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Ewa

SNCF Réseau répondra aux appels d’offres sur les transferts de lignes… sauf pour Grand Est

Travaux

« Nous nous préparons à répondre aux appels d’offres qui vont être lancés par exemple sur la maintenance lorsque des régions voudront transférer leurs lignes de dessertes fines du territoire », a indiqué Luc Lallemand, le 8 mars, lors d’un Club Ville, Rail & Transports. Toutefois, le PDG de SNCF Réseau a décidé de ne pas répondre à l’appel d’offres lancé à la fin de l’année dernière par Grand Est.  Car, estime-t-il, « la stratégie de SNCF Réseau sur ce type de dossier est encore en cours d’élaboration ».

Selon lui, être en monopole n’est pas un avantage. « SNCF Réseau ne profite pas de son monopole : c’est une société qui perd en gros 2 milliards d’euros par an. Pour moi, c’est être en concurrence qui représente un avantage ». Depuis deux ans environ, le gestionnaire des infrastructures est soumis à une pression énorme de la part de l’Etat et des régions pour faire mieux, donc pour réduire les coûts tout en améliorant la qualité de service. « Ce qui est bien normal », commente le patron du réseau ferré. « Mais personne n’est capable de dire quand on est bon », estime-t-il. « Avec l’apprentissage de la concurrence, même perdre permettra d’apprendre, d’avoir des éléments de comparaison pour gagner les appels d’offres suivants ».

Bien que l’article 172 de la loi d’orientation permette aux régions de prendre la main sur leurs petites lignes, toutes ne se positionnent pas de la même façon, rappelle encore Luc Lallemand. Un exemple : « En Occitanie, où le réseau de lignes fines de desserte du territoire est dense, SNCF Réseau met en place une agence d’ingénierie dédiée à la demande de la région ».

M.-H. P.

* Suite à la publication de cet article, SNCF Réseau a souhaité apporter la précision suivante :

« SNCF Réseau fait le choix, exclusivement en propre, de ne pas se porter candidat dans le cadre de l’appel d’offres lancé sur les lignes de dessertes fines du territoire en région Grand Est à la fin de l’année dernière. Ce choix résulte du fait que la stratégie de SNCF Réseau sur ce type de dossier est encore en cours d’élaboration. »

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Luc Lallemand dans le prochain numéro de Ville, Rail & Transports qui paraîtra le 6 avril 2021.

Ewa

Pour Luc Lallemand, SNCF Réseau n’a pas les moyens de rationaliser son outil industriel

Luc Lallemand

Depuis que l’office européen Eurostat a décidé que les comptes des gestionnaires d’infrastructures ferroviaires devaient être consolidés avec les comptes de l’Etat, toutes les dettes, les dépenses et les recettes de SNCF Réseau sont consolidées avec les finances de l’Etat français, a expliqué Luc Lallemand lors d’un Club VRT le 8 mars. « Pour l’autonomie de gestion et la productivité de l’entreprise, c’est une décision catastrophique », estime le PDG de SNCF Réseau. De ce fait, poursuit-il,  le gestionnaire des infrastructures « ne pourra malheureusement pas, sauf autorisation de Bercy, mener un projet de rationalisation de l’outil industriel ».

Luc Lallemand souhaiterait en effet réduire le nombre de postes d’aiguillage actuellement de 2 200 sur le réseau français (dont 700 sur le réseau secondaire, le reste sur le réseau structurant) en le faisant passer à une petite vingtaine. Dans son ancienne entreprise, Infrabel, le gestionnaire belge des infrastructures, il avait réduit de 97 % le nombre de postes d’aiguillage (passé de 365 à 11 entre 2014 et 2019).

« En France, la modernisation des postes d’aiguillage nécessiterait forcément de créer dans un premier temps un cash-flow négatif, mais en réalité c’est une dette vertueuse car elle permettrait probablement, sur une période de dix ans de doubler les gains de productivité de l’entreprise, évalués aujourd’hui entre 1,5 et 1,6 milliard d’euros en 2026 », explique-t-il.

« J’instruis actuellement ce dossier pour l’expliquer à nos actionnaires. Mais pour le moment, je n’ai pas l’autorisation de rationaliser le réseau, ni sur le plan des postes d’aiguillage, ni sur le plan du nombre d’aiguillages ». Il y a aussi en effet de nombreux aiguillages sur le réseau. Or, ceux-ci nécessitent beaucoup d’entretien, et doivent être mesurés deux fois par an, lors des changements de saisons, essentiellement au printemps ou à l’automne. Conséquence pour Luc Lallemand, « on réalise des gains de productivité, mais de manière limitée car on ne peut pas s’attaquer à la productivité de l’outil industriel ».

M.-H. P.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Luc Lallemand dans le prochain numéro de Ville, Rail & Transports qui paraîtra le 6 avril 2021.

Ewa

Anne Bosche-Lenoir va rejoindre SNCF Réseau en tant que directrice générale adjointe Finances et Achats

ANNE BOSCHE-LENOIR
SNCF

Après le départ de Frank Lacroix et la reprise de la direction générale des TER par le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, le nouvel organigramme se met en place. En janvier,  Jean-Aimé Mougenot est devenu directeur délégué TER, un poste jusqu’alors occupé par Anne Bosche-Lenoir.

Cette dernière part donc à SNCF Réseau où elle deviendra le 1er février directrice générale adjointe Finances et Achats. Elle intégrera le Comité de direction de l’entreprise.

Succédant à Hugues de Nicolay, Anne Bosche-Lenoir «sera responsable de la transformation et du pilotage économique de l’entreprise dans le cadre du projet stratégique «Tous SNCF Ambition Réseau», dont l’un des objectifs majeurs est de revenir à l’équilibre financier en 2024», explique le gestionnaire des infrastructures dans un communiqué.

Cette énarque et diplômée d’HEC, qui a beaucoup travaillé sur l’ouverture à la concurrence des TER, avait rejoint la SNCF en 2013. Auparavant, elle a occupé des postes au ministère des Finances, puis au conseil régional d’Ile-de-France, où elle a notamment participé à la création du STIF (désormais Ile-de-France Mobilités) et à la mise en œuvre du projet Grand Paris.

Ewa

Valérie Pécresse : « Je crois à la reprise des transports »

Valérie-Pecresse

La présidente de la région Ile-de-France (et d’IDFM) tacle SNCF Réseau, raconte les négociations avec la SNCF et la RATP, veut « doper » la politique vélo et s’exprime sur la reprise du transport aérien. Une interview organisée le 4 décembre, dans le cadre de l’AJTM (Association des journalistes des transports et des mobilités).

Après une année très difficile, comment s’annonce 2021? 

Valérie Pécresse : La situation actuelle est tendue. La crise a privé les transports publics franciliens de 2,6 milliards d’euros de recettes. Soit 25 % du total.

Quand on perd 25 % de recettes, c’est compliqué. Pour compenser ces pertes, j’ai engagé un bras de fer avec l’Etat avec un triple objectif : ne pas baisser l’offre de transport, ne pas augmenter le prix du Pass Navigo (sinon on aurait dû l’augmenter de 20 euros) et maintenir notre plan d’investissement qui court jusqu’en 2028. Grâce à ce programme, tous les trains seront soit rénovés, soit neufs d’ici la fin 2021. Cela concerne plus de 700 rames.
Le gouvernement a accepté de verser en cash un milliard d’euros pour les pertes liées au versement mobilité et 1,6 milliard en avances remboursables (avec un remboursement plus important à partir de 2028, ce qui correspond à la fin de notre programme d’investissement).

Cette solution sert aujourd’hui de modèle aux autres autorités organisatrices des mobilités (qui réclament un plan de soutien au gouvernement, ndlr). J’avais essayé de les emmener avec moi au moment des négociations avec l’Etat mais cela n’a pas été possible, les élections en juin les ont désorganisées et elles attendaient l’arrivée des nouvelles équipes municipales.

Quel est le niveau de fréquentation des transports publics franciliens actuellement? 

V. P. : En novembre, la fréquentation atteignait 35 % de niveau habituel,. La première semaine de décembre, ce taux est remonté à 40 %.

La sujet, pour la région, cela va aussi être de faire revenir les touristes. Ce qui passera notamment par la reprise des grands salons professionnels.

Le budget d’IDFM est-il encore menacé en 2021? 

V. P. : Pour 2021, nous avons inscrit dans nos comptes un besoin de financement d’un milliard d’euros mais nous sommes encore dans le flou. Tout dépendra de la situation sanitaire et du vaccin. On considère que le virus impactera l’économie jusqu’en juin. Et les touristes ne reviendront pas avant l’été.

On peut aussi considérer qu’avec le télétravail et le lissage des pointes, la crise peut avoir un effet bénéfique sur les transports publics. S’il y a du télétravail un ou deux jours par semaine, je ne crois pas qu’il y aura un impact sur les recettes. Même quand on est en télétravail deux jours par semaine, on continue à utiliser les transports publics aller faire ses courses, emmener ses enfants à l’école ou se déplacer pour ses loisirs… Le pass Navigo  dézoné est suffisamment attractif pour que les Franciliens continuent à l’acheter. Il y a une prise de conscience sur le fait qu’on doit pouvoir mieux utiliser les transports.

Mais pour moi, 2021 sera l’année de la qualité du service. Ce qui se retrouvera dans les nouveaux contrats de la SNCF et de la RATP.

Vous allez justement signer le nouveau contrat avec la SNCF le 9 décembre. Qu’est-ce qui va changer et où en êtes-vous du côté de la RATP, avec laquelle les négociations paraissent très tendues?

V. P. :  On sait que je me bats et que je suis une négociatrice dure car je crois que les grands opérateurs de transport doivent mettre les clients au centre du jeu.

Dans le cadre de son nouveau contrat, la SNCF proposait la même offre de transport mais pour 200 millions d’euros de plus! C’est pourquoi ça a pris un peu de temps… On a changé la logique pour mettre les clients au coeur du contrat. En tant qu’autorité organisatrice, je suis la première cliente des opérateurs. Parmi les avancées, j’ai obtenu 100 millions d’euros de bonus-malus et un remboursement automatique des voyageurs quand le taux de régularité est inférieur à 80 % pendant au moins trois mois.  En contrepartie la SNCF voulait récupérer 100 millions d’euros dans le montant de base du contrat…  Aujourd’hui, le contrat avec la SNCF est un bon contrat.

Avec la RATP, on n’est pas en retard. On devait signer en décembre. Il n’est pas impossible que ça prenne deux ou trois mois supplémentaires. Les risques ne sont pas très élevés pour la RATP qui gagne beaucoup d’argent. C’est IDFM qui assume les risques et qui réalise les infrastructures.

Ni la RATP ni la SNCF ne peuvent se plaindre car nous sommes la seule région qui a un taux d’exécution de son contrat de plan Etat-Région atteignant 90% en décembre. Dans les autres régions, ce taux atteint 60 % en moyenne. Nous allons d’ailleurs devoir signer un avenant au CPER d’1,7 milliard pour 2021 et 2022 pour pouvoir continuer les travaux.

Nous nous sommes déjà mis d’accord sur les investissements : ils doubleront dans le prochain contrat SNCF et RATP. Mais prenez garde à ceux qui veulent remettre en cause le financement! Le budget de fonctionnement des transports publics franciliens atteint 10,8 milliards d’euros. Ce sera même 11,8 milliards avec le Grand Paris Express en 2030. On doit donc trouver 12 milliards par an. Il est impossible d’augmenter la contribution des entreprises. Si ce n’est pas les entreprises, qui paiera? Les contribuables? Allez expliquer aux Franciliens qui ont choisi de se déplacer en vélo de payer davantage d’impôts pour les transports publics…  La qualité de l’infrastructure se paye.  Il faut réfléchir à des recettes nouvelles.

L’appel d’offres pour Nexteo sera-t-il lancé en décembre comme vous le demandiez? 

V. P. : Nexteo est voté. L’appel d’offres sera lancé avant la fin de l’année. Le problème maintenant, c’est qu’il faut que SNCF Réseau arrête d’être en retard sur ses chantiers et arrêtent d’avoir des surcoûts de 30 % comme sur Eole.

Nous avions proposé d’avoir un contrat avec SNCF Réseau comme nous en avons un avec Transilien. Mais c’est compliqué car le réseau ferré accueille aussi d’autres trafics, les trains grandes lignes, les trains de fret…

Mais on a un sujet avec SNCF Réseau, un vrai. 800 millions d’euros de régénération sont programmés par an sur le réseau francilien. Mais Réseau n’arrive pas forcément à les réaliser. Il est vrai qu’il doit aussi faire face à des commandes politiques. On lui demande par exemple d’accélérer Roissy-Picardie. Je ne sais pas combien cela concerne de passagers. Mais sur les lignes du RER B et D, on a 1,6 million de voyageurs par jour. Je ne veux pas jouer la grosse région Ile-de-France contre la petite Picardie, mais il faut donner la priorité aux lignes les plus fréquentées.

La commande du nouveau matériel roulant (MI20) pour le RER B se fait attendre. Qu’en est-il? 

V. P. : Nous allons voter les crédits le 9 décembre. La RATP doit signer ce marché. Le vrai sujet, ce n’est pas les quelques semaines de retard éventuel de ce marché. Le vrai sujet, c’est la décision du tribunal administratif sur CDG Express. Nous avions obtenu de la SNCF et d’ADP que sur les 2 milliards d’euros du projet, 500 millions soient affectés au RER B. La décision du tribunal suspend non seulement les travaux sur CDG Express mais aussi les travaux sur le RER B (dont la reprise du pont de Soissons à Saint-Denis, indispensable non seulement à CDG Express mais aussi aux RER B). Maintenant l’affaire va aller devant la Cour d’Appel. J’ai écrit à la Cour d’Appel pour expliquer qu’il y a un intérêt primordial à régénérer le RER B avec les 500 millions. Si les travaux sont stoppés, il y aura un vrai retard. Tout le monde n’a pas bien vu les conséquences de cet arrêt qui ne concerne pas seulement les accès de l’aéroport mais aussi les 900 000 voyageurs du RER B Nord.

Quelle est votre réaction sur l’accord sur la gare du Nord entre Paris et la SNCF? 

V. P. : Je suis extrêmement satisfaite et soulagée de la fin du blocage pour cette gare qui est en quelque sorte la porte de Paris. Le chantier va enfin pouvoir démarrer, sans sacrifier aux conditions de voyage ni aux ambitions du projet de modernisation de la gare. La région a toujours soutenu ce projet. Je ne pense pas que les commerces du quartier seront lésés.

Je suis satisfaite car on va doubler les escalators et les ascenseurs, ce qui va apporter une plus grande accessibilité à la gare. Et les voyageurs du quotidien ne perdront plus de temps dans leurs acheminements pour prendre leurs trains. Nous resterons vigilants sur ces questions.

Mais au départ, le projet était auto-financé. S’il y a moins de commerces, il y aura moins de recettes pour financer le projet…

Allez-vous poursuivre votre politique en faveur du vélo ? 

V. P. : La pandémie, mais aussi avant les grèves à la SNCF et à la RATP, ainsi que l’arrivée du vélo électrique, ont permis de faire bondir l’utilisation du vélo. On recensait 650 000 trajets en vélo chaque jour en Ile-de-France il y a dix ans. Nous en attendons 2 millions en 2021.

L’utilisation accrue s’observe aussi en grande couronne où on ne pensait pas que cela arriverait. Plusieurs actions y ont contribué : les aides à l’achat d’un vélo électrique et le lancement des Véligo qui sont aujourd’hui au nombre de 20 000 et qui facilitent le passage à l’achat d’un vélo personnel. Je rappelle que les Véligo ont représenté le plus gros marché public européen passé pour des vélos électriques en location longue durée. En novembre, on avait versé 66 000 primes à l’achat d’un vélo électrique d’un montant de 500 euros. On en avait budgété 30 000. On va maintenir cette prime car on arrive à déclencher l’acte d’achat avec cette prime.

Pour qu’une politique vélo fonctionne, il faut pouvoir circuler en toute sécurité et disposer de parkings sécurisés. On travaille sur tous ces sujets. Avant la crise, le plan vélo était doté de 200 millions d’euros. Nous sommes en train de doper ce plan. La région veut aider les collectivités à financer leurs politiques en faveur de la bicyclette, comme c’est le cas du Val d’Oise qui travaille sur ses départementales. La région concentre ses efforts pour supprimer les discontinuités dans les cheminements : la subvention est passée de 2 millions à 6 millions d’euros pour supprimer les points bloquants.

Notre volontarisme a rencontré celui du collectif Vélo Ile-de-France qui nous a proposé le RER V. C’est-à-dire 9 lignes pour les vélos qui reprennent les trajets des grandes pénétrantes dans Paris. La région a pris le leadership pour la coordination du projet. Nous prévoyons aussi d’implanter un parking vélo dans chaque gare d’Ile-de-France, avec 140 000 places d’ici 2030. Et j’ai proposé 70 000 places sécurisées le long du tramway parisien.

Selon vous, quel modèle économique faut-il mettre en place pour les transports publics malmenés par la crise? 

V. P. : Je suis peut-être déraisonnablement optimiste mais je crois à une vraie tendance de fond à la hausse pour les transports du quotidien. Je vous livre une anecdote : le patron de Vinci Autoroutes m’a raconté avoir constaté une baisse du trafic sur l’autoroute A86 juste après l’arrivée des nouveaux trains Franciliens sur la ligne L. Donc quand la qualité des transports publics s’améliore, on préfère les utiliser.

Je ne pense pas non plus que le transport aérien est mort. Les vols longs courriers vont continuer à augmenter. La Chine, gravement affectée par la crise du Covid, enregistre aujourd’hui un trafic aérien en hausse.

Je ne crois donc pas à une baisse à venir de la mobilité. C’est pourquoi je me mobilise sur la décarbonation des transports. Les véhicules électriques sont trop chers pour les particuliers. La région a donc décidé d’octroyer une prime de 2500 euros à tous ceux qui optent pour le rétrofit transformant une voitures thermique en véhicule électrique. Nous pensons qu’il va y avoir un changement des règles du jeu et nous souhaitons créer une filière industrielle autour de cette technique. C’est toute l’ambition de la reconversion du site de Renault à Flins qui a pour objectif de faire rouler des véhicules 1 million de km en les rétrofitant régulièrement. C’est une lutte contre l’obsolescence des voitures. Si un grand industriel comme Renault croit au rétrofit, c’est une bonne nouvelle. La région pourrait être pionnière en matière de recyclage industriel. Pour moi, c’est un très beau projet.

En parallèle, nous subventionnons aussi l’installation de bornes de recharge électrique sur notre territoire, avec l’objectif d’en tripler le nombre : Il y a 4000 bornes aujourd’hui, nous en aurons 12 000 d’ici à 2023.

Marie-Hélène Poingt 

 

 

Ewa

Zélia Césarion devient directrice du cabinet de Luc Lallemand

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Ancienne conseillère du Premier ministre, Zélia Césarion a été nommée le 15 octobre directrice de cabinet de Luc Lallemand, le PDG de SNCF Réseau. Elle remplace à ce poste  Radia Ouarti.
Diplômée de la Sorbonne en communication politique, elle a alterné postes en cabinets ministériels et au Parlement. Elle était conseillère presse à Matignon depuis mai 2017, chargée de gérer la communication et les relations avec les médias.

Ewa

Une appli pour surveiller le réseau ferré

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SNCF Réseau a annoncé le 12 novembre le déploiement d’une solution digitale mise au point avec Capgemini pour surveiller ses installations et ses 30 000 km de lignes. Actuellement, rappelle le gestionnaire des infrastructures, « le réseau ferré est télésurveillé et supervisé en permanence afin de détecter d’éventuelles défaillances techniques au niveau des voies, de la signalisation, des caténaires, des passages à niveaux ou encore des aiguillages ». Différents systèmes assurent cette supervision.

Pour améliorer ses performances, SNCF s’apprête à déployer une nouvelle application interactive et mise à jour en temps réel, permettant d’être plus réactif pour gérer les incidents. Grâce à cette solution digitale, les équipes chargées de la maintenance sont alertées en temps réel et mobilisées au moyen d’une application mobile géolocalisant précisément les incidents.

Elle permet aussi de mieux informer les voyageurs. « En effet, en cas d’aléas, l’application communique en temps réel les données relatives à l’opération de maintenance concernée (délais d’acheminement, heures d’arrivée sur place, délais d’intervention, etc.). Ces informations sont instantanément mises à disposition des opérateurs ferroviaires qui peuvent ainsi informer au mieux les voyageurs », indique SNCF Réseau dans un communiqué.

Cette application, utilisée depuis le 1er juillet 2020 sur la région Auvergne Rhône-Alpes, va être progressivement déployée dans toutes les régions entre 2021 et 2022, annonce le gestionnaire du réseau. Elle fait partie du programme de transformation digitale des métiers de SNCF Réseau. « Globalement, nous allons passer d’une maintenance très systématique à une maintenance au plus près des besoins, plus précise et en temps réel : la maintenance du réseau au bon moment et au bon endroit. C’est un pas de plus vers le réseau haute performance ! », résume Olivier Bancel, le directeur général adjoint Production, SNCF Réseau.

M.-H. P.

Ewa

Ils arrivent, les postes d’aiguillage de nouvelle génération

Mise en service de la commande centralisee du reseau en gare de Lyon Perrache le 11 novembre 2016.

Les différentes briques qui doivent permettre de moderniser le réseau ferroviaire se mettent en place. C’est le cas des futurs postes d’aiguillage qui seront de plus en plus automatisés et vont remplacer les équipements vieillissants et de technologies diverses du réseau ferré français.

Ces nouveaux postes d’aiguillages automatisés (PAI) ont été conçus dans le cadre du programme de partenariat d’innovation baptisé Argos, mis en place par SNCF Réseau qui a demandé à des industriels de plancher sur le sujet. Après dix-huit mois de recherche, SNCF Réseau a fait son choix. Fin octobre, le gestionnaire des infrastructures a en effet indiqué qu’il retenait trois fournisseurs pour installer ses futurs postes d’aiguillage, pour un marché d’un montant de plus d’un milliard d’euros sur 15 ans.

Ce sont, dans l’ordre d’importance de leur contribution, le groupement Thalès-Engie Solutions – Vossloh, le groupe Alstom, (qui s’est présenté seul mais fera appel à des PME et start up françaises) et le groupement Hitachi Rail-Eiffage Energie Systèmes -Systra.

« Nous avons pu mettre nos expertises en commun pour travailler sur le poste d’aiguillage de demain. C’est un nouveau mode de fonctionnement pour les industriels et pour Réseau. Toutefois, côté Alstom, nous avions déjà mis en œuvre un tel partenariat d’innovation avec la SNCF sur le TGV du futur », commente Karine Gagnant, directrice Grands comptes SNCF Réseau et Equipements sécurité SNCF Voyageurs chez Alstom.

L’heure est maintenant au développement, avec la construction des têtes de série, permettant de tester le matériel. Les nouveaux équipements digitalisés doivent assurer une communication en temps réel et une plus grande réactivité face aux incidents. SNCF Réseau en attend aussi la possibilité de gérer plus de trains, donc plus de clients, ce qui doit améliorer sa performance économique. Le fait d’avoir retenu 3 fournisseurs permet au gestionnaire du réseau de ne pas avoir les mains liées avec une seule entreprise.

Les solutions apportées par les industriels sont évidemment compatibles entre elles. Alstom par exemple, qui mobilise 400 personnes sur le programme Argos, propose la solution Smartlock, qui permet de se passer de relais intermédiaires, de réduire les infrastructures et les câbles au sol, et peut s’adapter aux variations futures du réseau, expliquent ses promoteurs.

Les premiers postes d’aiguillage informatisés (PAI) nouvelle génération devraient être opérationnels en 2023. Avec à la clé des économies dans les coûts d’installation et de maintenance. On attend une réduction des coûts de 15 % (que ce soit pour l’installation ou la maintenance) et des délais de mise en œuvre réduits de 30 %. Alors qu’il faut trois ans actuellement pour installer un poste de taille moyenne, deux ans devraient suffire à l’avenir.

Dans les 20 ans à venir, SNCF Réseau veut remplacer chaque année 30 postes d’aiguillage, soit le double du nombre actuellement remplacé. « Cet engagement s’inscrit dans la durée : passés les 30 mois de développement, le partenariat engage SNCF Réseau et les industriels sur 15 années de déploiement, permettant ainsi de construire une filière d’excellence industrielle dans la durée », souligne SNCF Réseau, qui parie, pour le futur, sur la mise au point d’une chaîne de production entièrement digitale, sans couture, donnant naissance à un système plus résilient, moins sensible aux pannes.

M.-H. P. 

Ewa

Toulouse : 57 heures sans trains pour installer la nouvelle commande centralisée du réseau

Gare de Toulouse-Matabiau

Du samedi 17 octobre à 19 h 30 au mardi 20 octobre à 4 h 30, aucun train ne circulera à la gare de Toulouse-Matabiau et sur l’étoile ferroviaire toulousaine : ni TER (remplacés par des cars), ni Intercités ou TGV (qui s’arrêteront à Agen et Montpellier). Pendant ce temps, 150 agents seront mobilisés pour installer le cœur de la Commande Centralisée du Réseau (CCR) de Toulouse et y intégrer sept postes d’aiguillages de deux lignes allant vers l’est et le sud.

« C’est une opération d’une grande complexité sur laquelle nous travaillons depuis plusieurs années avec 300 personnes », explique Emmanuelle Saura, directrice territoriale SNCF Réseau Occitanie. Objectifs : meilleure régularité de circulation, amélioration de l’information voyageurs et détection anticipée d’incidents d’exploitation (grâce également au déploiement de capteurs de télésurveillance sur les deux lignes). Le coût de l’opération (150 M€) est pris en charge à 100 % par SNCF Réseau.

« Grâce au retour d’expérience des huit CCR déjà mises en place (Lyon, Dijon, Metz, Paris…), nous avons calibré ces 57 heures d’interruption du trafic et intégré une période de rodage de 24 heures pendant laquelle un train sur deux pourra circuler », poursuit la directrice. L’opération se déroulera en six étapes : quatre heures pour la mise en place des équipes et des procédures de fermeture de la gare ; 16 heures pour le débranchement des anciens postes d’aiguillage et le branchement de la partie nouvelle ; 24 heures pour essayer les installations rebranchées sur les 700 itinéraires qui passent par la gare de Toulouse ; quatre heures de mise en service et de remise en exploitation ; 24 heures de vérification de tous les circuits de voies et de détection de la présence des trains avant la remise en circulation commerciale.

Pourquoi ces deux lignes – la ligne du Lauragais vers Castelnaudary et celle du Comminges vers Muret – ont-elles été choisies pour cette première phase ? Parce que leurs aiguillages datent des années soixante-dix et que leur taux de régularité est moins bon que la moyenne (autour de 90 % cette année). Quinze autres postes d’aiguillages sur ces lignes seront intégrés en 2022 et 2024. A l’horizon 2035, l’ensemble des lignes de l’étoile ferroviaire toulousaine seront centralisées et 30 à 35 postes d’aiguillage supplémentaires intégrés à la CCR.

Sur la France entière, SNCF Réseau rappelle que « les 1 500 postes d’aiguillage actuels seront bientôt regroupés au sein de 16 tours de contrôle ferroviaire réparties sur l’ensemble du territoire, elles-mêmes coordonnées et supervisées par un seul et même hub parisien ».

Catherine Stern

Ewa

La région Sud et SNCF Réseau s’entendent pour améliorer le réseau ferré

TER Paca

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a annoncé début septembre avoir élaboré, avec SNCF Réseau, un contrat fixant des objectifs de performance pour le réseau et de meilleurs services pour les TER. « Il s’agit du premier contrat de performance engagé en France entre une région et SNCF réseau », note la région. C’est en fait une feuille de route sur dix ans pour hiérarchiser les besoins. Dans ce cadre, la région va consacrer en dix ans 350 millions d’euros à la modernisation du réseau et à de grands chantiers d’infrastructures. De son côté, SNCF Réseau consacre entre 250 et 300 millions d’euros par an au réseau ferré de Provence-Alpes-Côte d’Azur, « au-delà de sa participation à des projets cofinancés ».

Ce contrat deviendra effectif en 2021, après avoir été proposé au vote de l’assemblée plénière de la région le 9 octobre et à un prochain conseil d’administration du gestionnaire d’infrastructures.

Ewa

Waze signale désormais les passages à niveau

Passage a niveau Waze
L’application de guidage routier Waze a dévoilé le 20 août une nouvelle fonctionnalité permettant d’afficher les quelque 15 000 passages à niveau du réseau aux conducteurs qui utilisent l’application. En France, ils représentent plus de 14 millions de conducteurs et conductrices.
À l’approche d’un passage à niveau, une bannière apparaîtra automatiquement sur l’application afin de mettre en évidence la zone de danger, et d’encourager l’utilisateur à s’en approcher avec prudence.
En France, plus d’une centaine de collisions se produisent chaque année, selon les chiffres de la Sécurité routière, malgré les efforts de toutes les parties prenantes pour réduire ce nombre. Ces accidents sont en grande majorité la conséquence d’infractions au Code de la route.
Pour installer la nouvelle fonctionnalité de sécurité, Waze s’est appuyé sur les données fournies en open data par SNCF Réseau mais aussi sur l’équipe innovation du 574 Centre Ouest, l’une des « maisons du digital » de la SNCF. Les utilisateurs de Waze jouent également un rôle en confirmant la présence des PN en arrivant sur place et en signalant d’éventuels événements.