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Ewa

La ligne de la vallée du Rhin interrompue suite à une collision

Accident ferroviaire à AUggen le 2 avril 2020.

Un grave accident de train est survenu, le jeudi 2 avril vers 19 h 30, sur la ligne de la vallée du Rhin dans le Bade-Wurtemberg, dans lequel un conducteur de train de 52 ans est décédé, deux voyageurs (conducteurs routiers) ayant été blessés.

Le train était remorqué par une locomotive BLS Cargo (filiale de la SNCF), mais il était sous la responsabilité de CFF Cargo International en parcours allemand, c’est-à-dire jusqu’à son entrée en Suisse, à Bâle. Près de la ville d’Auggen, entre Fribourg-en-Brisgau et Bâle, le train s’est encastré contre une partie en béton tombée d’un pont sur la voie ferrée et a déraillé. Ce train de type « route roulante » transportait dix camions et 11 personnes, dont les chauffeurs qui se trouvaient dans une voiture-lit.

Quelques minutes plus tôt, un ICE de Fribourg avait parcouru la section vers le sud, ainsi qu’un train régional vers le nord. Si un ICE rapide était entré en collision avec la partie en béton, le nombre de morts et de blessés aurait été considérablement plus élevé. Le pont devait en fait être démonté le week-end suivant.

Actuellement ce tronçon de ligne dans la vallée du Rhin comporte deux voies, en attente de l’achèvement de son quadruplement. Le trafic fret y est très important depuis des décennies, sur l’axe ferroviaire Gênes – Rotterdam (corridor Rhin – Alpes).

Le trafic grandes lignes et régional sur la ligne entre Bâle et Fribourg a été interrompu, les trains grandes lignes venant du nord ont été limités à Fribourg, les trains régionaux en gare régionale de Müllheim.

La superstructure de la voie ferrée, la caténaire et le système de sécurité sont endommagés, a déclaré un porte-parole de la Deutsche Bahn (DB). Après d’importants travaux de levage et de rétablissement de la voie, la ligne a été remise en service le 8 avril à 20 h 00, soit la veille de la date annoncée par la DB.

Patrick Laval avec Jean-Georges Leturgie

Ewa

Le Land de la Hesse commande 30 autorails Coradia Lint à Alstom

Autorails Coradia Lint 41 d’Alstom.

Alstom a annoncé avoir remporté un contrat de près de 120 millions d’euros pour la fourniture de 30 autorails Coradia Lint 41 à la Hessische Landesbahn (HLB). Les éléments bicaisses, qui sont dotés de 120 places assises et équipés pour accueillir des personnes à mobilité réduite, doivent être mis en service à partir de 2022 sur les lignes Gießen – Gelnhausen, Wölfersheim-Södel – Friedberg (- Francfort), Nidda – Friedberg (- Francfort) ainsi que sur la Horlofftalbahn (Wölfersheim-Södel vers Hungen) et la Lumdatalbahn, en cas de réouverture de cette ligne de vallée dans le centre du Land de Hesse.

Alstom, qui produira ces autorails à Salzgitter (Basse-Saxe, Allemagne), précise qu’il s’agira des premiers Coradia Lint 41 à être équipés de moteurs diesel répondant à la nouvelle norme européenne sur les émissions Stage V.

Patrick Laval

Ewa

Trains sanitaires en d’autres temps ou sous d’autres cieux

Récemment retirées de service, les voitures ambulance Corail se distinguaient par leur large porte centrale coulissante.

Très médiatisé, le TGV médicalisé n’est pas la première application au mode ferroviaire du transport sanitaire, et de loin. Envisagé en France dès la fin du XIXe siècle pour les transports militaires, ce type de transport donnera naissance à deux trains spéciaux du PLM en 1892. Après les horreurs de la Première Guerre mondiale, qui ont dépassé de loin les capacités de transport des trains spéciaux pour blessés couchés et poussé à l’aménagement de voitures voyageurs classiques pour le transport de blessés, est venu le temps des voitures « sanitarisables », d’ordinaire affectées au transport de voyageurs, mais facilement transformables pour le transport de blessés en temps de guerre, par démontage des aménagements intérieurs et ouverture d’une porte d’accès spéciale, plus large que les accès habituels, pour faciliter le chargement et déchargement des brancards. Une illustration de ces principes est donnée par une voiture OCEM construite en 1932 pour le PLM qui fait aujourd’hui partie de la collection de la Cité du Train de Mulhouse, présentée dans son aménagement pour le transport de brancards en position longitudinale.

Mais d’autres matériels plus récents ont également appliqué ces principes. Peut-être avez-vous aperçu une des 27 voitures ambulance Corail VU75 et 80 (So) construites pour la SNCF entre 1976 et 1982 par De Dietrich. Très utilisées jusqu’au début des années 2000 dans les trains d’agence, en particulier les trains de pèlerins vers Lourdes ou pour les acheminements vers Berck, ces voitures (d’abord peintes en vert et gris, puis en livrée Corail couchettes, bleu foncé et blanc) se reconnaissaient extérieurement par leur large porte d’accès coulissante centrale. Intérieurement, l’aménagement se distinguait par l’emplacement longitudinal des 60 couchettes (en configuration « voyage groupe ») et par la présence de deux locaux spéciaux, un pour le personnel et une tisanerie, à l’emplacement des toilettes dans les voitures Corail (les deux toilettes, plus vastes qu’en version classique, étant à leur tour aménagées à l’emplacement de deux portes d’accès).

Au moment du lancement du TGV médicalisé, beaucoup se sont demandé pourquoi les voitures ambulance Corail n’ont pas été utilisées. Une réponse simple est que les dernières ont été garées en 2016 (une voiture est destinée à la collection du patrimoine de la SNCF) et que les TGV avaient l’avantage sur elles d’être autorisées à 300 km/h, point décisif pour parcourir de longues distances. Et pourquoi des Euroduplex, visiblement si bas de plafond ? Du fait de leur accessibilité, nettement supérieure à celle des TGV à un niveau…

Et hors de France ? Alors que le premier TGV médicalisé était mis en route, les Chemins de fer d’Inde annonçaient, le 28 mars, la conversion d’une voiture couchettes (en position « normale », c’est-à-dire transversale, contrairement aux usages en France) en compartiments d’isolement instrumentés.

Patrick Laval

Ewa

Coronavirus. L’impact sur les transports

trains coronavirus

Une période inédite s’est ouverte la semaine du 16 mars après la décision des pouvoirs publics de fermer les frontières extérieures de l’Union européenne et de l’espace Schengen et de demander aux Français de rester chez eux. Quelques jours auparavant, le gouvernement avait annoncé la fermeture des écoles, restaurants, hôtels, ainsi que des lieux publics pour tenter d’enrayer l’épidémie du coronavirus.

Les transports en commun en agglomération étaient toutefois maintenus de façon à « permettre aux Français d’accomplir les déplacements strictement nécessaires. Chacun doit renoncer aux déplacements non essentiels, aux déplacements d’agrément » et se limiter à ceux liés « à la santé, l’alimentation » et au « travail lorsque le télétravail est impossible », a expliqué Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique.

L’offre de transport public devait toutefois être progressivement réduite, de même que les transports de plus longue distance entre les agglomérations, par trains, cars et avions. « Mais tout le monde pourra retourner à son domicile, il n’y aura pas d’arrêt brutal et pas d’arrêt complet », a ajouté la ministre.

Les transporteurs devront appliquer des mesures d’hygiène strictes. Le conseil des ministres devait adopter cette même semaine un texte obligeant les voyageurs à entrer par l’arrière quand ils prennent un bus. « Il y aura une rangée qui sera laissée libre entre le conducteur et les voyageurs, et puis nous inscrirons dans la loi l’obligation de désinfection quotidienne, au moins une fois par jour, de l’ensemble des véhicules de transport public, cela est tout à fait nécessaire, ça a été fait par l’Italie, cela fonctionne très bien et cela permet à la fois de rassurer ceux qui aujourd’hui opèrent les moyens de transports publics, et puis de rassurer la partie de la population qui nécessite encore les transports, notamment pour se rendre à leur travail, quand celui-ci est nécessaire« , a expliqué Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat charge des Transports interrogé le 17 mars sur LCI. 

Dans le métro, les distances de sécurité sanitaire doivent être respectées et les mêmes opérations de désinfection sont prévues. « Nous mettons à disposition de l’ensemble des agents, des kits avec du gel hydro-alcoolique, de manière à ce que ceux-ci se sentent tout à fait sereins dans leur travail », a encore ajouté le secrétaire d’Etat. Des sanctions devraient être prévues pour les opérateurs de transports publics qui ne respecteront pas ces obligations. « Ils pourront se voir retirer leur agrément d’exploitation, c’est donc une mesure de contrôle et une possibilité de sanction tout à fait importante« , a indiqué Jean-Baptiste Djebbari. 

Les transporteurs comme la SNCF et la RATP se préparent depuis plusieurs semaines à l’évolution de l’épidémie. La SNCF notamment a préparé des scénarios de continuité de l’activité en fonction de l’ampleur de l’absentéisme des agents et des directives gouvernementales et a mis en place une « task force » comprenant des spécialistes de la production, des ressources humaines ou encore des médecins. « Je réunis chaque jour, tant les opérateurs du transport terrestre, RATP, SNCF, que les opérateurs du transport aérien, pour piloter chaque jour l’offre que nous mettons à disposition des Français », a expliqué Jean-Baptiste Djebbari.

Les plans de transport qui sont préparés peuvent s’apparenter à ceux appliqués au jour le jour, lors de périodes de grève, à cela près que l’absentéisme est beaucoup plus difficile à prévoir et qu’il faut continuellement s’adapter. Le 10 mars, Jean-Baptiste Djebbari disait s’attendre, lors du pic épidémique, à un absentéisme de l’ordre de 15 à 20 % des agents à la SNCF et à la RATP. Mais à ce moment-là, la France n’était pas encore passée au stade 3 de l’épidémie, ce qui a été le cas le 14 mars.

Ces absences s’expliquent non seulement par les arrêts maladie, mais aussi par les arrêts pour garde d’enfants (15 % de l’effectif total de la SNCF au moment où nous bouclions le 16 mars) ou encore par des droits de retrait. Les fréquences devaient aussi être diminuées pour coller à la baisse de la fréquentation… sauf que la SNCF devait aussi adapter son offre pour permettre aux Français de rentrer de vacances, notamment sur l’axe alpin, après la décision des stations de ski de fermer. Et, alors qu’elle se préparait à réduire le nombre de circulations, elle devait aussi faire face, dans ses trains, à un afflux de Parisiens désireux de quitter la capitale et pour certains d’aller à la campagne pour fuir les mesures de confinement.

Marie-Hélène Poingt


A la SNCF, des mesures tous azimuts pour limiter les contacts

Direction de la SNCF et syndicats échangent régulièrement sur les mesures à prendre pour tenter de limiter la propagation du virus.

Voici quelques exemples de limitations donnés par Didier Mathis, le secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire :

– Le 16 mars, la SNCF envisageait de réduire de 50 % les équipes en binôme à l’escale et à l’accueil pour limiter les contacts.

– Les contrôleurs sont chargés d’assurer prioritairement la sécurité dans les trains et de ne plus procéder aux contrôles.

– Le nettoyage est renforcé dans les trains, notamment les poignées de porte, les barres d’appui…

– Les acheminements d’agents sont aussi limités, à deux agents dans les taxis ou dans les voitures de service.

– Les séjours en résidences sont également limités autant que possible dans les hôtels Accor ou Orfea.

– Les formations et les recrutements sont stoppés sauf pour les agents de conduite et les aiguilleurs, deux métiers en tension.

– Des flacons de gel hydroalcooliques sont distribués aux agents, prioritairement à ceux qui n’ont pas accès à des points d’eau.

– Les restaurants d’entreprise doivent être fermés.

– Report de trois mois de toutes les visites médicales « aptitudes ».

– Le télétravail est favorisé pour ceux qui le peuvent et le confinement est de rigueur pour les plus vulnérables.

Ewa

Espagne : Renfe retarde le lancement de « Avlo », son tgv low cost

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Tout était fin prêt. Cependant, en raison de l’état d’urgence proclamé par le Gouvernement espagnol face au coronavirus, Renfe a décidé, ce 15 mars, de reporter le démarrage de son TGV low cost « Avlo » prévu initialement pour le 6 avril prochain. Mais le dispositif et son esprit demeurent opérationnels.

« Avec le service Avlo, nous visons les voyageurs de l’avion, et les personnes qui ne prennent jamais le train, affiche Alfonso Rodriguez, mais aussi, bien sûr, nos concurrents qui seront là dès la mi-décembre ». Avlo (Alta Velocidad low cost) ou le TGV low cost de Renfe devait normalement amorcer ses liaisons le lundi 6 avril, c’est-à-dire pour la Semaine sainte, période traditionnelle de vacances Outre-Pyrénées.

Directeur du développement et des nouveaux produits de Renfe voyageurs, Alfonso Rodriguez résume : « Avlo, ce sera la grande vitesse pour tous ». Au terme de longues études de marché, Renfe a défini ainsi son nouveau champion à la robe pourpre qui démarre sur Madrid – Saragosse – Barcelone : la réservation obligatoire passe uniquement par le web avec une page spécifique très simple ; le billet nominatif est payé exclusivement par carte bancaire et les contrôles se font à l’accès sur le quai.

Le billet est unique, donc sans aller-retour (en Espagne le coût du voyage est minoré s’il y a un retour). La fourchette des prix varie de 10 à 60 euros, selon l’heure de la journée et la date en classe touriste (sur un AVE classique Barcelone – Madrid, l’éventail va en semaine de 50 à 96 euros). Le tarif est de 5 euros pour un enfant de moins de 14 ans, « car nous voulons attirer les familles ». Entraînent un supplément : un bagage en plus, le choix de la place, la modification des dates du voyage.

Le lundi 27 janvier, Renfe a mis en vente 10 000 billets à 5 euros à acquérir avant le 5 février. Entre ce 27 janvier et le 26 février, l’opérateur public a vendu 146 389 titres de transport sur Avlo. Ce qui permet à Alfonso Rodriguez de dresser un premier portrait de ce nouveau marché : « La demande est forte, surtout pour les vendredis et dimanche et en soirée. Elle provient de familles, de groupes et de couples, mais peu de personnes seules, sauf de jeunes ».

Pour démarrer, Avlo doit assurer cinq liaisons par jour et par sens entre Barcelone et Madrid. Le trajet est abattu en 2 h 35 en moyenne quand un AVE direct requiert 2 h 30. Renfe a fait modifier des rames 112 de Talgo afin de les porter à 438 sièges (365 auparavant), elles sont désormais sans bar, ni première classe. Le convoi roulera à 300 km/h.

A l’horizon premier semestre 2021, Avlo pourra compter sur les nouveaux trains 106 de Talgo dits « Avril » où la disposition des sièges 2+3 offre une capacité de 581 places. « La concurrence sera alors sur nos rails, avec des trains de 2 000 places », glisse Alfonso Rodriguez, en une allusion limpide au Duplex de la SNCF. Mais à cette date Renfe devrait avoir pris quasiment huit mois d’avance sur les autres opérateurs à savoir « Rielsfera-SNCF » et « Ilsa-Trenitalia ». Avant de passer à de nouvelles offres low cost, sans doute sur Madrid – Valence et Madrid – Séville, voire vers Alicante et Málaga.

Vu le contexte créé par la pandémie dans la Péninsule début mars, Avlo démarrera plus tard. Mais Renfe précise que l’opération « ticket à 5 euros » n’est que différée, et les autres billets pourront être remboursés. Dans l’immédiat, l’opérateur public a décidé de réduire de moitié ses services ferroviaires, en particulier les liaisons AVE.

Michel Garicoïx

Ewa

« Le système britannique n’est pas parfait, mais il mérite mieux que la commisération qui est de règle en Europe continentale »

De nombreux voyageurs sur un quai en gare de Tottenham Hale en Angleterre.

Par Michel Quidort, président de la Fédération Européenne des Voyageurs (FEV).

Le président de la FEV a souhaité réagir après la publication d’une tribune de Loïk Le Floch-Prigent dans le numéro VRT de décembre 2019.

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Michel Quidort (FNAUT).

Monsieur Le Floch-Prigent (VRT de décembre 2019) considère que l’expérience ferroviaire britannique a été « un échec cinglant ». Il ignore manifestement les faits suivants :

• selon les statistiques de l’UIC, le réseau britannique est aujourd’hui le second en Europe en matière de sécurité (les quelques accidents spectaculaires survenus il y a vingt ans étaient liés à un sous-investissement dans les infrastructures qui a largement précédé la réforme ferroviaire) ;

• en une quinzaine d’années, la quasi-totalité du matériel roulant britannique a été renouvelée ;

• le taux de satisfaction des voyageurs tourne autour de 80 % ;

• le coût élevé des billets est une tradition qui relève d’un choix politique bien antérieur à la réforme ferroviaire, il caractérise aussi les transports urbains ;

• tout retard supérieur à 15 minutes est automatiquement compensé financièrement par la compagnie ferroviaire concernée, pour les grandes lignes comme pour la banlieue de Londres. Et les voyageurs retardés sont dédommagés automatiquement ;

• enfin, et c’est le meilleur critère, la fréquentation du réseau croît régulièrement, elle est passée de 761 millions de voyageurs en 1995 à 1 759 millions en 2018 ; quant au trafic de fret (hors charbon), il est passé de 55 millions de tonnes en 1993 à 70 millions en 2016.

Un échec cinglant ? Le système britannique n’est pas parfait, mais il mérite mieux que la commisération qui est de règle lorsqu’on l’évoque en Europe continentale.

Ewa

Le site de Saintes tourné vers le futur

Le futur Ferrocampus de Saintes.

Saintes, ancienne région ferroviaire française, offre des espaces immobiliers et fonciers de premier ordre et bénéficie d’une riche culture ferroviaire. La Région Nouvelle-Aquitaine et la SNCF ont pour objectif de redonner à ce territoire les moyens d’un redéploiement industriel autour des matériels roulants du futur et du verdissement annoncé des trains.

Un grand projet participant à la revitalisation de ce territoire vient de naître. Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, porteur de ce projet, et Gilles Mergy, directeur du réseau territorial de SNCF immobilier, ont signé le 31 janvier à Saintes, le protocole d’accord pour la construction d’un Ferrocampus.

« C’est comme une université du ferroviaire, explique Bruno Maggioli, directeur du Technicentre Industriel Charentes-Périgord. Les transports intelligents du futur auront besoin d’avoir recours à des technologies émergentes de pointe pour favoriser le développement du transport en commun. A Saintes, l’on a pratiquement terminé la reconversion du site avec de nouvelles activités pour remplacer le Diesel des TER (batteries ou hydrogène). Nous espérons faire venir justement d’autres activités intéressées par ces nouvelles technologies. »

Les études menées au cours de l’année 2019 ont permis de vérifier la pertinence de ce projet et de définir un positionnement stratégique susceptible de faire de Saintes et de son étoile ferroviaire, un centre d’expertise de portée européenne dans la rénovation et l’exploitation des voies ferrées régionales. Ce ferrocampus sera un lieu de formation continue initiale (Bac +3/Bac +5) et en alternance pour répondre aux besoins des nouveaux métiers du ferroviaire, notamment dans le domaine de la transition numérique et énergétique, mais aussi un lieu de mutualisation de moyens de test et d’expérimentation (plateaux techniques, laboratoires, espace innovations etc..). Enfin, profitant d’un positionnement stratégique unique en Europe, il sera également un lieu dédié à l’implantation d’activités nouvelles, en particulier dans la maintenance des équipements roulants.

Bernard Chubilleau

Ewa

Gratuité et investissements dans les transports luxembourgeois

Transports à Luxembourg

Le Luxembourg veut investir 3,2 milliards d’euros jusqu’en 2027 pour accroître les capacités du réseau ferroviaire. Déjà, entre 2008 et 2019, le gouvernement luxembourgeois avait consacré 2,8 milliards d’euros à cet objectif.

Ces investissements s’accompagnent de l’instauration de la gratuité de tous les transports publics dans le pays depuis le 1er mars. Certes, la superficie du pays est modeste (100 km environ du nord au sud et une soixantaine de km au plus de large, 2 586 km², contre 549 000 pour la France métropolitaine) et les transports sont surtout concentrés dans la capitale.

L’objectif est de faire baisser l’usage de la voiture : 47 % des déplacements domicile-travail se font en voiture, contre 19 % en train et 32 % en bus. Rappelons aussi que quelque 200 000 transfrontaliers viennent chaque jour travailler au Luxembourg.

Seules exceptions à la gratuité, la première classe et certains services nocturnes de bus à la demande de certaines municipalités.

Ewa

Le nouveau visage des gares du Grand Paris

La Société du Grand Paris a présenté les 36 artistes qui seront chargés de réaliser les œuvres présentées dans les 68 gares.

Alors que le futur métro du Grand Paris n’est encore qu’un vaste chantier, la Société du Grand Paris cherche déjà à lui donner une image pour que le public puisse se l’approprier. Dans ce but, la SGP a prévu de consacrer aux projets culturels un pour mille de son budget, soit 35 millions d’euros (sur un budget total de 35 milliards) auxquels pourront s’ajouter les fonds de mécènes privés.

Le 27 février, elle a présenté les 36 artistes français et internationaux qui seront chargés de réaliser les œuvres présentées dans les 68 gares desservant les 200 kilomètres de métro. Les architectes et artistes formant des tandems (au total ils sont 36) sont déjà à l’œuvre pour livrer les premiers projets dès 2024.

A Maison-Blanche, l’artiste Ned Kahn en collaboration avec le cabinet Groupe-6, installera ainsi une « folie vibratoire » avec une armature mouvante composée de fines plaques métalliques reliées par des câbles. En gare du Bourget RER imaginée par Elisabeth de Portzamparc, c’est une envolée de ballons miroitants réalisée par Jeppe Hein qui sera déployée à l’intérieur et au dehors du bâtiment. A Pleyel, le centre névralgique du nouveau réseau où se croiseront les lignes 14, 15, 16 et 17, la gare de Kengo Kuma sera portée par un arbre synthétique au centre d’un puits de lumière réalisé conjointement par Luc Junior Tam et… le chanteur Stromae.

En dehors des gares, les centres de maintenance ne seront pas oubliés comme à Champigny avec une série de « drapeaux universels » voulue par le groupement d’artistes Société Réaliste. Les parvis des 68 gares profiteront d’un projet artistique pérenne, « appel d’air » dont la partie la plus visible sera un arbre emblématique de Thierry Boutonnier servant de repère aux voyageurs.

Philippe-Enrico Attal

Ewa

L’Occitanie et la SNCF lancent un plan de reconquête des voyageurs

Circulation d'un TER sur le viaduc, pres de la ville de Monistol-d'Allier.

60% de baisse globale de la fréquentation des TER en Occitanie entre fin octobre 2019 et fin janvier 2020 et 16% des personnes abonnées qui se désabonnent… Après les intempéries et les grèves de fin 2019, il fallait réagir pour enrayer la désaffection du public à bord des trains. C’est pourquoi Jean-Luc Gibelin, vice-président aux transports de la Région Occitanie, et Philippe Bru, nouveau directeur régional de SNCF Voyageurs, ont annoncé le 26 février un vaste plan de reconquête visant les voyageurs réguliers et occasionnels.

En dédommagement, les 10 000 abonnés annuels recevront non pas un mois de remise sur leur abonnement comme dans les autres régions à cause de la grève de décembre, mais deux mois. Comme en 2019, ils bénéficient du reversement des pénalités payées à la Région par la SNCF n’ayant pas atteint les objectifs de qualité fixés par la convention qui les lie. Les abonnés mensuels en bénéficieront également dans une moindre mesure. A noter que le taux de ponctualité avait malgré tout atteint plus de 90% (soit 4,5 points de plus qu’en 2018) jusqu’en octobre.

La gamme tarifaire occasionnelle déjà très attractive proposée en Occitanie a été renforcée par une « offre de reconquête » pour inciter à voyager en groupe (ticket tribu à -30% pour 3, -50% pour 5) ou seul (outre le million de billets annuels à 1€, des mercredis de février à 1€, des we à petits prix, des offres spéciales événements à -50%, etc.). A partir du 16 mars, les scolaires pourront aussi bénéficier de tarifs très bas pour leurs sorties en groupes (autour d’un euro par enfant).

Gâchée par la grève en décembre, l’annonce de l’augmentation du nombre de places et de trains régionaux en Occitanie se fait maintenant. Le nouveau service 2020 compte en effet 72 trains supplémentaires par jour (+11% par rapport à 2019), soit 37 000 places. 18 nouvelles rames Regiolis seront livrées par Alstom d’ici la fin de l’année. « Augmentation du nombre de trains, baisse des tarifs, amélioration du confort des rames et investissement dans de nouveaux matériels à haute qualité environnementale, qu’il s’agisse des trains à hydrogènes ou à batteries rechargeables, la Région et SNCF mettent tout en œuvre pour favoriser les déplacements doux des habitants de l’Occitanie », a conclu Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.

Catherine Stern