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Ewa

La RATP signe avec Suez un contrat pour la fourniture d’électricité renouvelable

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La RATP a annoncé fin juillet avoir signé avec Suez un contrat d’approvisionnement à long terme d’électricité renouvelable. Suez s’engage à fournir, à partir de 2026 et pour une durée maximale de 16 ans, près de 100 GWh d’électricité renouvelable par an, issue de la valorisation de déchets ménagers.

« Cette énergie viendra alimenter les différentes opérations du groupe RATP et de ses filiales (exploitation, maintenance, alimentation en énergie des stations et gares, etc.), et réduire leur empreinte carbone« , indique le groupe dans un communiqué.

 

Ewa

La RATP renoue avec les bénéfices

Bonne nouvelle pour Jean Castex qui pourrait prochainement quitter la RATP pour la SNCF : son groupe a publié des comptes semestriels bénéficiaires à 153 millions d’euros contre 54 millions d’euros de pertes à la même période 2024. Ce redressement est expliqué par la Régie par « la poursuite de l’amélioration de la production du service sur le réseau francilien, l’équilibre financier du contrat RATP – Île-de-France Mobilités, et les effets de l’accord conclu sur le rééquilibrage du contrat d’exploitation des bus de Toscane. »

La croissance enregistrée sur les six premiers mois de l’année est également forte, tirée à la fois par le développement des filiales (+31 %) en France, avec la mise en service de contrats majeurs (réseau ferré de Lyon et des transports publics de Caen) et à l’international (avec la montée en puissance notamment du métro de Riyadh et des contrats aux Etats-Unis) et par la hausse du chiffre d’affaires de l’EPIC (+7 %). « Celui-ci bénéficie de la croissance de l’offre de transport (prolongement du tramway T3b et des lignes 11 et 14 du métro mis en service au printemps 2024), de l’indexation et de la remise à niveau des rémunérations d’exploitation dans le cadre du nouveau contrat 2025- 2029 conclu avec IDFM le 15 juillet 2025« , note encore le groupe.

 

 

Ewa

La RATP signe avec IDFM sa première convention excluant les bus

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Plus de ponctualité, plus de productivité, plus d’engagement commercial et plus de malus si les engagements ne sont pas tenus : le nouveau contrat signé le 10 juillet entre Ile-de-France Mobilités et la RATP élève le niveau d’exigence de l’autorité organisatrice vis-à-vis du transporteur. Il était temps, le précédent contrat couvrait la période 2021-2024. Mais les discussions ont été longues et serrées, chaque partie demandant des concessions à l’autre.

C’est aussi la première convention ne couvrant pas le service des bus, ceux-ci étant désormais ouverts à la concurrence. Avec deux options : soit ils sont remportés par des opérateurs alternatifs (Keolis, Transdev, Lacroix Savac, ATM...), soit ils sont remportés par une société dédiée lancée par la filiale RATP Cap Ile-de-France.

1,2 % de productivité en plus chaque année

D’où un montant de rémunération moins élevé pour la RATP : il atteindra pas loin de 3,7 milliards d’euros chaque année sur cinq ans, durée du contrat (et donc hors bus). « Cette subvention sera augmentée chaque année en fonction des indices caractéristiques du secteur des transports, pour que l’inflation ne pénalise pas la RATP », précise IDFM dans un communiqué. Le précédent contrat, d’ailleurs qualifié de contrat de transition, portait sur 21 milliards d’euros sur quatre ans mais il comprenait alors la rémunération pour le service des bus.

L’autorité organisatrice des transports franciliens demande par ailleurs des efforts de productivité à la Régie, fixés à 1,2% par an. Le précédent contrat prévoyait déjà 1% de productivité en plus par an. « L’atteinte de cet objectif reposera sur des leviers tels que l’arrivée de nouveaux matériels roulants, la performance achats, la sobriété énergétique, la performance industrielle », souligne IDFM.

Hausse des objectifs de ponctualité

L’autorité organisatrice a également revu à la hausse les objectifs de régularité du métro, ligne par ligne. Elle demande notamment un taux de ponctualité de 99,5 % pour les lignes automatiques 1 et 14, de 99 % pour la ligne 4, également automatisée, et de 97 % pour la 10 et la 11. « Pour les lignes en cours de modernisation : des trajectoires progressives, tenant compte des travaux et des livraisons de matériel roulant  » , précise-t-elle.

Côté RER, l’objectif de la ligne B passe à 90% au 1er janvier 2027, soit une hausse d’un point par rapport à la période précédente puis à 90,5% au 1er janvier 2029.  Le RER A doit viser 94 %.

Les bonus et malus sont réévalués pour inciter la RATP à faire mieux, non seulement pour la régularité mais aussi en fonction du ressenti du voyageur (propreté, contact avec les agents…) après enquête. Un nouveau critère est pris en compte : l’accessibilité qui sera évaluée en tenant compte notamment du fonctionnement des équipements.

La lutte contre la fraude doit aussi être intensifiée alors qu’elle s’élève globalement, selon IDFM, à 700 millions d’euros de pertes de recettes annuelles. Pour le tramway, qui affiche 15,4% de taux de fraude en 2024, l’objectif est de réduire la fraude à 4,4% sur la durée du contrat. Pour le métro, où la fraude atteignait 4% en 2024, le but est d’arriver 3 % en fin de contrat.

La RATP est également incitée (et intéressée) à la validation des billets, ce qui passe notamment par un meilleur fonctionnement des automates de vente et doit lui permettre d’augmenter ses recettes. « La RATP n’avait pas d’incitation financière à augmenter le trafic. L’incitation financière n’était liée qu’aux recettes voyageurs, pas au nombre de validations sur son réseau ferré », justifie IDFM en expliquant que la RATP sera soumise à un bonus-malus en fonction du nombre de validations sur le réseau ferré, avec une enveloppe pouvant aller jusqu’à 30 millions d’euros par an. « Ce sera une forte incitation à augmenter le trafic sur ses lignes et à lutter encore plus efficacement contre la fraude », conclut IDFM.

10,5 milliards d’investissements sur cinq ans

IDFM prévoit une enveloppe de 10,5 milliards d’euros d’investissements sur cinq ans. Soit une hausse de 30 % par rapport au précédent contrat. Parmi les investissements, citons la poursuite de l’achat de matériels roulants ou rénovés sur toutes les lignes de métro, avec notamment le MF19 sur hui lignes de métro (1,6 milliard d’euros), sur les RER A et B, avec notamment la fin de la rénovation des RER A et le déploiement du MI20 sur le RER B (715 M€ sur la période).

Il est aussi prévu le déploiement du système de signalisation semi-automatique (Octys) sur toutes les lignes de métro pour améliorer la régularité, ainsi que la poursuite des études et le lancement des travaux pour l’automatisation intégrale de la ligne 13 prévue pour 2035, le lancement des études pour l’automatisation des lignes 7 et 8 ou encore la modernisation de tous les ateliers de maintenance des métros et RER (Châtillon pour la ligne 13, Vaugirard pour la ligne 12, Créteil pour la ligne 8, Saint Fargeau pour la ligne 3, La Courneuve pour la ligne 7…), pour un total d’environ 600 millions.

Près de 700 millions d’euros seront également investis sur une période  de cinq ans pour rénover des gares et des stations.170 millions seront par ailleurs consacrés à la modernisation des valideurs et des automates de vente.

Enfin, 15 millions d’euros sont prévus pour poursuivre le Schéma directeur du stationnement vélo, avec la création de 6 000 nouvelles places et l’étude de 6000 de plus à proximité des gares et stations RATP. « Ces nouveaux objectifs viennent s’ajouter à 5 000 places déjà en service et à 2 800 places financées lors du précédent contrat », note IDFM.

Un bémol

Reste un bémol à l’ensemble de ces engagements : la mise en œuvre du contrat signé avec la RATP « reste subordonnée au respect des engagements financiers pris par l’État, dans le cadre des accords « Valls » de 2016 et « Borne » de 2023« , nuance IDFM. « Ainsi, les 80 millions d’euros de recettes issues de la TICPE, qui étaient versées jusqu’à présent à Île-de-France Mobilités et qui ont été supprimées à compter du 1er janvier 2026 dans la loi de finances 2025, devront être intégralement compensées par une recette fiscale d’un montant équivalent », ajoute l’autorité organisatrice en précisant que le ministre des Transports et la ministre du Budget s’y sont engagés par courrier reçu le 10 juillet.

Ewa

RATP Cap Ile-de-France regagne du terrain dans la compétition pour les bus parisiens

RATP bus biogaz

Soulagement pour RATP Cap Ile-de-France, qui voyait jusqu’à présent la concurrence lui tailler des croupières sur son monopole historique des bus parisiens : la filiale de la RATP a remporté trois lots de bus sur les quatre mis en compétition par Ile-de-France Mobilités. Il s’agit du lot 43 (territoires de la Plaine-Saint-Denis) représentant 150 à 160 millions d’euros de chiffre d’affaires, du lot 46 (territoire de Pompadour) représentant 160 millions d’euros de CA et du lot 41(territoires de La Défense et Saint-Cloud), représentant 220 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Des sociétés dédiées pour exploiter les bus

Ces quatre lots représentent 43 % du chiffre d’affaires réalisé à Paris et en petite couronne par la RATP. En en conservant trois, RATP Cap Ile-de-France rééquilibre donc la balance après les premiers camouflets. Des sociétés dédiées, filiales de RATP Cap Ile-de-France, vont être créées pour exploiter l’année prochaine les premières lignes de bus qui ont été ouvertes à la concurrence. Pour le moment, 13 500 salariés sont concernés et vont être appelés à rejoindre une de ces sociétés. Ce qui représente 65 % des salariés travaillant pour l’activité bus à Paris et en petite couronne. 18 000 salariés seront concernés à terme, dont 15 000 machinistes.

Dans un premier temps, et pendant un an, l’offre de transport ne changera pas, en accord avec IDFM. Les changements seront déjà très importants pour les salariés, explique-t-on en interne côté RATP. L’autorité organisatrice et les opérateurs souhaitent ainsi éviter des mouvements sociaux comme il y en a eu dans le cadre de la mise en concurrence des bus Optile.

Restera encore deux lots importants à attribuer en octobre (sur un total de 12), dont le plus gros est celui de la Rive droite (lot n°49). A eux deux, ils représentent 25 % du chiffre d’affaires et semblent, selon RATP Cap Ile-de-France, difficiles à dissocier. Sinon l’exploitation serait très complexe, affirme-t-on.

Keolis devrait exploiter les bus du territoire de Seine Orly et le T9

De son côté, Keolis est sélectionné pour le quatrième lot, la DSP n° 47, qui concerne les bus de bus du territoire de Seine Orly et le T9, avec 28 lignes de bus, dont sept de nuit, et quatre centres de bus à Ivry, Vitry, Villeneuve-le-Roi et Choisy-le-Roi), ainsi que le T9 et son site de maintenance et de remisage du T9. Il représente 180 à 190 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Le lot comprend également l’exploitation du futur TZen5, sous forme d’une option qui sera déclenchée en fonction des délais de mise en service de la ligne », précise IDFM dans un communiqué.

Un conseil d’administration de l’autorité organisatrice des transports franciliens devrait valider ces choix le 10 juillet. Il devrait aussi approuver le choix de Transdev pour l’exploitation des bus du territoire de Marne-la-Vallée (DSP n°10) dans le cadre de la mise en concurrence des lignes de bus en grande couronne, car certains contrats arrivent à échéance. Soit 7 lignes de bus, dont quatre bus de soirée et deux centres opérationnels (Bailly-Romainvilliers et Lagny-sur-Marne).

 

Près de 8 000 agents concernés dont 7 400 de la RATP

 RATP Cap Ile-de-France a remporté trois lots, dont le  Lot 41 : « Défense Saint-Cloud ». Il comprend les sites de Point du Jour, Nanterre, Charlebourg (opérés par la RATP) et des Guilleraies (opéré par Transdev). Soit 38 lignes et 590 bus impliqués. Et environ 2 100 agents RATP et 100 ETP Transdev transférés. Le contrat commencera le 1er mai 2026 pour une durée de neuf ans.

Lot 43 : « Plaine Commune ». Il comporte les sites d’Aubervilliers, Saint-Denis et Villiers le Bel (opérés par la RATP). Soit 30 lignes et 550 bus impliqués. Et environ 2 000 agents RATP transférés. La mise en service est prévue le 1er mai 2026 pendant huit ans.

Lot 46 : « Pompadour » . Il inclut les sites de Thiais et Créteil (opérés par la RATP). Soit 24 lignes et 420 bus impliqués. Et environ 1 600 agents RATP transférés. Le contrat sera effectif le 1er août 2026 pendant neuf ans.

 Le Lot 47 ira à Keolis : Il s’agit de la desserte « Seine Orly »qui comprend les sites de Ivry et Vitry (opérés par la RATP) ainsi que Villeneuve-le-Roi et Orly (opérés par Keolis), auquel s’ajoutera le futur site de Choisy-le-Roy. 29 lignes dont 1 nouvelles sont concernés ainsi que sept Noctiliens et une ligne de tramway. La création de la ligne Tzen5 est prévue en option. Ce qui impliquera un total de 440 bus et 22 tramways. Environ 1 700 agents RATP et 350 ETP Keolis basculeront dans la société de Keolis, à partir du 1er août 2026 pour une durée de neuf ans.

Ewa

La succession de Jean-Pierre Farandou pourrait être reportée à novembre

Jean-Pierre Farandou Le PDG de la SNCF lors de la présentation des résultats du groupe en 2024.

La succession de Jean-Pierre Farandou n’est décidément pas un long fleuve tranquille. Si le nom de Jean Castex pour le remplacer revient avec insistance depuis de longues semaines, la décision tarde à être annoncée par l’Elysée.

En cause, selon plusieurs médias, un possible conflit d’intérêt : Emmanuel Macron se serait rendu compte qu’il faudra attendre le 10 novembre, s’il souhaite confirmer son choix an faveur de Jean Castex, pour pouvoir obtenir l’aval de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). En effet, il faudra laisser s’écouler un délai de trois ans entre deux postes tenus par l’actuel PDG de la RATP : celui de président de l’Agence pour le financement des infrastructures de transports de France (Afitf), même s’il ne l’a été que pendant trois mois à partir d’août 2022, et celui de futur PDG du groupe SNCF. L’Afitf est en effet un établissement public qui distribue les financements de l’Etat et dont le principal bénéficiaire est SNCF Réseau. A ce titre, un délai s’impose entre les deux fonctions, explique l’Informé.

Dissociation des fonctions de président et de DG

D’ici là, le 4 juillet, Jean-Pierre Farandou aura 68 ans, ce qui l’empêchera, en vertu des textes, de rester PDG du groupe. Mais pas président, le décret sur les statuts de la SNCF autorisant un âge pouvant aller jusqu’à 70 ans.

De ce fait, « l’Etat pourrait dissocier les deux postes lors de la prochaine assemblée générale dans quelques jours, pour nommer un directeur général intérimaire… et ainsi laisser la présidence du conseil d’administration à Jean-Pierre Farandou jusqu’à l’automne », explique le journal Les Echos.

Retournement de l’histoire

Cette prolongation de la présidence de Jean-Pierre Farandou ne manque pas de piquant. Il y a un an, début mai 2024, le gouvernement sifflait brutalement la fin de la partie pour le patron du groupe ferroviaire après les critiques de Bruno Le Maire, alors ministre de l’Economie et des finances, jugeant trop onéreux l’accord sur les fins de carrière signé par l’ensemble des organisations syndicales de la SNCF,  Et assurant une paix sociale pendant les Jeux olympiques, comme le demandait le gouvernement de l’époque. Le mandat de Jean-Pierre Farandou, qui devait s’achever le 13 mai 2024, avait alors juste été prolongé le temps de passer l’épreuve des JO.

Le coup avait été dur pour le président cheminot, qui se serait bien vu rester jusqu’en juillet 2025, ou aurait volontiers gardé la seule fonction de président jusqu’à ses 70 ans. Mais l’instabilité ministérielle en a décidé autrement, le laissant aux commandes jusqu’à aujourd’hui…

Reste une autre grande question : les députés valideront-ils l’accession de Jean Castex à la tête de la SNCF alors que la RATP représente l’un de ses principaux concurrents dans le contexte de montée en puissance de la compétition dans le ferroviaire? La suite de l’histoire est peut-être loin d’être écrite.

 

 

 

Ewa

La RATP inaugure un nouvel atelier de maintenance sur le site de Vaugirard

Remplacement d’un composant électronique au sein d’une équipe électronique à L’Atelier de maintenance des équipements (AME) de Vaugirard de la RATP. © Yann Goubin
La RATP modernise ses ateliers de maintenance. Son PDG, Jean Castex, a inauguré le 23 mai un nouvel Atelier de maintenance des équipements (AME) sur le site des Ateliers de Vaugirard, dans le XV arrondissement de Paris. L’atelier, en service depuis décembre 2024, est spécialisé dans l’entretien des pièces de tous les matériels exploités par le groupe (métro, RER, tramways) que ce soit en France ou à l’étranger.  l’AME Vaugirard a été financé par Île-de-France mobilité pour un montant de 122 millions.
Il a trouvé sa place à côté de l’Atelier de maintenance des trains (AMT) dédié aux rames de la ligne 12, l’occupant historique des lieux, en cours de rénovation pour accueillir le futur matériel MF 19 à partir de 2029. En optimisant l’espace disponible, la RATP a aussi lancé, sur ce site qui compte au total 2,3 hectares, un programme immobilier, privé et social. Sur les 284 logements, il n’en reste plus que 49 à livrer en 2029.
Spécificité de l’AME de Vaugirard, il est construit sur 4 étages, faute de place suffisante au sol. La RATP parvient ainsi à réunir 12000 m2 soit plus du double des deux autres AME réunis : 4 400 m2 pour celui de Saint-Fargeau (XXe arrondissement) et 5 500 m2 pour celui de Saint-Ouen (Seine Saint-Denis). Pour réduire les contraintes des différences de niveaux, l’atelier est équipé d’un réseau de transport par tube pneumatique. Il permet de livrer les petites pièces en quelques secondes, depuis le magasin du 2e étage et ses 50 000 références jusque dans chaque salle. Les pièces plus volumineuses et plus lourdes sont transportées par l’un des quatre chariots autonomes (AGV) de l’AME. Ils circulent en toute autonomie dans les allées, prennent si besoin l’ascenseur jusqu’au magasin situé au 2e étage, pour rapporter les pièces détachées commandées par les opérateurs jusqu’à leur poste de travail.
170 personnes y travaillent au sein d’équipes de maintenance corrective, de maintenance électropneumatique et surtout de maintenance électronique qui prend une place de plus en plus importante à mesure que le matériel se modernise. L’AME est en effet déjà prêt à entretenir le futur métro MF19, dont les premiers exemplaires entreront en service cette année sur la ligne 10. Ce nouveau métro doit progressivement remplacer les MF 67, 77 et 88 et circuler à terme sur huit lignes du réseau parisien. Ce qui implique, pour la RATP,  de maintenir, non seulement ces toutes nouvelles rames sur lesquelles l’électronique prend le pas sur l’électropneumatique, mais aussi des matériels vieillissants, parfois âgés de 60 ans, et donc dotés de technologies plus anciennes. Sur la ligne 12, par exemple, les dernières MF19 entreront en service en 2034. Il faudra donc maintenir les MF 67 jusqu’à cette date.

Ewa

Le fonctionnement des transports publics s’améliore en Ile-de-France malgré les grands chantiers

© Ile-de-France Mobilités

Le bilan dressé par la présidente d’Ile-de-France Mobilités et de ses deux principaux opérateurs, la RATP et la SNCF est globalement positif. Mais le trafic reste perturbé par des dizaines de chantiers et des points d’amélioration sont encore attendus.

L’occasion de voir Jean-Pierre Farandou et Jean Castex presque côte à côte alors que la succession du premier pourrait être confiée au second, valait à elle seule le déplacement à Saint-Ouen, pour la traditionnelle audition des opérateurs d’Ile-de-France Mobilités par l’autorité organisatrice des transports. Interrogé sur son intérêt supposé pour le poste de son collègue de la SNCF, Jean Castex s’est dit satisfait de son poste actuel. « Un journal m’avait promis l’enfer sous terre, je suis bien où je suis », a déclaré l’ex-Premier ministre. Jean-Pierre Farandou a juste commenté laconique qu’il n’était pas encore parti…

Ces quelques commentaires n’ont pas manqué d’amuser Valérie Pécresse, malgré la sensibilité du thème du jour : la qualité de service dans les transports franciliens. La présidente d’IDFM s’est déclarée globalement satisfaite de la prestation de ses deux opérateurs, la RATP et la SNCF. Elle s’est félicitée de la remontée des taux de régularité, de l’amélioration de la satisfaction client. Elle a bien sûr appelé à la vigilance sur certaines lignes, d’une fragilité réelle et pour lesquelles elle attend « une réaction rapide ». Avec plus de dix milliards d’euros mis sur la table d’ici à 2035, le renouvellement du matériel commandé et la modernisation du réseau va devenir une réalité, promet l’élue. « Nous avons saturé les usines d’Alstom », se réjouit-elle.

Valérie Pécresse a surtout souligné les deux sujets sur lesquels elle entend reprendre la main :  la programmation des travaux et la communication et l’information des voyageurs sur lesquels « un cap doit être franchi », estime-t-elle.

Sur le premier point, l’ajustement des travaux en fonction du trafic peut, selon elle, être amélioré. La présidente de la région souhaite aussi une homogénéisation de l’information fournie aux voyageurs quand des incidents interviennent. « Ce sont encore des jeux de pistes qui ne sont plus acceptables », a-t-elle martelé, en réclamant plus de réactivité et une prise de parole plus fréquentes des contrôleurs.

La vidéo surveillance attend toujours le décret d’application

Côté RATP, Jean Castex « très en verve » selon Jean-Pierre Farandou, se satisfait lui aussi des progrès de régularité, face à une offre réhaussée, à l’exception de celle des bus, qui souffrent encore des difficultés de circulation. Il a confirmé l’augmentation très progressive de la circulation de métros, sur certaines lignes, le week-end et en soirée, comme l’a réclamée la présidente.

Le patron de la régie estime avoir pris la mesure des difficultés de recrutement de son groupe et tient une comptabilité des CV reçus (350 000 à ce jour) comme de celui des démissions. Le président Castex assure aussi continuer de lutter contre l’absentéisme et d’améliorer le présentéisme, selon le jargon RATP. Il s’est également réjoui de la signature par les partenaires sociaux des négociations annuelles obligatoires « même si elles ne sont pas aussi favorables que dans d’autres entreprises au regard du niveau de vie élevé en région parisienne ». Une réflexion qui n’a pas manqué de faire lever les yeux de Jean-Pierre Farandou de son téléphone.

Parmi les mesures qui permettent de limiter les retards, la prise en charge des malaises voyageurs sur le quai et non plus dans la rame, constitue selon l’opérateur un vrai changement de paradigme. La gestion des objets délaissés est toujours problématique malgré le renforcement d’équipes cynophiles. Enfin, le problème de l’utilisation de la vidéo surveillance reste entier tant que le décret d’application de la loi qui en permet l’utilisation n’est pas promulgué.

La SNCF mobilisée par des centaines de chantiers

Jean-Pierre Farandou a donc lui aussi dressé un bilan positif de l’activité en Ile de France, même si la régularité ne progresse que d’un point et que tous les problèmes du RER B notamment ne sont pas réglés. « Mais cranter ne serait-ce qu’un point, c’est beaucoup de travail », a rappelé le cheminot en chef pour qui l’Ile-de-France représente deux clients sur trois de la branche SNCF Voyageurs. Avec 3,5 millions de personnes à acheminer chaque jour, le réseau de Paris et sa banlieue représente le deuxième au monde derrière Tokyo mais devant Londres.

Le patron de la SNCF est aujourd’hui mobilisé par le suivi de grands travaux. Les interconnexions avec le Grand Paris Express représentent à elle seules huit chantiers. L’arrivée de nouveau matériel roulant entraine aussi l’adaptation de nombreux ouvrages, d’infrastructures, et la multiplication des chantiers de nuit, qui se comptent par centaines. Ils représentent une bonne partie des investissements du groupe ferroviaire. A ce sujet, la présidente de la région espère que la conférence de financement permettra de trouver le milliard et demi d’euros supplémentaire par an dont a tant besoin SNCF Réseau.

Ewa

Approbation des NAO à la RATP : pas de hausse générale des salaires mais de nouvelles gratifications pour les agents

métro à Paris la nuit

La date butoir est fixée au 31 mars mais la RATP sait déjà que les NAO (négociations annuelles obligatoires) qui ont eu lieu le 12 mars avec les quatre organisations syndicales représentatives de l’entreprise (CGT, FO, Unsa et CFE-CGC) sont approuvées. Il suffisait de la signature d’au moins deux syndicats parmi les trois plus importants, CGT, FO et Unsa. FO, Unsa et CFE-CGC se sont déjà prononcé pour.

Originalité de la démarche, les augmentations proposées passent par des gratifications nouvelles ou déjà en place. Ainsi, la direction a décidé de créer une prime de travail le samedi « pour accompagner le renforcement de l’offre le week-end démandé par Île-de-France Mobilités pour répondre aux attentes des voyageurs « , explique-t-elle. A partir du 1er avril, chaque samedi travaillé rapportera aux agents 10 euros bruts. Une réponse à une demande syndicale face à l’augmentation de la fréquentation sur certaines lignes du métro parisien en fin de semaine. Quelque 30.000 salariés travaillent le samedi ou le dimanche plus de 20 week-ends par an.
Les gratifications liées à l’ancienneté sont également revues à la hausse: les salariés qui recevront la médaille d’argent recevront 300 euros (+100 euros), la médaille vermeil 450 euros (+120 euros) et la médaille d’or 900 euros (+250 euros). Un argument sonnant et trébuchant de nature à contribuer à la fidélisation des agents.

Des primes vont aussi être intégrées à partir du 1er juin aux « salaires statutaires « : par exemple la prime de responsabilité des agents de maitrise/techniciens supérieurs passe à 39,27€ brut mensuel. Et les agents de maitrise et les techniciens supérieurs vont voir leurs salaires statutaires augmenter de 3,76 points.

Selon la RATP, l’ensemble de ces mesures se traduira par une augmentation moyenne des rémunérations de 2,1 % sur 2025. « Ces différentes mesures viennent compléter les mesures 2024 de 8 points pour tous au 1e juin 2024 et 7 points pour tous au 1e décembre 2024« , souligne la Régie.

Ewa

FO s’inquiète d’un « démantèlement » du réseau de bus de la RATP

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Le choix d’Ile-de-France Mobilités en faveur de deux nouveaux opérateurs pour exploiter des lignes de bus jusqu’alors gérées par la RATP, ne passe pas auprès de syndicalistes et d’élus de gauche au conseil régional. Pour FO-RATP, l’un des principaux syndicats de la Régie, l’autorité organisatrice des transports franciliens « a dépassé la ligne rouge » en annonçant, comme opérateurs « pressentis », l’italien ATM et Transdev (bientôt allemand car en passe d’être privatisé avec la montée au capital de Rethmann). Il s’agit, selon le syndicat ,d’un « démantèlement » du réseau de bus pour le confier à un « opérateur étranger« , écrit-il dans un communiqué.

IDFM voudrait en effet confier, à partir de 2026, à ATM la gestion de 18 lignes du sud des Hauts-de-Seine, et à Transdev 19 lignes en Seine-Saint-Denis et à Paris. La décision doit être définitivement prise le 10 avril lors d’un conseil d’administration d’IDFM.

« Plus de 2500 salariés vont quitter le groupe« , s’inquiète FO.  « Ce qui nous interpelle, c’est qu’IDFM est actuellement en train de négocier un nouveau contrat avec la RATP. Ces contrats sont signés tous les quatre à cinq ans pour définir des objectifs et des recettes pour la RATP. Or, nous entendons dire que ces négociations ne se passent pas bien« , indique Jean-Christophe Delprat, secrétaire fédéral de FO Transports et logistique « Dans le dernier contrat déjà, IDFM avait resserré les moyens financiers. Si le prochain contrat est encore à rabais et que la RATP est obligée une nouvelle fois de serrer les coûts, cela risque d’être invivable en termes de conditions de travail. Si IDFM continue à faire du dumping social et du service public low cost, nous ne l’accepterons pas« , affirme le syndicaliste, n’excluant pas un mouvement social.

Selon lui, la RATP s’attendait à obtenir 70 à 90 % des lots attribués. Or, jusqu’à présent, RATP Cap Ile-de-France, la filiale de la RATP qui répond à ces appels d’offres, n’en a remporté que deux sur les cinq déjà attribués ou en voie de l’être.

 

Ewa

Concurrence des bus en petite couronne : la RATP voit deux lots sur trois lui échapper, dont un va à l’italien ATM

Concurrence des bus RATP

L’ouverture à la concurrence des lignes de bus de Paris et de la petite couronne se poursuit avec son lot de surprises : RATP Cap Ile-de-France limite la casse en conservant un lot, Transdev fait son entrée sur la petite couronne et l’italien ATM, opérateur des transports de Milan, débarque à Paris. Les trois entreprises « pressenties » au terme des appels d’offres seront soumises au vote lors du conseil d’administration du 10 avril.

Le lot attribué à RATPCap Ile-de-France concerne 19 lignes de bus et les centres opérationnels de Massy et Morangis. Ses bus desserviront les communes de Massy, Wissous, Chilly-Mazarin, Morangis, Paray-Vieille-Poste, Athis-Mons, Savigny-sur-Orge et Juvisy-sur-Orge.

Transdev opèrera les 19 lignes de bus des communes de Montreuil, Bobigny, Pantin, Les Lilas, Drancy, Bagnolet, Bondy, Noisy-le-Sec, Les Pavillons-sous-Bois ainsi que neuf arrondissements parisiens (IIIe, IVe, Ve, Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIXe, XXe). Il récupèrera aussi les deux centres opérationnels de Flandre et Pavillons.

ATM desservira le sud des Hauts-de-Seine et notamment les communes de Châtenay-Malabry, Châtillon, Clamart, Fontenay-aux-Roses, Issy-les-Moulineaux, Le Plessis-Robinson, Malakoff, Meudon et Vanves. Cela représente au total 18 lignes de bus, dont 5 lignes Noctilien, et un centre opérationnel bus de Fontenay.

Nouveau venu dans le paysage des transports français, Azienda Trasporti Milanesi (ATM) est l’opérateur des réseaux de métro, trams et bus de la commune de Milan, qui en est l’unique actionnaire. ATM est également présent à l’étranger, à Copenhague, où il opère l’ensemble du réseau de métro et à Salonique en Grèce.

Pour les nouveaux opérateurs, les mises en service seront échelonnées sur dix-huit mois, entre l’été 2025 et fin 2026.