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Ewa

Jean Coldefy : « L’écart entre la demande et l’offre de transport entre le périurbain et les pôles urbains est de un à cinq »

Jean Coldefy oct 2021

Transdev a présenté le 5 février son nouveau un think tank. Baptisé Geonexio, il rassemble des experts qui travaillent sur des données téléphoniques d’Orange pour mesurer les déplacements, mieux comprendre les besoins de mobilité et éclairer les prises de décision.  Jean Coldefy, conseiller de Thierry Mallet, le PDG de Transdev, participe à cette étude. Il explique pourquoi, selon lui, cette démarche représente une première.

Ville, Rail & Transports. Quelle méthodologie utilisez-vous dans le cadre de Geonexio?

Jean Coldefy. Nous avons réalisé, depuis deux ans et demi, un gros travail avec les équipes d’Orange sur les données, pour les améliorer et les fiabiliser. Nous avons constitué des indicateurs pour analyser l’occupation des territoires, dans le temps et l’espace, et les mobilités.

Nous nous intéressons ainsi au temps que nous passons dans différents lieux, et non pas au résident, puisqu’à l’évidence nous ne restons pas à notre domicile toute la journée. Cela donne à voir une compréhension de la manière dont les territoires vivent, leurs pulsations. A l’échelle des 50 000 zones IRIS de l’Insee. Une zone IRIS comprend en général entre 1500 et 2500 personnes. Mais cela ne peut pas être plus qu’une commune. A Paris par exemple, il y a environ 1000 IRIS.

VRT. En quoi cette étude est-elle différente de précédentes qui reposaient aussi sur des données téléphoniques ?

J.C. C’est la première fois qu’on le fait à l’échelle de la France, et d’autre part dans le monde des technologies les choses avancent par à-coups. Ce sont des données massives. L’Insee mesure les zones où nous résidons mais pas celles où nous passons notre temps. D’ailleurs l’Insee s’intéresse à ces données et à notre étude dans le cadre de leurs travaux puisque nous mesurons très précisément ce qu’on pourrait appeler « l’équivalent-temps plein », ou l’habitant.année sur les 50 000 IRIS.

VRT. Ces données sont-elles accessibles à tous?

J.C. Transdev achète à Orange les données. Les données brutes de téléphonie sont inexploitables. Il faut les transformer en données utilisables, puis en indicateurs. Les indicateurs appartiennent à Transdev, les données à Orange.

VRT. Quels sont les premiers constats ? 

J.C. Le poids des grandes villes est encore plus fort qu’on le pensait, et la diagonale du vide n’est pas une diagonale mais est présente dans tous les espaces interstitiels aux villes. Ce qui est aussi nouveau, c’est que nous sommes capables de quantifier l’affaire.

A Paris, on recense 3,7 millions d’habitants-année (c’est-à-dire des personnes présentes en équivalent temps pleins) contre 2,1 millions de résidents. C’est considérable.

Le poids des étrangers est également plus important que ce que l’on mesure et qui passait un peu sous les radars car les nuitées non commerciales étaient mal prises en compte jusqu’à présent. Or, il y a beaucoup de gens qui dorment en dehors des hôtels, par exemple chez des amis. C’est un phénomène multi-formes.

Nous sommes capables de mesurer dans le temps et dans l’espace des flux importants. Pas seulement dans les transports publics mais aussi les déplacements en voitures. Alors que la voiture représentent 18 % des émissions de Co2 et que c’est le seul secteur dont les émissions ne baissent pas, identifier quels sont les zones qui génèrent le plus de déplacements en voiture permet de focaliser l’action publique là où sont les enjeux. En croisant les données avec l’offre de transport public, nous pouvons mesurer l’écart entre la demande et l’offre. Il y a un fort décalage entre la demande de mobilité et l’offre de transport public selon les territoires. Entre le périurbain et les pôles urbains cet écart est de un à cinq en moyenne en France.

VRT. Quels sont les objectifs de Geonexio ?

J.C. Geonexio est une plateforme pluridisciplinaire visant à comprendre les territoires et les mobilités. Les mobilités sont des questions de société, bien plus que de flux ou de comportements individuels. Les localisations, les programmes d’activités, l’économie, la sociologie, …etc sont à mobiliser pour comprendre les mobilités. Nous avons certes à décarboner les mobilités, mais les questions de justice et d’efficience des fonds publics sont au cœur des enjeux. Pour renforcer l’efficacité de la dépense publique il faut déployer les transports publics au plus près de la demande.

Il s’agit à la fois de proposer des solutions de mobilités pour tous, avec des coûts publics acceptables. Ainsi, à, l’instar des villes où on ne déploie pas du tramway ou du métro partout, le car peut répondre aux besoins des populations. Un train est nécessaire dans les liaisons nécessitant de fortes capacités. Ailleurs un car au ¼ d’heure coûte trois fois moins cher qu’un train à l’heure.

C’est d’ailleurs tout l’objet des Serm (services express métropolitains, ndlr) de combiner entre eux les différents modes de transport.

Quand vous avez peu de données, le ressenti et les croyances guident vos décisions. Les données vont permettre d’éclairer le débat et la décision. Dans un contexte de forte tension budgétaire, il faut optimiser les dépenses.

VRT. Quelle sera la prochaine étape ?

J.C. Le potentiel d’exploitation est immense. Aujourd’hui, on décrit une situation mais on ne sait pas tout expliquer. C’est pourquoi nous travaillons avec l’Insee et nous nous entourons de laboratoires différents dans une approche pluridisciplinaire, avec de l’économie,  de la sociologie, de l’urbanisme, des sciences de l’ingénieur… Il faut comprendre la société et la manière dont les territoires fonctionnent. Il faut quantifier les volumes de déplacements dans le temps et l’espace pour qualifier l’offre. Cela ouvre de grandes perspectives pour les autorités organisatrices.

Ewa

Le groupe allemand Rethmann devrait devenir l’actionnaire majoritaire de Transdev

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Après plusieurs mois de discussions sur l’entrée d’un nouvel actionnaire dans le capital de Transdev, la Caisse des Dépôts a tranché : elle a annoncé le 16 décembre avoir retenu Rethmann pour engager des négociations exclusives lui permettant de prendre 32 % de parts additionnelles dans le capital de Transdev. Ce qui ferait du groupe allemand l’actionnaire majoritaire avec 66 % des parts, la Caisse des Dépôts en conservant 34 %. Et ce qui aboutira à la privatisation de l’opérateur de transport public français.

La Caisse des Dépôts explique son choix par la nécessité de soutenir le développement stratégique prévu en France et à l’international (qui représente désormais les deux tiers du chiffre d’affaires), mais aussi par la « stabilité managériale » qui en découlera, « l’équipe en charge du groupe restant aux commandes« . Le siège social sera maintenu en France.

L’opération pourrait devenir effective dans le courant de l’année 2025, une fois consultées les instances représentatives du personnel et sous réserve de l’approbation des autorités administratives et réglementaires compétentes.

Ewa

Transdev garde ses trains régionaux dans le sud de la Bavière

Train BRB Transdev en Bavière. Schliersee, printemps 2024

La Bayerische Eisenbahngesellschaft (BEG), autorité organisatrice des trains régionaux dans le Land de Bavière, a attribué à Transdev le marché des trains régionaux Oberland 2027+. Comme son nom l’indique, ce marché porte sur les trois lignes du réseau de l’Oberland, au sud de Munich, et entrera en vigueur lors du changement d’horaire de décembre 2026 (service annuel 2027).

Successeur de Veolia Verkehr, anciennement Connex, qui exploitait ce réseau de 120 km depuis 1998, Transdev garde ainsi les trois lignes entre Munich et les Alpes bavaroises, vers Lenggries, Tegernsee et Bayrischzell, jusqu’en décembre 2032 au moins. Ce réseau est exploité sous la marque BRB (Bayerische Regiobahn), qui a succédé en 2020 à l’ancienne appellation BOB (Bayerische Oberlandbahn), plus locale.

Transdev indique qu’en moyenne, 6,4 millions de voyageurs empruntent chaque année ces trois lignes cadencées, dont le personnel compte 260 salariés. En Bavière, Transdev exploite également les dessertes ferroviaires autour d’Augsbourg et d’Ingolstadt, ainsi que de Munich à Salzbourg, en Autriche.

Plus largement, le groupe français, qui exploite aussi les réseaux de S-Bahn (RER) à Brême et à Hanovre, rappelle à l’occasion qu’avec plus de 128 millions de voyageurs transportés, il est devenu le premier opérateur ferroviaire privé en Allemagne, où « depuis l’ouverture à la concurrence du rail régional, ce sont plus de 900 km de lignes qui ont repris du service, entraînant une augmentation de 33 % de l’offre et de 88 % de la fréquentation ».

P. L.

Ewa

A Melbourne, Transdev reprend à Keolis le plus grand réseau de tram du monde

Tramway de Melbourne

Le 28 juin, le consortium Yarra Journey Makers (YJM) qui regoupe Transdev et John Holland, a remporté le contrat pour l’exploitation et la maintenance du réseau de tramway de Melbourne pendant neuf ans à partir de décembre prochain pour le compte de l’Etat australien de Victoria. Le réseau de sa capitale, aujourd’hui le plus grand du monde avec ses 250 km de lignes, est actuellement exploité par la coentreprise franco-australienne Keolis Downer, qui avait elle-même succédé en novembre 2009 à une autre coentreprise franco-australienne, TransdevTSL, formée par Transdev (avant fusion avec Veolia Transport) et l’acteur local Transfield Services.

Cette fois, c’est avec le spécialiste australien des infrastructures et des transports John Holland (filiale du groupe chinois China Communications Construction Company depuis 2014) que Transdev est en consortium pour exploiter le tram de Melbourne. Les deux entreprises travaillent déjà ensemble en Australie, où elles exploitent les autobus dans la banlieue est de Sydney. De son côté, Transdev exploite également les tramways à Sydney, Canberra et Adélaïde, tout en préparant la mise en service du tramway de Parramatta, toujours dans l’agglomération de Sydney.

Dans son communiqué, le consortium YJM a annoncé avoir mis en place un plan détaillé pour « donner la priorité à une transition sans accroc, tant pour les clients que pour le personnel actuel », lors du changement d’opérateur en décembre prochain.

P. L.

Ewa

Transdev débarque RATP Dev des bus de Saint-Malo

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Les élus de Saint-Malo ont approuvé le 20 juin le changement de délégataire du contrat de transport urbain de l’agglomération. Transdev prendra le volant des bus malouins pour sept ans à partir de la rentrée, avec « un bouquet de nouveau services », qui a fait penché la balance en sa faveur, indique la collectivité locale dans un communiqué. Notamment, un service de transports à la demande dans les 14 communes de l’agglomération, en connexion avec les lignes de bus régulières, pour « répondre aux besoins d’habitants de secteurs périurbains désireux de se rendre sur leur lieu de travail sans leur voiture« .

Le transport scolaire est repensé, quant aux lignes urbaines, elles devraient « s’étoffer », avec des nouveaux circuits,  détaille la collectivité, pour couvrir des zones blanches de mobilité.

La filiale de la Caisse des dépôts et du groupe Rethmann remporte le contrat contre le candidat sortant RATP Dev, aux commandes du réseau depuis cinq ans.

N.A

Ewa

La région Grand Est choisit le groupement mené par Transdev pour relancer la ligne Nancy-Contrexéville

petite ligne Grand Est

Comme VRT l’annonçait à la fin de l’année dernière, la région Grand Est a choisi, le 24 mai en commission plénière, le groupement mené par Transdev avec NGE Concessions et la Caisse des dépôts et consignations. Le groupement obtient une concession pendant 22 ans avec la mission de rénover, maintenir et exploiter cette ligne partiellement fermée depuis 2016. Le montant du contrat atteint 721 millions d’euros.

Une première car cette délégation comprend donc non seulement l’exploitation des trains mais aussi la gestion de l’infrastructure. La gestion déléguée de l’infrastructure est permise par un dispositif législatif qui avait été demandé par la région Grand Est, a rappelé hier David Valence qui était l’invité du Club VRT. 150 millions d’euros seront investis pour régénérer la ligne avec un coût d’exploitation annuel évalué à 14 millions d’euros. « C’est un projet de réouverture ambitieux avec une politique d’arrêts simplifiée, de manière à limiter le temps de parcours à un peu plus d’une heure. C’est le premier lot attribué en intégration verticale », a précisé le député des Vosges, en rappelant qu’en ouvrant des lignes à la concurrence, Grand Est privilégie la réouverture de celles qui sont fermées depuis la création de la région.

Le nouveau concessionnaire va commencer par s’atteler à la rénovation de l’infrastructure d’une longueur de 75 km (voies et gares) jusqu’en décembre 2027 et créera un centre de maintenance qui sera installé à Mirecourt dans les Vosges. Le groupement apportera plus de 200 M€ pour rénover la voie et construire le centre de maintenance.

« Ce contrat marque une première historique en intégrant à la fois l’exploitation du service ferroviaire et la gestion de l’infrastructure avec un engagement du concessionnaire sur des niveaux de performance inégalés : un taux de disponibilité de l’infrastructure de 99,5 % et une régularité de 98 % à 2,59 minutes, une garantie de prendre en charge les voyageurs en seulement 45 minutes en cas de situation imprévue« , souligne un communiqué de la région.

La vitesse commerciale pourra aller jusqu’à 115 km/h, portant à 1h10 le temps de parcours entre les deux villes. 14 allers-retours quotidiens seront proposés. L’exploitation nécessitera le transfert d’une quarantaine d’agents de la SNCF. L’objectif est une ouverture en décembre 2027.

Une deuxième lot concernant la ligne Bruche-Piémont en Alsace est aussi ouvert à la concurrence par la région Grand Est mais le concessionnaire n’a pas encore été désigné.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Transdev revoit le management de ses activités ferroviaires

Laurent Senigout

A quelques jours de gagner officiellement le 24 mai l’exploitation de la liaison Nancy-Contrexéville, Transdev a décidé de remanier la direction de ses activités ferroviaires. Jusqu’alors directeur ferroviaire, Claude Steinmetz, est remplacé par Alix Lecadre, responsable jusqu’à présent de l’offre et des métiers ferroviaires. Il devient directeur institutionnel pour le développement du ferroviaire et reste président de Transdev Rail.

Laurent Senigout, qui était directeur de l’urbain (après avoir passé quelques mois en 2022 à la direction de la TaM à Montpellier), monte également en grade : il est nommé directeur général adjoint chargé de l’urbain et du ferroviaire

Ewa

Transdev débouté, Keolis prendra les commandes des transports nîmois en juillet

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« La France est un marché dynamique (…) mais nous ne sommes pas obligés de répondre à tout, nous nous donnons les moyens de choisir », commentait Thierry Mallet,  le patron de Transdev, dans une interview accordée l’été dernier à Ville, Rail & Transports. La preuve par Nîmes où la filiale de la Caisse des Dépôts et du groupe allemand Rethmann, aux manettes des transports publics de la métropole gardoise depuis 2018, avait décidé de ne pas répondre à l’appel d’offres de renouvellement du contrat. « Le cahier des charges n’est pas raisonnable », avait justifié le dirigeant de Transdev. Autrement dit, « dans les conditions financières du contrat, on aurait perdu de l’argent », estime un porte-parole du groupe.

Keolis a remporté le marché en février 2024, et Transdev a immédiatement formé un recours devant le tribunal administratif, contestant une différence financière entre le prix plafond donné en informations préalables et celui du nouveau contrat. Cette action juridique avait contraint les services de Nîmes Métropole présidée par Franck Proust à retirer la délibération actant le choix en faveur de Keolis, filiale de la la SNCF. Le 6 mars, la juge a débouté la demande déposée par Transdev.

Un nouveau vote a été approuvé le 25 mars 2024 par les élus de la métropole qui ont entériné le choix de Keolis comme nouveau délégataire du réseau Tango à partir de juillet 2024 jusqu’à fin 2030. Une nouvelle ligne de tram’bus est prévue en 2025 (T5), ainsi que l’extension d’une autre ligne (T4) en 2027. Le cahier des charges prévoit de décarboner la flotte de véhicules du réseau qui dessert 39 communes avec 86 % de véhicules exploités en motorisations alternatives (bus électriques, au bioGNV, biocarburant diesel), un nouveau service de Transport à la demande, l’adaptation des dépôts aux nouvelles énergies et l’installation de 4 700 mètres d’ombrières photovoltaïques sur le parking des bus et des véhicules légers.

N.A

Ewa

Transdev reprend à MTR les trains régionaux autour de Stockholm

Train régional Mälartåg Suède

Le devenir des trains régionaux Mälartåg, qui relient Stockholm aux principales destinations situées dans un rayon de 200 km, était la dernière question en suspens sur ce qu’il reste des activités de MTR en Suède après la perte du RER et du métro de Stockholm, puis la vente annoncée de l’activité open access MTRX. Finalement, c’est Transdev qui a été choisi pour remplacer le groupe hongkongais comme exploitant des trains Mälartåg, qui tirent leur nom du lac Mälaren, à l’ouest de Stockholm. Et cette fois, on peut dire que MTR quitte le paysage ferroviaire suédois.

Le changement est donc total depuis la reprise, en décembre 2021, des dessertes Mälartåg par le groupe de Hong-Kong, que rien ne semblait arrêter autour de Stockholm, où il exploitait déjà le métro et le RER. Sur les cinq lignes Mälartåg, quatre étaient auparavant exploitées par l’entreprise « historique » suédoise SJ, alors que celle la plus au nord avait eu Transdev pour opérateur de 2017 à 2022. Dès les premiers mois de 2022, l’exploitation a tourné au cauchemar pour MTR, avec des revenus moins élevés que prévu, et pour les voyageurs, confrontés à des retards, des trains annulés et des fréquences revues à la baisse. Malgré les mesures prises par MTR pour redresser la situation, la situation n’était pas satisfaisante pour l’autorité organisatrice Mälardalstrafik, qui regroupe les six régions desservies par les lignes Mälartåg (Stockholm, Sörmland, Uppsala, Västmanland, Örebro et Östergötland).

D’un commun accord entre l’autorité organisatrice et l’exploitant, la période contractuelle a été raccourcie, pour prendre fin le 16 juin prochain. Ce qui, dans le fond, arrange également MTR : « Nous avons fait tout notre possible pour développer le trafic de Mälartåg (…). Et surtout, nous avons formé un grand nombre de nouveaux agents qui assurent aujourd’hui la conduite des trains Mälartåg, ce qui sera d’un grand bénéfice pour les voyageurs pendant de nombreuses années. Cependant, dans le cadre du contrat actuel, il n’a pas été possible d’atteindre une situation financière tenable ni de fournir le niveau de trafic contractuel », a déclaré Caroline Åstrand, PDG de MTR Nordic.

Comme lors de la reprise des trains de l’Öresund, entre le sud de la Suède et Copenhague, c’est à Transdev qu’a été attribuée l’exploitation des trains Mälartåg, dans le cadre d’une mesure d’urgence définie par le règlement n° 1370/2007 du Parlement européen et du Conseil relatif aux services publics de transport de voyageurs par chemin de fer et par route. Signé pour une période de deux ans à partir du 16 juin, avec deux options d’un an chacune, le nouvel accord implique une reprise par Transdev des quelque 450 salariés de MTR qui conduisent ou assurent le contrôle à bord des trains Mälartåg actuellement. Parallèlement à cette attribution, Mälardalstrafik travaille depuis l’automne dernier sur la recherche d’un exploitant après 2026 et a publié à cette fin une annonce préalable sur la version en ligne du supplément au Journal officiel de l’Union européenne (JOUE), en vue de lancer une procédure d’appel d’offres.

Malgré une exploitation laissant à désirer, la fréquentation des trains Mälartåg est en croissance et a atteint 12,5 millions de voyageurs en 2023. Les dessertes sont assurées par un parc de 62 trains, dont 53 rames Stadler ER1 à deux niveaux et 9 rames à caisse « large » Regina, construites par Adtranz, puis Bombardier.

P. L.

Ewa

En Suède, Transdev remporte l’exploitation des trains régionaux d’Östergötland

Östgötapendeln à Norrköping

Le 30 janvier, Östgötatrafiken, l’autorité organisatrice des transports dans la région suédoise d’Östergötland (en français Ostrogothie, à 200 km environ au sud-ouest de Stockholm), a annoncé que Transdev Sverige AB avait remporté le contrat d’exploitation des trains régionaux Östgötapendeln. S’il ne fait pas l’objet d’un recours d’ici le 9 février, ce contrat entrera en vigueur au 1er juin 2025 pour une période de huit ans, avec quatre années supplémentaires en option. Ce contrat comprend la planification de l’offre, la maintenance des automotrices électriques (18 rames Alstom Coradia Nordic X61 mises en service au cours de la décennie précédente), les bus de substitution et le développement stratégique à long terme des dessertes Östgötapendeln.

Le réseau régional Östgötapendeln relie Norrköping et Linköping, les deux principales villes d’Östergötland, à Tranås (dans le Småland, plus au sud) ou Motala (plus à l’ouest). Lancée en 1995, cette desserte cadencée à haute fréquence emprunte une des lignes les plus saturées de Suède et, depuis sa reprise en main par la région, 5 des 11 gares desservies, fermées il y a un demi-siècle par les Chemins de fer de l’Etat (SJ), ont été rouvertes. En décembre 2010, l’opérateur historique suédois a été remplacé sur ce réseau par Arriva Sverige AB, ancienne filiale de la DB reprise en 2022 par les chemins de fer finlandais (VR). Leur filiale VR Sverige était également candidate à sa propre succession dans le cadre de l’appel d’offres remporté par Transdev.

Avec les trains Östgötapendeln, qui transportent environ quatre millions de voyageurs par an et constituent la colonne vertébrale des transports d’Östergötland, la filiale suédoise de Transdev se renforce dans cette région où le groupe exploite depuis 2004 des réseaux de bus et le tramway de Norrköping, avec quelque 370 salariés actuellement. « Avec ce nouveau contrat, Transdev poursuit son développement ferroviaire en Suède, où le groupe exploite déjà les lignes de Roslagsbanan à Stockholm, les trains de l’Öresund dans le sud de la Suède, ainsi que Snälltåget qui – via Malmö – dessert le Danemark, l’Allemagne et les Alpes autrichiennes », a rappelé à l’occasion Thierry Mallet, PDG du groupe Transdev.

P. L.