La commande de TGV du futur, ou TGV 20-20, pourrait intervenir prochainement. Du moins Alstom l’espère-t-il. Et ne le cache pas. Elle devrait porter sur au moins 50 rames et pourrait aller jusqu’à 100. Alstom et la SNCF travaillent ensemble sur ce projet sur un plateau commun présenté à la presse en septembre 2016. Et Alstom est impatient de pouvoir montrer à l’occasion de la commande le nouveau train, offrant de grands changements. Un train dont des premières solutions, des « minimotrices », ont fait leur apparition avec la commande passée à Alstom par Amtrak de 28 rames Avelia Liberty en août 2016.
Pour sa part, quelques jours avant ses excellents résultats, la SNCF confirmait que les négociations pour la commande sont en cours, tout en refusant de se lier à une date butoir. Et de rappeler les objectifs : un TGV 20 % moins cher à l’acquisition (30 millions aujourd’hui) et en exploitation. Eléments de base, connus depuis longtemps, mais que martèle la SNCF : le coût, c’est tout. Reste que l’affaire semble en bonne voie.
Alstom, dont les résultats doivent être publiés en mai, ne s’en tient heureusement pas à cette commande et pose un peu partout des jalons pour le développement du groupe qu’il doit former avec Siemens. En mars prochain l’usine indienne d’Alstom, à Madhepura (Etat du Bihar) va ouvrir ses portes. Usine qui doit fournir 800 locomotives fret de double section pour le marché indien (contrat de 2015). Au premier semestre de cette année aussi celle de Dunnotar, en Afrique du Sud, près de Johannesburg, doit être inaugurée. Usine construite par la coentreprise Gibela, qui doit fournir 3 480 voitures en dix ans à l’opérateur sud-africain Prasa.
Autre rendez-vous de l’année, la présentation de la première locomotive Prima H4, commandée en 47 exemplaires par les chemins de fer fédéraux suisses CFF/SBB. La présentation de ce « petit bijou » (dixit Alstom) fabriqué à Belfort, destiné aux travaux de voie et aux manœuvres, aura lieu avec un peu de chance avant le salon InnoTrans de Berlin, plus vraisemblablement à cette occasion.
A Riyad, où on s’est beaucoup focalisé sur l’exploitation du métro, et sur une victoire non confirmée à ce jour de RATP Dev pour la plus importante partie du marché, Alstom attend les résultats de l’appel d’offres qui porte aussi sur la maintenance et l’exploitation. « Nous avons remis une offre avec Ansaldo et les FS, pour les lignes 3, 4, 5 et 6 pour 12 ans. Et une seconde offre avec Keolis pour les lignes 4, 5 et 6 pour deux ans », précise une porte-parole.
Enfin une prochaine bataille s’annonce dans la grande vitesse : la ligne Kuala Lumpur – Singapour. Le projet, souvent annoncé, semble cette fois lancé. Alstom va se présenter, en consortium avec Siemens, Ferrovie dello Stato, et l’entreprise locale de génie civil George Kent, dans un PPP qui va les opposer à un consortium chinois et à un autre japonais. Les offres pourraient être remises en fin d’année ou au début d’année prochaine.
F. D.
Photo : un Avelia Liberty