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Ewa

En gare de Przemyśl, la solidarité européenne passe par les rails

Réfugiés ukrainiens mars 2022 Ukraine train

La compagnie de transport tchèque RegioJet organise un pont ferroviaire entre Prague et Przemyśl. La gare de cette petite ville polonaise proche de la frontière avec l’Ukraine est devenue une étape clé pour les réfugiés fuyant la guerre. Reportage. 

Mercredi 9 mars, 20 h 27 exactement. Le train humanitaire n° 90051 de la compagnie RegioJet quitte le quai n°4 de la gare centrale de Prague. A son bord, encore peu de passagers. Quelques volontaires et quelques Ukrainiens expatriés qui ont décidé de rejoindre l’Ukraine pour participer à l’effort de guerre. Le terminus de ce train est Przemyśl, au sud-est de la Pologne à moins de 30 km du poste frontière de Medyka. De nombreux réfugiés passent par là, fuyant l’agression de l’armée russe, tentant de trouver comment poursuivre leur route.

Certains embarqueront dans ce même train. Lancé le 1er mars dernier, une semaine seulement après le début de l’offensive russe, ce pont ferroviaire entre la frontière ukraino-polonaise et Prague a déjà permis à des milliers d’Ukrainiens de fuir la guerre. Tous les jours, deux rames sont affrétées avec une capacité allant jusqu’à 600 réfugiés par train.

Cette mobilisation a un coût : 16 000 euros par jour. Et, pour l’instant, le programme, mené à bien par RegioJet, un opérateur privé tchèque, filiale de Student Agency, et People in Need – une organisation humanitaire tchèque – ne bénéficie d’aucune subvention. L’opérateur tchèque peut néanmoins compter sur la mobilisation de ses employés, certains d’entre eux en tant que bénévoles. C’est notamment le cas de Jakub. Il s’est porté volontaire pour effectuer ce voyage pas comme les autres. Depuis le
début de ces circulations spéciales, c’est le deuxième train qu’il accompagne. Dès le début de l’offensive russe, le jeune homme a eu envie d’agir. « Je n’arrive pas à imaginer devoir quitter mon foyer, de mettre toute ma vie dans une petite valise. Quand j’ai vu ce qu’il se passait en Ukraine et comment les habitants étaient obligés de fuir, j’ai su que je voulais agir. J’aime aider les gens. C’était logique pour moi de prêter main-forte aux réfugiés. »

L’exode des réfugiés

Arrivée en bus de Medyka, Ludmilla vient de Jytomyr une ville entre Kiev et Lviv Elle a fait le voyage avec sa mère et son fils de 11 ans. Son mari, sapeur-pompier, est resté en Ukraine :« Nous avons pris un train jusqu’à Lviv. Pendant, une vingtaine d’heures, sans aucune lumière la nuit. Contrairement à beaucoup de passagers, nous avions la chance de pouvoir nous asseoir. Mais le trajet était interminable. Maintenant, nous voulons partir en Allemagne. Ma sœur habite près de Francfort. » À peine sortie de la gare, elle s’engouffre dans un van à destination du « Tesco ». Un supermarché à quelques kilomètres de la gare dont le parking a été transformé en gare routière. De nombreux convois y sont organisés à destination d’une multitude de villes. L’ONG Singa y a ainsi affrété plusieurs bus à destination de la France.

La Pologne accueille une part très importante de réfugiés ukrainiens, qui sont désormais plus de 3 millions. Le 14 mars, plus de 500 000 Ukrainiens fuyant les bombardements de l’armée russe avaient voyagé gratuitement à bord des trains PKP Intercity des chemins de fer polonais. Selon la compagnie, près de 233 000 réfugiés ont voyagé depuis les zones frontalières dans diverses destinations à travers toute la Pologne, principalement vers Varsovie, Cracovie, Wrocław et Katowice. Entre le 24 février et le 13 mars, ce sont plus de 564 trains opérés par PKP Intercity et par des transporteurs régionaux qui ont circulé lors de cet exode ferroviaire massif. Du 24 février au 13 mars, la compagnie a déployé plus de 2 000 voitures supplémentaires sur l’ensemble du réseau polonais. Les cheminots sont mobilisés dans la gare de Przemyśl comme ils le sont dans celles de Lublin, Katowice ou Varsovie. Ils coordonnent le transport des passagers, les flux au sein des gares et les embarquements à bord des trains.

Solidarité européenne

Jan est venu de Cracovie, où il étudie dans l’espoir de devenir un jour conducteur de train pour les PKP. Il a commencé à travailler ici la veille à 22 heures : « Dans la gare, c’est très compliqué. Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas où partir, qui ne savent pas quoi faire. Alors nous devons aider chacun à trouver sa route. »

Les bénévoles travaillent par roulement. Le jeune étudiant achève bientôt ses 12 heures à arpenter le hall de la gare pour aider les réfugiés. Parmi les pays les plus demandés pour la suite de leur périple, les pays baltes et surtout l’Allemagne. Jan explique l’incroyable mobilisation des Polonais : « En tant que Polonais, nous avons beaucoup en commun avec l’Ukraine. Beaucoup de choses nous réunissent. Vous pouvez voir les policiers, les habitants, les cheminots, tout le monde aide les Ukrainiens. » Jan revient sur l’ampleur du défi pour la Pologne : « A Cracovie, c’est vraiment très compliqué. Nous ne pouvons pas fournir à tous ces gens ce dont ils ont besoin. Nous n’étions pas préparés à cette situation. C’est un choc pour toute la Pologne. En tant que Polonais, nous nous sentons directement menacés. La Russie est pour nous l’adversaire le plus dangereux. » Les Polonais ont hérité du passé, une défiance absolue envers le voisin russe et se sont sentis d’emblée solidaires de leurs voisins ukrainiens.

Jordan quant à lui est venu pour un mois de Belgique. Malgré les réticences de certains de ses proches, hors de question pour lui de rester spectateur du drame humanitaire qui se joue à l’est de l’Europe. Il a vu la situation s’améliorer dans la gare. Il explique : « Au début, les réfugiés n’osaient pas se servir. Ils demandaient combien coûtaient les plateaux-repas qu’on leur offrait. Les premiers jours étaient chaotiques. Progressivement, nous sommes de mieux en mieux organisés. » Jordan qui arbore les couleurs de la Croix Rouge belge sur sa chasuble fluo est venu ici par ses propres moyens. Il a trouvé un lit chez l’habitant, après avoir dormi quelque temps dans la gare.

La gare de Przemyśl entièrement mobilisée

Devant la gare de Przemyśl, le ballet des minibus, des cars et de voitures est incessant. Des panneaux où s’écrive une multitude de destinations sont brandis et des décisions sont prises.

La gare est devenue l’interface entre l’Union européenne et la guerre, elle est l’une des scènes où se joue le drame du conflit. Le flot des réfugiés arrivant de la frontière est constant. Les volontaires sont notamment chargés de trouver des solutions pour que les Ukrainiens puissent continuer leur route. Postés sur les quais et dans le hall de la gare, ils essaient déjà de parvenir à communiquer. Peu de traducteurs sont présents et de nombreux dialogues s’effectuent avec un mélange de langue des signes improvisée et quelques mots scandés en plusieurs idiomes, noms de lieux ou de pays.

Le moindre espace de la gare est mobilisé pour l’accueil des réfugiés et l’entreposage des nombreux dons. Les réfrigérateurs du buffet permettent de préserver les produits frais qui constituent les repas proposés aux réfugiés.

Des marquages au sol délimitent l’espace où les réfugiés peuvent s’installer sans déranger la circulation au sein de la gare, notamment entre les quais et la sortie. Dans cet espace encadré, les réfugiés se tassent, tentant de trouver une position leur permettant de se reposer un peu avant la prochaine étape de leur exode. Très peu d’hommes entre 18 et 60 ans sont présents, ils n’ont plus le droit de quitter le pays, mais beaucoup de femmes, d’enfants, de personnes âgées. Ils y attendent de très longues heures, même parfois des jours entiers.

Pendant ce temps, la gare essaie de garder un mode de fonctionnement normal. Les équipes de nettoyage doivent slalomer entre tout ce monde pour maintenir un semblant de propreté. Autour de la gare gravite une foule hétéroclite de réfugiés, de volontaires de Pologne et d’ailleurs et de nombreux journalistes, venus de toute la planète média. Partout des uniformes, des logos et des acronymes différents. La multiplicité des langues donne à la gare des airs de Babel de l’humanitaire.

Un train de nuit vers la sécurité

Le train de nuit à destination de Prague est à quai. La nuit est tombée et le froid est devenu particulièrement mordant. A l’entrée de chaque voiture, un agent RegioJet accueille les réfugiés, les guide jusqu’à leur couchette, en essayant de ne pas séparer les familles.

Les voitures sont chauffées, les couchettes molletonnées… Très vite, les passagers épuisés investissent les couchettes, tirent les rideaux, éteignent les lumières et se reposent… enfin. Quand le train part après 22 h 30, ils sont déjà nombreux à dormir…

Certes, la situation est aujourd’hui dramatique. Mais, dans cette petite gare, dans les voitures de ce train de nuit, il émerge un incroyable élan de solidarité. En face des bombes de Poutine, l’empathie qui s’exprime en gare de Przemyśl et dans les trains européens constitue peut-être la plus belles des réponses.

Samuel Delziani, envoyé spécial

 

Prague à l’heure de la guerre en Ukraine

Prague vit à l’heure de la guerre en Ukraine. Les avenues de la ville sont pavoisées aux couleurs de l’Ukraine, tout comme de nombreux bâtiments, qu’ils soient publics ou non. Partout, le jaune et le bleu marquent la solidarité de toute une ville. Une solidarité particulièrement visible à la gare centrale de la capitale de la République tchèque. Dans le bâtiment voyageur historique, construit entre 1901 et 1909 par l’architecte tchèque Josef Fanta, un centre d’accueil pour les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine a été installé par la municipalité. Les nouveaux arrivants y sont guidés par des volontaires pour trouver un hébergement ou continuer leur voyage dans le pays ou ailleurs. La République tchèque a déjà accueilli 200 000 réfugiés depuis le début du conflit. A Prague, des gymnases ont dû être réquisitionnés pour servir de centres d’hébergement .

Ewa

Dernière convention de gré à gré pour l’exploitation des TET avant l’ouverture à la concurrence

Intercités Marseille

La SNCF et l’Etat ont signé ce matin le nouveau contrat qui va les lier jusqu’en 2031 pour l’exploitation des trains d’équilibre du territoire (TET). Ce contrat d’un montant d’1,73 milliard d’euros (avec une contribution constante de l’Etat jusqu’en 2025) intègre le réseau existant qui bénéficiera de quelques trains supplémentaires. « Depuis le début de l’année, on compte un quatrième aller-retour quotidien entre Nantes et Bordeaux. Il y aura un troisième aller-retour en 2023 entre Nantes et Lyon ainsi que la mise en service d’allers-retours supplémentaires sur les lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont-Ferrand dès 2026, prévus par leur schéma directeur », indique-t-on du côté du ministère des Transports. Les liaisons liaison POLT et vers Clermont-Ferrand bénéficieront d’un nouveau matériel roulant, progressivement déployé d’ici à 2026 pour la première, et à partir de 2026 pour la seconde.

Ce contrat vise une hausse de 20 % des voyageurs dans les dix ans sur les lignes desservies par ces trains. Actuellement 80 trains quotidiens transportant 9 millions de passagers annuels. Le réseau est ainsi composé de trois lignes structurantes (Paris -Limoges-Toulouse, Paris-Clermont-Ferrand et Bordeaux-Marseille), quatre lignes d’aménagement du territoire (Nantes-Lyon, Nantes-Bordeaux, Toulouse-Hendaye et Clermont-Ferrand-Béziers) et trois lignes de nuit Paris-Briançon -Nice, L’Occitan (Paris-Toulouse-Rodez/Albi) et Le Pyrénéen (Paris-Lourdes/Latour-de-Carol/Cerbère), qui sont toutes reprises dans la convention (En savoir plus : carte_intercites_2022_sncf) 

La moitié de la hausse de trafic attendue sera rendue possible par les fréquences supplémentaires, explique la SNCF. La possibilité de nouveaux trains de nuit est à l’examen, ajoutent les services du ministère. « Ils pourront donner lieu à de nouvelles lignes à partir de 2024« , soulignent-ils en indiquant qu’un travail est lancé pour définir une « vision cible » du réseau. La ligne de nuit Paris-Aurillac, annoncée récemment par le Premier ministre, n’est pas intégrée dans la convention. Mais elle pourra l’être, comme d’autres liaisons, ultérieurement via un avenant, mais au plus tard au service annuel 2024.

L’autre moitié de la hausse de fréquentation doit être suscitée par le nouveau dispositif d’intéressement et d’incitation « plus vertueux » mis en place par le contrat, assurent ses promoteurs. Il sera indexé sur la satisfaction des voyageurs et la mesure de la qualité de service. « Il s’agit d’améliorer la satisfaction des voyageurs en assurant une meilleure qualité de service, avec plus de trains, plus de régularité, moins de suppressions« , commentent-ils. Le contrat intègre aussi un enjeu de maîtrise des coûts pour la SNCF.

Le contrat, qui constitue la dernière convention de gré à gré entre l’Etat et la SNCF, anticipe l’ouverture à la concurrence avec l’idée d’ouvrir le réseau par lots à partir de la fin 2026. Le premier lot sera constitué des liaisons Nantes-Bordeaux et de Nantes-Lyon, ce qui correspondra de fait à une nouvelle tentative après l’essai manqué lancé en 2019. Viendra fin 2027 le tour des trains de nuit, puis fin 2028 ce sera le tour des liaisons Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, et enfin à la fin 2029 celui de la transversale Sud Bordeaux-Marseille. La concurrence se fera de manière progressive, explique le ministère des Transports. L’opérateur aura le temps de s’y préparer. L’Etat souhaite pouvoir disposer de l’ensemble des données nécessaires à la mise en concurrence.

En attendant, la SNCF annonce une reprise dynamique de ses lignes Intercités qui ont souffert comme les autres de la crise sanitaire. « Le taux d’occupation est de 2 à 3 points supérieurs à celui d’avant-Covid« , souligne un porte-parole. Le retour à un trafic « normal » est attendu cette année.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

La RATP accroît la surface de ses dépôts accessibles à des opérations de logistique urbaine

station Adblue Corentin RATP bus

Un an après avoir mis à disposition quatre sites (Ornano à Saint-Denis et les centres bus parisiens de Corentin dans le 14ème arrondissement, Lagny dans le 20ème arrondissement et Point du jour dans le 16ème arrondissement) pour les opérations logistiques, en journée, de Chronopost et Amazon, la RATP accroit son offre. Sa filiale RATP Solutions Ville vient de retenir Ecolotrans et, de nouveau, Amazon sur deux sites situés en proche couronne parisienne : le centre bus de Charlebourg (300 m2), à La Garenne- Colombes et le site de Châtillon – Bagneux (4000 m2), à Châtillon. « Ecolotrans exploitera également des zones additionnelles sur les sites déjà exploités de Corentin et Lagny« , précise la RATP dans un communiqué.

Cette politique, qui permet à la RATP de valoriser ses actifs peu utilisés en journée, se traduit par la mise à disposition d’une surface totale de 7500 m2 à des opérations de logistique urbaine.

Ewa

Keolis crée une nouvelle filiale pour accélérer son développement dans le digital

smartphone

Keolis a lancé le 1er mars une nouvelle filiale à 100%, née du rapprochement entre Kisio Digital et l’équipe data de Kisio Services & Consulting. Baptisée Hove, cette entité, composée de 110 collaborateurs, est spécialisée dans la conception et le déploiement d’outils numériques.

« Basés sur l’analyse et l’exploitation des données de mobilité, les produits développés ont pour objectif d’améliorer la compréhension des mobilités au sein d’un territoire, d’orienter l’offre de transport, d’en mesurer la performance et de faciliter les déplacements des voyageurs », explique le groupe dans un communiqué.

Parmi les outils déjà existants, elle dispose de Patterns (une plateforme destinée à analyser les mobilités à partir des traces GPS) et de Navitia, un calculateur d’itinéraires intégrant les modes de transport en temps réel ou encore Dotpulse, pour mesurer en temps réel et de façon prédictive la fréquentation d’une ligne.

Ewa

L’ancien responsable du transport intermodal d’Amazon rejoint CargoBeamer

Boris Timm CargoBeamer

Boris Timm a été nommé début mars directeur de l’exploitation de CargoBeamer et devient membre du Comité de direction. Il était auparavant directeur du transport intermodal Europe chez Amazon, après avoir occupé pendant plusieurs années différents postes de direction chez Maersk.

L’arrivée de ce responsable logistique expérimenté chez l’opérateur de transport non-accompagné de semi-remorques non grutables en Europe se traduit par l’élargissement de l’équipe de direction, qui passe de trois à quatre membres. Il rejoint ainsi l’équipe existante formée par Nicolas Albrecht (PDG), Dr. Markus E. Fischer (directeur financier) et Dr. Hans-Jürgen Weidemann (directeur de la technologie). Boris Timm est plus particulièrement chargé du développement opérationnel et commercial de l’offre, avec l’ambition de faire de CargoBeamer « l’un des acteurs majeurs du fret ferroviaire européen« .

Deux nouveaux dirigeants, Tim Krasowka et Mario Glöckner, ont également été engagés. Tim Krasowka, ancien de la Deutsche Bahn qui connaît bien le fret ferroviaire européen prend la direction de CargoBeamer intermodal operations GmbH, tandis que Mario Glöckner, également un expert, prend la tête de CargoBeamer Terminal GmbH devenant responsable de la distribution et de la gestion de la clientèle.

 

 

Ewa

Patrick Auvrèle, futur directeur de la Sécurité de SNCF Voyageurs

Patrick Auvrèle
Succédant à Damien Pallant, qui vient d’être nommé directeur général adjoint de la Sécurité à SNCF Réseau, Patrick Auvrèle prendra le 21 mars le poste de directeur de la Sécurité de SNCF Voyageurs. Il intègrera également le comité exécutif de la SA.

Cet ingénieur, qui a fait une grande partie de sa carrière à la SNCF, était depuis 2019 directeur de la Business Unit Valorisation patrimoniale à la direction du Matériel. Il était notamment chargé de mener le programme de rénovation à mi-vie du parc TER, baptisé OPTER.

Ewa

La SNCF acquiert la société portugaise de fret ferroviaire Takargo

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Le groupe SNCF a annoncé mi-mars qu’il allait acquérir la société Takargo, filiale du groupe portugais Mota-Engil, en l’intégrant au réseau Captrain, acteur du transport ferroviaire et de la logistique en Europe au sein de Rail Logistics Europe (le pôle du Groupe SNCF dédié à la logistique et au transport ferroviaires de marchandises).

Créée en 2006 lors de la libéralisation du marché du fret ferroviaire, la société Takargo est devenue le premier opérateur privé de fret ferroviaire au Portugal, réalisant en 2021 un chiffre d’affaire de 16 M€, avec plus d’une centaine de salariés, rappelle la SNCF. « Dans le cadre de sa stratégie de développement, la société a étendu ses opérations aux trafics transfrontaliers avec l’Espagne en 2009 avec la constitution d’Ibercargo, une JV détenue avec Captrain España qui a développé une position forte sur le corridor Espagne-Portugal » ajoute-t-elle.

Selon Frédéric Delorme, le président de Rail Logistics Europe, avec cette acquisition, « Captrain entend poursuivre le développement de son réseau et renforcer sa position dans la péninsule ibérique en capitalisant sur un partenariat fructueux de 13 ans entre la société portugaise et Captrain España. Takargo nous permettra également d’accompagner le besoin de solutions décarbonées sur le corridor Atlantique pour les trafics conventionnels et combinés de nos clients ».

Cette acquisition doit encore obtenir l’approbation des Autorités de la Concurrence.

Ewa

Le conseil d’orientation des infrastructures appelle le gouvernement à « surmonter un mur d’investissement »

David Valence

Encore un rapport qui insiste sur la nécessité de faire plus pour les transports collectifs et d’engager plus de moyens pour rénover les infrastructures existantes, en particulier les voies ferrées. Tout juste un an après sa création, le conseil d’orientation des infrastructures a en effet remis le 16 mars au gouvernement son rapport sur le « bilan et perspectives des investissements pour les transports et les mobilités« .

Comme l’instance qui lui a précédé et qui était présidée par Philippe Duron, le nouveau conseil d’orientation des infrastructures présidé par David Valence a défini les priorités : il faut, écrit-il des investissements massifs dans le secteur ferroviaire « pour se remettre au niveau des autres pays européens ». Dans sa liste, le COI, qui rassemble 17 membres (dont le président de la FNTP, celui de l’Afitf, des élus et des experts), place en priorité l’accélération de la régénération du réseau ferroviaire, de la commande centralisée du réseau, et du développement d’ERTMS et de la 5G.

La nécessaire modernisation des autres infrastructures n’est pas oubliée : les routes (faute de quoi, avertissait déjà il y a quelques années Philippe Duron, le réseau routier se retrouvera dans la même situation que les voies ferrées), les ports et les voies navigables « Il convient d’intégrer aux réflexions les transferts rendus possibles par la loi 3DS et la perspective dans dix ans de la fin des concessions autoroutières en cours« , ajoute le rapport.

« Nous avons devant nous un véritable mur d’investissement, qui préfigure un mur de fonctionnement et il va bien falloir trouver collectivement les moyens de surmonter ces défis pour répondre aux multiples enjeux qui nous attendent, » résume David Valence. « La France a sans doute considéré avec trop de certitude durant les années passées que ses infrastructures étaient de qualité, TGV et autoroutes ont masqué la réalité : la France est en retard, très en retard« , poursuit celui qui est aussi maire (radical) de Saint-Dié-des-Vosges et vice-président chargé des Transports de Grand Est.

Au moins 200 milliards d’euros d’investissements sur dix ans

Même si les auteurs du rapport reconnaissent que les investissements dans les infrastructures de transport ont bien augmenté ces dernières années en partie grâce aux crédits du plan de relance, la dégradation de l’état des routes, des voies d’eau et du réseau ferré n’a été que ralentie. « Les attentes exprimées par les interlocuteurs rencontrés par le COI – hors tout jugement sur leur faisabilité ou leur pertinence – représenteraient plus de 200 Md€ d’engagements d’investissement en dix ans« , estiment-ils. Ce qui représente, dès le prochain quinquennat des sommes supérieures d’au moins 50% au quinquennat actuel (y compris la relance), et largement plus du double du quinquennat précédent. Ultérieurement, les besoins devraient être au moins équivalents.

Le rapport, copieux avec ses plus de 130 pages, préconise d’améliorer la gouvernance de la programmation, en revoyant les relations entre les co-financeurs et les maîtres d’ouvrages. Une vision élargie à l’ensemble des dépenses des collectivités en matière de mobilités, même quand elles ne sont pas subventionnées par l’État, est souhaitable, ajoute-t-il, en précisant le rôle croissant des collectivités locales en la marière

Pour définir cette programmation à venir, le COI propose trois scénarios sur 20 ans allant d’un scénario minimal à un scénario maximal (c’est aussi ce qu’avait fait en son temps le conseil d’orientation des infrastructures, ancienne mouture). Toutefois, il ne les chiffre pas revoyant cet exercice à une date ultérieure, « dès que le prochain gouvernement aura explicité ses objectifs (priorités et cadrage financier)« , explique-t-il.

Trois scénarios possibles

Le premier, baptisé scénario socle, rassemble « un noyau dur de thématiques fortement consensuelles » et pour lequel le COI proposera au prochain gouvernement de confirmer qu’elles constituent des priorités. Il comprend en particulier tout ce qui a une dimension patrimoniale et doit être renouvelé ou modernisé : poursuite des investissements sur les réseaux existants, modernisation du réseau ferroviaire, désaturation des points noirs… Il faut aussi continuer à soutenir le fret ferroviaire et favoriser l’intermodalité.  Les nouvelles mobilités ne sont pas oubliées, pas plus que les objectifs à tenir pour respecter nos engagements climatiques (équipements de recharge électrique par exemple). Ce scénario devra sélectionner « de façon serrée les projets apportant le plus de valeur ajoutée » en « étalant sur de longues durées » la réalisation des nouvelles lignes ferroviaires. Deux autres scénarios « gradués« , et plus ambitieux, baptisés respectivement scénario sélectif et scénario maximal, seront également proposés.

Pour aller plus loin, il faudra aussi attendre de connaître la nouvelle composition du conseil d’orientation des infrastructures puisque trois de ses membres, des députés, verront leurs mandats remis en question avec les futures élections législatives.

Marie-Hélène Poingt

Pour lire le rapport : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/COI_rapport%20bilan_perspectives_2022.pdf

 

Ewa

Qui sont les conseillers transports des candidats à la présidentielle?

Elysee France

Peu présentes au cœur de la campagne présidentielle, les questions liées aux transports et à la mobilité des Français touchent pourtant de multiples aspects de la vie au quotidien, que ce soit sur le plan social, économique ou environnemental. Dans chaque équipe de campagne, des conseillers planchent sur ces thèmes, convaincus de leur importance. Ville, Rail & Transports vous les présente (par ordre alphabétique), avant le grand débat organisé demain, dans ses locaux, sur les programmes transport des principaux candidats (pour en savoir plus : https://www.ville-rail-transports.com/club-vrt/club-vrt-special-election-presidentielle/) .

Jacques Baudrier, 55 ans, est un spécialiste des transports en Ile-de-France et l’un des animateurs du collectif transports et mobilité du PCF, auquel il a adhéré en 1994. Cet ingénieur statisticien passé par l’Ensae et l’Essec a été adjoint à l’urbanisme du 20e arrondissement de Paris où il vit à partir de 2008, avant de devenir administrateur d’Ile-de-France Mobilités en 2014. Il participe à la campagne de Fabien Roussel sur ses thèmes de prédilection.

Franck Briffaut, maire de Villers-Cotterêts depuis 2014, ancien conseiller régional de Picardie et ancien conseiller départemental de l’Aisne de 2015 à 2021. C’est le « référent Aménagement du territoire et transports » dans le cadre de la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Membre du FN puis du RN depuis 1977, aujourd’hui âgé de 64 ans, il se dit très intéressé par les questions transports, notamment la voie d’eau et le ferroviaire, plaidant pour une « véritable politique d’aménagement du territoire ».

Vincent Chriqui, 50 ans, travaille avec Frédéric Lemoine à la coordination du projet présidentiel de Valérie Pécresse. Maire LR de Bourgoin-Jallieu depuis 2014, il avait également dirigé la campagne présidentielle de François Fillon en 2017 après la démission de Patrick Stefanini. Les deux coordinateurs peuvent compter sur l’appui d’une vingtaine de groupes de travail, dont l’un, consacré au développement durable est chapeauté par Stéphane Dupré Latour.

Paulin Dementhon, Fabienne Keller et Jean-Marc Zulesi sont les trois « relais » qui travaillent sur les questions transports pour l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Le premier est un nouveau venu dans le monde politique, fondateur en 2010 d’une start-up, la société d’autopartage Drivy revendue neuf ans plus tard à l’américain Getaround. A ses côtés, le député LREM des Bouches du Rhône Jean-Marc Zulesi, spécialiste des transports, qui est notamment coordinateur du groupe LREM sein de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, et l’eurodéputée Fabienne Keller, polytechnicienne, ancienne maire de Strasbourg, auteur de rapports sur les gares et également fine connaisseuse du secteur.

Vincent Dubail, 31 ans, « militant écolo », est ingénieur des travaux publics de l’Etat. Elu d’opposition à Puteaux, il a été candidat malheureux aux législatives en 2017 dans les Hauts-de-Seine. Il coordonne la partie du programme de Yannick Jadot concernant l’énergie, l’habitat et les déplacements.

Emilie Marche est coanimatrice du livret transports du programme l’Avenir en commun de la France Insoumise « pour des transports écologiques et accessibles », avec le syndicaliste cheminot Kevin Kijko. A 36 ans, elle s’est investie dès 2012 dans le Parti de Gauche et a fait la première campagne de Jean-Luc Mélenchon. Cette conseillère régionale en Auvergne-Rhône-Alpes s’est beaucoup investie dans les luttes ferroviaires notamment pour la réouverture de la ligne Grenoble – Gap mais aussi auprès du monde cheminot contre l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire.

Nicolas Mayer-Rossignol, porte-parole d’Anne Hidalgo, est également maire de Rouen (Seine-Maritime) et président de la Métropole Rouen Normandie. Agé de 44 ans, il a été élu il y a deux ans. Formé en biologie moléculaire à l’Ecole normale supérieure et à l’université Stanford aux Etats-Unis, il est agrégé de Sciences de la vie et de la terre et titulaire d’un master en génomique. Il est également ingénieur du corps des Mines. Dans son programme électoral pour les municipales, il affirmait vouloir faire de Rouen une « capitale européenne de la transition écologique » et agir pour que la ville devienne notamment « la ville aux 100 jardins ».

Malgré plusieurs tentatives, l’équipe d’Eric Zemmour n’a pas donné suite à notre invitation à participer à un débat sur les transports. Un de ses conseillers sur la thématique transports et mobilité, a été auditionné par la Fnaut pour connaître les différentes propositions des candidats dans ce domaine.

Ewa

Olivier Poncelet, appelé à devenir délégué général de l’Union TLF

Olivier Poncelet

Depuis 2018 délégué général de la fédération « Les acteurs de la compétence », organisation regroupant les entreprises de la formation professionnelle, Olivier Poncelet prendra, le 19 avril prochain, le poste de délégué général de l’Union TAF. Ce diplômé de Sciences Po Paris, également membre du conseil d’administration du Cedap (Centre des dirigeants d’association professionnelle) succède à Alexis Degouy. Il aura tout particulièrement pour mission de chercher à renforcer la compétitivité logistique des entreprises adhérentes (plus de 1 750 entreprises) de l’organisation professionnelle du transport et de la logistique.