
Après de nouvelles négociations, les syndicats ont levé hier l’appel à la grève des conducteurs des TGV Atlantique lancé pour le week-end de la Toussaint, a-t-on appris auprès de SUD-Rail et de la CFDT-Cheminots qui étaient à l’initiative de ce mouvement avec la CGT-Cheminots.
Les trois syndicats avaient appelé les conducteurs des TGV Atlantique à la grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et rémunérations, un manque d’effectifs et des refus de congés. Leur préavis illimité permettait une grève chaque semaine du vendredi midi au lundi midi.
« On avait posé les problèmes depuis longtemps« , a souligné Thomas Cavel. Le week-end dernier, « ce n’était pas une grève surprise. On regrette qu’il ait fallu passer par un conflit. Côté CFDT, on a tenu sur nos deux fondamentaux : qualité de vie au travail et rémunérations« , a commenté le secrétaire général de la CFDT-Cheminots. « On a obtenu des avancées » sur ces deux points, « notamment sur « le maintien des effectifs et des parcours professionnels« , a-t-il ajouté.
La direction a aussi accepté de conserver les « parcours professionnels avec le maintien » du nombre de conducteurs « autorisés sur TGV« , alors que l’entreprise « voulait en supprimer des dizaines« , ce qui aurait « ralenti l’évolution professionnelle » des conducteurs, a indiqué de son côté Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. En outre, une prime de 1.200 euros pour les conducteurs et une prime de 800 euros pour les autres personnels de l’Établissement Traction TGV Atlantique seront versées « en décembre« , a précisé le syndicaliste. De nouvelles discussions sur la rémunération de l’ensemble des conducteurs de TGV sont prévues « le 17 novembre » lors de négociations annuelles obligatoires (NAO), selon lui.
La semaine dernière, la grève des conducteurs de l’axe Atlantique avait entraîné la suppression par la SNCF d’un TGV Atlantique sur dix le vendredi, de deux sur dix le samedi et d’un sur trois le dimanche.








