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Ewa

L’ouverture à la concurrence retardée d’un an dans les Hauts-de-France

Logos TER Hauts-de-France

Selon Franck Dhersin, le vice-président chargé des Transports en Hauts-de-France, la région ne pourra effectivement mettre en œuvre la concurrence dans ses TER qu’à partir de janvier 2025, soit avec un an de retard sur le calendrier initialement prévu. La faute, selon l’élu local, à la SNCF qui n’a pas communiqué à temps les informations demandées. « La SNCF a tardé — probablement a fait exprès, c’est de bonne guerre — à nous communiquer les éléments nous permettant d’écrire le cahier des charges pour que chacun puisse répondre à l’appel d’offres que nous avons lancé », a-t-il expliqué au micro de BFM Lille. Franck Dhersin rappelle que l’Autorité de régulation des transports (ART) a ordonné à la SNCF de communiquer la documentation, ce que la SNCF a fait, « mais avec du retard », a-t-il déploré.

Interrogé sur ce sujet lors d’une rencontre le 14 janvier avec la presse, Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, s’est contenté de répondre que la SNCF a transmis aux Hauts-de-France les mêmes éléments qu’à la région Sud, où la procédure a été menée dans de bonnes conditions…

Ewa

Hausse de 23 % du trafic de la SNCF en 2021, encore loin du niveau de 2019

information voyageurs

2021 a été une année contrastée selon la SNCF, « une année on-off, liée aux contraintes sanitaires : quand les contraintes sont faibles, les voyageurs sont là, quand elles sont plus fortes, ils sont moins présents, voire ils disparaissent », a commenté Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. A chaque fois, la compagnie ferroviaire a dû s’adapter. « En 2021, nous avons changé plusieurs dizaines de fois de plans de transports, alors qu’habituellement, on les change 4 fois par an », a souligné le dirigeant.

La SNCF a ainsi transporté 23 % de voyageurs de plus qu’en 2020 (mais 29 % de moins qu’en année normale, hors Covid). Plus précisément, le trafic a progressé de 21 % pour Transilien, 23 % pour les TER et 37 % pour les TGV et les Intercités. Si les voyageurs loisirs sont revenus, en revanche la SNCF a perdu le tiers de sa clientèle affaires.

Autre changement, les rythmes des déplacements ont changé selon les jours de la semaine. En Ile-de-France, on ne parle plus d’heures de pointe mais de jours de pointe. La différence a augmenté entre le jour le plus chargé (le mardi) et le jour le moins chargé (le vendredi). Sur la longue distance, les jours de pointe se situent désormais le jeudi (et non plus le vendredi midi) et le lundi soir pour les retours. Sur Transilien, la fréquentation progresse toutefois le week-end.

Pour 2022, Christophe Fanichet se dit « bien sûr prudent » mais « confiant », ajoutant ressentir un fort « appétit de ferroviaire » de la part des Français. Depuis le début janvier, les trains franciliens n’accueillent que 65 % de la fréquentation d’avant le Covid et les TER 85 %. La SNCF enregistre 30 % de réservations en moins dans ses TGV, avec une perte de 50 % des professionnels. Pour les vacances de février, pour le moment, les réservations sont inférieures de 20 % à la normale. D’où un plan de transport abaissé à 90 % pour les TGV (avec un taux d’occupation actuellement de 50 %), 80 % pour les Intercités et quasi normal pour Transilien. Le niveau d’offre des TER dépend des régions. « Nous augmenterons ou nous baisserons nos plans de transport » en fonction de l’intensité de la vague de Covid-19, précise le dirigeant.

L’objectif est de continuer à faire croître la part du ferroviaire, en faisant moins cher (notamment via les cartes Avantages actuelles et à venir avec l’abonnement TGV Max Senior attendu au deuxième trimestre) et plus simple (avec application unique SNCF Connect qui doit être lancée le 25 janvier).

Les trains classiques Ouigo attendus au printemps sur Nantes-Paris et Lyon-Paris doivent aussi y contribuer. « On attend 1,2 million de voyageurs supplémentaires », rappelle Christophe Fanichet, qui dit aussi vouloir travailler sur les « irritants » : une trentaine de sujets d’irritation pour les clients a été comptabilisée : « Par exemple, il nous faut un guichet unique pour nos clients. Et combiner l’ensemble de l’offre par correspondance ». Les solutions seront présentées au cours du premier semestre.

MHP

Ewa

« Je m’oppose à l’idée d’une hausse des coûts du ferroviaire »

Laurent Trevisani

Dans un rapport publié il y a quelques jours par le site Fipeco, un magistrat de la Cour des comptes en disponibilité, François Ecalle, estime que la SNCF a coûté à la collectivité 16,7 milliards d’euros en 2020, soit une facture de 249 euros par contribuable. En 2018, dans un précédent rapport, ce fondateur de l’association Fipeco, également professeur à l’université de Paris 1, estimait le coût de la SNCF pour les contribuables à 14,4 milliards d’euros.

Malgré son CV impressionnant (il a enseigné à l’Ecole centrale de Paris, à l’Ecole nationale des ponts et chaussées, à l’ESSEC, à Sciences Po Paris et à l’ENA) et son expertise sur les comptes publics, cet énarque additionne des éléments de nature très différente, mêlant coûts d’exploitation, investissements sur les voies, financement du régime des retraites.

François Ecalle soulève de bonnes questions : la SNCF n’est-elle pas trop chère ? Plus que ses concurrents européens ? Que peut apporter la concurrence ? Mais il en oublie aussi : les investissements dédiés au ferroviaire sont-ils à la hauteur des besoins ? Une comparaison avec les autres modes de transport, et incluant tous les coûts y compris les externalités, ne s’impose-t-elle pas ?

L’objectif est louable et nécessaire, mais l’orientation de l’auteur, que l’on peut placer dans le camp des défenseurs de l’orthodoxie budgétaire, peut légitimement soulever des questions quant à la pertinence de ses conclusions. Nous avons demandé à la SNCF de réagir en donnant la parole à Laurent Trevisani, directeur général délégué Stratégie Finances du groupe SNCF.

 

Ville, Rail & Transports. Ce rapport additionne-t-il des choux et des carottes comme on peut le penser à la première lecture ?

Laurent Trevisani. Je ne sais pas si on peut parler de choux et de carottes. Mais ce que je peux dire, c’est qu’il additionne trois catégories de dépenses de nature très différente.

Sur les 16,7 milliards d’euros, 9 milliards correspondent aux subventions d’exploitation versées par les collectivités publiques dans le cadre de contrats de délégation de service public signés avec l’exploitant SNCF pour le transport ferroviaire dans les régions et en Ile-de-France. Historiquement, c’est la SNCF qui assure ces services. Mais ce sont les collectivités locales qui décident des moyens à mettre en œuvre, flotte, fréquence, tarification… Le prix des billets de train payés par les voyageurs ne représente que 25 % du coût réel, le reste est financé par une subvention versée à la SNCF. Ce modèle ne peut être assuré qu’avec de l’argent public.

Ces mêmes délégations de service public sont d’ailleurs pratiquées dans le transport public (pour les bus, le métro, le tramway…) et s’appliquent à Keolis, Transdev, RATP Dev… Comme c’est le cas dans d’autres pays comme l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre.

Le rapport additionne ce coût de 9 milliards aux sommes investies dans le réseau ferroviaire (c’est-à-dire dans les infrastructures, les gares et le matériel) qui atteignent 10 milliards d’euros annuels tout confondu.

Quant au déséquilibre du régime des retraites des cheminots, il est mécanique. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, il y avait près de 500 000 cheminots. Aujourd’hui, il y en a moins de 140 000. Les cotisations payées par les cheminots actifs ne permettent pas de couvrir toutes les pensions des cheminots à la retraite. Ce déséquilibre démographique est financé par la collectivité, comme c’est le cas pour d’autres systèmes de retraites, celui des Mines par exemple. Pour la SNCF, cela représente un peu plus de 3 milliards d’euros.

VRT. N’y a-t-il pas confusion entre SNCF et système ferroviaire ?

L. T. Effectivement, une grande partie de l’investissement va au système ferroviaire. Elle profite donc à tous les acteurs du rail, les transporteurs du groupe SNCF mais aussi les opérateurs de fret ferroviaire (Fret SNCF représente 50 % des parts) et de voyageurs. Citons notamment Trenitalia ou demain Transdev dans la Région Sud-PACA.

2,8 milliards sont consacrés chaque année à la régénération du réseau. Cette somme a été quasiment multipliée par 3 pour rattraper le retard pris dans le passé quand la collectivité favorisait le développement de lignes à grande vitesse, en y consacrant des moyens considérables au détriment du réseau existant qui a vieilli. Conséquence, aujourd’hui, l’âge moyen du réseau ferré en France est de 30 ans, alors qu’il est de 17 ans en Allemagne.

Chaque année, un milliard est aussi consacré aux 3000 gares pour mieux accueillir les clients. Les investissements liés aux achats ou à la rénovation de matériel roulant sont pris en charge pour moitié par les collectivités lorsqu’il s’agit de transport régional, et pour moitié par la SNCF lorsqu’il s’agit de trains commerciaux, en particulier les TGV. Ces dépenses nous permettent de mieux accueillir nos clients et d’améliorer nos services. Et montrent que nous préparons le futur.

VRT. Reste que la SNCF est considérée comme un groupe dont les coûts de production sont élevés. Et même en hausse. C’est ce que dit le rapport mais c’est aussi une critique entendue par ailleurs.

L. T. Je m’oppose à cette idée suggérée par le rapport. Des efforts de productivité et de performance significatifs sont mis en place depuis plusieurs années. Nous avons des objectifs de baisse des coûts de production et de frais de structure. Sur 4 ou 5 ans, nous avons réalisé 850 millions d’euros d’économies. Cela, tout en améliorant la qualité de service. Ces efforts de performance vont être poursuivis, de l’ordre de 300 à 400 millions d’euros par an jusqu’en 2024 au moins.

Dans le cadre de la réforme de 2018, nous avons pris des engagements financiers : être en cash flow libre positif en 2022. Autrement dit, au niveau du groupe, nous ne brûlerons plus de cash.

VRT. François Ecalle a estimé récemment sur BFM que le coût par voyageur-km est moins élevé dans d’autres pays européens.

L. T. Il faut être très prudent quand on fait des comparaisons avec les pays étrangers. Le réseau ferroviaire français dans toutes ses composantes (y compris les 3000 gares) est différent des autres. Prenons l’exemple de l’Allemagne, souvent citée en référence : si le nombre de kilomètres de lignes est assez comparable, le réseau allemand n’a pas un réseau à grande vitesse aussi développé que la France. Par ailleurs, on compte 40 villes de plus de 100 000 habitants en France, contre plus de 80 en Allemagne où la densification est bien plus importante. La réalité géographique est très différente.

Dans notre pays, il y a une vraie volonté des collectivités de desservir l’ensemble des territoires (dans laquelle d’ailleurs la SNCF se retrouve). Cela a un coût. La contribution financière des voyageurs n’est pas la même qu’en Allemagne et nécessite un apport d’argent public plus important.

VRT. Trouvez-vous de l’intérêt à cette étude ?

L. T. Je ne veux pas juger ce travail. C’est factuellement juste. Mais ce qui me frappe, c’est l’exploitation qu’on en fait.

On additionne des éléments qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Et quand on divise cette somme par contribuable et qu’on arrive à 249 euros, cela n’a aucun sens car on voit bien que ce système sert avant tout les politiques de transport mises au service du public. Ce service au public couvre l’ensemble du territoire national. Nous avons un territoire très vaste avec 30 000 km de ligne et 3000 gares desservies. Le maillage est très fin. Il permet de servir les politiques de territorialité voulues par les élus, avec une couverture très large pour ne pas laisser les territoires sans capacité de transport.

Du côté de la SNCF, nous cherchons à mieux servir ces politiques de service public et à utiliser cet argent public d’une façon optimale. Nous avons conscience que nous manions de l’argent public et que ce sont des sommes très importantes.

Nous ne sommes pas naïfs. Dans un contexte pré-électoral, que certains s’emparent de cette étude pour faire tel ou tel commentaire ne nous étonne pas. En revanche, ce qui me paraît important, c’est que les salariés en interne et le grand public soient correctement informés.

VRT. En défendant l’orthodoxie budgétaire, François Ecalle se fait le porte-voix de Bercy…

L. T. Je ne le pense pas. Je fréquente souvent les services de Bercy, qui ont une analyse assez fouillée comprenant bien l’ensemble des objectifs. Et, en tant que contribuable, je les comprends, ce sont les gardiens de l’utilisation des finances publiques et des grands équilibres pour la nation.

VRT. … ou peut-être de l’opinion publique ?

L. T. Une partie de l’opinion publique sans doute. C’est pourquoi il faut faire preuve de pédagogie. Je crois aux vertus de la répétition. Il faut expliquer à quoi sert cet argent public. Et continuer à rappeler que le transport ferroviaire est le mode le plus écologique, et sert les politiques publiques et la transition énergétique. Enfin, n’oublions pas le coût des autres modes et leurs externalités indirectes liées à l’insécurité, à la santé publique, aux catastrophes écologiques… Ce sont les meilleurs arguments pour dépasser les constats simplistes.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt 

Ewa

La SNCF réduit son plan de transport à cause de la cinquième vague

TGV en gare de Perpignan en 2021

Après avoir vu les passagers revenir massivement dans les trains durant les vacances de Noël, la SNCF voit de nouveau son trafic chuter fortement. Elle a ainsi décidé de supprimer, à partir de cette semaine, 10 % de ses TGV et 20 % des Intercités, selon un porte-parole de SNCF Voyageurs qui s’est exprimé le 7 janvier, expliquant cette mesure par une chute des réservations de – 30 % depuis le début de l’année, du fait de à la crise Covid.
Tous les trains de nuit sont assurés, tandis que « l’adaptation de l’offre sera plus forte » pour les TGV internationaux, en particulier pour le service transmanche Eurostar « qui circulera à moins de 10 % de l’offre prévue« ,  a-t-il indiqué à l’AFP.

Côté TER, la baisse devrait tourner autour de 10 %, mais avec des disparités selon les régions. Il s’agit avant tout, souligne la compagnie ferroviaire, d’ajuster le plan de transport à la fréquentation des trains, même si certains cheminots touchés par le Covid manquent aussi à l’appel. Et d’ajouter : « Comme tout employeur, nous sommes en effet confrontés à l’échelle du groupe SNCF (SNCF Voyageurs, SNCF Réseau, SNCF Gares & Connexions) aux effets de cette cinquième vague Covid, mais ni plus ni moins que le reste de la société ».

Ewa

La première recyclerie ferroviaire de SNCF Réseau se trouve à Beaune

Recyclage Recyclerie

Depuis 2018, le gestionnaire du réseau déploie une stratégie d’économie circulaire avec l’objectif, d’ici 2025, de réemployer, réutiliser ou valoriser 100 % des produits et matériaux issus de l’exploitation du réseau, contre 44 % en 2020. Voici quelques exemples qui illustrent son implication dans le recyclage de matériaux récupérés à la faveur des travaux sur les voies du réseau.

La première recyclerie ferroviaire à Beaune

2 000 palettes de différentes pièces issues de travaux de voie. C’est ce qu’a permis de récupérer, depuis un an, la première recyclerie ferroviaire de SNCF Réseau pour une valeur équivalente à 2,2 millions d’euros. Installée à Beaune depuis le 23 septembre 2020, cette recyclerie permet de collecter, contrôler, reconditionner du petit matériel ou des pièces issus des chantiers ou bien entreposés depuis des années sur les emprises ferroviaires : attaches, butées en plastique garantissant l’écartement et l’isolation entre le rail et la traverse béton, matériels de signalisation, caténaire et télécommunication… Dans le cadre de la semaine européenne de réduction des déchets, SNCF Réseau a organisé une visite le 22 novembre 2021, y conviant notamment Michel Neugnot, premier vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, et Jérôme Grand, directeur territorial SNCF Réseau Bourgogne-Franche-Comté.

Tous les produits déclassés, non repris ou non identifiés sont vérifiés conformes dans la recyclerie et réutilisés sur les lignes de desserte fine du territoire ou sur les lignes dédiées au fret pour des activités industrielles.

Recyclerie Recyclage
Toutes les pièces sont triées, classées, mises en caisses, avant d’être expédiées.

La recyclerie de Beaune valorise ainsi des produits déclassés et évite qu’ils ne deviennent des déchets. Les agents orientent les pièces vers des usages adaptés à leur classe technique ou testent des solutions de réparation répondant aux normes des produits neufs. Évidemment, ceux qui ne garantiraient pas une sécurité suffisante pour l’exploitation ferroviaire sont éliminés lors du tri. Les éléments retenus sont enregistrés dans une base de données. Le tri et le reconditionnement sont effectués principalement par du personnel en insertion. Le site de Beaune emploie au total sept personnes. Parmi elles, on compte cinq manutentionnaires et caristes, dont deux actuellement en insertion professionnelle, qui ont été recrutés par l’agence d’intérim d’insertion Eureka en partenariat avec SNCF Réseau Emploi. Côté encadrement, un gestionnaire de site coordonne la production, aidé d’un assistant administratif. Un exploitant et des experts de SNCF Réseau apportent leur appui technique sur la gestion de la recyclerie.

Le site de Beaune a lui-même été en quelque sorte recyclé. Auparavant dédié aux équipes de maintenance de la voie, il ne connaissait plus d’activité et était sur le point d’être vendu. Afin d’équiper le bâtiment, le matériel et les installations nécessaires à son exploitation, comme des armoires ou des transpalettes, ont été récupérés dans différents établissements SNCF pour leur donner une seconde vie, dans une logique d’économie circulaire.

Y. G.

Un nouveau centre de valorisation à La Délivrance

Valoriser 95 % des matériaux issus des travaux de voie, c’est à terme l’objectif du centre de recyclage qui doit s’installer à Lomme à côté de Lille. Le projet Lille La Délivrance, officiellement lancé le 26 octobre dernier lors du Sifer 2021, réunit cinq entreprises de tailles différentes installées dans les Hauts-de-France (Cantaur, Cimes, Equiom, Ikomobi, Rabot Dutilleul), l’université de Lille (le Laboratoire de Génie Civil et géo-Environnement) et SNCF Réseau, initiateur du projet qui met à disposition un terrain de 4 à 6 ha à Lomme.

Ce projet de centre d’écologie industrielle vise à développer une chaîne logistique durable et résiliente d’approvisionnement en produits de réemploi de qualité, sélectionnés à partir de ceux de dépose ferroviaire, à l’occasion de renouvellement partiel ou total de voie. Dont du ballast, des traverses béton monobloc ou bi-bloc. Des matériaux issus de la déconstruction de bâtiments pourront aussi s’y ajouter.

Si le centre de valorisation et de recyclage des granulats représente le socle du projet, il comporte également un volet commercial, avec la création d’un marché commun qui permettra aux entreprises locales du ferroviaire et du bâtiment de s’approvisionner en matériaux de réemploi.

Recyclage Lille
Le site fournira du ballast de réemploi pour la LGV ­Paris –­ Lille.

Pour compléter le dispositif, des actions de sensibilisation seront menées auprès des professionnels du secteur du BTP et du grand public à propos des bénéfices de l’économie circulaire. Les partenaires se donnent trois ans pour développer ce projet, mais le site fournira dès janvier 2022 du ballast de réemploi pour le renouvellement de voie de la LGV ­Paris -­ Lille.

Sélectionné par l’État dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir « Projets structurants pour la compétitivité – volet régions », Lille La Délivrance, d’un montant de 3,7 millions, est soutenu financièrement par l’ensemble des partenaires économiques, la BPI et la région Hauts-de-France.

Y. G.


L’Infrapôle Indre-Limousin réalise de belles économies grâce au tri

Le spectacle ne devait pas très beau à voir de l’autre côté des quais de la gare de Limoges-Montjovis, où s’entassaient pêle-mêle des caniveaux hors service, des ribardières, de vieilles traverses, des éclisses, des coupons de rails mais aussi de vieux bidons d’essence, des frigidaires et même des canapés… La SNCF a réagi. Dans un souci d’écologie mais aussi d’économie, l’Infrapôle Indre-Limousin a décidé de nettoyer les lieux et de trier ces déchets susceptibles d’être revalorisés ou réutilisés.

À la gare de Montjovis, les agents de l’Infrapôle ont donc classé les différents éléments, selon les matières qui les composaient, avec l’objectif de les valoriser, soit en recourant à des entreprises externes, pour les bétons armés par exemple, soit en interne pour des pièces réutilisables sur certains chantiers. C’est le cas notamment de vieilles attaches de rail récupérées à la gare de Bellac, située à quelques kilomètres au nord de Limoges, et qui fait partie de l’Infrapôle.

Si beaucoup de ces attaches étaient rouillées, d’autres étaient en suffisamment bon état pour être réutilisées sur des chantiers de lignes moins fréquentées où ce type d’attaches est encore présent. Depuis plusieurs mois, l’Infrapôle Indre-Limousin a mis en place une logistique pour reconditionner toutes ces matières et les réutiliser dans certains cas sur les chantiers. En effet, à défaut de connaître exactement le stock, il arrivait que les agents commandent des pièces qui existaient déjà. À Bellac, par exemple, la valeur des matériaux récupérés est estimée à 50 000 euros.

Y. G.

Ewa

Jean-Claude Larrieu remplace Pierre Messulam à la direction des Risques du groupe SNCF

Jean Claude Larrieu
Jean-Claude Larrieu a pris au début de l’année ses nouvelles fonctions de directeur des Risques, de l’Audit, de la Sécurité et de la Sûreté du groupe SNCF. Il  remplace à ce poste Pierre Messulam, parti à la retraite.
Agé de 61 ans, ce polytechnicien également diplômé des Mines de Paris a débuté sa carrière à la SNCF qu’il a rejoint en 1984. Il était, depuis mars 2020, directeur général adjoint Sécurité et Sûreté de SNCF Réseau. 

Ewa

Plus de passagers attendus par la SNCF pour le dernier week-end des vacances qu’avant la crise

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La SNCF attend plus de passagers dans ses trains qu’avant la crise sanitaire, lors du dernier week-end des vacances de Noël : quelque 475.000 voyageurs devraient ainsi être transportés entre vendredi et dimanche , soit 14% de plus qu’en 2018, a indiqué l’opérateur ferroviaire. La fin d’année 2019 avait été perturbée par un mouvement de grève et 2020 par la crise sanitaire.

Un total de 1.623 TGV et Ouigo circuleront sur la période, selon la SNCF, qui n’attend « pas d’annulations notables« .

 

 

Ewa

Levée du préavis de grève sur l’axe sud-est mais trop tard pour remettre en place un service de trains normal le 17 décembre

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La CGT Cheminots et SUD Rail ont levé le 16 décembre dans l’après-midi leur préavis de grève pour ce week-end. La veille, l’Unsa-Ferroviaire s’était déjà dégagé du mouvement, estimant avoir obtenu satisfaction. Les syndicats « ont accepté la dernière proposition faite par la direction de l’axe TGV Sud-Est dès mardi 14 décembre », a indiqué la SNCF dans un communiqué.
« En responsabilité, la CGT et SUD-Rail ont mené des discussions au niveau local qui permettent la victoire sur une partie des revendications et d’acter la suspension du préavis de grève », expliquent de leur côté les deux organisations syndicales.
Mais leur décision tardive n’a pas permis à la SNCF de remettre sur pied un nouveau plan de transport complet. De ce fait, «  le trafic restera très perturbé pour vendredi 17 décembre avec 1 TGV sur 2 sur l’axe Sud-Est », précise la SNCF.  Le trafic sera également réduit vers l’Italie (Lyria et TGV Inoui) avec de 2 TGV sur 3, et vers l’Espagne (Elipsos) avec un 1 TGV sur 2. Mais les 18 et 19 décembre,  « le plan de transport sur l’axe TGV Sud-Est sera quasi normal ».
Malgré la levée du préavis de grève, l’intersyndicale CGT Cheminots et SUD Rail assure que « le contentieux demeure avec la direction nationale SNCF sur la question des salaires et de l’emploi et nous revendiquons la tenue, dans les plus brefs délais, d’une réouverture de négociations salariales ainsi qu’une négociation emploi pour 2022 ».
Le climat se tend mais, ce qui est plus rare, la direction de la SNCF n’a pas hésité à dénoncer devant les caméras la surenchère syndicale dont elle estime avoir été victime. « Je dénonce cette manière de fonctionner qui est scandaleuse », a affirmé Alain Krakovitch sur BMF TV, en visant directement SUD-Rail et CGT-Cheminots. « Il y a eu des négociations. On a accepté la prime de 300 euros demandée« . D’après lui, les représentants des salariés ont ensuite réclamé une prime plus conséquente: « Ils voulaient 600 euros pour conducteurs, 300 pour les contrôleurs. On a accepté« . Dernier rebondissement dans les discussions, hier, les syndicats qui lui ont « demandé encore une prime: 1000 euros de plus pour les conducteurs. C’est hallucinant ce qui se passe.« 
Selon plusieurs observateurs, les élections professionnelles prévues fin 2022 poussent aussi les deux syndicats dans cette surenchère.

Ewa

La SNCF à l’heure des préavis de grève permanents

TER Chambéry

De multiples préavis de grève déposés pour le 18 décembre… Une mauvaise nouvelle pour la SNCF qui se réjouissait de voir ses trains bien remplis pour le démarrage des vacances scolaires, après avoir perdu 3 milliards d’euros l’année dernière avec la crise sanitaire. Mais un cadeau de bienvenue pour Trenitalia qui lance ce jour-là ses premiers trains sur l’axe Paris-Lyon pour concurrencer la SNCF sur sa ligne la plus rentable.

Selon la SNCF, il est impossible de quantifier le nombre de préavis de grève, certains datant de 2015, qu’il suffit simplement de réactiver comme le permet la loi… Les organisations syndicales les activent en fonction de leurs doléances, explique-t-on en interne. C’est traditionnellement le cas en fin d’année, au moment du changement de service horaire, quand les emplois du temps sont modifiés, les relations sociales se tendent… Mais préavis ne veut pas forcément dire qu’une grève aura lieu. Tout dépendra des négociations en cours.

Nous avons interrogé les organisations syndicales représentatives de la SNCF en leur posant simplement deux questions : activer des préavis de grève au moment où commencent les vacances scolaires ne risque-t-il pas de susciter l’incompréhension des Français ? N’est-ce pas aussi un joli cadeau fait à Trenitalia le jour où cette compagnie se lance sur le marché français de la grande vitesse ? A cette heure, trois syndicats sur quatre nous ont répondu.

 

« C’est le résultat de multiples situations de « craquage » »

Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots

« Il n’y a pas de préavis national de la Fédération pour les 17 et 18 décembre. Ce sont des préavis locaux sur plusieurs zones en France. Il y en a d’autres plus tard et il y en a déjà eu depuis deux mois. C’est le résultat de multiples situations de « craquage » des cheminots sur deux questions principales : l’emploi (il y a des trous partout avec une forte incidence sur la production, comme cela a été mis en évidence dans les Hauts-de-France) et les salaires (les droits sociaux étant rabotés, la poursuite du gel salarial ne passe plus, notamment auprès des jeunes). Comme la direction du groupe ne veut plus de politique centralisée, les cheminots se battent dans leurs établissements, et donc cela éclate de partout, ce qui crée un chaos dans la production. Ce n’est pas le choix des agents, c’est la conséquence des choix de la direction.

La Fédération CGT laisse ses syndicats organiser ces luttes en fonction des situations locales. Donc nous ne pouvons pas répondre à vos questions relatives à ces grèves. Nous le pourrions si elles débouchaient sur une généralisation nationale, qui n’est pas à exclure, mais qui n’est pas à l’ordre du jour au moment où je vous réponds.

Les pertes Covid sont réelles sur le chiffre d’affaires mais elles ont été amorties par les cheminots (du fait du plan de productivité supplémentaire), les réductions d’investissements et les réductions de plans de transport. Il y a des questions de financement du service public, en particulier sur les investissements en faveur de l’infrastructure qui ne sont pas à la hauteur. C’est de la responsabilité de l’Etat. Mais il n’y a pas de problème économique du groupe.

Quant à la concurrence, elle arrive par choix politique et par les postures de la SNCF. Trenitalia lance des trains en France parce que la SNCF a participé au lancement de la concurrence en Italie il y a quelques années. Renfe annonce aussi qu’elle va venir sur cette ligne car la SNCF fait rouler des OUIGO en Espagne. Cela confirme que seuls les grands axes rentables feront l’objet de compétition. En parallèle, la SNCF poursuit en catimini la réduction du plan de transport sur les lignes jugées non rentables pour coller au système installé par la réforme de 2018. Les grandes compagnies historiques feraient mieux de coopérer en Europe plutôt que brûler du capital pour se faire concurrence ».

 

« Dans le dialogue social, il est toujours possible de sortir par le haut »

Didier Mathis, secrétaire général de l’UNSA-Ferroviaire

« Il ne s’agit pas d’un préavis de grève nationale mais de préavis déposés par des élus sur différents périmètres. L’axe le plus exposé est le sud-est. Mais il y en a aussi sur l’axe nord, l’Ile-de-France… Il y en a quasiment partout ! Mais à chaque fois pour des raisons différentes, certains pour le nouveau service horaire, d’autres pour des questions de rémunérations. Sur l’axe sud-est, on sait que les agents vont perdre en salaire car avec le nouveau plan de transport, ils vont perdre l’APLD alors que le plan de transport n’est pas revenu à 100 %. Or, en fonction de l’activité, on gagne plus ou moins de primes. Il y a aussi des établissements qui ont décidé de changer le système de notation des agents.

La concurrence est un irritant de plus. Mais l’arrivée de Trenitalia est une coïncidence par rapport à ces préavis de grève qui représentent avant tout un échec du dialogue social. Mais je reste optimiste : il est toujours possible d’en sortir par le haut.

Aujourd’hui Trenitalia lance des trains avec des tarifs attractifs. Mais on verra sur le long terme. Avant, Thello a transporté des voyageurs pendant dix ans, en accusant systématiquement des déficits. Et a jeté l’éponge. Casser les prix, tout le monde peut le faire. Pour le moment, Trenitalia propose deux allers-retours, c’est limité… ».

 

« La construction d’une convention collective de branche doit être un pivot »

Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots

« Les préavis déposés sont locaux. La CFDT n’a pas déposé de préavis sur l’axe sud-est, mais nous en avons déposé d’autres. Nos préavis portent sur les conditions de travail, sur l’emploi et des problèmes d’organisation qui apparaissent dans les territoires.

Certains préavis sont liés à des questions de rémunération. De son côté, la CFDT a porté ses revendications lors des NAO (négociations annuelles obligatoires) et lors des accords de branche. Ce n’est pas pour solde de tout compte puisque nous continuerons à pousser la question auprès de la direction.

Les milliards d’euros de pertes enregistrées par la SNCF ne sont pas dus aux cheminots mais à la crise sanitaire, durant laquelle, d’ailleurs, ils ont toujours continué à assurer le service public. 

Selon nous, l’arrivée de Trenitalia démontre au moins une chose : on ne fait pas de transport ferroviaire sans s’occuper des questions sociales. Tous les acteurs seraient bien inspirés de mettre cette question au centre du jeu. Pour nous, la construction d’une convention de branche ferroviaire doit être un pivot majeur. Nous allons signer le 15 décembre deux accords, dont celui sur les rémunérations et classifications, qui apporteront des garanties sociales à tous les cheminots, quelle que soit l’entreprise dans laquelle ils travaillent. C’est une garantie pour toute la branche ».

 

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

La SNCF lance le dispositif « Prêt à Voyager » associant billet de train et passe sanitaire

SNCF
Gagner du temps à l’embarquement : c’est la promesse du dispositif Prêt à voyager de la SNCF, expérimenté depuis le mois d’août, et désormais lancé à grande échelle. Prêt à Voyager consiste à associer un passe sanitaire à un billet TGV ou Intercités. Et permettre, au moment du passage des portiques, de coupler les contrôles : celui du passe sanitaire obligatoire pour voyager sur les grandes lignes, et celui du titre de transport.
50 000 voyageurs ont déjà testé le dispositif depuis son lancement à titre expérimental. L’application est désormais développée pour supporter plus de connexions. «À l’approche de grands départs pour les vacances de fin d’année, beaucoup de Français vont emprunter le train pour se réunir en famille. C’est une clientèle qui voyage plus rarement et Prêt à voyager permet de préparer son voyage et d’accéder plus rapidement au train », explique Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs.
Il faut maintenant convaincre les voyageurs d’adopter ce dispositif, permettant de réaliser les contrôles au moment du passage des portillons qui révéleront le statut des voyageurs sur l’écran au-dessus de leur tête : vert pour ceux qui auront associé passe sanitaire à jour et titre de transport, rouge pour ceux dont le passe n’est pas à jour, et orange pour ceux qui n’ont pas voulu adopter le système. Les règles sur la protection des donnés personnelles sont respectées, assure la SNCF : les données sont détruites le lendemain du voyage effectué.
Prêt à Voyager ou pas, il y aura toujours des contrôles du passe sanitaire possibles en gare, assurés par une entreprise prestataire de la SNCF. Ces équipes, portant des chasubles bleues, continueront à distribuer un bracelet valable pour le jour même aux voyageurs montrant leur passe sanitaire (70 000 ont été délivrés depuis août). Elles peuvent aussi contrôler le passe sanitaire au moment d’accéder au train, juste avant les portiques.
Christophe Fanichet estime qu’avec cette nouvelle appli, un train sur 3 devrait être contrôle. Aujourd’hui, quatre mois après l’entrée en vigueur du passe sanitaire dans les transports, un train sur quatre est contrôlé, rappelle-t-il.
Selon le patron de Voyageurs, l’écrasante majorité des voyageurs dispose d’un passe sanitaire. Et pour ceux qui n’en auraient pas, il est possible, s’ils arrivent en avance, de se rendre dans les pharmacies aux alentours pour un test PCR.
Par ailleurs, la SNCF assure que le port du masque est largement porté, en gare comme à bord. Face à la montée des cas de Covid, la compagnie nationale a aussi décidé de ne plus autoriser les voyageurs à consommer boissons et nourriture dans les voitures-bar, mais les ventes à emporter sont toujours possibles.
Yann Goubin