Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

La SNCF va revoir son système de complémentaire santé

agent SNCF contrôleur cheminot

Une mini-révolution s’annonce pour les cheminots au statut. Début juillet, la SNCF a proposé d’étendre à l’ensemble de ses salariés, contractuels et statutaires, par accord collectif, la complémentaire obligatoire Santé et Prévoyance – actuellement souscrite chez Malakoff Humanis, le renouvellement (ou non ) étant prévu en 2025.

A ce jour, seuls les agents contractuels bénéficient de la complémentaire pour le remboursement des frais de santé (mutuelle) et la prévoyance (incapacité, invalidité, décès). Selon la SNCF, l’objectif est que « chaque salarié bénéficie d’un haut niveau de protection sociale […] à l’identique de la couverture dont bénéficient actuellement les salariés contractuels ». Cette décision intervient dans le contexte de renouvellement du dispositif de protection sociale complémentaire.

A la suite de deux tables-rondes organisées les 20 et 29 juin, l’accord collectif a été présenté aux syndicats cheminots pour signature, en vue d’un appel d’offre européen qui doit être lancé en 2024 et de l’élaboration d’un cahier des charges de la future mutuelle qui couvrira les salariés des cinq sociétés (SNCF SA, SNCF Voyageurs, SNCF Réseau, Fret SNCF, SNCF Gares & Connexions, soit 210 000 personnes, auxquelles s’ajouteront les ayants droit). Pour être validé, l’accord devait recueillir avant le 16 juillet la signature d’au moins trois syndicats sur quatre les plus représentatifs. C’est chose faite avec la signature effective de l’UNSA Ferroviaire, de la CFDT Cheminots et de SUD-Rail. La CGT Cheminots a choisi de ne pas signer.

A. J.-L.

Ewa

Ce que prévoit la nouvelle convention entre la Nouvelle-Aquitaine et la SNCF

Signature le 17 juillet de la convention TER, avec à gauche Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs et à droite Alain Rousset, le président de la Nouvelle-Aquitaine
Au moins 60 trains supplémentaires par jour, un objectif de près d’un tiers de voyageurs par jour en plus, une ponctualité améliorée et une ouverture à la concurrence progressive à partir de 2027. Voici les objectifs de la nouvelle convention d’exploitation des TER signée le 17 juin par la région Nouvelle-Aquitaine et SNCF voyageurs. Un contrat prévu pour la période 2024-2030.
Il prendra le relais de la convention actuelle, au cours de laquelle la qualité du service s’est « nettement améliorée dans les 5 dernières années », affirme la Région. La régularité, qui a atteint un pic à 93,1 % en 2021, est toutefois redescendu à 91,2 % en 2022, avec une augmentation du taux de suppressions des trains liée au mouvement sociaux. La fréquentation a progressé de 33 %, entre 2018 et 2023 alors que l’offre n’a augmentée que de 11 %. « C’est grâce au système Optim’TER  qui implique de faire plus rouler les trains », explique Alain Rousset. Le président de Nouvelle-Aquitaine le met à la fois au crédit d’un «  service amélioré » mais aussi  « au souci de nos concitoyens de prendre en compte la nécessaire sobriété énergétique lors de leurs déplacements ».

Croissance du trafic

Revers du succès, « Nous avons désormais des trains en suroccupation. On en compte à peu près 120 sur les 740 qui circulent quotidiennement dans la région », précise Renaud Lagrave, le vice-président régional chargé des Mobilités. « La nouvelle convention doit répondre à cette demande de train. Tous les comités de lignes nous demandent une augmentation de l’offre. Il y a encore des lignes, où il faut attendre 1 h, 1 h et demie, deux heures entre deux trains».
La future convention prévoit une croissance du trafic avec 120 000 voyageurs par jour dans les TER néoaquitain à l’horizon 2030, contre 90 000 aujourd’hui. « Nous enregistrons déjà une hausse de 22 % par rapport à 2021 » rappelle Renaud Lagrave. La région va renforcer l’offre TER de 8 % au total, de façon équilibrée entre les territoires, ce qui représente l’ajout de 1,7 million trains – kilomètres sur toute la période de la convention.
Elle va aussi poursuivre l’acquisition de nouveau matériels engagée en 2022 : 15 rames neuves (11 rames Régiolis et 4 rames Régio2N) pour un montant de 160 millions d’euros. Auxquelles s’ajouteront 3 autres rames destinées au réseau métropolitain bordelais dont la fréquentation va augmenter.
Quant aux plus anciennes rames AGC de Bombardier, elles bénéficient d’une rénovation « mi-vie » au technicentre de Périgueux dans le cadre d’un programme décidé en 2021. Il concerne la remise à neuf de 62 rames pour un montant de 180 millions d’euros et 500 000 heures de travail, soit l’équivalent de 200 emplois.

Société publique locale interrégionale

Pour mieux gérer le matériel roulant, la Nouvelle-Aquitaine vient de s’allier avec sa voisine, l’Occitanie, pour créer une société publique locale (SPL) interrégionale. L’objectif est double : gérer la maintenance du matériel dont elle a repris la propriété, effective depuis avril 2023, mais aussi acheter du matériel neuf à de meilleures conditions pour profiter d’un effet d’échelle. « Nous avons 148 rames dans la SPL. L’Occitanie en aura légèrement plus au début, mais comme nous allons acheter 18 rames, il y aura un quasi équilibre entre les deux régions. Nous avons les mêmes types de matériel, la même volonté de sortir du diesel, les même opérations mi-vie… La maintenance de niveau 1, 2 et 3 sera laissée aux opérateurs, mais pour les niveaux 4 et 5, nous lancerons des appels d’offres », indique encore la région qui annonce sa volonté de devenir propriétaire des ateliers de maintenance TER.
Si la Nouvelle-Aquitaine a résilié précocement son actuelle convention qui courrait jusqu’en décembre 2024, c’est pour éviter une ouverture à la concurrence qu’elle jugeait trop brutale. Car la loi « Nouveau pacte ferroviaire » oblige tout nouveau contrat de service ferroviaire signé après le 25 décembre 2023 à être mis en concurrence. La région préfère une solution plus progressive, en repartant avec la SNCF pour un contrat de sept années,. Elle ouvrira progressivement à la concurrence quatre lots au lieu de cinq (Poitou-Charentes, Bassin bordelais, Limousin Périgord, Sud Aquitaine, une fois fusionnés les lots Limousin et Périgord). Le premier Poitou-Charentes (lot A) « sera détaché en 2027 voire 2028 », précise l’exécutif régional. « Au moins deux autres lots géographiques seront attribués dans le mandat régional 2021 – 2028 ». Réponse de la SNCF Voyageurs, par la voix de son PDG, Christophe Fanichet : « la SNCF sera systématiquement candidate à tous les lots. En toute humilité face à la concurrence mais candidate tout de même ».
Yann Goubin

Ewa

Exclusif : la SNCF fait appel de sa condamnation pour avoir écrasé le chat Neko

gare montparnasse e1713185491355

Les amoureux des chats ne vont pas aimer. La SNCF a fait appel de sa condamnation pour avoir écrasé le chat Neko, en janvier dernier à la gare Montparnasse. Le groupe ferroviaire avait jusqu’au 17 juillet pour le faire et a longtemps hésité. D’un côté il y avait la crainte de susciter une nouvelle flambée de réactions publiques et médiatiques à charge, de l’autre le sentiment de son bon droit, la certitude que ses agents ont réagi correctement, et la crainte que le jugement en sa défaveur ne fasse jurisprudence et n’impacte sérieusement ses modes de production industriels, avec de potentiels impacts ravageurs sur la régularité de ses trains. « Nous avons fait appel » nous confirmait ce matin un des responsables de l’état-major de TGV-Intercités, la filiale du groupe chargée des transports de personnes.

Retour sur les faits : le 2 janvier, une mère et sa fille laissent leur chat, appelé Neko, s’échapper de son panier avant le départ de leur train en gare Montparnasse. Elles préviennent les agents de la SNCF qui le recherchent avec elles pendant une vingtaine de minutes. Mais il reste invisible. Au moment où le train démarre, le chat réapparaît sur les voies et se fait écraser.

Le 20 janvier, reprenant des déclarations de la mère et de sa fille publiées sur Facebook, Le Parisien titre : « Il a été exécuté». C’est le début d’une affaire qui n’aurait jamais dû dépasser les frontières de la gare. Car comme les propriétaires de Neko l’ont reconnu lors de l’enquête de police, personne ne savait où s’était échappé l’animal et des cheminots les ont aidées, ce dont elles les ont d’ailleurs remerciés. Mais des associations de protection animale s’emparent de l’affaire et portent plainte pour « sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal« , affirmant que la SNCF a volontairement ignoré la présence du chat pour faire partir son train. D’où buzz sur les réseaux sociaux, multiplication des sujets dans les médias, et déclarations démagogiques de deux ministres et pas des moindres : Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Clément Beaune, ministre des Transports, visiblement très soucieux de s’attirer à bon compte les faveurs des Français possédant un chat (plus de 30 % des ménages).

Le verdict du tribunal de police du 4 juillet s’inscrit dans ce contexte. Alors que le procureur estimait, après une enquête poussée, que la SNCF n’avait pas failli et méritait la relaxe, et après presque 4 heures d’audition, le juge a condamné l’entreprise. En faisant appel, la SNCF veut faire acter que ses agents ont correctement  travaillé et que les règles en vigueur n’ont pas à être remises en cause. Que disent-elles? Que les propriétaires d’animaux sont tenus de les garder en laisse ou dans un panier fermé et qu’ils sont responsables des dommages qu’ils peuvent causer. Que le trafic doit être stoppé par motif de sécurité en cas de risque de heurt avec un animal d’une taille égale à celle d’un mouton, le choc pouvant entraîner des blessures chez les voyageurs. Enfin que si on peut intervenir sur les voies pour attraper un animal échappé que l’on repère, on ne bloque pas la circulation pour un petit animal non visible, qu’il soit chat, lapin, cobaye ou toute autre espèce. Et c’est raisonnable.

Par ailleurs il y a les textes et il y a la pratique. Les cheminots affirment qu’ils ne feraient pas rouler un train s’ils voient un chat sur les voies. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé le 6 juillet dernier en gare de Paris Lyon : les circulations ont été interrompues pour permettre aux agents de la gare de récupérer un chat échappé d’un panier – encore ! – dont il n’aurait jamais dû sortir. Intervention qui a mis en retard près de 2000 voyageurs de plus de 30 minutes, dont un millier d’1h30…, qui tous peuvent prétendre à un dédommagement au titre de la procédure « G30 ». Ce dispositif prévoit le remboursement de 25 % du prix du billet en cas de retard compris entre 30 minutes et 2 heures, de 50 % du prix du billet entre 2h et 3 h de retard et de 75 % au-delà. Dans le cas de Neko, si le chat avait été visible et le sauvetage possible, la SNCF estime que plusieurs dizaines de milliers de voyageurs auraient pu être impactés !

Cela aussi ne va pas faire plaisir aux amoureux des chats : la SNCF se retourne quasiment systématiquement contre les personnes responsables des perturbations ferroviaires, que ce soit un bagage abandonné, une vache divaguant sur les voies ou un animal de compagnie échappé sur les voies, du moins lorsqu’elle arrive à identifier l’identité de leur propriétaire. Elle privilégie alors les démarches à l’amiable avec les assurances civiles pour être dédommagée mais ne s’interdit pas de déposer plainte en fonction des circonstances. Elle va d’ailleurs présenter la note au propriétaire du chat qui s’est échappé gare de Lyon le 6 juillet. La SNCF se refuse à en dévoiler le montant mais il sera certainement de plusieurs milliers d’euros…

Pour finir sur cette affaire assez surréaliste, permettons-nous quelques coups de griffe. D’abord contre la déformation des faits véhiculés par les réseaux sociaux. Non, la SNCF n’a pas « exécuté » un chat. Il n’était pas visible au moment du départ du train et il serait fou d’arrêter le fonctionnement d’une des premières gares françaises pour ce motif. Quand on pense que l’affaire a suscité l’envoi de menaces de mort à l’encontre des cheminots de la gare…

La volonté d’auto-promotion de la  Fondation 30 Millions d’Amis, normalement plus avisée, mérite également d’être notée. Ainsi bien sûr que l’affaiblissement des règles professionnelles journalistiques de bon nombre de médias grand public, qui ont repris et gonflé une information erronée sans la vérifier. Enfin, comment ne pas regretter la démagogie du ministre des Transports Clément Beaune, qui critiquait avant même la tenue du procès l’entreprise dont il a la tutelle en estimant qu’elle avait « manqué de compassion » et en demandant une modification des « procédures« ? Ministre ou candidat à la mairie de Paris?

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

La SNCF et la SNCB veulent lancer une liaison Paris-Bruxelles à petite vitesse

gare du nord e1689680784453

La SNCF et la SNCB veulent occuper le terrain sur l’axe Paris-Bruxelles. Les deux compagnies ont annoncé le 18 juillet étudier la faisabilité d’une liaison entre les deux capitales afin de compléter l’offre ferroviaire déjà existante en grande vitesse. « À cette fin, les deux opérateurs ferroviaires ont notifié leur intention d’exploiter ce nouveau service auprès de leur régulateur ferroviaire respectif« , indique la SNCF dans un communiqué.

Plusieurs allers-retours quotidiens sont envisagés avec des trains classiques (locomotive et voitures de voyageurs), en offrant ainsi des temps de parcours intermédiaire entre la route et le train à grande vitesse. Et certainement des prix moins élevés qu’à grande vitesse.

Rappelons que la compagnie Thalys (désormais intégrée au nouveau group eurostar, détenu à hauteur de 55,75 % par la SNCF et 18,5 % par la SNCB) a arrêté il y a tout juste un an Izy, son service de trains à bas coûts, qui utilisait la ligne classique pour relier en 2 heures 08 au mieux Paris à Bruxelles (au lieu d’1h20 en TGV), ce qui permettait d’amoindrir les frais et de proposer de petits prix.

Le service ferroviaire envisagé par les deux compagnies historiques française et belge devrait relier Bruxelles-Midi et Paris- Nord d’ici la fin 2024.

 

Ewa

La SNCF augmente le prix de ses cartes commerciales « Avantage »

Guichet SNCF

La SNCF a annoncé mi-juillet qu’elle allait augmenter le tarif de ses cartes « Avantage », qui  permettent d’obtenir des réductions de 30 % avec des tarifs maximums garantis. Une mesure justifiée par la compagnie par la hausse de ses coûts.

En vigueur depuis deux ans et détenue par 4,5 millions de personnes, la carte Avantage permettait jusqu’à présent, pour 49 euros par an, de bénéficier en seconde classe (mais pas en Ouigo) de tarifs ne dépassant pas 39 euros pour les trajets de moins de 1 heure 30 (environ 25 % des voyages), 59 euros pour les trajets entre 1 heure 30 et 3 heures (50 %) et 79 euros pour les trajets plus longs (25 %). Après le 29 août, ils vont être augmentés de 10 euros, passant donc respectivement à 49, 69 et 89 euros maximum. Le prix d’achat de la carte reste inchangé, a souligné la SNCF dans une déclaration, confirmant des informations du Parisien.

Ewa

Eolien : SNCF Energie se réengage avec Voltalia 

tgv inoui3 scaled e1705679555482

Après un premier contrat d’achat direct d’électricité renouvelable signé en juin 2019 et portant sur une capacité de 143 mégawatts pour une durée de 25 ans, SNCF Energie, filiale de SNCF Voyageurs, et Voltalia ont annoncé mi-juillet la signature d’un nouveau contrat. Il porte sur l’ensemble de la production d’une ferme éolienne située en Nouvelle-Aquitaine, et qui comprend 17 éoliennes d’une puissance unitaire de 2,2 mégawatts. « La production annuelle sera d’environ 78 gigawattheures, soit 1,4% de la consommation d’électricité de traction de SNCF Voyageurs. La mise en service de la centrale est prévue au premier semestre 2024 », indique la SNCF 

Ce contrat d’une durée de 25 ans s’inscrit dans la stratégie de SNCF Voyageurs d’atteindre 40 à 50% d’énergies renouvelables – dont 20% issus des contrats « Corporate PPA » – dans son mix de consommation d’électricité pour la traction des trains à l’horizon 2026.

Ewa

Des cheminots défilent pour la première fois à la cérémonie du 14 juillet

Réservistes SNCF armée

Une première pour la SNCF! Le 14 juillet, 59 cheminots, la plupart réservistes opérationnels, ont participé au défilé sur les Champs-Élysées. Pour la SNCF, « participer pour la première fois au défilé du 14 juillet aux côtés des forces nationales de la Défense et de sécurité est une reconnaissance des missions quotidiennes des agents de la SNCF, indispensables au fonctionnement essentiel de la Nation: transport des personnes et des biens, sûreté et sécurité des transports, réseau d’infrastructures stratégiques... », souligne l’entreprise dans un communiqué.

La SNCF compte 1 000 agents réservistes opérationnels. Les agents qui ont défilé étaient issus de toutes sortes de métiers, sûreté ferroviaire, supervision du réseau, contrôleurs, conducteurs…Ils représentaient l’armée de Terre, la Marine nationale, armée de l’Air et de l’Espace, la Gendarmerie nationale, la Légion étrangère, le Service de l’énergie opérationnelle, selon la SNCF, qui précise : « Sélectionnés en mai dernier, ils se sont entrainés en juin au Fort de Vincennes, puis en juillet au camp de Versailles Satory« . Une dernière répétition a eu lieu le 12 juillet, sur les Champs Élysées, en présence de Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF.

Rappelons que la SNCF, « partenaire de la défense nationale », a renouvelé le 5 juillet dernier la « convention de soutien aux politiques de réserve »  signée par Jean-Pierre Farandou et Sébastien Lecornu, ministre des Armées. « Ce partenariat a pour objet de promouvoir la réserve opérationnelle au sein de l’entreprise signataire et d’encourager l’engagement de ses collaborateurs, en tenant compte des contraintes liées à leur activité professionnelle« , indique encore le groupe.

Ewa

Pourquoi le train à grande vitesse Paris – Berlin ne passera pas par Strasbourg

ICE Gare de l'Est

La SNCF fait de la résistance. Malgré la pression des élus alsaciens réclamant un arrêt à Strasbourg de la future relation à grande vitesse Paris – Berlin, soutenus par le ministre des Transports, la SNCF n’a pas cédé, expliquant que le tracé privilégié, par elle-même et la Deutsche Bahn, est une liaison Paris – Francfort par Sarrebruck prolongée à Berlin. Et le justifie par des raisons techniques.

Ce train à grande vitesse attendu à la fin de l’année 2024 devrait donc franchir la frontière franco-allemande du côté de Forbach plutôt que sur le Rhin. En passant par la Lorraine, mais pas par l’Alsace. Raison invoquée : le futur « TGV » Paris – Berlin (en fait un ICE BR 407 opéré par la DB, déjà autorisé sur les parcours Paris – Francfort et, bien sûr, sur le réseau allemand) sera un prolongement de la desserte actuelle Paris – Francfort, via Sarrebruck.

La raison invoquée par Jean-Pierre Farandou, dans un courrier au ministre des Transports cité par Les Échos, est que cette solution « pourrait être mise en œuvre assez rapidement, avec un horaire de qualité pour les clients entre Paris et Berlin ». Alors que partir des dessertes actuelles par Strasbourg n’offrirait pas des heures de départ ou d’arrivée attractives. Car une fois mis à part les horaires des dessertes actuelles, force est de constater qu’en matière de temps de parcours, les itinéraires par Sarrebruck ou Strasbourg sont techniquement équivalents, à la minute près (3 heures et 38 minutes) : le premier est beaucoup plus court, mais se fait par ligne classique, entre 110 et 160 km/h, entre le nord de la Lorraine et Mannheim, alors qu’en faisant le détour par Strasbourg, la même relation est presque intégralement réalisée sur LGV à l’ouest su Rhin et sur ABS (ligne aménagée) à l’est.

Ralentissements et trafics fret en passant par Strasbourg

Alors, match nul ? Pas tout à fait, car, au-delà d’une refonte des dessertes franco-allemandes, un passage par Strasbourg ne serait pas exempt de problèmes liés à l’infrastructure. En commençant par la traversée de Strasbourg, qui si elle se fait sur le papier à 160 km/h au nord de la gare et de 100 à 120 km/h à l’est, est dans les faits souvent sujette à des ralentissements, voire à des arrêts, très pénalisants pour la tenue de l’horaire. Plus à l’est, le tronçon du Rhin au triangle d’Appenweier (100 à 140 km/h) n’est pas le meilleur endroit pour regagner des minutes perdues. Et, plus au nord, la ligne allemande de la vallée du Rhin, en plein travaux de modernisation, est durablement marquée par l’effondrement de Rastatt, qui a paralysé toute la région durant l’été 2017. Sans oublier que le trafic fret est ici un des plus importants d’Europe, sur le corridor Rhin-Alpes. Autant d’éléments qui plaident pour l’itinéraire plus « tranquille » via Sarrebruck.

Strasbourg et l’Alsace sont-ils tellement perdants à voir le TGV Paris – Berlin passer ailleurs ? Pas vraiment, car, à bien y regarder, quel est le but recherché, au-delà du symbole ? Si c’est d’aller de Strasbourg à Paris, le service actuel est globalement performant, question temps de parcours, et un train en provenance de Berlin n’améliorera pas l’offre, bien au contraire, vu qu’il aura statistiquement une chance sur trois d’être en retard en arrivant d’Allemagne.

Pour aller de Strasbourg à Berlin, pas la peine de partir de Paris !

En revanche, si le but est d’aller de Strasbourg à Berlin, force est de reconnaître que la desserte actuelle est plus que médiocre, d’autant plus qu’au moins un changement est nécessaire : à Offenbourg, si l’on part en TER, ou à Francfort, en TGV ou ICE. Et en combinant la fréquence insuffisante des TER et TGV/ICE transfrontaliers aux retards chroniques côté allemand, le voyage, de plus de six heures sur le papier, devient vite interminable. Un train sans changement serait donc le bienvenu pour offrir un temps de parcours acceptable et sans correspondances ratées. Mais pas la peine de le faire partir de Paris pour autant !

Enfin, il y a un troisième larron dont personne ne parle, lorsque l’on oppose les itinéraires via Sarrebruck ou Strasbourg : prendre Thalys via Bruxelles et Cologne ! Car si on peut techniquement espérer qu’un train sans changement arrive à relier Paris-Est à Berlin Hbf en 8 heures environ (les meilleurs temps de parcours entre Francfort et Berlin étant de 4 heures actuellement), il est déjà possible de relier les deux capitales au départ de Paris-Nord en 8 heures et 20 minutes en Thalys et ICE, avec un changement à Cologne. En fournissant un petit effort, on pourrait descendre en-dessous de 8 heures, tout en desservant Bruxelles, autre capitale européenne !

Les élus alsaciens ont entendu le message. Mais ne renoncent pas complètement. Dans un communiqué publié le 22 juin, l’Eurométropole de Strsabourg explique que « reste ouverte la possibilité d’une liaison Paris – Strasbourg – Berlin, dès lors que l’ensemble des parties prenantes, et notamment les États, Länder, régions et opérateurs ferroviaires, parviennent à en définir les modalités de mise en œuvre. Les actions engagées par les parties prenantes, en France comme en Allemagne, se poursuivent à cette fin ».

Patrick Laval

Ewa

Les Pays de la Loire retiennent la SNCF pour exploiter ses premiers TER ouverts à la concurrence

région pays de la loire ouest médias 4 e1687455665213

Comme nous l’annoncions dès le 31 mai en avant-première, la SNCF obtient une nouvelle victoire dans la compétition qui l’opposait, en dernière ligne droite dans les Pays de la Loire, à Transdev et Régionéo : la compagnie historique a été retenue par cette région pour exploiter le lot Tram-Train et Sud Loire qu’elle a décidé d’ouvrir à la concurrence dans le cadre d’un appel d’offres lancé en 2020. Le 22 juin en effet, les élus, réunis en Assemblée plénière, ont voté pour la proposition de SNCF Voyageurs, la mieux notée dans ses réponses.

« Dès décembre 2024, la nouvelle société de SNCF Voyageurs en charge de l’exploitation de ces lignes initiera le développement d’offre de 26% prévu durant les deux premières années du contrat », indique la SNCF dans un communiqué. A partir de 2030, l’offre aura augmentée de 33%. « Au global ce sont 32 trains en circulation en plus chaque jour de la semaine (196 aujourd’hui),
38 gares en Pays de la Loire qui vont bénéficier de trains quotidiens supplémentaires », précise de son côté la région.

Un nouveau site de maintenance Sud Loire est notamment prévu à Nantes pour la fin 2026. La SNCF annonce « une limitation volontariste des émissions de CO2, avec notamment l’utilisation de biocarburant de type B100 sur les lignes Sud Loire ». Il y aura, ajoute la SNCF dans un communiqué « une présence humaine systématique dans tous les trains sur le périmètre Sud Loire » qui couvre les lignes Nantes – Pornic, Nantes – Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Nantes – La Roche-sur-Yon – Les Sables-d’Olonne, Nantes – La Rochelle, Nantes – Cholet et Angers – Cholet. Les dessertes dites du « Tram train » regroupe les lignes Nantes – Nort-sur-Erdre – Châteaubriant et Nantes – Clisson.

Ces lignes représentent 30 % environ du réseau ferroviaire régional. Et un chiffre d’affaires de quelque 500 millions d’euros (hors péages) pendant dix ans, durée du contrat. Environ 350 agents de la SNCF sont concernés. La région attend du nouveau contrat une économie de 100 millions d’euros sur dix ans, qui seront réinjectés pour financer les trains-km supplémentaires et le site de maintenance, promet-elle.

Elle annonce désormais un nouvelle étape en publiant un avis de pré-information au Journal européen pour ouvrir à la concurrence de nouvelles lignes de TER « Etoile Mancelle », en coordination avec la Normandie : elles concernent le lot Boucle Loire Bretagne (Nantes – Rennes, Nantes – Brest/Quimper, Nantes – Rennes via Sablé sur Sarthe) avec une mise en service au plus tôt en décembre 2028, ainsi que le Lot Axe Loire (Nantes – Redon, Nantes – Le Croisic, Nantes – Saint Nazaire, Savenay – Ancenis et Nantes – Tours – Orléans) pour une mise en service en décembre 2031.

 

 

Ewa

60 000 pass ferroviaires « jeunes » à saisir pour voyager gratuitement en France et en Allemagne

img 3874 e1686486905954

Opportunité à saisir! La France et l’Allemagne vont distribuer chacune 30 000 passes destinés aux jeunes de 18 à 27 ans pour qu’ils puissent aller gratuitement en train dans le pays voisin, puis voyager pendant sept jours gratuitement (sur une période d’un mois à partir du premier voyage réalisé) sur le réseau ferré. Condition requise : être citoyen ou résident français ou allemands pour bénéficier de cette offre valable à partir du 1er juillet jusqu’au 31 décembre.

En France, 15 000 passes seront réservés à des étudiants boursiers, des apprentis et des jeunes en insertion. Les autres sont accessibles à partir de 10 heures aujourd’hui sur le site passefranceallemagne.fr, selon le principe premier arrivé, premier servi.

Cette initiative, inspirée du système Interrail, est financée par les gouvernements avec la SNCF et la Deutsche Bahn pour célébrer les 60 ans du Traité de l’Elysée.