Non pas 10, mais 15 ! Le ministère des Transports a publié le 27 juin, la liste des premiers services express régionaux métropolitains, les SERM, auxquels il accorde son label, sésame pour pouvoir déclencher un premier financement de l’Etat. Les projets retenus sont ceux de Bordeaux, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Mulhouse, Nantes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse, Tours et Lorraine-Luxembourg.
Dans ces villes, les décideurs locaux – métropoles, départements, régions, communes et autorités organisatrices de mobilité – ont réussi à se mettre d’accord sur la nature du projet et les ressources nécessaires, complémentaires aux subventions de l’Etat. Il peut s’agir d’emprunt et/ou d’un impôt spécifique, sur le modèle de la Société des grands projets (ex-Société du Grand Paris) pour construire les 200 km du métro Grand Paris Express.
Dans le calendrier de l’actuel gouvernement dont la durée de vie est limitée à l’après-deuxième tour des législatives, une conférence de financement sur les SERM devait avoir lieu en septembre : à la clé, une enveloppe de 800 millions d’euros pour financer les études d’ici à 2027.
Communément appelés RER métropolitains, depuis qu’Emmanuel Macron les avait ainsi qualifiés fin 2023 dans une vidéo sur YouTube dans laquelle il en promettait dans 10 métropoles françaises, les SERM consistent à renforcer l’offre de transports en commun pour réduire la place de la voiture et l’autosolime : TER, tram à horaire cadencée, autocars express sur voie réservée, réseau de pistes cyclables, covoiturage, assortis d’un titre et d’un tarif unique de transport sur un bassin de mobilité pertinent.
Après cette première vague de projets labellisés in extremis, une dizaine d’autres doivent être annoncés dans les prochains jours, avant le second tour des élections législatives. A Avignon, Marseille, Nice, Orléans, Toulon, basco-landais, franco-suisse ou encore celui de la Côte d’Opale, dans le Pas-de-Calais. Les « RER Macron » vont devoir passer l’épreuve de la prochaine majorité parlementaire et du prochain gouvernement.
N.A