Lancés il y a bientôt 10 ans, les projets MaaS (Mobility as a Service) devaient apporter une solution de mobilité active et décarbonée. Avec près d’une centaine d’expérimentations menées en France, ce n’est pas encore le Graal annoncé. « L’engouement pour le MaaS rappelle le "cycle du hype", décrit par Gartner : après une attente exagérée - où l’on pense que le nouveau système va tout révolutionner -, arrive la désillusion - lorsque l’on se rend compte que ce système ne va pas tout résoudre. Puis on atteint un plateau où l’on découvre la véritable utilité du système. Le MaaS se situe maintenant à ce niveau, et désormais il s’agit de répondre au besoin simple d’aller d’un point à un autre, en empruntant différents moyens de transport et de services associés, comme le stationnement, l’usage des transports en commun, puis l’accès à un vélo ou une voiture en libre-service. On se rend compte qu’il reste encore beaucoup d’innovations et de preuves à réaliser avant d’arriver à un service mature », indique Laurent Briant, PDG de Citiway.
Un constat partagé par la Fabrique des Mobilités dans son benchmark sur la standardisation du MaaS ( janvier 2022) : « La vision d’un MaaS “tout-en-un”, qui adresserait les problèmes de mobilité à la manière d’un couteau suisse (accès global, unifié et personnalisé à tous les services de mobilité, abonnements tout compris), a fait son temps ». L’un des projets les plus emblématiques, Whim, dans lequel Transdev avait investi en 2015, « n’est pas rentable », rappelle Laurent Chevereau, directeur d’études "MaaS" au Cerema Territoires et Ville. « Ce projet ...
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