallon et Clamecy, l’avenir de plusieurs dessertes reste incertain.

A l’inverse, la réouverture de la ligne Pont-Saint-Esprit-Nîmes, relancée en 2022 après 50 ans d’inactivité, accueille déjà 75 000 voyageurs annuels et vise les 200 000 d’ici 2026. En Occitanie, des projets ambitieux de réouverture de petites lignes émergent, à l’image du trajet Montréjeau-Luchon.

Aujourd’hui, sur les 28 000 km de lignes du réseau ferré national, 10 500 sont constituées de petites lignes. Parmi elles, 7 500 km sont ouvertes aux voyageurs. Inégalement exploitées, avec des performances souvent limitées, nombre d’entre elles recèlent pourtant un potentiel stratégique pour relier les territoires ruraux aux grandes agglomérations, en passant par des zones périurbaines, note le Cerema qui a organisé le 18 mars une journée technique sur ce thème. 87 % des lignes de desserte fine du territoire relient en effet une agglomération de plus de 50 000 habitants, dont 41 % une métropole.

 

 

Ewa

Lancement d’un programme pour tester de nouvelles méthodes de maintenance pour les petites lignes

petite ligne metzeral 1
La plateforme Mecateam s’intéresse à la maintenance des voies sur les petites lignes. Ces lignes de desserte fine du territoire (LDFT) représentent 9000 km, soit le tiers du réseau ferré en France. Elles pourraient être exploitées avec un modèle différent et plus frugale que le réseau ferré structurant. D’où le projet de Mecateamcluster, pôle national de conception et de maintenance ferroviaire, d’expérimenter des solutions moins coûteuses de régénération et de maintenance des lignes

Le programme de Mecateamcluster, baptisé Area Rail Test Track (A-RTT), passe par la création d’un démonstrateur pour tester les technologies de la voie et de nouvelles méthodologies de travaux, ainsi que l’étude des niveaux d’usure et des impacts environnementaux en fonction des matériels roulants utilisés, y compris fret.

Le programme doit se dérouler en deux phases. Une phase de recherche et développement (R&D) durant un an, en 2025, pour décrire, paramétrer, préparer la mise en œuvre des différents tests à mener et définir les besoins et le lieu précis d’installation du démonstrateur dans l’environnement direct de la plateforme Mecateam de Montceau-les-Mines. Une seconde étape d’une durée de trois ans, de 2026 à 2028, doit aboutir à la mise en oeuvre d’un prototype, en conditions réelles, ainsi qu’aux différents tests et vérifications de ses performances en analysant l’évolution de la voie et son intégrité.

Labellisé France 2030, le programme s’élève à environ trois millions d’euros sur quatre ans. Ils seront financés sur fonds propres par la Société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB) et grâce à des financements publics sous forme de subventions et d’avance remboursable.

Ewa

Un TER bardé de capteurs attendu sur les voies autour de Limoges

TER équipé de capteurs en Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du projet TELLI
Un X73500 un peu particulier doit prochainement circuler sur les lignes de l’étoile de Limoges. Equipé d’ordinateurs, ce train-études captera des données et testera en situation réelle des solutions  dans le cadre du projet TELLi, pour Train léger innovant. Piloté par la SNCF, ce consortium réunit dix autres acteurs : Thales, Texelis, CAF, Wabtec, Railenium, Ferrocampus, Alstom, Capgemini, Cerema et Ektacom. « Chacun d’eux va tour à tour installer ses ordinateurs à bord de l’X73525, pour acquérir des flux de données en temps réel, analyser la circulation du train et définir de nouveaux process pour optimiser la maintenance préventive des voies« , indiquent dans un communiqué la SNCF et la région Nouvelle-Aquitaine, qui a acquis ce train et l’a intégré aux circulations commerciales régionale exploitées par SNCF Voyageurs.
L’objectif du projet TELLi est de redynamiser les “petites lignes“ en proposant aux territoires une nouvelle solution de mobilité ferroviaire.

Ewa

Des véhicules rail-route pour les petites lignes

navette autonome Milla

C’est sur les rails. Dans deux ans, deux lignes de desserte fine du territoire, où ne circulent plus de trains, pourraient renaître grâce à des véhicules automatisés électriques. Dans un second temps, entre 2024 et 2030, ce sont près de 90 lignes qui pourraient être exploitées avec un nouveau système baptisé Flexy. « C’est de cet ordre-là, puisque le réseau ferré national compte 5700 kilomètres de voies non “circulées”. Cela dépendra aussi de l’adhésion des collectivités locales et des régions », explique David Borot, le directeur des Programmes d’innovation Mobilités émergentes SNCF et directeur de Tech4Mobility, qui travaille sur plusieurs expérimentations concernant des transports ferrés et/ou autonomes (Train léger innovant, Draisy, etc.).

Un consortium pour le projet

Le projet Flexy consiste à faire circuler des véhicules électriques automatisés sur les rails, mais aussi sur les routes pour rejoindre par exemple un village proche de la voie. C’est également un mode d’exploitation avec des plateformes d’enraillement aux passages à niveau et des zones de croisement permettant de réutiliser des voies qui n’ont pas été empruntées par des trains depuis des années.
Pour réunir toutes les compétences nécessaires, la SNCF a créé un consortium qui rassemble notamment Milla pour les mobiles et Railenium pour l’interface homme-machine. « Notre objectif, c’est de proposer des solutions de transport local aux collectivités, aux départements, aux régions, en utilisant au maximum la voie ferrée qui propose très souvent le meilleur tracé pour relier deux villes, et le plus sûr en termes de sécurité », explique David Borot. « La facture est de 40 à 50 % moins élevée que pour un TER, en termes de coût voyageur-kilomètre. »
9 places dans le « Flexy »
Les territoires ruraux desservis par ces lignes (correspondant à des voies classées UIC 7 à 9) sont en effet très peu peuplés. « Flexy est destiné à des lignes de 10, 15, 20, voire 30 km, dans des territoires qui ont un potentiel de moins de 500 voyageurs par jour », poursuit le responsable SNCF. Envisager une remise à niveau des voies coûterait trop cher. D’autant plus que la fermeture de ces lignes au trafic voyageurs ou fret remonte souvent à plusieurs années, et qu’il s’agit en très grande partie de voies uniques dont l’exploitation interdit les croisements, sauf aménagements en ligne ou dans les gares quand elles existent encore. « Le plus petit des matériels TER, c’est le X73500 qui peut transporter 90 personnes minimum. Les mobiles Flexy de Milla, eux, offriront neuf places. Nous cherchons à proposer un transport adapté à la demande, mais avec des coûts moins élevés », rappelle David Borot.
Conçus pour être autonomes, les mobiles Milla seront dans un premier temps seulement automatisés, même s’ils posséderont les mêmes caractéristiques que la version autonome. Les conducteurs recevront des informations leur permettant de stationner sur les plateformes de croisement ou quitter la voie ferrée pour reprendre la route. « C’est la seule possibilité pour être prêt en 2024. On ne pouvait pas attendre la mise en place d’un cadre législatif bien défini. Mais les mobiles sont conçus pour être autonomes, et il ne sera pas nécessaire de les changer lorsque la loi et la technologie permettront aux véhicules autonomes de rouler sur les routes ».
Une roue à mettre au point
La SNCF, qui souhaitait un système simple permettant aux modules de circuler sur rail comme sur route, a fait appel à Michelin, un autre membre du consortium Flexy. « Nous avons d’abord pensé à une roue qui fonctionnerait sur les rails comme sur la route. Mais Michelin nous a expliqué que cela demanderait trois à quatre ans de R&D et autant d’homologation, non seulement française, mais européenne », raconte-t-on côté SNCF. Une solution plus simple a été décidée : un pneu accolé à une roue de chemin de fer, d’un diamètre légèrement plus petit pour ne pas gêner le roulement ni sur la route, ni les rails. A Michelin maintenant de la mettre au point.

Yann Goubin

Des véhicules rail-route conçus par Milla

Avant d’être choisis par la SNCF, les Milla Pod ont déjà tracé leur chemin sur la route. L’entreprise Milla exploite en effet des navettes autonomes sur routes ouvertes, c’est-à-dire que les navettes se mêlent à la circulation urbaine. « Nous avons plusieurs expérimentations en cours, comme à À Vélizy-Villacoublay depuis 2019, à Carroz, à côté de Nice, depuis 2021, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse avec la RATP depuis l’été dernier », explique Frédéric Mathis, le président de Milla Group.  Ces navettes du « dernier kilomètre » permettent de desservir des quartiers sans transports en commun. L’entreprise vise surtout les zones périurbaines, voire rurales. Elle vient de lancer un service de transport à la demande dans un territoire à côté de Châteauroux, la communauté de communes du Coeur de Brenne (5000 habitants), pour relier quelques-unes des communes du territoire vers les commerces ou les services.

La SNCF explique son choix par les performances des véhicules. « Les mobiles Milla peuvent atteindre une vitesse de 60 km, ce qui suffisant pour les dessertes auxquelles il sont destinés, compte tenu des lignes, à parcourir entre 10 et 30 km », commente David Borot. « Ils présentent aussi l’avantage de ne pas nécessiter d’homologations supplémentaires, ce qui prendrait du temps et alourdirait les coûts. On a toujours en tête l’idée d’un transport frugal ».

Avec moins de 1,5 tonne – celui qui circule actuellement sur route affiche 1250 kg mais la version rail-route sera plus lourde –, les Milla Pod, comme les appellent leurs concepteurs, n’ont rien à voir avec les masses en jeu dans le ferroviaire. Si bien que, même si elles n’ont plus bénéficié d’un entretien depuis quelques années, ou si elles subissent des limitations temporaires de vitesse, les voies ferrées pourront tout de même être empruntées par les Milla Pod, sans nécessiter de RVB qu’exigerait un train. « Avec Flexy, on veut diviser par deux le coût d’entretien des voies », assure David Borot.

Y. G

 

Ewa

L’Etat signe un protocole d’accord avec les Pays de la Loire pour les « petites lignes » ferroviaires

Pays de la loire

Après les accords signés avec les régions Grand Est, Centre-Val de Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, le ministère des Transports a annoncé le 9 mars avoir conclu un protocole d’accord avec les Pays de la Loire pour « pérenniser les 670 km de petites lignes de la région ». L’investissement prévu est de 335 millions sur la période 2023-2028 et concerne dix lignes, dont La Roche-sur-Yon – La Rochelle, Le Mans – Alençon ou encore Nantes – Châteaubriant. Ces accords ont été lancés après la mission du préfet Philizot qui a établi un état des lieux des 9 000 km de lignes fines du territoire.

Ewa

Arnaud Montebourg, de la ruche au rail

Arnaud Montebourg

Après le miel, les amandes et les glaces, Arnaud Montebourg veut faire rouler des voitures sur des petites lignes désaffectées. En campagne occitane, le serial entrepreneur depuis qu’il a (provisoirement) abandonné la politique, était l’invité surprise de la grand-messe des transports publics, les RNTP, qui se tenaient fin septembre à Toulouse. Convié par Systra, le candidat à la présidentielle 2022 a présenté son dernier projet pour lequel il a réussi à embarquer la société d’ingénierie mais aussi Alstom et un constructeur automobile, plus habitués à concevoir des trains, des métros, des voitures et des tunnels qu’à porter les projets éclectiques d’un ex-ministre reconverti en apiculteur, producteur d’amandes bio ou de glaces fermières.

Nom de code de son nouveau projet : « la Ferromobile », un concept porté par la Sicef (Société d’ingénierie, de conception et d’exploitation de la Ferromobile), créée en janvier 2021 et dont Les Equipes du made in France, la société d’Arnaud Montebourg, est actionnaire. Il s’agit de développer une voiture électrique pouvant rouler sur des rails à 100 km/h. Une fois embranchée, la voiture-rail se conduit toute seule, et le passager peut vaquer à d’autres occupations. « L’idée est d’utiliser la Ferromobile en covoiturage sur les petites lignes du réseau ferré français pour constituer un nouveau service public de transport à la demande », explique Arnaud Montebourg qui, selon Systra, « va axer sa campagne électorale sur les transports ».

Une idée qui peut faire son chemin, sachant que les petites lignes ferroviaires sont un vrai caillou dans la chaussure de l’Etat qui n’a plus les moyens de les entretenir. Sur les 12 000 kilomètres de lignes de dessertes fines du territoire, les deux tiers ne voient passer que 20 trains par jour.

Essai avec un minivan Peugeot sur une ligne TER d’Occitanie

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Les voitures se glisseront sur les rails grâce à un module de guidage rétractable. Le système est breveté. « C’est un vrai projet industriel que nous portons depuis deux ans avec Akka Technologies, Alstom, la région Occitanie, l’Université Gustave Eiffel et Entropy (spécialisé en intelligence artificielle, ndlr) », insiste Thierry Raymond, directeur commercial à la direction ferroviaire de Systra.

« Les collectivités locales financent bien des services d’autopartage, de vélos ou de trottinettes en libre-service », défend Arnaud Montebourg. Pourquoi pas des voitures électriques en libre-service sur les lignes de chemin de fer désaffectées ?

Interrogé par VRT sur l’intérêt de cette idée, Jean-Louis Rohou, ex-secrétaire général de SNCF Réseau, répond : « Pourquoi pas ? La question n’est pas tant de savoir si techniquement c’est réalisable car l’adhérence des pneus sur des rails est une technique éprouvée. La vraie question c’est de savoir s’il existe une demande pour ce type de transport ? Le marché peut trouver des débouchés si le service circule sur des lignes ferroviaires pénétrantes dans les villes et agglomérations. Le problème c’est qu’il n’en n’existe plus beaucoup qui sont inutilisées, or c’est impossible de faire cohabiter trains et voitures sur les mêmes rails… »

Le groupement d’entreprises a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt Corifer (Comité d’orientation de la recherche et de l’innovation ferroviaires) lancé en avril 2021 par l’Etat dans le cadre du Plan de Relance. Piqué de curiosité pour la Ferromobile, Carlos Tavares, le patron de Stelliantis (ex-PSA) a topé lui aussi, et Peugeot est en train de mettre au point un prototype qui devrait rouler sur la ligne Limoux-Quillan, à partir de novembre prochain.

Nathalie Arensonas

Ewa

Un protocole d’accord pour sauvegarder les « petites lignes » en Nouvelle-Aquitaine

TER Nouvelle Aquitaine

Après les régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Centre-Val de Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Nouvelle-Aquitaine a signé à son tour, le 22 avril, un protocole d’accord avec l’Etat pour la sauvegarde de ses petites lignes ferroviaires. « Cet accord proposé par l’Etat vise à pérenniser 1 856 km de petites lignes en région Nouvelle-Aquitaine grâce à une convention qui fixera les besoins en matière de régénération et les participations financières de chaque acteur », explique le ministère des Transports. « 21 lignes sont concernées pour un investissement de 1 524 M€ sur les 10 ans à venir », précise-t-il.

Ewa

En Nouvelle-Aquitaine, des investissements en hausse pour régénérer les « petites lignes »

TER Nouvelle Aquitaine

C’est 395 millions d’euros qui seront investis, en 2021, sur le réseau ferré de Nouvelle-Aquitaine, dont 160 millions seront cofinancés par l’Etat, la région, des collectivités et SNCF Réseau. « C’est plus qu’en 2020 puisque nous étions à 325 millions d’euros », souligne Jean-Luc Gary, le directeur territorial SNCF Réseau Nouvelle-Aquitaine. Il faut dire que selon un audit réalisé en 2016-2018, une enveloppe de 1,2 milliard d’euros avait été jugée nécessaire pour régénérer un peu plus de 2000 km de lignes de desserte fine du territoire qui représentent 62 % du linéaire total de la région. « A cela, il faut ajouter un milliard d’euros pour le réseau structurant », précise Jean-Luc Gary.

Un grand réseau fragile

« Nous avons la chance d’avoir le plus grand réseau de France, mais c’est aussi le fragile et le plus mal en point », commente Alain Rousset, le président de la Région, en rappelant que la collectivité a adopté, en 2019, un plan directeur d’investissements ferroviaires doté d’une enveloppe de 532 millions d’euros. De son côté, l’Etat insiste sur la mise en place, jusqu’en 2022, de près de 100 millions d’euros dans le cadre du plan France Relance pour contribuer à accélérer les projets ferroviaires prévus au Contrat de plan Etat-région (CPER) 2015-2020 en faveur des petites lignes. Objectif : « sauver le réseau dans les 10 ans », insiste Alain Rousset. En 2021, des chantiers d’urgence se poursuivront ainsi sur les lignes Niort – Saintes, Périgueux – Brive, ou encore Périgueux – Limoges, tandis que des études seront menées par exemple, sur Poitiers – Limoges.

Les gares et haltes de Nouvelle-Aquitaine ne seront pas en reste en 2021. « Les investissements vont doubler par rapport à l’année dernière », avance Stéphane Lambert, directeur régional des gares de Nouvelle-Aquitaine. SNCF Gares & Connexions a ainsi annoncé 60 millions d’euros de travaux et services en gare dont 60 % consacrés à la mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Mais d’ores et déjà, la satisfaction en gares semble au rendez-vous. « Selon le baromètre 2020, la Nouvelle-Aquitaine apparaît comme la meilleure région de France en matière de satisfaction globale des clients », révèle Stéphane Lambert. Quatre gares se démarquent particulièrement cette année : Agen, Angoulême, Biarritz et Limoges Bénédictins.

L’innovation

A l’issue de ces annonces, le président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) Nouvelle-Aquitaine a salué la volonté partagée de tous les acteurs de construire un réseau ferroviaire solide. « L’Etat et la région parlent d’une même voix et il est question de toute la Nouvelle-Aquitaine, pas que de Bordeaux », relève Christian Broucaret qui se félicite par ailleurs de l’intérêt porté à l’innovation. Un thème cher à Alain Rousset qui a annoncé qu’à la demande de l’Etat, des discussions étaient en cours pour que la région reprenne trois lignes. « Sur ces lignes, nous pourrions peut-être faire des expérimentations pour un train plus léger, plus automatique sur des infrastructures moins coûteuses. L’autre sujet est celui de la dédiélisation des trains, avec le bioGNV, l’électrique et demain l’hydrogène. » L’occasion aussi pour l’Etat et la Nouvelle-Aquitaine de rappeler l’importance de répondre aux impératifs du réchauffement climatique et de transition des mobilités.

Hélène Lerivrain


La région s’intéresse au BioGNV pour ses ATER

La région, qui dispose d’un parc de 53 rames ATER de petite capacité (80 places) à traction thermique diesel, a décidé fin mars de lancer une étude pour voir s’il est possible de les faire rouler au BioGNV.

« SNCF va financer et réaliser cette étude de faisabilité pour définir les conditions techniques et économiques d’exploitation d’un train régional X73500 fonctionnant au BioGNV », indique dans un communiqué la Nouvelle-Aquitaine, en précisant que « d’autres régions devraient prochainement rejoindre le projet ».

La Région étudie aussi les possibilités d’adaptation des rames existantes avec plusieurs options : hybridation, batteries rechargeables, biocarburation et hydrogène.

Ewa

455 millions d’euros pour les petites lignes en Bourgogne-Franche-Comté

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L’Etat va investir 455 millions d’euros sur la période 2020-2027, pour pérenniser 644 km de voies dans la région Bourgogne-Franche-Comté. Cet accord, signé le 4 mars par le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, fait suite à ceux précédemment signés en février 2020, avec Grand Est et Centre-Val de Loire, et en février 2021, avec la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Ce protocole sera suivi d’accords de financement détaillés qui fixeront, ligne par ligne, les besoins en matière de régénération et les participations financières de chaque acteur.

Quatorze lignes sont concernées : Nevers – Montchanin (VFCEA) ; Gilly-sur-Loire (limite AuRA) – Paray-le-Monial ; Paray-le-Monial – Chauffailles (limite AuRA) ; Paray-le-Monial – Montchanin ; Cravant-Bazarnes – Avallon ; Cravant-Bazarnes – Clamecy ; Clamecy – Corbigny ; Lure – Luxeuil – Bains-les-Bains (limite Grand Est) ; Besançon – Morteau – Le Locle (limite Suisse) dite ligne des Horlogers ; Frasne – Pontarlier – les Verrières (limite Suisse) ; Belfort – Delle ; Franois – Arc-et-Senans (ligne du Revermont) ; Etang-sur-Arroux – Autun ; Andelot – Champagnole – Morez – Saint-Claude (ligne des Hirondelles).