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Ewa

Erik Meyer, secrétaire fédéral de Sud-Rail : « Le rapport de force nous permet de faire avancer nos revendications »

Erik Meyer SUD Rail

Après une table ronde organisée le 10 avril par la direction de la SNCF sur la CPA (cessation progressive d’activité), un accord est proposé à la signature des organisations syndicales représentatives de l’entreprise. Il prévoit des conditions financières plus avantageuses lors des fins de carrière, un allongement de la durée des dispositifs et plus globalement une simplification du dispositif, comparé à l’ancien accord qui datait de 2008. La CGT a déjà indiqué qu’elle signerait. Erik Meyer, secrétaire fédéral de Sud-Rail, commente l’accord en attendant que les adhérents de son syndicat se prononcent.

Ville, Rail & Transports. Allez-vous signer l’accord sur la CPA?

Erik Meyer. Je ne peux pas le dire car ce sont nos adhérents qui décident. La date limite est le 22 avril.

VRT. En lisant votre tract, on a l’impression d’une tonalité inhabituelle, plutôt bienveillante…

E. M. Il faut rappeler le contexte des négociations qui s’inscrivent suite à la grève des contrôleurs. Ce conflit a obligé la direction à accélérer son agenda social et à répondre à nos revendications. Après les déclarations de Jean-Pierre Farandou disant qu’il ne voulait pas discuter de revendications catégorielles, l’entreprise avait l’obligation de négocier un accord pour l’ensemble des cheminots.

Il faut reconnaître que l’accord proposé est plus intéressant que le dernier qui datait de 2008 et qui était très peu utilisé. Seuls 12 % des cheminots y recouraient car il était peu attractif financièrement : l’entreprise ne prenait pas en charge les cotisations sociales et la rémunération baissait même sur la partie travaillée.

Le nouvel accord n’annule pas la réforme Macron mais fait un vrai effort en termes de durée et autour des conditions financières. Il y a aussi une spécificité pour les contrôleurs que l’entreprise s’était engagée à maintenir.

Après, nous avons encore des discussions à mener, notamment autour de la liste des métiers pénibles.

VRT. Le contexte et les menaces de grève jouent en votre faveur…

E. M. Nous ne sommes plus sur un syndicalisme défensif depuis décembre 2022, date de la grève des chefs de bord. Avant, nous étions systématiquement sur des mouvements pour essayer de maintenir des acquis. Aujourd’hui, nous sommes plus en offensif. Le rapport de force nous permet de faire avancer nos revendications. Dans la tête des dirigeants, il y a sûrement la question des JO en toile de fond. Ce n’est pas le seul facteur. On ne sait toujours pas si Jean-Pierre Farandou sera maintenu ou pas à la tête de la SNCF. Donc les discussions sur la CPA représentaient un peu une épée de Damoclès sur les préavis de contrôleurs pendant les ponts de mai. Tout cela a joué dans la balance car Jean-Pierre Farandou sera jugé sur sa capacité à faire avancer le dialogue social.

VRT. Le climat social va donc s’apaiser à la SNCF?

E. M. Il va tout de même falloir que l’entreprise arrête de nous balader de mois en mois avec les JO. Et qu’elle sorte du bois. Faire mariner les cheminots crée du mécontentement.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

 

 

Ewa

Élections professionnelles à la SNCF : la CGT recule mais reste majoritaire

Siège sncf

Les élections professionnelles à la SNCF se sont déroulées du 17 au 24 novembre 2022, et les résultats sont tombés ce vendredi matin. La hiérarchie syndicale n’est pas complètement chamboulée mais les cartes un peu rebattues. Si la CGT reste majoritaire avec 32,44% des voix, elle marque un recul de 1,6 point (34,02% en 2018). La stratégie jusqu’au boutiste de la centrale syndicale de Montreuil dirigée par Laurent Brun, n’a pas payé.

Avec 22,10% des voix, UNSA-Ferroviaire concède aussi plus d’un point (23,96% en 2018) mais accède à la gestion d’un cinquième comité social et économique (CSE), celui de Siège Réseau.

Le syndicat contestataire SUD-Rail progresse de plus d’un point à 18,67% (17,28% en 2018), la CFDT également à 15,94% (14,30% en 2018), ainsi que FO à 7,79% (7,63% en 2018) , CAT 0,2%, CFE-CGC 4,07% (4,94% en 2018)[1].

Avec la réforme des retraites en perspective, ces résultats seront regardés de près par le gouvernement, même si le régime spécial des cheminots a déjà été réformé sous le premier quinquennat Macron avec la fin du statut SNCF pour les nouvelles recrues. Mais les cheminots sont traditionnellement une force d’appoint dans les gros conflits sociaux.

Le groupe ferroviaire compte 270 000 salariés du groupe et le taux de participation a baissé de 1,14 point, indique la SNCF, par rapport aux précédentes élections (66,70% en 2018). Depuis vingt ans, il a cédé plus de 15 points.

Les élections professionnelles se déroulent tous les quatre ans pour désigner les représentants des salariés de l’entreprise ferroviaire aux Comités sociaux et économiques (CSE).  Pour être représentative dans un CSE, une organisation syndicale doit recueillir au moins 10% des suffrages au premier tour. La représentativité permet de siéger à la table de négociation des accords collectifs.

  • CGT, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT ont recueilli au moins 10% des voix, sont donc représentatives sur la SNCF dans son ensemble.
  • CFDT est représentative dans 28 CSE pris isolément.
  • SUD-Rail est représentative dans 27 CSE pris isolément.
  • FO est représentative dans 9 CSE, la CFE-CGC dans 3 CSE.

Un second tour sera organisé du 8 au 15 décembre prochain, dans certains collèges de trois CSE où le quorum n’a pas été atteint.

N.A

[1] Les résultats de la CFE-CGC sont calculés sur les collèges maîtrise et cadres, en excluant le périmètre exécution.

Ewa

La CGT-Cheminots prend le contre-pied de Sud-Rail sur la qualité de l’air dans les TGV

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Interrogé ce matin, en marge d’une conférence de presse, sur la polémique suscitée par Sud-Rail à propos de la qualité de l’air dans les TGV, la CGT-Cheminots s’est nettement démarquée de cette organisation syndicale, qui réclame des masques FFP2 pour les contrôleurs et un meilleur système de filtration et de renouvellement de l’air. « On avait des craintes au début de la crise sanitaire. Mais, un an et demi après, nous considérons que si vraiment il y avait un risque dans les trains, il y aurait eu des clusters importants. Or, il n’y a pas un taux d’incidence de la maladie manifestement supérieur parmi les cheminots », a commenté Laurent Brun. « Donc, on considère que cette prise de position est un peu exagérée », a ajouté le secrétaire général de la fédération cheminots.

Rappelons qu’un rapport de l’inspection du travail mesurant le taux de CO2 lors d’un trajet en TGV entre Lyon et Montpellier a été publié suite à un droit d’alerte déclenché en avril par Sud Rail. Ce rapport montrait que le taux de C02 s’établissait en moyenne à 1 380 ppm, avec un pic à 4 000. Laurent Brun remarque « d’ailleurs que l’étude de l’inspection du travail ne portait pas sur l’ADN viral mais sur le taux de CO2, un peu plus important qu’ailleurs mais en dessous des normes autorisées ».

D’où sa conclusion : « Nous ne considérons pas que le train soit plus dangereux qu’un autre mode. Sinon, il faudrait s’interroger sur le covoiturage ou les trajets en car, souvent bien plus longs ».

Ewa

L’Unsa et la CFDT signent l’accord sur les rémunérations et les classifications dans le ferroviaire

SUD Rail grève

On s’y attendait, c’est fait : la CFDT-Cheminots et l’Unsa-Ferroviaire ont annoncé mi-janvier qu’elles avaient signé l’accord sur les rémunérations et les classifications de la convention collective ferroviaire, envoyé le 7 janvier par l’UTP aux cinq organisations syndicales représentatives. L’accord est donc, pour le moment, ratifié puisqu’à elles deux, elles représentent plus de 30 % des salariés.

La validation définitive dépend maintenant de la position de la CGT-Cheminots et de Sud Rail : s’il est peu probable qu’elles paraphent le document, elles devront ensuite décider si elles le dénoncent ou pas, ayant ce pouvoir de le faire capoter puisqu’elles représentant à elle deux plus de 50 % des salariés. De son côté, FO Cheminots déjà fait savoir qu’elle s’opposerait à cet accord, mais ne totalisant qu’un peu plus de 9 % des voix, sa décision ne pèsera pas dans la balance.

La CFDT-Cheminots considère « qu’avec cet accord, on arrive à un résultat très satisfaisant » et estime qu’une dénonciation priverait des milliers de cheminots de hausses de salaires immédiates et de droits nouveaux. Pour Sébastien Mariani, l’accord prévoit en outre des négociations annuelles obligatoires, ce qui ne sera pas le cas si c’est le droit commun du travail qui s’applique. Même son de cloche du côté de l’UNSA-Ferroviaire qui voit cet accord comme « un filet de sécurité limitant le dumping social et de nature à garantir des parcours professionnels attractifs ».

La CFDT-Cheminots veut lancer une « mise en garde » sur les risques d’une dénonciation, en espérant être entendue.

Pour en savoir plus sur les dispositions de l’accord lire ici.

M.-H. P.