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Ewa

« Trottinettes : toutes les villes connaissent les mêmes problèmes qu’à Paris »

Dans les ateliers de maintenance des vélos et trottine'tets en libre-service de l'opérateur Lime, à Charenton-Le-Pont, en proche banlieue parisienne.

Quelques jours après la fin des trottinettes en libre-service à Paris, Julien Chamussy, cofondateur de Fluctuo, startup spécialisée dans l’analyse des données des services de mobilité partagée, livre son analyse. Pour l’ex-directeur marketing  de Smovengo (Vélib’), l’échec de régulation des trottinettes dans la capitale ne signe pas un échec commercial.

Julien Chamussy, CEO de Fluctuo
Julien Chamussy, dirigeant de Fluctuo.

Ville, Rail & Transports : Les 15 000 trottinettes en libre-service ont été boutées hors de Paris. Selon vous, pourquoi ça n’a pas marché alors que ça se passe mieux ailleurs ?­
Julien Chamussy : Tout dépend de ce que l’on entend par « ça n’a pas marché »… Si l’on prend en compte l’usage et la popularité des trottinettes partagées à Paris, cela a été un vrai succès pour Dott, Tier et Lime, les trois opérateurs : 18 millions de trajets entre août 2022 et août 2023, +20% en un an. Le service a été régulièrement utilisé par des Parisiens, des Franciliens, des touristes, et Paris était la première ville européenne en nombre de trajets effectués. En revanche, ce qui n’a pas fonctionné, c’est l’insertion de ce nouveau mode de transport dans l’écosystème parisien de mobilité, dans un espace public, et notamment une mauvaise cohabitation avec les autres usagers de la rue.

VRT : Cette composante est la même dans d’autres villes : il y a des piétons ailleurs qu’à Paris…
J.Ch : Oui et les trottinettes, ça ne se passe pas si bien que ça ailleurs… Dans toutes les capitales qui ont déployé des services de trottinettes partagées, les difficultés sont les mêmes (le maire de Marseille a décidé le 11 septembre de retirer un tiers de la flotte de trottinettes en libre-service, ndlr). Simplement, Paris est une ville très compacte et dense, contrairement à Berlin ou Londres, et le problème a donc été plus tangible. Mais ne nous leurrons pas, les problèmes que posent ces nouvelles mobilités, Rome ou Madrid les rencontrent aussi. Les difficultés ne sont pas spécifiquement parisiennes, mais c’est à Paris que la décision la plus radicale – l’interdiction pure et simple, par référendum – a été prise. En tout cas, jusqu’à présent… D’autres villes ont décidé de réduire le nombre d’opérateurs ou de véhicules, de fixer des plus contraignantes, de fermer certaines zones.

VRT : Lime, Tier, Dott n’auraient-ils pas pu éviter une histoire qui se finit si mal, sur leur plus gros marché de surcroît ?
Ch : Les opérateurs – et leurs clients – ont leur part de responsabilité. Les loueurs ont réagi avec un certain nombre de propositions, mais trop tard. La décision de la Ville de Paris est un signal d’alarme, ils ont senti siffler le vent du boulet, et ils vont rectifier le tir ailleurs. Ils ont perdu un marché emblématique, c’est une très mauvaise nouvelle commerciale et financière. Pour l’ensemble des opérateurs, la décision de Paris pourrait avoir un impact dans d’autres villes.

VRT : Est-ce une bonne nouvelle pour la décarbonation des transports et la mobilité douce ?
J. Ch : Il y avait une ambiguïté dans le référendum, et les gens qui ont voté contre s’attendaient à ce que toutes les trottinettes disparaissent de la capitale. Ils risquent d’être déçus, les ventes de trottinettes privées ne faiblissent pas, au contraire. Quant à la disparition des 15 000 trottinettes partagées, elle n’est pas du tout significative pour l’impact carbone des transports dans la capitale. Car leurs utilisateurs n’étaient pas d’anciens automobilistes ou motards, ce sont des gens qui auraient plutôt fait un trajet en taxi, en VTC, en transports collectifs, ou qui auraient marché. Mais les trottinettes partagées avaient créé de la demande et de nouveaux usages de mobilité, leur disparition aura donc un impact sur la mobilité douce : quels modes de transport vont remplacer les 30 000 à 60 000 trajets qu’elles assuraient chaque jour ? Les vélos partagés ?

VRT : Avec les mêmes écueils ?
J.Ch : Oui, potentiellement.

VRT : Le problème, c’est la trottinette et son usage, ou bien le libre-service ?
J.Ch : Les vélos partagés attirent une clientèle variée, la trottinette attiraient davantage les touristes et les jeunes. Velib’ c’est plutôt les 35-45 ans, CSP +, Parisiens, là où les trottinettes étaient plutôt utilisées par les 16-25 ans, jeunes actifs, étudiants qui goutaient au plaisir de la glisse (voir les derniers chiffres de l’Observatoire des mobilités émergentes, ndlr). Ce qui a provoqué les désagréments de la trottinette, ce n’est pas tant le véhicule que le profil des usagers : plus jeunes, ils prennent plus de risques, sont moins attentifs au respect des autres citoyens, un grand nombre n’ont pas le permis de conduire et ne connaissent pas le code de la route. Les vélos partagés vont profiter de la disparition des trottinettes en libre-service, Paris en compte déjà 18 000, mais les opérateurs augmentent leur flotte, c’est leur premier marché européen. Va donc se reposer le problème du stationnement, avec des amas de vélos dans les rues, comme au premier temps du libre-service. En revanche, le pli est pris : avec les pistes cyclables, on ne voit pratiquement plus de vélos sur les trottoirs.

VRT : Une voiture c’est plus dangereux qu’une trottinette, et pourtant, il n’y a pas eu de référendum : pour ou contre les voitures à Paris ?
J.
Ch : On a du mal à accepter un nouveau véhicule dans notre environnement urbain alors qu’on accepte les voitures, les scooters, les motos dont les usagers ont parfois un comportement dangereux. Il n’y a pas eu de référendum sur la place de la voiture à Paris, sur la limitation de la vitesse à 30 km/h, ou sur une ZFE dans les arrondissements du centre, politiquement plus incertains… Le résultat de la consultation citoyenne sur les trottinettes était connu d’avance…

Propos recueillis par Nathalie Arensonas

 

 

 

 

Ewa

Code de la rue : Anne Hidalgo sanctuarise les trottoirs parisiens

Anne Hidalgo vélo

Parce que se déplacer à pied, en vélo, en trottinettes ou en voiture dans les rues de Paris est devenu un gymkhana et demande une attention de tous les instants pour ne pas risquer l’accident, la maire, Anne Hidalgo, a présenté le 28 juin un « code de la rue ». Avec une priorité absolue donnée aux piétons, qui ne devront pas pour autant traverser en dehors des passages prévus à leur effet.

Un code de la rue donc, pour sécuriser la capitale, où la cohabitation entre usagers de l’espace public tourne au conflit permanent. Car si avec le développement des mobilités douces, « la circulation automobile [a] diminué de 40 % à Paris », comme n’a pas manqué de le rappeler la maire, « ces changements rapides d’habitudes se sont accompagnés de tensions dans nos rues. […] Avec toujours plus de cyclistes, mais aussi les trottinettes et autres engins de mobilité qui sont venus s’ajouter aux voitures et aux scooters. Nous avons besoin de retrouver la tranquillité », a-t-elle ajouté.

Après la votation citoyenne sur les trottinettes en libre-service le 2 avril dernier, dont le résultat a signé leur disparition le 1er septembre, le code de la rue parisien qui ne fait que rappeler les principes du code de la route, est la deuxième étape. Il « vise à mieux sensibiliser tous les publics, à former, prévenir et sanctionner le cas échéant », assure Anne Hidalgo.

Le principe de base, c’est de donner la priorité aux piétons, « les plus vulnérables dans l’espace public », notamment les enfants, les personnes âgées et celles à mobilité réduite. A Paris, la marche à pied représente 66 % des déplacements.

Parmi les 12 commandements du code de la route parisien :

  • Vélos, trottinettes : ne pas rouler sur les trottoirs et ne s’arrêter aux feux tricolores,

  • Regarder avant d’ouvrir sa portière de voiture et, pour cela, l’ouvrir de la main droite,

  • Ne pas prendre le guidon en état d’ébriété,

  • Traverser sur les passages piétons,

  • Voitures : ne pas rouler dans les couloirs bus et les sas vélo aux feux tricolores,

  • Ne pas s’engager sur un carrefour encombré

  • Ne klaxonner qu’en cas de danger, etc.

Ce code devrait être adopté au conseil de Paris du 6 juin et la campagne de communication qui rappellera le montant de l’amende encourue en cas d’infraction (135 euros), sera déclinée dans toute la ville à partir du 4 juin.

Il comporte aussi un plan de sensibilisation, de formation et d’aménagement de la voirie, et aucune nouvelle piste cyclable ne sera aménagée sur un trottoir. Les vélos cargos continueront à être autorisés sur les pistes cyclables qui seront, quand cela est possible, élargies, nous a indiqué David Belliard, adjoint chargé des déplacements. Quant à ce que l’élu appelle les « faux vélos« , ceux qui roulent à vitesse débridée, ils pourraient faire prochainement l’objet d’une réglementation au niveau national, croit savoir David Belliard.

Le code de la route a permis l’installation d’un dispositif dérogatoire pour franchir les feux rouges : le « tourner à droite » matérialisé par un panonceau triangulaire jaune, blanc et rouge.  Ces panonceaux ne vont pas disparaitre .

La ville promet des opérations coup de poing de la police municipale à la rentrée scolaire, «en verbalisant systématiquement les infractions mettant en danger les enfants ». Elle assure aussi vouloir « doubler les capacités de son unité de vidéoverbalisation ». Dix-huit mois après la mise en place de la police municipale, Paris vient de franchir le cap de 1 000 agents, sur les 3 000 visés d’ici à la fin du mandat en 2026.

N.A

Ewa

Après la retraite des trottinettes à Paris, Lime mise tout sur ses vélos

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Le 1er septembre prochain, plus une seule des 1 500 trottinettes en libre-service ne pourra théoriquement circuler dans les rues de Paris. Elles seront progressivement retirées de la capitale. Ainsi en a décidé Anne Hidalgo suite à la consultation citoyenne du 2 avril qui a vu 89% des 103 084 votants siffler la fin de la récréation pour ces engins dans Paris.

Lime, l’un des trois opérateurs avec Dott et Tier, prend acte et affirme parier aujourd’hui sur le développement des vélos électriques en libre-service (VLS) dont l’usage a explosé selon les chiffres avancés par la marque au citron vert : « 10 000 vélos Lime début 2023 contre 3 000 en 2020, + 73% de trajets entre 2021 et 2022, une location toutes les six secondes ! », s’enthousiasmait Hadi Karam, directeur général France de Lime, lors d’une conférence de presse le 19 avril, dans les nouveaux ateliers de remisage et de maintenance près de Bercy (Val de Marne).

Se disant « peu surpris du résultat de la votation parisienne, vu les conditions dans lesquelles elle a été organisée », le patron France de Lime indique toutefois que la start-up californienne n’envisage pas de former de recours, et assure avoir « la capacité à très court terme de rebondir pour absorber le choc financier [de la fin des trottinettes en libre-service à Paris].

Pas de plan social chez Lime

Les 250 emplois de l’activité Lime Paris ne seraient pas menacés « à court terme », assure aussi le dirigeant. « On fait tout pour sécuriser ces emplois », dit-il. Pour combien de temps ?

Tout dépendra de la capacité de l’opérateur de booster son activité de vélos en libre-service, comme il le souhaite, et voir les trotteurs se rabattre vers ce mode de transport-là. Lime enregistrait 1,5 million d’utilisateurs (uniques) de trottinettes en 2022.

Bientôt chassé de Paris, comme ses concurrents Dott et Tier, la start-up américaine a rencontré mi-avril trois élus de la capitale, Emmanuel Grégoire (1er adjoint), David Belliard (mobilités) et Afaf Gabelotaud (emploi)  pour parler de l’après-trottinettes, espérant sans doute décrocher un accord dans la nouvelle convention annuelle pour accroître sa flotte de vélos en libre-service et voir se développer le nombre de places de stationnement dédiées.

Présent dans 250 villes, dont deux en France (Le Havre et Marseille), Lime affirme être « en discussion avec d’autres villes de l’Hexagone qui manifestent un intérêt pour les trottinettes« , sans dévoiler lesquelles.

N.A

Ewa

Sans trottinettes en libre-service, quelles conséquences sur la mobilité ?

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Alors que la Ville de Paris va interdir dans quelques mois les 15 000 trottinettes en libre-service suite à la consultation citoyenne du 2 avril (près de 90% des 100 000 votants ont voté contre leur maintien dans la capitale), Toulouse, Nice, Strasbourg, Montélimar, Nogent-sur-Marne et huit communes de l’ouest parisien avaient déjà dit stop, ou ne les avaient pas autorisées. A l’étranger, d’autres grandes villes leur ont également barré la route : Madrid, Barcelone, Rome, New York et San Francisco.

Quelle est la conséquence de ces interdictions sur la mobilité urbaine ? Réputées accidentogènes à cause du mauvais usage qui en est souvent fait (conduite à plusieurs, sur les trottoirs, sans casque etc.), les trottinettes électriques et en libre-service auraient toutefois des vertus : elles seraient autant de voitures ou de scooters à motorisation thermique en moins dans nos villes, argumentent leurs défenseurs. Au premier rang desquels les opérateurs qui, à l’issue du scrutin parisien, voient s’envoler un marché et une vitrine internationale.

« En interdisant les trottinettes en libre-service, Paris se prive d’un levier efficace de report modal », reproche l’eurodéputée écologiste Karima Delli, dans un communiqué. « A Paris, les trottinettes en libre-service représentent 0,5% des déplacements, soit 40 000 trajets par jour en moyenne », relativise toutefois Timothée Mangeart, du Laboratoire Ville Mobilité Transport (Ecole des Ponts). Leur disparition ne devrait donc pas alourdir le bilan carbone des déplacements dans la capitale.

Leurs usagers vont-ils reprendre le chemin des transports collectifs parisiens, déjà saturés aux heures de pointe ? Le volant ?  Le guidon des Vélib’ et autres vélos en libre-service ? Moins se déplacer, ou marcher plus ? « A moyen terme, on peut s’attendre à voir éclore des nouveaux services de mobilité innovante », se prend à rêver le doctorant. Qui auront appris des erreurs du passé ? Si Paris est la seule ville de sa catégorie à avoir donné sa chance au produit (les trottinettes en libre-service auront été expérimentées pendant cinq ans) pour finir par l’interdire, cela n’en reste pas moins un ratage. Qui va en profiter ?

Un mode de transport « opportuniste »

Selon une étude du bureau de recherche 6T, commandée par la Ville de Paris en 2022, 19% des trajets en trottinettes des trois opérateurs sous contrat (Lime, Tier et Dott) ont remplacé les trajets en voiture, scooters, taxi ou VTC (contre 5% pour les Velib’). En revanche, les usagers ne seraient pas d’anciens marcheurs, selon cette même étude. « C’est un mode de transports opportuniste, pour la majorité des usagers, ce n’est pas un moyen de transport au quotidien », analyse Timothée Mangeart.

Ceux qui en ont les moyens s’achèteront sans doute une trottinette individuelle. Après avoir tranché contre le libre-service et le free floating, Toulouse a misé sur cette option-là. En 2020, Lime avait déployé ses trottinettes dans la ville Rose, sans autorisation, et n’avait tenu que trois jours : « Dès le début de mon nouveau mandat, j’ai pris position contre la trottinette en libre-service qui crée un conflit d’usage avec les piétons et est trop dangereuse », tranche Jean-Luc Moudenc, le maire qui a chassé la start-up californienne dès sa réélection. « Aujourd’hui, je me dis qu’on a eu raison avant tout le monde, se félicite l’édile. La trottinette a toute sa place dans une ville en pleine croissance démographique comme la nôtre, mais nous considérons que ces engins sont mieux utilisés quand ils sont la propriété des usagers qui se comportent alors en conducteurs responsables », dit l’élu.

Pas du tout l’avis de l’autorité organisatrice des transports de Londres, TFL, qui après avoir interdit les trottinettes en libre-service, a vu le nombre de trottinettes individuelles exploser. Avec les mêmes dérives que sur le bitume parisien. La collectivité locale a fini par les autoriser à nouveau, avec une forte régulation.

Nathalie Arensonas

Ewa

Lime sort un logiciel de reconnaissance de conduite à deux

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Sauve qui peut ! A dix jours de la votation citoyenne « Pour ou contre les trottinettes en libre-service ? », organisé par la Ville de Paris avant le renouvellement ou non du contrat des trois opérateurs – Lime, Tier et Dott (15 000 véhicules au total) dans la capitale, ces derniers redoublent d’énergie et d’imagination pour s’attirer les sympathies. Et ne pas devoir plier bagage dans la ville vitrine de leurs activités.

Et comme l’un des principaux griefs reprochés aux usagers des trottinettes, c’est de circuler à deux, voire à trois, Lime sort de son chapeau un système de détection de cette conduite dangereuse, le « single rider recognition », en anglais. « Une nouvelle innovation qui pourrait définitivement mettre un terme à la circulation à deux sur les trottinettes électriques », indique la start up américaine.

Il était temps ! Selon les derniers chiffres de la préfecture de police de Paris publié en mars, depuis 2019, le nombre d’usagers de trottinettes électriques blessés lors d’accidents a plus que doublé (426 en 2022 contre 203 en 2019).

Une innovation brandie un peu à la dernière minute, lors du salon Autonomy qui réunit en ce moment à la porte Versailles à Paris, l’industrie de la mobilité urbaine.

Comment ça marche ? Des capteurs embarqués renseignent différentes données comme l’accélération et l’angle du véhicule pour détecter un changement de poids soudain. Dès que la présence des deux personnes est détectée, Lime envoie une notification sur l’application de l’utilisateur. La trottinette émet aussi un avertissement sonore, la vitesse est automatiquement réduite jusqu’à l’arrêt complet de la trottinette, promet Lime.

N.A

 

 

Ewa

Trottinettes en libre-service à Paris : stop ou encore ?

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L’heure doit être suffisamment grave pour que Wayne Tim, pdg de Lime, saute dans le premier avion entre San Francisco et Paris et rate la fête de Thanksgiving le 24 novembre. Il est venu participer à une conférence de presse conjointe avec ses homologues de Tier et de Dott. En jeu, le renouvellement en février 2023 du contrat d’exploitation des trottinettes électriques partagées à Paris.

A deux mois et demi de la date couperet, les start-up sentent le vent du boulet siffler après le vœu déposé mi-novembre au Conseil de Paris par des élus de l’opposition (LR et Modem) de mettre fin aux trottinettes partagées dans la capitale. A cause des accidents, de la circulation sur les trottoirs, des feux rouges grillés et de tous ceux qui roulent à deux.
Paris s’interroge sur le « rapport coûts/bénéfices » des trottinettes, et leur « coût environnemental » avait déjà indiqué David Belliard, l’adjoint aux mobilités et à la voirie. Il confiait le 18 novembre sur France 3 que personnellement, il n’était pas pour le renouvellement du contrat signé en 2019, avec l’arrivée chaotique des trottinettes en libre-service à Paris.

Trois ans plus tard, le compte n’y est pas, les accidents se succèdent, les morts aussi : 24 en France en 2021, sept à Paris depuis début 2022. Les chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière ne font pas le distingo entre les accidents en trottinettes partagées et personnelles.

Décision dans quelques semaines

C’est pour « faire la vérité sur les chiffres et les fait, et tordre le cou aux fausses informations » que Henri Moissinac, dirigeant de Dott, Alex Souter, son alter ego de Tier France, et Wayne Tim, ont réuni la presse le 24 novembre à Paris. « Non, il n’y a pas eu 24 morts en 2021, mais un seul, assure Henri Moissinac. Les 23 autres décès concernent des conducteurs de trottinettes privées overboards et autres engins personnels de déplacement, pas encadrés, dont la vitesse n’est pas bridée », insiste-t-il.

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Des trottinettes en libre-service dotées de plaques d’immatriculation maintenant à Paris.

Stop ou encore ? A deux mois et demi de la décision des élus parisiens, les trois start up qui emploient 800 personnes en France jouent leur va-tout. Les 15 000 trottinettes parisiennes vont être équipées d’une plaque d’immatriculation, comme en Allemagne et à Tel Aviv, et les exploitants se proposent de financer une expérimentation de vidéo-verbalisation. Selon eux, cette petite plaque pourrait aider la police à mieux verbaliser les contrevenants. Qui seront alors exclus des applications.

Dott, Lime et Tier demandent désormais à leurs clients de scanner leur pièce d’identité pour prouver qu’ils sont majeurs. L’interdiction des trottinettes aux mineurs reposait jusqu’ici sur une simple déclaration. Le système est déjà en place à Lyon depuis septembre.

Nathalie Arensonas

Ewa

Paris va lancer un appel d’offres pour limiter le nombre de scooters en libre-service

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Inquiet du nombre potentiel d’opérateurs de scooters en libre-service prêts à s’installer dans la ville (ils seraient jusqu’à 11 à l’envisager, selon David Belliard, l’adjoint à la maire chargé des Transports), Paris prend les devants : le 13 décembre, la capitale va lancer un appel d’offres pour sélectionner les opérateurs qui auront le droit de proposer des scooters en libre-service sur son territoire. «Deux ou trois seront retenus avec un contrat de cinq ans. Chacun pourra exploiter 2500 scooters d’ici 2023, puis 3000 s’ils sont fortement utilisés», précise David Belliard. Les opérateurs devront s’acquitter d’une redevance fixée à 67 euros par engin.

La ville reprend ainsi le modèle déjà expérimenté avec les opérateurs de trottinettes qui lui a permis d’en sélectionner trois (Dott, Lime et Tier) et de réguler le partage de la voirie en luttant contre le stationnement sauvage des trottinettes sur les trottoirs et dans les rues.

Ewa

Paris limite la vitesse des trottinettes électriques

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Passer de 20 km/h à 10 km/h. C’est la limitation de vitesse que doivent adopter, depuis le 28 juin, les trottinettes électriques des trois opérateurs autorisés à Paris dans onze zones denses ou piétonnes du cœur de la capitale comme les Halles, la rue Montorgueil, la place de la République ou les alentours du Louvre. Elles ont été définies par la Mairie qui travaille avec les opérateurs sur ce sujet de la vitesse depuis six mois. Le décès d’une femme de 32 ans, percutée par une trottinette le 14 juin justifie encore plus la pertinence d’une telle mesure.
Le bridage se fait automatiquement lorsqu’une des trottinettes des opérateurs entre dans les zones à vitesse réduite qui apparaissent sur les applications de réservations des opérateurs. Le nombre de ces zones pourrait être augmenté à terme pour intégrer les abords des écoles ou d’autres zones piétonnes plus locales, selon les suggestions des mairies d’arrondissement.
S’il n’obtient pas une réduction de la vitesse, l’adjoint à la mairie chargé des mobilités, David Belliard, brandit la menace d’une interdiction totale qui pourrait intervenir en 2022, à la fin des contrats passés avec les opérateurs.
Y. G.

Ewa

Grenoble fait le choix de l’opérateur unique pour ses vélos et trottinettes

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« Encourager de nouveaux usagers à privilégier les modes doux ». C’est, selon les mots de Christophe Ferrari, le président de Grenoble Alpes Métropole, ce qui a guidé la collectivité dans ses choix pour déployer des vélos et des trottinettes électriques sur une partie de son territoire. Résultat, la décision de retenir un seul opérateur pour gérer chaque service de mobilité.

Tier Mobility déploiera 500 trottinettes

Au terme d’un appel à manifestation d’intérêt, la collectivité a retenu la société Tier Mobility pour mettre en service progressivement, à partir du 4 juillet, 500 trottinettes. Le contrat est prévu pour un an, renouvelable un an.

Les véhicules seront déployés à Grenoble mais aussi sur le campus situé à Saint-Martin-d’Hères et à Meylan au cœur d’Inovallée, où sont implantées bon nombre d’entreprises. « A plus long terme, nous aurons la possibilité d’augmenter notre flotte jusqu’à 1 000 trottinettes », précise Sylvain Martin, le directeur régional de Tier Mobility en France, qui espère voir les trottinettes être utilisées au moins trois à quatre fois par jour pour commencer à rentabiliser l’investissement dont le montant n’est pas dévoilé.

Des emplacements pour garer les véhicules

Le choix de l’opérateur s’est fait autour de quatre critères : qualité et performance environnementale, performance des moyens mis en place pour assurer le respect du domaine public, détails et modalités d’intervention pour l’enlèvement des engins mal stationnés et enfin, stratégie de régulation des véhicules sur l’espace public, rappelle le dirigeant de la société allemande, également implantée à Paris et à Bordeaux (et dans 65 villes européennes).

Selon Sylvain Martin, c’est la première fois qu’une telle compétition se gagne sur des critères de qualité et non de prix. Parmi les points forts, Sylvain Martin rappelle que la durée de vie de ses trottinettes est longue grâce au recours à l’économie circulaire et que 85 % de la flotte est équipée de batteries amovibles, ce qui permet de réduire l’impact sur l’environnement car les opérations de rechargement notamment sont réalisées avec des vélos cargos et non avec des camionnettes.

Pony gèrera 500 vélos électriques

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Côté vélos électriques, l’appel d’offres a été remporté par Pony, une entreprise française de location de vélos et de trottinettes également installée à Bordeaux et à Angers (mais aussi à Oxford) où elle propose des vélos mécaniques en libre-service. A partir de la fin août l’entreprise mettra en service 500 vélos électriques. « C’est la première fois que des vélos cargos électriques sont proposés en libre-service », affirme Paul-Adrien Cormerais, le cofondateur de Pony. « Ces vélos allongés à l’arrière permettent de transporter un passager ou des courses. Notre idée, c’est de démontrer que les vélos ne sont pas réservés à de jeunes cadres dynamiques célibataires mais qu’ils s’adressent à un public plus large comme les familles puisqu’ils permettent d’emmener les enfants à l’école ou sur leurs lieux de loisirs », ajoute-t-il.

L’autre idée, c’est aussi de responsabiliser les utilisateurs de ces véhicules. D’où le dispositif original baptisé « Adopt a Pony » mis en place par la jeune pousse fondée fin 2016 : vendre les vélos et permettent à ceux qui en sont propriétaires de les louer, ce qui leur permet de récupérer la moitié du prix de la location, l’autre moitié servant à la maintenance des vélos. « Nous voulons construire un système durable », précise Paul-Adrien Cormerais.

Que ce soit pour les vélos ou les trottinettes, le dispositif retenu impose le stationnement obligatoire dans des emplacements prévus à cet effet. Les véhicules peuvent être géolocalisés, ce qui permet d’intervenir en cas de stationnements gênants ou de problèmes de fonctionnement. Les trottinettes sont bridées à 20 km/h (au lieu de 25 km/h, la limite égale), et parfois même moins en fonction des zones sur lesquelles elles pénètrent.

Après le choix grenoblois, on attend désormais ceux de Paris, avant fin juillet, et de Lyon (si la nouvelle équipe municipale confirme cette voie) qui ont lancé des appels d’offres pour sélectionner leurs futurs opérateurs de trottinettes. Dans les deux cas, Tier Mobility et Pony sont sur les rangs.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Montréal bannit les trottinettes électriques en libre service

Montréal a annoncé mi-février que les trottinettes électriques en libre-service allaient disparaître cette année de la ville car les utilisateurs manquent de respect à la réglementation. « Seulement 20 % des trottinettes ont été stationnées » dans les espaces dédiés, a constaté la Ville, évoquant des enjeux de « sécurité », le « désordre » et une cohabitation « parfois difficile avec les piétons ». 680 engins avaient été déployés depuis juin à comparer aux plus de 20 000 en circulation à Paris. Rappelons que la Ville de Paris s’apprête à réguler le secteur : trois opérateurs devraient être prochainement autorisés à louer des trottinettes et ne pourront pas exploiter plus de 5 000 engins chacun.