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Ewa

Laëtitia Monrond, nouvelle directrice de l’accessibilité à la SNCF

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Depuis le 1er février, Laëtitia Monrond a pris la direction de l’accessibilité, un poste rattaché à SNCF Réseau même s’il concerne toutes les activités du groupe SNCF. Elle succède à Carole Guéchi devenue déléguée ministérielle à l’accessibilité au secrétariat général du ministère de la Transition écologique.

Diplômée de l’ENSAE (Ecole nationale de statistique et d’administration économique) et titulaire d’une licence d’anglais, Laëtitia Monrond a rejoint après ses études, en 1991, le groupe SNCF où elle a occupé de nombreuses fonctions. Elle était, depuis 2019, responsable marketing IT et Services au sein de la direction des services d’information de SNCF Réseau.

Ewa

Le plan de sauvetage en deux temps de Velib’

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Le service francilien de vélos en libre-service Vélib’ est-il sauvé ? Après plusieurs mois de discussions, les élus du Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM) ont répondu à l’appel à l’aide de Smovengo, qui demandait un soutien financier public supplémentaire pour continuer l’exploitation de Vélib’. Faute de quoi, affirmait l’opérateur, le service était menacé.

Le 18 février, les élus ont approuvé un avenant au contrat prévoyant une aide sur trois ans, indexée sur l’usage des vélos électrique, et plafonnée au maximum à 6 M€/an. Soit un montant nettement inférieur au chiffre avancé par le Canard Enchaîné qui affirmait à la fin de l’année dernière que le prestataire réclamait 240 millions d’euros de revalorisation du contrat sur l’exercice 2020-2032.

Est-ce que ce sera suffisant ? C’est un contrat « équilibré » répond Stéphane Volant, le président de Smovengo. Selon lui, c’est l’engouement pour Vélib’ et l’utilisation trop intense des vélos qui a eu raison de leur solidité et de la qualité du service. En 2020, malgré la crise sanitaire et les mesures de limitation des déplacements, le service a enregistré jusqu’à 420 000 abonnés et des journées à plus de 215 000 courses, avec une utilisation de plus en plus intensive des vélos à assistance électrique.

« Selon les professionnels, un usage raisonnable d’un vélo électrique se situe entre quatre et sept utilisations par jour. Or nous étions arrivés à 15 usages par jour », explique Stéphane Volant. Conséquence, les pneus et les freins ont été mis à rude épreuve et les batteries n’ont pas suivi. D’où un nombre considérable de vélos hors service. Et des frais de maintenance qui s’emballent. « Malgré cela, Smovengo a tenu le cap : nous avons tenu notre promesse d’avoir jusqu’à 20 000 vélos chaque jour sur le terrain. Les élus ont compris nos difficultés. L’avenant prend en compte la nouvelle donne », poursuit le président de l’opérateur. De plus, ajoute-t-il, « cet avenant ne revient évidemment pas sur les dizaines de millions de pénalités déjà payées dans le passé par Smovengo pour défauts de service ».

Toujours selon Stéphane Volant, chaque partie va prendre sa part de responsabilité pour les 12 ans de contrat qui restent. Smovengo prévoit un plan de performance industrielle pour gagner en efficacité et réaliser des économies. Parmi celles-ci, il espère obtenir des prix resserrés auprès de ses fournisseurs.

Pour améliorer le service rendu, il est prévu, entre autres, la mise en place de Park +, un dispositif permettant de doubler la capacité de certaines stations, ou encore le déploiement de la technologie NFC pour prendre un vélo avec son Smartphone. Des engagements sociaux et environnementaux sont aussi pris. Enfin, on compte sur les 3 000 vélos déjà commandés et 100 stations de plus qui vont être déployées. La proportion de vélos à assistance électrique sera portée à 40 % (contre 35 % aujourd’hui).

L’autre volet du redressement des comptes passera par une hausse des tarifs conséquente. Smovengo suggère plusieurs pistes aux élus qui trancheront : d’une part l’augmentation des tarifs proposés aux entreprises et à leurs salariés, d’autre part la hausse du prix d’utilisation des vélos électriques. En augmentant le prix des vélos électriques, il s’agit aussi de réduire le taux d’utilisation lors de trajets courts sur du plat. En revanche, insiste Stéphane Volant, « nous ne souhaitons pas toucher aux plus petits tarifs car Vélib’ doit rester populaire ». Selon lui, il y a urgence à augmenter les tarifs.

M.-H. P.

Ewa

IDFM prépare l’ouverture à la concurrence des trains de banlieue en invitant les candidats

Gare Saint Lazare
L’ouverture à la concurrence des trains en banlieue parisienne commence dès cette année : la première vague concernera les trams-trains T4, T11 et la branche Esbly-Crécy, avec lancement de l’appel d’offres vers la mi-2021, puis désignation du gagnant l’année prochaine et premiers trains fin 2023. Suivront, par étapes, les T12 et T13 actuellement en construction, puis au fil du temps les différentes lignes de Transilien et les RER. Ce qui représente un total de 3,5 millions de voyageurs chaque jour dans 5600 trains.
Dans cette perspective, Île-de-France Mobilités organise une journée d’information destinée aux opérateurs de transport intéressés. « L’objectif est de présenter l’allotissement et le calendrier d’ouverture à la concurrence des lignes de transport ferroviaire de voyageurs et de répondre aux opérateurs souhaitant connaître les conditions requises pour répondre aux appels d’offres : rôles et responsabilités des différents acteurs, caractéristiques du réseau et spécifications techniques », explique l’autorité organisatrice des transports d’Île-de-France.Cette journée se déroulera le 10 mars de 14h à 17 heures. Comme IDFM espère susciter l’engouement des opérateurs français mais aussi étrangers, la présentation se fera en français, traduite en anglais. L’inscription est limitée à 5 personnes par société.Les opérateurs de transport intéressés sont invités à s’inscrire avant le 3 mars 2021 en envoyant un mail à l’adresse suivante : ouvertureconcurrence@iledefrance-mobilites.fr

 

Ewa

Emmanuel Auneau devient directeur général de la CTS 

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Après 12 années passées à la direction générale de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), Jean-Philippe Lally passe la main. A l’issue d’un processus de recrutement lancé depuis la fin septembre et mené par la CTS, en partenariat avec l’Eurométropole de Strasbourg et la région Grand Est, tous deux actionnaires de la CTS, Emmanuel Auneau a été choisi pour le remplacer.

Agé de 52 ans, cet ingénieur diplômé d’Agrosup Dijon (une formation complétée à l’IAE de Nantes par un master en administration des entreprises puis un post graduate de gestion des entreprises publiques à HEC Paris), a commencé sa carrière dans le secteur de l’industrie agroalimentaire avant de rejoindre le monde des transports en 2003 en tant que chargé de missions auprès du directeur général de la CTS. « En 2018, il prend la présidence de la CTBR SAS, pour accompagner cette filiale de la CTS dans sa transition vers la société publique locale du même nom. Il réintègre les équipes de la CTS dès 2019 en qualité de directeur général adjoint en charge du Développement et de l’Innovation puis directeur général délégué », rappelle la société publique locale chargée de l’exploitation du réseau de transport public urbain dans l’agglomération strasbourgeoise.

Ewa

Jeu de chaises musicales à la RATP

Ingrid Lapeyre-Nadal

Jusqu’alors responsable du tramway et de l’expérience client au sein du département réseau de surface de la RATP, Ingrid Lapeyre-Nadal prendra en mars la direction du département métro. Elle devient ainsi la première femme à diriger le métro parisien.

Après le départ de Xavier Léty, qui prend la présidence de RATP CAP Ile-de-France, Frédéric Lambert lui succède à la tête du département RER. Et Salima Hammou, qui était directrice de la ligne 13 du métro, le remplace à la direction du département Services et espaces multimodaux.

Toujours en mars, Jérôme Martres ayant fait valoir ses droits à retraite, Michel Daguerregaray, actuellement directeur du département Métro, lui succèdera en tant que délégué général à la sécurité ferroviaire.

En avril, après le départ à la retraite d’Olivier Duthuit, Jean-Louis Houpert  responsable du Département VAL (Valorisation immobilière, Achats et logistique) lui succèdera à la tête de RATP Infrastructures. Cette série de nominations permet de valoriser les talents en interne et de féminiser l’équipe dirigeante, souligne la RATP.

Ewa

La Métropole du Grand Paris mieux associée à l’aménagement des futurs quartiers de gare

Au centre à gauche Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, et, à droite, Thierry Dallard, président du directoire de la Société du Grand Paris

Patrick Ollier, le président de la Métropole du Grand Paris et Thierry Dallard, le président du directoire de la Société du Grand Paris ont signé, le 16 février, une convention de partenariat pour l’aménagement du territoire métropolitain.

Ce partenariat va notamment permettre à la Métropole « d’être pleinement associée à l’aménagement des futurs quartiers de gare, qui est l’un des trois thèmes du prochain concours Inventons la Métropole du Grand Paris ». Il est aussi prévu, entre autres, que la Métropole « examine les modalités de sa participation opérationnelle et financière aux pôles d’échange de ces gares, en lien avec les collectivités pilotes des pôles ».

Ewa

« Nous attendons de l’Etat une décision politique sur CDG Express »

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Figure de proue de l’opposition au CDG Express, le projet de liaison ferrée dédiée et directe entre l’aéroport de Roissy et la gare de Paris-Est, la maire communiste de Mitry-Mory (Seine-et-Marne), Charlotte Blandiot-Faride, a récemment verbalisé SNCF Réseau qui poursuivait le chantier en dépit d’une décision de justice. Elle s’explique.

Ville, Rail & Transports. Vous avez gagné une première manche contre CDG Express. Que comptez-vous faire maintenant ?

Charlotte Blandiot-Faride. Cette première manche a été gagnée le 9 novembre, après que le tribunal administratif de Montreuil a suspendu les travaux de CDG Express. Il a en effet considéré que ce projet ne présente pas d’intérêt public majeur lui permettant de déroger aux règles sur la protection des espèces menacées et de leur habitat.

Or, mi-janvier, nous avons appris par voie de presse la reprise des travaux au prétexte que SNCF Réseau avait fait appel à un écologue et que celui-ci assurait ne pas avoir trouvé d’espèces protégées le long du chantier. SNCF Réseau s’est donc donné le droit de reprendre les travaux au mépris de la décision de justice. Nous avons aussitôt déposé un référé liberté qui a été traité en urgence et qui nous a donné raison fin janvier, avec demande d’arrêt des travaux. Comme les travaux continuaient nous avons verbalisé SNCF Réseau avec une astreinte de 1 000 euros par jour. SNCF Réseau nous a dit qu’il mettait en sécurité le chantier puis a arrêté les travaux.

Ce que nous attendons aujourd’hui de l’Etat, c’est une décision politique. On voit bien que le transport aérien est en grande difficulté. La décision du gouvernement d’arrêter la privatisation d’ADP et d’abandonner la construction du terminal 4 à l’aéroport de Roissy le montre. Il y a des possibilités de retour en arrière.

VRT. Pourtant, l’affaire est maintenant portée en appel…

C. B-F. Un appel, ça peut prendre du temps, surtout en cette période. Nous continuons à travailler sur la voie juridique mais aussi avec les riverains. Nous sommes toujours mobilisés, même si on voit bien que l’État a la volonté de poursuivre le chantier.

Aujourd’hui, nous demandons que les moyens colossaux accordés à CDG Express soient redirigés sur le RER B. L’urgence, c’est la rénovation du RER B qui transporte chaque jour près d’un million de passagers.

Il y a une bonne nouvelle : le dernier conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités a demandé que les travaux de CDG Express et du RER B soient désimbriqués (dans le cadre de CDG Express, 500 millions doivent aller au RER B, mais cette somme est désormais bloquée du fait du recours en justice, ndlr) Maintenant c’est à l’Etat de décider. Nous attendons l’arrêt définitif du projet.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

La RATP crée une filiale pour mieux faire face à la concurrence en Ile-de-France

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Pour l’heure, si la compétition ouverte entre les exploitants de bus en Ile-de-France n’est pas négative pour la RATP (sur les cinq derniers lots de bus ouverts à la concurrence, RATP Dev en a remporté un, le lot Territoire du Mantois ouest de l’agglomération Grand Paris Seine & Oise, une desserte qu’elle assurait déjà à 63 %), on peut imaginer que la Régie espérait mieux. D’où une volonté de mieux s’organiser à l’avenir avec la création, annoncée le 15 février, d’une filiale baptisée RATP CAP Ile-de-France pour répondre aux appels d’offres de transport urbain et suburbain en Ile-de-France, en particulier sur le réseau bus actuellement exploité par la RATP.

« Cette évolution s’inscrit également en parallèle du partenariat noué par RATP DEV avec des acteurs français et internationaux, pour répondre aux enjeux du Grand Paris Express », indique la Régie dans un communiqué. Rappelons que l’année dernière, la RATP avait annoncé une alliance avec Alstom et ComfortDelgro Transit pour créer une joint-venture avec une participation majoritaire de RATP Dev, afin de répondre aux appels d’offres des lignes de métro automatique 16 et 17. Elle a aussi créé à la fin 2019 une joint-venture avec Getlink pour répondre aux futurs appels d’offres dans les TER, principalement ceux de Grand Est et des Hauts-de-France.

Xavier Léty, 45 ans, jusqu’alors à la tête du département RER, prendra la présidence de RATP CAP Ile-de-France à compter du 1er mars.

Ewa

Les demandes de Valérie Pécresse aux sénateurs

Valérie Pecresse

Auditionnée le 10 février pendant près de deux heures au Sénat, devant la Commission de l’Aménagement du territoire et du développement durable, Valérie Pécresse en a profité pour formuler quelques demandes. Dont bon nombre touche à la sûreté. Observant un accroissement du ressenti de l’insécurité dans les transports en Ile-de-France, même si, assure la présidente d’Ile-de-France, « les chiffres globaux de l’insécurité sont plutôt en baisse », elle souhaiterait voir évoluer le régime de l’interdiction de paraître à l’encontre des multirécidivistes, en l’étendant à tout le réseau de métro.

Selon l’élue, « le problème, c’est que les agents privés n’ont pas le pouvoir d’éviction, ni des bus ni des gares. En cas de troubles manifestes, ils doivent attendre un agent assermenté pour pouvoir procéder à l’éviction d’une personne ivre ou qui commet un acte délictueux. Il y a un vrai besoin. Or, on me dit que seule une interdiction de paraître ligne par ligne dans le métro est possible. Sinon, c’est inconstitutionnel au nom de la liberté de se déplacer. Donc un pickpocket évincé de la ligne 1 peut aller commettre son forfait sur la ligne 4 », explique Valérie Pécresse en demandant au moins l’élargissement de cette interdiction de paraître à l’ensemble du réseau de métro. Ce qui ne mettrait pas à mal, selon elle, la liberté de se déplacer puisque le réseau de surface resterait accessible. « L’interdiction de paraître a fait ses preuves dans les stades de football et a permis de pacifier la tenue de matchs », conclut-elle.

Valérie Pécresse rappelle également qu’avec la disparition des touristes en Ile-de-France, les pickpockets se retournent contre les usagers du quotidien. Face à ce constat, IDFM a fait un double choix : d’une part mailler en vidéoprotection l’ensemble du réseau de transport public. « La vidéoprotection est en train d’être déployée dans toutes les rames, dans les bus, les gares et maintenant aussi dans les gares routières », souligne celle qui est aussi présidente d’Ile-de-France Mobilités.

Deuxième choix : le renforcement du nombre d’agents liés à la sûreté sur le réseau des transports franciliens. « Il y a des recrutements sous statut à la Suge et au GSPR. Mais c’est difficile de recruter rapidement des personnes sous statut. D’où le recrutement de médiateurs dans la sécurité privée et le recours à des équipes cynophiles », indique Valérie Pécresse. Ce qui représente au total, 1 000 agents supplémentaires en cinq ans sur le réseau SNCF, RATP et Optile. « J’ai souhaité que ces forces soient équipées de caméras piétons pour apaiser les relations avec les voyageurs », ajoute-t-elle. 1 000 patrouilles de la gendarmerie sont également prévues en grande couronne. Valérie Pécresse attend aussi beaucoup de l’ouverture d’un centre unique où la SNCF, la RATP, la gendarmerie et la police pourraient travailler ensemble pour couvrir toute l’Ile-de-France.

Autre demande, l’élue souhaite que les convocations par officier de police judiciaire (COPJ) dans l’heure soient possibles par smartphone pour ne pas être tributaires des embouteillages ou autres délais. Dans le même ordre d’idée, elle souhaite l’instauration d’un dispositif de « préplaintes » pour les femmes victimes de harcèlement. « Dans 80 % des cas, ces faits de harcèlement se passent dans la semaine de 18 heures à 20 heures. Pile quand la femme rentre chez elle pour de nouvelles obligations. Ce qui dissuade bon nombre de porter plainte. Or, les vidéos sont détruites dans les 72 heures Une préplainte permettrait de conserver plus longtemps les images, en suspendant les destructions », explique-t-elle.

La patronne régionale réclame également l’assouplissement de traitement des images vidéo. Elle souhaite utiliser l’intelligence artificielle, comme cela a été fait pendant la période de confinement, lorsqu’un comptage des masques a été réalisé grâce à un algorithme développé par une start-up : « On pouvait voir sur quelles lignes les gens ne portaient pas de masques pour pouvoir en distribuer. Mais nous avons dû suspendre l’expérimentation car la CNIL nous a dit qu’on n’en a pas le droit. Il faut qu’on puisse expérimenter le traitement des images vidéo par l’intelligence artificielle », plaide Valérie Pécresse, qui propose la mise sur pied d’un comité d’éthique pour travailler sur la question de la reconnaissance faciale. « Nous avons complètement fermé le réseau de transport : il y a des valideurs de tickets et des caméras dans quasiment toutes les grandes gares. Nous sommes en période de vigipirate rouge. Il est dommage que nous ne puissions pas utiliser ces caméras pour repérer des personnes susceptibles de commettre des actes graves. Je ne voudrais pas qu’il arrive un drame pour qu’on puisse débloquer le sujet. S’agissant du risque terroriste : on protège mieux les 100 personnes qui vont prendre place dans un avion que les 1 000 personnes transportées dans un train ! »

En dehors des questions liées à la sûreté, Valérie Pécresse souhaite, dans le cadre du projet la loi Décentralisation dite 4 D, « récupérer la compétence sur les grandes routes interrégionales pénétrantes (A86, A10, A13, A3, A1… ) et le périphérique pour mettre fin à l’autosolisme ». Elle rappelle qu’en Ile-de-France, on compte 1,1 passager par voiture. « Il y a une convergence entre la route et les transports publics ». Et de poursuivre : « Nous voulons développer le covoiturage sur voies dédiées et mettre en place des parkings où on laisse sa voiture. Cela permet aussi de prendre des bus à grande vitesse sur longues distances. Pour cela, il faut pouvoir utiliser les bandes d’arrêt d’urgence », explique-t-elle. Enfin, elle se dit favorable (elle l’a toujours été, rappelle-t-elle) à une écotaxe poids lourd, « qu’on appelle maintenant contribution poids lourds ». Et elle se dit intéressée par l’idée d’un péage urbain positif.  « Mais cela coûte de l’argent… »

M.-H. P.

Ewa

Marché du RER B : la voie du dialogue?

Centre d'excellence intérieurs Alstom

Après les recours et les nouvelles menaces d’attaques sur le front juridique, l’heure des discussions semble revenue. Le 10 février, Alstom s’est présenté avec CAF à la réunion organisée par la RATP et la SNCF à propos du marché du RER B attribué pour 2,56 milliards à Bombardier-CAF mais que Alstom le nouveau propriétaire de Bombardier rejette. « La RATP et la SNCF ont reçu les deux cocontractants et ont réaffirmé leur volonté de voir exécuter le contrat. Alstom et CAF doivent se revoir. Un nouveau rendez-vous est prévu dans quelques semaines pour voir comment le contrat va se réaliser », a raconté Valérie Pécresse. « Il n’est pas possible pour un grand industriel français de ne pas respecter les engagements d’un groupe qu’il reprend », a ajouté la présidente d’Ile-de-France qui était auditionnée le 10 février par les Sénateurs.

« Nous nous sommes présentés à l’invitation de la RATP (organisatrice de l’appel d’offres, ndlr) afin de poser les bases d’une discussion apaisée sur les positions de chaque partie. Nous sommes convenus de nous laisser un peu de temps afin d’analyser la situation », a indiqué de son côté Alstom à l’AFP. « Pour autant, Alstom n’a pas confirmé qu’il allait exécuter le contrat », a regretté la RATP. CAF France n’a pas souhaité faire de commentaires.

Revenant sur la décision du groupement RATP-SNCF de signer le contrat, malgré l’annonce d’Alstom fin janvier de retirer l’offre de Bombardier, Valérie Pécresse explique que le constructeur « ne peut pas retirer l’offre car c’est une offre de Bombardier-CAF (…)». Les deux transporteurs, qui se fondent sur des arguments juridiques, semblent sûrs de leur position : ils estiment en effet que les fournisseurs ayant remis leur offre le 4 janvier, ils se sont engagés à la réaliser. « La SNCF et la RATP ont donc signé en bonne et due forme », poursuit Valérie Pécresse.

Le 11 février, le conseil d’administration Ile-de-France Mobilités, qui finance à 100 % l’investissement (146 rames sont prévues), s’est aussi saisi de la question. « Il exige à l’unanimité que Alstom et CAF honorent sans délais le marché de fourniture des matériels roulants MI20 » et « mandate la RATP et la SNCF d’entreprendre tout recours devant les juridictions compétentes en cas de non-réalisation du marché par l’une des entreprises signataires dudit marché ».

Par ailleurs, le conseil d’administration réfléchit à l’introduction, dans les futurs appels d’offres, d’une clause de loyauté concernant les sociétés y participant, basée sur le respect des engagements.

De son côté, l’intersyndicale de Bombardier Transport France s’est dite déçue de la réunion du CSE (Comité social et économique) du 11 février. « Nous n’avons reçu que des réponses partielles à nos réponses », nous a indiqué le délégué Sud Karim Khatabi, qui s’inquiète pour la pérennité du site de Crespin (Nord). « Alstom cherche-t-il à empêcher notre site de Crespin d’avoir son carnet de commandes perdurer après 2025 ? » s’interrogent les syndicats dans un communiqué. La commande du RER B donnait du travail jusqu’à 2032, selon Karim Khatabi, qui estime qu’à Crespin, 300 salariés sont concernés de près ou de loin par le contrat. « S’il le faut, l’intersyndicale est prête à aller à son tour en justice », ajoute-t-il.

M.-H. P.


Devant les Sénateurs, Valérie Pécresse a aussi raconté que Alstom lui avait garanti que sa fusion avec Bombardier ne changerait rien au marché sur le RER B : « J’ai soutenu le rapprochement entre Alstom et Bombardier car je pensais que créer un champion ferroviaire européen face aux Chinois était utile. J’avais contacté le président d’Alstom pour savoir si ce mariage remettrait en cause le contrat du RER B, une ligne qui transporte 900 000 personnes par jour, la deuxième la plus utilisée d’Ile-de-France, et qui a des besoins de régénération colossaux. J’avais reçu des assurances d’Alstom que cette fusion n’aurait aucune conséquence sur cet appel d’offres. (…) Mais à quelques semaines de la clôture de l’appel d’offres, Alstom nous prévient que l’offre de Bombardier-CAF ne lui paraît pas soutenable car anormalement basse. La SNCF et la RATP ont alors mandaté un expert qui a jugé que l’offre n’était pas anormalement basse. Or, l’offre entre les deux groupes compétiteurs, Bombardier-CAF d’un côté, Alstom de l’autre, était très très très sensiblement moins chère. Et ensuite il y a eu les recours successifs engagés par Alstom après la notification du contrat à Bombardier-CAF. Il est en effet possible d’attaquer en justice pour empêcher la signature du contrat. Mais le 4 janvier, l’offre de Bombardier-CAF a été validée par le juge et la RATP l’a notifié au groupe… »