Récupération d’énergie : le conducteur en première ligne

Pour les conducteurs, le premier commandement est, sans conteste, de maintenir aussi longtemps que possible le pied en dehors de la pédale de frein ! De fait, dès que l’on relâche l’accélérateur, le frein électrique par récupération s’enclenche déjà, et joue d’abord le rôle du ralentisseur dans un véhicule diesel qui en est équipé. Sur les SLFA-181, l’effort de retenue correspondant peut ensuite être graduellement augmenté en actionnant simplement un petit levier à trois crans. Ce levier est fixé à la colonne de direction, à main droite, sous le volant. En configuration idéale, la pédale de frein ne devrait être utilisée qu’à partir du moment où la vitesse est redescendue à 3 km/h, afin simplement de pouvoir arrêter le véhicule dans la position souhaitée, ce grâce au freinage pneumatique. De la théorie à la pratique, il y a néanmoins une vérité qui s’impose très vite : en exploitation sur site partagé, les aléas de la circulation automobile peuvent, à maintes reprises, obliger le conducteur à devoir freiner par acte réflexe, ne serait-ce que pour s’assurer qu’il reste bien dans l’enveloppe de sécurité. En fait, l’optimisation de la récupération est surtout atteignable en site propre avec un système d’« onde verte » assurant la priorité aux feux des carrefours. Dans cette configuration, le conducteur peut alors pratiquer une conduite « ferroviaire » en anticipant au maximum ses actions, qui risquent beaucoup moins, au demeurant, d’être contrecarrées par un automobiliste ou un piéton imprudent… La quantité d’énergie électrique récupérée est directement stockée dans les batteries et, à tout instant, elle va ...