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Ewa

Pour Jean-Pierre Farandou, ce n’est pas le train qui est cher, c’est l’avion qui ne l’est pas assez

Portraits du Comité de Direction de Keolis.
Pour l'agence Meanings.

Auditionné hier matin devant la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale, Jean-Pierre Farandou a été interpellé par un député sur les prix des billets de train trop élevés à ses yeux. Ce n’est pas la SNCF qui est chère, c’est l’avion qui ne l’est pas assez, a répondu le patron de la SNCF. Et de s’interroger : « Comment des compagnies arrivent-elles à proposer des billets d’avion à 30 euros ? Les Ryanair et d’autres dont on connaît les façons d’agir… C’est cette question qu’il faut poser. »

Principale réponse, selon le PDG de la SNCF : l’avion ne paye pas de taxe sur le kérosène, alors que la SNCF paye des taxes sur l’énergie qu’elle consomme, des redevances pour l’utilisation du réseau et l’usure des voies… « Or, un TGV pollue 80 fois moins que le même voyage en avion. Et 50 fois moins que la route. »

Plaidant pour le ferroviaire, mode qui devrait jouer un rôle décisif dans la politique de décarbonation des transports, il a également réclamé plus de moyens financiers pour tenir les objectifs. « Le réseau est la mère de toutes les batailles », a-t-il expliqué aux députés en rappelant que, si la Suisse est citée en exemple pour ses performances ferroviaires, c’est parce qu’elle consacre depuis des années des investissements massifs à son réseau.

« En France, l’âge moyen des voies est de 37 ans, mais certains axes peuvent avoir 60 ans, voire 70 ans. En Suisse, tous les rails sont changés tous les 30 ans ! Ce qui donne une moyenne d’âge globale de 15 ans », a-t-il rappelé.

Selon lui, si on veut doubler les volumes transportés par le train, il faudra plus d’argent. « J’espère que, dans dix ans, on aura deux fois plus de marchandises et deux fois plus de voyageurs dans les trains. Si on a des ambitions de volume, le réseau doit être adapté. » Faute de quoi, le réseau ne pourra pas supporter ces afflux de circulations. Or, si le renouvellement des voies est en cours, en revanche, rien n’est prévu pour moderniser les équipements également vieillissants. Pour disposer d’un réseau performant, il faudrait renouveler aussi le système d’aiguillage et la signalisation. Mais le contrat de performance que doit signer dans quelques mois l’Etat avec SNCF Réseau ne prévoit pas de financement pour la modernisation…

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La SNCF enregistre « une forte poussée » des réservations pour Noël

Aix-en-Provence TGV, gare. Hall

La SNCF observe « une forte poussée » des réservations avant les vacances de Noël, qui devraient être, pour la compagnie publique, meilleures qu’avant la crise sanitaire, a indiqué le 2 décembre sur France Info Jean-Pierre Farandou. « Il y a un appétit de voyages très fort », a poursuivi le patron de la SNCF en indiquant « croiser les doigts » alors que la cinquième vague du coronavirus commence à déferler sur la France. La SNCF n’envisage pas « pour le moment » d’assouplir à moins de 3 jours la possibilité d’annuler son voyage avant le départ.

Le PDG de la SNCF a également rappelé que le groupe public serait dans le rouge sur l’ensemble de 2021 car le premier semestre a été mauvais mais « moins que l’année dernière » lorsqu’il avait perdu 3 milliards d’euros. « Nous avons eu 6 milliards de recettes en moins. Nous avons dû économiser en urgence 2,5 milliards d’euros. Et, cette année, on prévoit encore 1,5 milliard d’économie », a-t-il expliqué. « C’est donc difficile d’augmenter les salaires même si nous venons de proposer une augmentation pour les rémunérations les plus basses. »

Ewa

Il n’y aura pas d’augmentation de tarifs sur les trains grandes lignes en 2022

Christophe Fanichet

Les tarifs des billets de train sur les grandes lignes n’augmenteront pas en 2022, a annoncé le 22 novembre Christophe Fanichet, interrogé sur la chaîne de télévision Franceinfo. Sur les TER, « ce sont les régions qui fixent les tarifs », a rappelé le PDG de SNCF Voyageurs.

« En 2020 et 2021, on n’a pas augmenté nos prix, je dirais même qu’on les a baissés », a-t-il affirmé. L’année 2021 a été marquée par une volonté de l’entreprise ferroviaire de simplifier sa gamme de prix, souvent critiquée comme opaque, avec notamment la fusion des cartes de fidélité en une seule. Cette nouvelle carte Avantage serait un « énorme succès » selon lui : « On en vend 8 000 par jour, deux fois plus que l’an dernier à la même époque. Il y a déjà aujourd’hui trois millions de Français qui l’ont dans leur poche ». Cette carte annuelle à 49 euros permet d’obtenir des tarifs plafonnés « jusqu’à la dernière minute » s’il reste des places.

Ewa

Lancement de l’appli SNCF Connect en janvier

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SNCF Voyageurs a annoncé le 19 novembre le lancement de SNCF Connect pour le courant du mois de janvier. Cette appli unique, conçue et réalisée par sa filiale digitale e.Voyageurs SNCF, doit permettre de planifier et réserver ses déplacements non seulement en train mais aussi avec d’autres modes de transports : TGV INOUI, OUIGO, TER, Transilien, les Transports Publics en Ile-de-France, Eurostar, TGV Lyria, Thalys, les bus longue distance BlaBlaCar Bus et Flixbus, les offres de covoiturage BlaBlaCar…

La SNCF précise aussi que son appli sera personnalisée et « assurera des informations sur-mesure et des alertes trafic en temps réel envoyées si l’utilisateur le souhaite ». Avec cette appli, le groupe souhaite devenir le chef d’orchestre de la mobilité en France.

Ewa

Exclusif. Les bagages abandonnés sont devenus la première cause de retard des TGV

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Le nombre de bagages oubliés dans les gares et les trains a triplé en trois ans et représente aujourd’hui la première cause de retard des trains longue distance. Les mesures antiterroristes pourraient encore être renforcées. La SNCF vient de nommer un Monsieur Bagages abandonnés pour trouver des solutions.

 

C’est un véritable fléau qui empoisonne la vie de la SNCF et de centaines de milliers de voyageurs : on compte plus de 200 procédures pour bagages oubliés chaque semaine par des voyageurs dans les gares et dans les trains de la SNCF. Un phénomène en très forte croissance depuis trois ans, et qui représente aujourd’hui la première cause de retard des TGV et des Intercités, les trains interrégionaux de la SNCF.

En 2018, l’entreprise ferroviaire avait enregistré un total de 225 000 minutes perdues, soit 3 750 heures de retard cumulées sur l’année. En 2020, année au trafic tronqué à cause du ralentissement des déplacements dû à la pandémie Covid, les retards avaient grimpé à 289 000 minutes. Cette année, à la date du 1er novembre, la barre des 500 000 minutes (plus de 8 330 heures) a été dépassée, tous trains confondus, soit plus de deux fois plus de retards causés par les bagages abandonnés en trois ans. « On s’attendait à atteindre ce chiffre à la fin de l’année. On l’a d’ores et déjà dépassé », indique à VRT Alain Krakovitch, le directeur de Voyages SNCF. « Le nombre de procédures pour bagages délaissés (le nom de code officiel en interne) a été multiplié par trois depuis 2018. Nous comptons de 30 à 40 gros incidents par semaine, dont certains peuvent occasionner jusqu’à 15 000 minutes de retard », ajoute-t-il.

Huit millions de voyageurs retardés

Au total, près de 9 000 trains (Transilien, Intercités, TER, Voyages) ont été retardés depuis début 2021 à cause d’un colis abandonné, impactant huit millions de voyageurs. Et 1 000 trains ont été supprimés, laissant sur le quai quelque 800 000 voyageurs.

Dernier exemple majeur en date : l’évacuation de la gare Saint-Lazare le 10 novembre. « Un colis suspect a été signalé dans un train en début de soirée. La gare a été totalement vidée et les circulations de plusieurs lignes suspendues. Les usagers ont beaucoup râlé. Mais on nous a expliqué que les chiens avaient marqué l’arrêt devant le sac oublié. Après, les démineurs ont mis beaucoup de temps à arriver », raconte Arnaud Bertrand, le président de l’association Plus de Trains, en estimant que « ces interruptions complètes pour colis abandonnés sont de plus en plus fréquentes ».

Parmi les causes avancées pour expliquer l’explosion du nombre de sacs oubliés : le port du masque qui gêne la vue, ainsi que le pass sanitaire, qui fait poser les bagages par terre en gare devant les lignes de contrôle pour présenter le QR code. La complication du parcours du voyageur accroît mathématiquement le risque d’un oubli. « Avec le télétravail, les gens se baladent avec plus de sacs, notamment des ordinateurs. Cela multiplie aussi la probabilité d’oublier ses affaires », ajoute Arnaud Bertrand.

Un contexte sécuritaire renforcé

Le contexte sécuritaire explique aussi le phénomène. Notamment la volonté des forces de l’ordre d’éviter les attentats terroristes dans un contexte de vigilance renforcée avec le procès sur les attentats de novembre 2015, qui se tient actuellement. Ce climat de méfiance explique que les sacs, valises et autres contenants divers génèrent des procédures de déminage alors qu’auparavant ils étaient emportés aux services des objets trouvés des gares.

« Aujourd’hui, quand un agent d’escale ou un policier repère un objet délaissé, il est rapidement considéré comme suspect, et cela suscite de plus en plus souvent des procédures de déminage », explique Sébastien Mariani, le secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots. « A ce moment-là, le périmètre de sécurité nécessaire de 200 m contraint d’évacuer le hall. Même celui d’une grande gare. Le temps perdu qui s’allonge remet alors en cause tous les départs de trains. Les aiguilleurs devront ensuite modifier l’ensemble des plans de circulation. Et les annonces suivre rapidement. Les bagages abandonnés causent une énorme réaction en chaîne », poursuit-il.

« Quand il bloque une gare, l’officier de police mesure-t-il bien toutes les conséquences de ses décisions ? », s’interroge de son côté Arnaud Bertrand. « Suivant le policier qui arrive, les décisions ne sont pas forcément les mêmes. Certains comprennent l’enjeu et qu’il faut réfléchir à deux fois avant de perturber toute une gare et les circulations de trains. D’autres n’hésitent pas à tout bloquer », estime le président de l’association Plus de Trains, avant d’ajouter : « Les élus doivent s’emparer du sujet ! »

Le sujet commence en effet à monter parmi les associations, et les usagers s’énervent ou ne comprennent pas. L’un d’eux raconte que le 5 septembre, 300 voyageurs ont été évacués en toute urgence d’un TGV en gare du Creusot-TGV à cause d’un bagage oublié. « Les gendarmes qui sont intervenus ont trouvé… des pots de confiture vides ! », rappelle-t-il.

Le sujet est d’autant plus sensible que les mesures de sécurité pourraient encore être renforcées. C’est ce que craint IDFM, l’autorité organisatrice des transports franciliens. Selon Laurent Probst, son directeur général, un arrêté sur les interventions sur les colis suspects est en cours de discussion au ministère de l’Intérieur : « Ce texte doit préciser les modalités sur les interventions lors de colis suspects. Nous ne voudrions pas que cet arrêté limite la capacité d’utilisation des chiens cyno des opérateurs, financés par IDFM, pour déterminer au plus vite si un colis est inoffensif. Leur présence permet de réduire les délais d’intervention. Tous les intervenants reconnaissent le bien-fondé de la mise en place de ces équipes. Nous souhaitons donc un texte et pragmatique et apportant une souplesse d’appréciation laissée aux forces de sécurité intérieure surtout à l’aune de l’ouverture du CCOS (Centre de coordination opérationnelle de sécurité qui rassemblera l’année prochaine la Préfecture de Police, la gendarmerie nationale et les correspondants des opérateurs de transport de la SUGE (SNCF) et du GPSR (RATP), ndlr) », indique Laurent Probst. De leur côté, les transporteurs se mobilisent pour expliquer l’importance de réduire les délais d’intervention sans remettre en cause la sécurité.

Nomination d’un Monsieur Bagages abandonnés

Pour la SNCF, l’impact est lourd. Aux retards des trains et à la perturbation en chaîne des services s’ajoutent les indemnités versées aux voyageurs lors de retards et une image qui se dégrade auprès de ses clients qui sont pourtant, pour certains d’entre eux, les premiers fautifs…

Confrontée à ce nouveau défi, la SNCF a pris plusieurs mesures pour essayer de sensibiliser les usagers avec des stickers, des affiches en gare ou des annonces rappelant les règles et les risques : une amende de 150 euros (voire de 200 euros si elle n’est pas payée tout de suite), la destruction du bagage par les démineurs…

Pour aller plus loin, elle vient de nommer un Monsieur Bagages abandonnés : Pierre Boutier, un habitué des missions difficiles, qui a notamment été directeur de la performance du système ferroviaire des lignes normandes chez SNCF Réseau au moment où les relations avec cette région étaient plus que compliquées. A lui maintenant de trouver les parades pour endiguer ce fléau.

Marie-Hélène Poingt


Une procédure bien codifiée

Quand un sac oublié est découvert, le transporteur doit boucler un périmètre de sécurité pour vérifier qu’il n’est pas dangereux. Les délais d’intervention peuvent alors prendre de 15 minutes à trois heures. Il y a d’abord ce que l’on appelle le « quart d’heure opérateur », qui permet au transporteur de faire des annonces pour demander au propriétaire de venir récupérer son bien. Sans réponse, on fait appel à une brigade cynophile. Le doute peut alors être levé très vite. En revanche, si le chien « marque », une équipe de déminage est appelée. En fonction de la localisation du sac abandonné, elle mettra plus ou moins de temps à arriver. Mieux vaut que cela ne se passe dans une gare perdue de la Creuse !


Des équipes cynophiles renforcées

Ile-de-France Mobilités rappelle se préoccuper du phénomène des bagages abandonnés depuis 2016. « Nous avions alors été précurseurs en décidant de créer des équipes de cynodétection », souligne Laurent Probst. « Aujourd’hui la SNCF dispose de 20 brigades cynophiles et en aura l’an prochain 10 de plus, en cours de recrutement et de formation. De son côté la RATP en a 20 », précise le directeur général d’IDFM.

Coût : 100 000 euros par an et par équipe cynophile, qui comprend un maître-chien associé à un chien spécialement dressé pour détecter les explosifs. Selon Laurent Probst, « les équipes avec des chiens obtiennent des résultats très intéressants. Leurs interventions sont rapides, entre 15 et 20 minutes. Elles réalisent des milliers d’intervention par an ».


IDFM mise aussi sur l’intelligence artificielle

En plus du recours aux brigades cynophiles, IDFM souhaite avancer sur le terrain de l’intelligence artificielle. « L’intelligence artificielle permettrait de repérer, grâce aux images fournies par une caméra, le propriétaire d’un bagage oublié. Si cette personne est encore dans la gare, on pourrait aller la chercher », explique Laurent Probst en précisant qu’il ne s’agit pas de reconnaissance faciale. « Nous avons financé la RATP sur le sujet. Et la SNCF a aussi lancé des expérimentations dans ce domaine. Pour pouvoir recourir à l’IA, il nous faudra auparavant un cadre réglementaire. Il faudra démontrer à la CNIL qu’on ne stocke pas de données personnelles », ajoute le dirigeant.

Ewa

La SNCF lance son baromètre annuel

Siège de la SNCF, Saint-Denis

Du 9 au 29 novembre, la SNCF lance son baromètre annuel pour prendre le pouls de l’entreprise en mesurant le ressenti et l’engagement de ses salariés. Ce questionnaire, baptisé C’est à vous, est le même pour tout le groupe alors qu’auparavant SNCF Réseau avait son propre baromètre (ALLURE).
L’institut BVA sera chargé de collecter et d’analyser les résultats qui sont attendus à partir de janvier.

Ewa

La montée en puissance du plan de démantèlement du matériel roulant de la SNCF

Usine train Chalindrey
Plus de 12 000 éléments radiés, matériels remorqués ou moteurs, doivent être démantelés d’ici à 2028, selon le plan stratégique de démantèlement de la SNCF (2018 à 2028). 3 000 éléments ont déjà été traités, et actuellement 3 400 sont stationnés en attente de leur démantèlement.
S’y ajouteront plus de 5 700 éléments encore en circulation, qui seront radiés d’ici 2028. Cela représente environ 1 000 caisses démantelées chaque année. Le rythme devrait encore augmenter de 20 % dès l’année prochaine, pour atteindre 1 200 par an.
Pour réaliser cet objectif, plusieurs sites de démantèlement et des entreprises spécialisées dotées des agréments nécessaires sont mis à contribution. Il s’agit de deux usines à Grémonville, en Seine-Maritime, dont la seconde a été inaugurée le 12 octobre. Là, le démantèlement de 900 caisses TER en inox en 8 ans et de 1 290 caisses TGV (soit 129 TGV) en dix ans, a été confié à Baudelet Environnement qui s’est associée au groupe Snadec pour le désamiantage. Un autre site privé, à Chalindrey assure le recyclage des rames Corail. DI Environnement démantèlera 1 300 voitures d’ici 2028.
Deux autres usines sont en construction sur des anciens sites SNCF. À Romilly-sur-Seine, où l’entreprise Wig est en cours d’installation. Et enfin un dernier site à Saintes, également SNCF, où le démantèlement sera confié à DI Environnement. Ces deux usines devraient être prêtes au premier semestre 2022. La SNCF aura alors atteint la pleine puissance du recyclage de son matériel produit avant l’interdiction de l’amiante en France en 1999, à quelques exceptions près comme les 20900. Ensuite, le recyclage du matériel sera moins contraignant.
Yann Goubin

Ewa

Xavier Roche, nouveau directeur de la sûreté ferroviaire de la SNCF

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Xavier Roche a pris le 1er octobre la tête de la direction de la sûreté ferroviaire de la SNCF. Il succède à Christophe Merlin qui occupait ce poste depuis février 2020 et a quitté le groupe.

Ce diplômé de l’École du Commissariat de l’Air connaît bien le secteur des transports qu’il a rejoint en 2006 après avoir travaillé dix ans pour l’Armée de l’Air puis avoir été magistrat à la Cour des Comptes. Il a aussi travaillé pour la SNCF en 2013, d’abord à la direction du matériel, puis il a été chargé de la création des services partagés (Optim’services)

Conseiller-maître à la Cour des Comptes depuis 2015, il prend ce nouveau poste, selon la SNCF, « à un moment clé pour relever deux défis de taille de la Sûreté ferroviaire : l’ouverture à la concurrence et les grands événements sportifs en 2023 et 2024« .

Ewa

RER NG : un retard qui tombe mal pour Valérie Pécresse

Intérieur RER NG

Coup de sang de la principale cliente d’Alstom et de la SNCF ou posture d’une possible candidate aux élections présidentielles ? Toujours est-il que le tweet envoyé par Valérie Pécresse le 26 octobre est cinglant : « Sentiment de trahison et rupture de confiance: le RER de nouvelle génération d’Alstom/Bombardier aura 2 ans de retard! Je dénonce « un naufrage industriel » qui pénalisera durement les voyageurs du RER D. Malgré les 3 Mds€ engagés par ⁦@IDFmobilites ».

A ce sujet, dans un courrier adressé à Jean-Pierre Farandou, Valérie Pécresse souligne que la SNCF – qui l’a quand même informée par un audit que la première rame du RER NG serait retardée à mi-mai 2023 – « n’a pas été en mesure d’empêcher ces dérives de planning successives ». Des dérives qui s’ajoutent aux années de retard prises durant le processus d’appel d’offres, initialement lancé en 2012 par la SNCF, pour n’aboutir qu’en 2017, avec le choix de l’offre Alstom-Bombardier, après deux tentatives déclarées « infructueuses ». Ironie de l’histoire, l’offre de CAF avait alors été rejetée au prétexte que le site de Bagnères-de-Bigorre n’aurait pas eu les capacités industrielles suffisantes…

Quatre ans plus tard, la présidente d’Île-de-France juge la situation « totalement inacceptable » dans son courrier  adressé à Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom et seul constructeur du RER NG depuis sa reprise de Bombardier. Selon Valérie Pécresse, les « retards répétés » sont dus « principalement à des défauts d’organisation relevant d’un manque manifeste de maîtrise du processus industriel, inconcevable de la part d’un leader mondial du secteur ».

Valérie Pécresse exige que la SNCF demande 64 millions d’euros de pénalités pour le retard sur la première tranche de 71 rames.  La révélation de ce retard du RER NG, qui doit rouler sur les lignes du RER D et E, intervient quelques semaines après l’annonce d’un surcoût de 1,7 milliards d’euros de la part de SNCF Réseau sur le chantier du prolongement vers l’ouest du RER E.

Interrogé par BFM Business, Alstom indique que « plusieurs éléments nous ont contraints à décaler la livraison des premiers trains, notamment la grande complexité technique de ce nouveau matériel, ainsi que l’intégration d’un nouveau système de signalisation, des évolutions du cahier des charges en cours de projet et l’impact de la crise sanitaire sur la production, les campagnes d’essais et nos fournisseurs ».

De son côté, SNCF Voyageurs « regrette vivement les retards accumulés dans les livraisons par Alstom-Bombardier du RER NG et partage le mécontentement de son autorité organisatrice Ile-de-France Mobilités ». L’entreprise rappelle avoir « déclenché dès mai 2021 un audit externe qui a confirmé le retard pris par Alstom, identifié des risques, émis des préconisations à l’intention d’Alstom et permis de définir un nouveau planning de livraison ». Un nouveau planning qui reporte les livraisons après les prochaines élections présidentielles.

P. L.

Ewa

L’appel à la grève sur l’axe Atlantique ce week-end est levé

TGV SNCF Atlantique à Bordeaux

Après de nouvelles négociations, les syndicats ont levé hier l’appel à la grève des conducteurs des TGV Atlantique lancé pour le week-end de la Toussaint, a-t-on appris auprès de SUD-Rail et de la CFDT-Cheminots qui étaient à l’initiative de ce mouvement avec la CGT-Cheminots.

Les trois syndicats avaient appelé les conducteurs des TGV Atlantique à la grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et rémunérations, un manque d’effectifs et des refus de congés. Leur préavis illimité permettait une grève chaque semaine du vendredi midi au lundi midi.

« On avait posé les problèmes depuis longtemps« , a souligné Thomas Cavel. Le week-end dernier, « ce n’était pas une grève surprise. On regrette qu’il ait fallu passer par un conflit. Côté CFDT, on a tenu sur nos deux fondamentaux : qualité de vie au travail et rémunérations« , a commenté le secrétaire général de la CFDT-Cheminots. « On a obtenu des avancées » sur ces deux points, « notamment sur « le maintien  des effectifs et des parcours professionnels« , a-t-il ajouté.

La direction a aussi accepté de conserver les « parcours professionnels avec le maintien » du nombre de conducteurs « autorisés sur TGV« , alors que l’entreprise « voulait en supprimer des dizaines« , ce qui aurait « ralenti l’évolution professionnelle » des conducteurs, a indiqué de son côté Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. En outre, une prime de 1.200 euros pour les conducteurs et une prime de 800 euros pour les autres personnels de l’Établissement Traction TGV Atlantique seront versées « en décembre« , a précisé le syndicaliste. De nouvelles discussions sur la rémunération de l’ensemble des conducteurs de TGV sont prévues « le 17 novembre » lors de négociations annuelles obligatoires (NAO), selon lui.

La semaine dernière, la grève des conducteurs de l’axe Atlantique avait entraîné la suppression par la SNCF d’un TGV Atlantique sur dix le vendredi, de deux sur dix le samedi et d’un sur trois le dimanche.