Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Le fonctionnement des transports publics s’améliore en Ile-de-France malgré les grands chantiers

© Ile-de-France Mobilités

Le bilan dressé par la présidente d’Ile-de-France Mobilités et de ses deux principaux opérateurs, la RATP et la SNCF est globalement positif. Mais le trafic reste perturbé par des dizaines de chantiers et des points d’amélioration sont encore attendus.

L’occasion de voir Jean-Pierre Farandou et Jean Castex presque côte à côte alors que la succession du premier pourrait être confiée au second, valait à elle seule le déplacement à Saint-Ouen, pour la traditionnelle audition des opérateurs d’Ile-de-France Mobilités par l’autorité organisatrice des transports. Interrogé sur son intérêt supposé pour le poste de son collègue de la SNCF, Jean Castex s’est dit satisfait de son poste actuel. « Un journal m’avait promis l’enfer sous terre, je suis bien où je suis », a déclaré l’ex-Premier ministre. Jean-Pierre Farandou a juste commenté laconique qu’il n’était pas encore parti…

Ces quelques commentaires n’ont pas manqué d’amuser Valérie Pécresse, malgré la sensibilité du thème du jour : la qualité de service dans les transports franciliens. La présidente d’IDFM s’est déclarée globalement satisfaite de la prestation de ses deux opérateurs, la RATP et la SNCF. Elle s’est félicitée de la remontée des taux de régularité, de l’amélioration de la satisfaction client. Elle a bien sûr appelé à la vigilance sur certaines lignes, d’une fragilité réelle et pour lesquelles elle attend « une réaction rapide ». Avec plus de dix milliards d’euros mis sur la table d’ici à 2035, le renouvellement du matériel commandé et la modernisation du réseau va devenir une réalité, promet l’élue. « Nous avons saturé les usines d’Alstom », se réjouit-elle.

Valérie Pécresse a surtout souligné les deux sujets sur lesquels elle entend reprendre la main :  la programmation des travaux et la communication et l’information des voyageurs sur lesquels « un cap doit être franchi », estime-t-elle.

Sur le premier point, l’ajustement des travaux en fonction du trafic peut, selon elle, être amélioré. La présidente de la région souhaite aussi une homogénéisation de l’information fournie aux voyageurs quand des incidents interviennent. « Ce sont encore des jeux de pistes qui ne sont plus acceptables », a-t-elle martelé, en réclamant plus de réactivité et une prise de parole plus fréquentes des contrôleurs.

La vidéo surveillance attend toujours le décret d’application

Côté RATP, Jean Castex « très en verve » selon Jean-Pierre Farandou, se satisfait lui aussi des progrès de régularité, face à une offre réhaussée, à l’exception de celle des bus, qui souffrent encore des difficultés de circulation. Il a confirmé l’augmentation très progressive de la circulation de métros, sur certaines lignes, le week-end et en soirée, comme l’a réclamée la présidente.

Le patron de la régie estime avoir pris la mesure des difficultés de recrutement de son groupe et tient une comptabilité des CV reçus (350 000 à ce jour) comme de celui des démissions. Le président Castex assure aussi continuer de lutter contre l’absentéisme et d’améliorer le présentéisme, selon le jargon RATP. Il s’est également réjoui de la signature par les partenaires sociaux des négociations annuelles obligatoires « même si elles ne sont pas aussi favorables que dans d’autres entreprises au regard du niveau de vie élevé en région parisienne ». Une réflexion qui n’a pas manqué de faire lever les yeux de Jean-Pierre Farandou de son téléphone.

Parmi les mesures qui permettent de limiter les retards, la prise en charge des malaises voyageurs sur le quai et non plus dans la rame, constitue selon l’opérateur un vrai changement de paradigme. La gestion des objets délaissés est toujours problématique malgré le renforcement d’équipes cynophiles. Enfin, le problème de l’utilisation de la vidéo surveillance reste entier tant que le décret d’application de la loi qui en permet l’utilisation n’est pas promulgué.

La SNCF mobilisée par des centaines de chantiers

Jean-Pierre Farandou a donc lui aussi dressé un bilan positif de l’activité en Ile de France, même si la régularité ne progresse que d’un point et que tous les problèmes du RER B notamment ne sont pas réglés. « Mais cranter ne serait-ce qu’un point, c’est beaucoup de travail », a rappelé le cheminot en chef pour qui l’Ile-de-France représente deux clients sur trois de la branche SNCF Voyageurs. Avec 3,5 millions de personnes à acheminer chaque jour, le réseau de Paris et sa banlieue représente le deuxième au monde derrière Tokyo mais devant Londres.

Le patron de la SNCF est aujourd’hui mobilisé par le suivi de grands travaux. Les interconnexions avec le Grand Paris Express représentent à elle seules huit chantiers. L’arrivée de nouveau matériel roulant entraine aussi l’adaptation de nombreux ouvrages, d’infrastructures, et la multiplication des chantiers de nuit, qui se comptent par centaines. Ils représentent une bonne partie des investissements du groupe ferroviaire. A ce sujet, la présidente de la région espère que la conférence de financement permettra de trouver le milliard et demi d’euros supplémentaire par an dont a tant besoin SNCF Réseau.

Ewa

Les cinq pistes de la SNCF pour le financement du réseau ferroviaire

financement du réseau ferroviaire

Le constat dressé par la SNCF est sans appel. Le groupe entend le partager lors de la conférence de financement des infrastructures qui a commencé ses travaux. Invités à participer à plusieurs ateliers, ses représentants porteront aussi une série de préconisations indispensables pour régénérer et moderniser le réseau.

Agées en moyenne de 30 ans, les 30 000 kilomètres de voies exploitées en France ont un besoin urgent d’investissements notamment pour les 17 000 kilomètres qui constituent le réseau structurant (90% du trafic total et 80% du trafic TER).

Stopper le vieillissement du réseau

La SNCF confirme qu’après un point bas dans les années 2010, les investissements ont repris. Mais ses experts estiment que pour stopper le vieillissement de l’infrastructure, 4,5 milliards par an sont nécessaires, soit 1,5 milliard de plus que les montants déjà affectés. » Cela ne le mettrait pas au niveau de celui de la Suisse ou du Japon. Mais cela permettrait d’arrêter l’effondrement irréversible de la qualité de service », estime la direction du groupe.

Cela éviterait aussi au ferroviaire français la déroute que connaît le réseau allemand. La baisse de la ponctualité y est telle (20% et même 60% sur les trains longue distance) que les trains allemands sont la bête noire de l’Europe au point être interdits de circulation sur le réseau suisse, affirme-t-on côté SNCF. Un scénario à éviter en France.

Mais où trouver les ressources pour accroître de 1,5 milliard les investissements annuels minimums nécessaires au renouvellement du réseau ? La SNCF s’est engagée à y participer en dégageant de ses comptes, à partir de 2028, de 1,2 à 1,4 milliard d’euros, dont 500 millions supplémentaires par rapport aux exercices précédents. Il reste donc encore  un milliard à trouver. La conférence présidée par Dominique Bussereau doit apporter des réponses en trouvant « des leviers complémentaires ».

Budget de l’Etat et quotas carbone

Première option, l’Etat pourrait dégager dans son budget l’enveloppe nécessaire. Autre piste à  explorer : le système européen d’échange de quotas carbone. Pensées précisément pour financer la transition écologique, les recettes tirées de ce dispositif pourraient être, en partie, affectées à l’agence de financement des infrastructures de transports de France, l’Afitf.

La SNCF estime à 5 milliards par an les ressources potentielles du dispositif. Destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre européennes de 55% d’ici 2030 par rapport à 1990, il concernait à sa création, en 2005, les gros pollueurs : énergie, chimie, sidérurgie, cimenteries. Le périmètre des activités concernées a été étendu en 2023 aux transports aérien et maritime. La commission européenne a proposé d’affecter un tiers des recettes des quotas au plan d’investissement post-covid 2019. La SNCF préconise qu’elles soient fléchées vers le financement du ferroviaire.

Certificats d’économie d’énergie

Dans la même logique, le rail pourrait aussi être financé par le mécanisme de certificats d’économie d’énergie (CEE) créé en 2005. Il génère des recettes de l’ordre de 4 milliards d’euros par an, qui bénéficient au secteur du bâtiment et très marginalement au ferroviaire. Si la notion de report modal rentrait dans le dispositif, des primes CEE pourraient aller au transport ferré.

Fin des concessions autoroutières

Enfin, la SNCF devrait aussi proposer une autre piste lors de la conférence de financement : elle concerne la fin des concessions autoroutières historiques. Entre 2032 et 2036, leur renégociation permet « un joli coup à jouer », estime la direction du groupe SNCF. Les bénéfices des sociétés autoroutières n’ont pas cessé de progresser depuis le début des années 90. Ce réseau concédé offre un modèle de gestion et de financement qui doit être repensé. Une nouvelle logique pourrait être de mobiliser les recettes générées par les modes de transports carbonés pour financer les modes décarbonés. Soit des autoroutes vers le rail.

Retour de l’éco-taxe

La SNCF évoque enfin la contribution des véhicules poids-lourds sur l’ensemble du réseau routier. Les revenus d’une écotaxe, sur le modèle allemand, pourrait alimenter la régénération du rail.

Ces quelques pistes qui « n’épuisent pas le sujet » se retrouveront peut-être dans les conclusions de la conférence de financement attendues en juillet. On verra si les équipes de Jean-Pierre Farandou ont été entendues.

Ewa

Le rugbyman Josaia Raisuqe se tue à un passage à niveau

En franchissant les barrières de sécurité alors qu’elles étaient abaissées pour le passage d’un TER en direction de Toulouse, le joueur de rugby fidjien Josaia Raisuqe a perdu la vie. L’accident s’est produit à huit heures, le jeudi 8 mai, sur la commune de Saix dans le Tarn, à proximité du centre d’entrainement du Castres Olympique que le joueur avait rejoint en 2021. Son véhicule a été percuté et trainé sur 200 mètres. Il serait décédé sur le coup selon la procureure de Castres. Passé par le Stade Français et Nevers, Josaia Raisuqe avait été médaillé d’argent avec les Fidji en rugby à sept lors des jeux olympiques de Paris 2024.

L’accident s’est produit sous les yeux de plusieurs coéquipiers du rugbyman, eux aussi en route pour l’entrainement. 21 passagers avaient pris place dans le train. Aucun n’a été blessé. Les conducteurs, en état de choc, ont été pris en charge. Une enquête a été immédiatement ouverte pour déterminer les circonstances précises du drame. Un hommage a été rendu au Fidjien ce week-end sur tous les terrains de rugby de France et le match entre Castres et l’ASM a été annulé.

Ewa

« Le collectif des contrôleurs renvoie aux gilets jaunes », selon le sociologue Laurent Willemez

contrôleur

Laurent Willemez, professeur de sociologie à l’université Versailles Saint-Quentin en Yvelines et spécialiste des organisations syndicales, analyse le fonctionnement du collectif de contrôleurs, né sur les réseaux sociaux. Et s’interroge sur sa capacité à évoluer dans le temps.

Ville, Rail & Transports. Les syndicats ont-ils pris la mesure du phénomène « réseaux sociaux » ?

Laurent Willemez. Avec ma collègue Marie Benedetto Meyer, nous avons analysé le rapport entre les grandes confédérations et les principaux réseaux sociaux. Nous avons noté leurs difficultés à les gérer faute d’habitude et d’expertise. Chaque organisation a, au niveau confédéral, un community manager, un webmaitre, une personne qui poste sur X… Mais c’est là toutes leurs ressources. Et cela correspond à un mode de communication très centralisé où l’information, en entreprise, descend des sièges vers les sections qui les répercutent aux militants. Au niveau local, on peut voir des militants très actifs, mais ce sont souvent des initiatives très individuelles et cela signifie qu’ils passent leurs soirées à ça.

VRT. Qu’est-ce qui est nouveau avec le collectif ?

L. W. Jusqu’à présent, les réseaux permettaient de créer de la discussion, des échanges mais ne servaient pas à la mobilisation ou en tous cas, pas des formes de mobilisation durables. Avec le collectif de contrôleurs, on assiste à une forme d’institutionnalisation. Il revendique 4000 personnes, ce qui est considérable sur une population totale de 8000 personnes. C’est assez exceptionnel ce qu’ils arrivent à faire. Il faut maintenant voir quelle va être sa logique dans la durée. Et comment il peut établir une limite entre le formel et l’informel. Qu’est-ce ce que cela signifie être membre d’un groupe en termes d’engagement ?

VRT. Est-ce un mouvement inédit ?

L. W. Non. Il renvoie clairement aux Gilets Jaunes, qui ont été créés sur le même mode. On retrouve beaucoup de points communs : un mouvement partant de la base et ne nécessitant pas de ressources trop élevées si ce n’est du temps. Les réseaux ne coûtent rien et n’ont pas besoin de structures. Il faut juste des personnes pour les alimenter et des modérateurs, ce qui peut se régler assez vite.

Pour les gilets jaunes, certains passaient leur nuit sur des pages Facebook. Mais cela s’est vite arrêté. Dans le cas des contrôleurs, ça a l’air de durer. C’est surprenant car sans appui « institutionnel », le phénomène aurait pu avoir tendance à s’essouffler. Il va falloir suivre comment les rapports entre le collectif et les organisations syndicales s’organisent. Pour ces dernières, ce n’est encore qu’un machin, un ectoplasme, qui existe sans exister. On va voir la place qu’il va trouver dans la logique de démocratie sociale et si un réseau social peut véritablement s’institutionnaliser.

Ewa

Conférence de financement des transports : le gouvernement en quête de nouvelles recettes pour les transports

Le Premier ministre, le 5 mai 2025 en direct de Marseille, sur BFMTV

Dix semaines de travail « jour et nuit ». Voilà ce qui attend les participants à la conférence de financement des infrastructures de mobilités Ambition France Transports, si l’on en croit le Premier ministre, qui a officiellement lancé la manifestation à Marseille lundi après-midi. François Bayrou n’a pas manqué de dresser un constant alarmant de la situation, évoquant tour à tour des infrastructures vieillissantes (les caténaires affichent un âge moyen de 40 ans), des chaussées dégradées représentant 50% du réseau routier, des ouvrages fragiles dans un tiers des cas, « et nous avons vu à Gênes où pouvait conduire un manque d’investissements », a souligné le Premier ministre. Pour lui, le constat qui veut « qu’un réseau qui vieillit est un réseau qui se dégrade » est irrémédiable. Voilà pour l’état des lieux.

Pour les solutions, le chef du gouvernement a été plus évasif mais a rappelé sa priorité: ne pas générer de dépenses supplémentaires. « Personne ne prend le sujet des finances publiques plus au sérieux que moi. Notre effort est plus essentiel que jamais », a-t-il répété, martelant que les solutions doivent être trouvées sans alourdir les comptes de l’Etat. Un avis partagé par Amélie de Montchalin, ministre chargée des comptes publics, présente elle aussi à Marseille, qui a rappelé que l’appel à l’argent des contribuables ne doit intervenir qu’en dernier recours. Elle a indiqué que dans un mois, tous les participants à la conférence se retrouveront à Bercy pour une présentation d’une palette de solutions « justes et soutenables », impliquant « un juste partage des coûts et des bénéfices ».

Le Premier ministre a cependant mentionné ce qu’il a qualifié de pistes de financement. Le versement mobilité région inscrit dans le projet de loi de finances 2025 représente, selon lui, un outil précieux pour les collectivités. La fin des concessions autoroutières offre aussi « une opportunité sans précédent » de rediriger les recettes des péages. « J’avais été bien seul à m’émouvoir de ces privatisations », a longuement disserté François Bayrou.

Le ton est donc donné pour les participants des quatre ateliers qui avaient fait le déplacement à Marseille, tout comme Philippe Tabarot et François Rebsamen, respectivement ministre des Transports et ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation de la France.

Si le travail a commencé dans la matinée, les dix semaines à venir promettent d’être chargées pour les participants invités à « reposer les bases d’un système de financement ». Les collectivités sont particulièrement représentées avec des membres des associations Maires de France, Intercommunalités de France, France urbaine, Régions de France, Association des départements de France et Régions de France. Côté route, l’association des sociétés d’autoroutes de France a bien sûr été invitée aux débats comme l’organisation des transports routiers indépendants. Le ferroviaire compte pour experts l’Union des transports publics et ferroviaires la Fédération des Industries Ferroviaire ou encore des représentants de SNCF Réseau.

Des pistes de financement qui tiennent la route

En plus des possibilités de financement que pourraient générer la fin des concessions autoroutières, d’autres pistes sont envisagées par le secteur du transport public. En particulier l’affectation d’une fraction du produit de la mise aux enchères des quotas d’émissions de gaz à effet de serre (ETS). « En France, les ETS, représentent deux milliards d’euros et pas un seul n’a jamais été fléché vers les transports publics », avait ainsi indiqué en fin d’année dernière lors des RNTP, Marie-Ange Debon, la présidente du directoire de Keolis.

De son côté, auditionné le 2 octobre dernier à l’Assemblée nationale, Jean-Pierre Farandou, a lui aussi appelé à capter une partie des deux milliards d’euros de cette nouvelle fiscalité sur les poids lourds et l’avion au profit du ferroviaire. 
Quant à l’eurodéputé socialiste François Kalfon, il estimait qu’il faudrait « appliquer le principe pollueur-payeur et faire payer, les externalités négatives du transport routier de marchandises, notamment ». Autrement dit, relancer la taxe poids lourds tuée dans l’œuf par le mouvement des bonnets rouges en 2013. 

Ewa

Conférence de financement des transports : la « dette grise » en débat

conference de financement Marseille

Le rendez-vous est donné à la préfecture de Marseille lundi 5 mai à tous les participants de la conférence de financement des mobilités. L’ouverture officielle d’Ambition France Transports se déroulera quelques heures plus tard, dans l’après-midi, toujours à Marseille, animée par François Bayrou, entouré de plusieurs de ses ministres du Transport, de l’Aménagement du territoire et du Budget. Le chef du gouvernement va rappeler que la priorité de l’action gouvernementale est de trouver les moyens de « réduire la fracture territoriale ». Le point de départ de la conférence est le constat d’une inadéquation entre les besoins de mobilités et les capacités de leur financement.

Le message de Matignon est clair, l’objectif n’est pas de revenir sur des arbitrages déjà faits, ni sur les engagements pris, mais de trouver des solutions pour les honorer. La priorité sera clairement donnée à la régénération des réseaux existants pour éviter leur vieillissement et leur dégradation. Autre thème brûlant qui sera au centre de l’un des quatre ateliers : l’avenir des concessions autoroutières. « La conférence sera l’occasion de reposer les bases d’un système robuste et pérenne, en tenant compte de la fin de concession, et d’envisager les alternatives possibles au financement de la route », confirme Matignon.

Le gouvernement promet d’arriver à Marseille avec un ensemble de données inédites, récoltées auprès des différentes directions et ministères, pour être sûrs de partir sur de bonnes bases, et disposer d’un diagnostic commun. Les travaux seront partagés entre quatre ateliers réunissant une quinzaine d’experts, d’élus, de fédérations professionnelles, d’associations d’usagers.

Le 20 mai, une réunion se tiendra au Conseil économique et sociale, le Cese, avec plusieurs « oubliés » de la manifestation : les syndicats et des représentants de la société civile et certaines associations, comme celle du vélo. Le 26 mai, c’est au ministère de l’Economie et des finances « le cœur du réacteur », que les débats se poursuivront avant un dernière rendez-vous au ministère des Transports, le 23 juin.

Début juillet, un séminaire de convergence devra permettre d’enclencher une dynamique commune, de ré-aligner les briques et de préparer des scénarios de financement. Ce rapport de synthèse devrait se présenter comme une matrice prenant en compte d’un côté une stratégie nationale bas carbone, au sein de laquelle le transport passe pour le dernier de la classe, et de l’autre, un cadre budgétaire contraint.

« Encore une fois, l’idée n’est pas de passer en revue les grands projets, mais d’aborder la problématique dans son ensemble. L’idée n’est pas non plus de lancer de nouveaux projets quand nous ne savons pas comment financer ceux qui sont déjà lancés », rappelle le gouvernement. En clair, la conférence doit répondre à la question, comment financer le panier de grands projets déjà lancés, ce que Bercy appelle la « dette grise ».

Ewa

Plus de métro à Paris la nuit et le week-end

métro à Paris la nuit

La hausse de la fréquentation du métro, en soirée et en fin de semaine se fait fortement sentir en Ile-de-France. Une étude a même démontré qu’elle était supérieure de plus de 20% par rapport à 2019. Après un premier renfort initié en mars sur la ligne 12, avec une augmentation des fréquences de +4%, la mesure va s’étendre aux lignes 5, 9 et 12, au cours des semaines prochaines.

La 5 et la 9 vont voir leur offre progresser de 5% à 8%, les dimanche à partir de mai et les samedi dès le mois de juin.  La ligne 9 va également proposer le samedi après-midi des fréquences supplémentaires « sur une plage étendue« .

En semaine, la ligne 5 sera renforcée à partir d’octobre 2025 après 18h. Sur la ligne 11, plus de trains pourraient circuler le week-end dès la rentrée 2025. Par ailleurs, une étude sur les lignes 2, 3, 7 et 8 pourrait aboutir à plus de trains à horizon 2026.

La réserve de conducteurs pérennisée

Par ailleurs, Ile-de-France Mobilités a voté lors de son conseil d’administration d’avril la pérennisation de plusieurs mesures mises en place durant les JO Paris 2024. L’autorité francilienne a ainsi décidé du maintien d’un effectif important de conducteurs, notamment sur les lignes 6 et 8, et pour la desserte de sites événementiels comme l’Aréna Bercy (Ligne 6), ou le Stade de France (Ligne 13).

Côté Transilien, la réserve de conducteurs mobilisée pendant les J0 va être renforcée d’ici courant 2026 avec l’intégration des vingt conducteurs supplémentaires qui conduisent déjà sur d’autres lignes du réseau.

Renforcement de la vidéoprotection

La décision a aussi été entérinée de renforcer le nombre de régulateurs de flux à la gare du Nord et à Châtelet-les-Halles sur le RER B. Une équipe de maintenance supplémentaire d’intervention mixte signalisation-voie va être ajoutée à Necker, afin de prendre en charge les pannes survenant à la reprise d’exploitation du métro.
De son côté, SNCF Réseau s’est engagé à pérenniser un centre de supervision en Île-de-France pour analyser de manière systématique et opérationnelle les alertes remontées par les capteurs prédictifs de vidéoprotection aux heures de pointe, pour mieux sécuriser les infrastructures du réseau.
Enfin, Transilien SNCF Voyageurs augmentera ses stocks de pièces sensibles dans ses technicentres.

Ewa

Une enquête est lancée après la panne électrique géante dans la péninsule ibérique

54perpifi108272 e1658244544549

Il faudra encore attendre avant de comprendre comment a pu survenir la panne d’électricité massive qui a affecté, le 28 avril, l’Espagne  et le Portugal. Toutes les communications, les aéroports, les bâtiments, les feux de signalisation, et tout le réseau ferré, comprenant notamment les métros madrilènes et catalans, ont été interrompus. 116 trains avec 35000 personnes à bord, des milliers de passagers ont passé la nuit dans une gare. Le Pays basque français a aussi été momentanément affecté par la panne.

L’électricité est pratiquement revenue à son niveau normal le lendemain et les deux pays ont annoncé avoir lancé chacun une commission d’enquête. Très vite évoquée, l’hypothèse d’une cyberattaque a semblé tout aussi rapidement peu pertinente selon les autorités qui scrutent les conditions d’une déconnexion de centrales et d’une défaillance du système de contrôle du réseau.

 

 

Ewa

La fiabilité des trains insuffisante pour 48% des Français

La conférence nationale Ambition France Transports, dédiée au financement des infrastructures de transports, qui ouvre le 5 mai à Marseille, n’est pas une convention citoyenne. Elle est réservée aux experts du secteur des transports. Leur ministre Philippe Tabarot a donc jugé nécessaire de sonder les Français sur le thème des mobilités. L’enquête révèle leur attachement à la voiture, leur goût pour la marche, leurs attentes pour les transports en commun et leurs frustrations vis-à-vis du train.

Les personnes interrogées déclarent aussi important d’investir dans les différentes infrastructures de transport à l’avenir. Les routes nationales et départementales arrivent en tête de leurs priorités (94%) devant les voies ferrées (84%), les autoroutes arrivant en queue de peloton (70%).

Par ailleurs, 48% estiment que la fiabilité des trains est insatisfaisante, quand seulement 42% la juge satisfaisante. Ils sont ainsi 56 % à souhaiter que l’on investisse de manière prioritaire dans les voies ferrées. Tout comme ils sont très nombreux à avoir des attentes fortes concernant le développement de l’offre de transports collectifs : 84 % estiment « important » d’investir à l’avenir dans les réseaux de bus, et 82 % dans les réseaux de métro et RER.

Ewa

Le Pass Rail ne verra pas l’été

gare SNCF Strasbourg scaled e1745833487599

Il y a tout juste un an, le gouvernement se réjouissait de l’accord trouvé avec les régions pour expérimenter à l’été 2024 le Passe Rail pour les jeunes. Annoncé par le président Macron en septembre 2023, la mesure devait permettre aux jeunes de 16 à 27 ans de voyager, sous conditions, gratuitement en France pendant deux mois. Lancement tardif, refus de la région Ile de France de participer au dispositif,… La mesure n’a pas atteint son objectif de 700 000 ventes. Elle n’a séduit que 230 000 jeunes. Le passe ne verra donc pas de deuxième été.

Pour le sénateur Olivier Jacquin, ce renoncement est un nouveau symbole de l’absence de politique ferroviaire pour le pays. « Pour embarquer les usagers et contribuer à faire évoluer les pratiques pour faire aimer le train, il faut du temps, de la préparation, que tous les acteurs tirent dans le même sens, … Rien de tout cela n’a été fait pour le Pass Rail. C’est du gâchis », dénonce l’élu socialiste.