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Ewa

Un plan d’infrastructures bienvenu pour le rail américain

North River Tunnel

C’est signé ! Le 15 novembre, Joe Biden a apposé la signature présidentielle sur la nouvelle loi régissant le méga plan sur les infrastructures adopté dix jours plus tôt par le Congrès américain. Soit 1 200 milliards de dollars pour « mieux reconstruire » les réseaux de transports, d’énergie et de communications des Etats-Unis. Rappelons que le transport de voyageurs par rail s’est vu attribuer 66 milliards, contre 39 milliards de dollars pour les transports publics et leur accessibilité.

Et alors que la tâche s’annonce immense, les projets ne manquent pas. Le département des Transports des Etats-Unis (USDOT) dispose désormais de 180 jours pour fournir au Congrès un plan détaillé des budgets alloués lors de la première année, ainsi que chacune des quatre années suivantes. De même, le budget d’Amtrak devra être fourni en détail aux membres du Congrès.

Dans les grandes lignes, les priorités ont déjà été cernées : sur les moyens mis à disposition pour Amtrak sur cinq ans dans le projet de la nouvelle loi sur les infrastructures, 12,5 milliards de dollars sont destinés en particulier au corridor nord-est (NEC), artère vitale entre Washington, New York et Boston, la plus rentable pour Amtrak, son propriétaire. Mais le NEC fait face à de grands besoins en termes de maintenance, en particulier sur des ouvrages d’art centenaires (tunnels à New York, ponts sur les estuaires…), qui n’avaient jusqu’à présent pas pu être financés faute de visibilité sur plusieurs années consécutives.

Si le NEC est le grand bénéficiaire du plan, les trains de voyageurs sur les autres lignes (dont l’infrastructure n’appartient pas à Amtrak) n’ont pas été oubliés et font même l’objet d’une attention renforcée, puisqu’en vertu de la nouvelle loi, Amtrak doit par exemple rétablir au moins un train par jour sur ses dessertes, renforcer les liaisons avec le Canada, respecter la loi sur l’accessibilité par les handicapés, maintenir un service de restauration même sur les lignes où cette offre n’est pas rentable, ou encore fournir du personnel au guichet dans les gares voyant passer plus de 40 voyageurs par jour, tout en se voyant interdire des fermetures de lignes ou des allègements de dessertes tant que les subventions accordées par le Congrès sont suffisantes…

Enfin, la composition du conseil d’administration d’Amtrak devrait être revue, avec au moins deux membres pour représenter le corridor nord-est, deux membres pour les dessertes subventionnées par les Etats et deux autres pour les lignes de longue distance, qui assurent la continuité territoriale des Etats-Unis.

P. L.

Ewa

Alstom remporte le contrat de matériel roulant le plus important de l’histoire du métro du Caire

Metro Caire

A l’occasion du salon TransMEA au Caire, Alstom et l’Autorité nationale égyptienne des Tunnels (émanant du ministère des Transports) ont annoncé, le 8 novembre, un accord portant sur la commande de 55 rames Metropolis de 9 voitures, assortie d’un contrat de maintenance sur 8 ans. D’une valeur de 876 millions d’euros, cet accord s’inscrit dans le projet de modernisation de la ligne 1 du métro du Caire, financé par le gouvernement français. Et c’est, selon Alstom, « le contrat de matériel roulant le plus important de l’histoire du métro égyptien ».

« Cette signature fait suite à l’accord signé le 13 juin dernier entre Bruno Le Maire, Ministre français de l’Économie, des Finances et de la Relance, et S.E. Kamel El-Wazir, Ministre égyptien des Transports, concernant le financement de cet accord et du contrat de maintenance, pour le développement du métro du Caire », précise le constructeur.

Ouverte en 1987, la ligne 1 du métro du Caire est la plus ancienne du réseau. Techniquement plus proche d’un RER que d’un métro classique, elle transporte environ 2,5 millions de voyageurs par jour sur un tracé de 44 km (dont 4,5 km sous terre) qui dessert 35 stations entre El-Marg et Helwan. Les améliorations visées par le contrat signé avec Alstom « font partie de la stratégie du gouvernement égyptien pour augmenter et améliorer la capacité des transports publics, ainsi que l’expérience des passagers ».

Les rames destinées à la ligne 1 du Caire seront conçues et fabriquées en France, sur le site Alstom de Valenciennes Petite-Forêt, tout en mobilisant d’autres sites français : Le Creusot pour les bogies et l’intégration des moteurs, Villeurbanne pour les systèmes d’information voyageurs et Toulouse pour l’ingénierie électrique.

Chaque rame pourra transporter 2 580 voyageurs aux heures de pointe, les femmes bénéficiant d’espaces réservés. L’éco-conception de ces rames permet d’en améliorer l’efficacité énergétique par rapport au matériel mis en service il y a plus de trois décennies, tout en les rendant recyclables à 98 %. De plus, « la proposition d’Alstom comprend un design unique qui reflète l’histoire et la culture du Caire ». A bord de ces rames, les solutions numériques intégrées comprendront un système d’information des voyageurs en temps réel (cartes de parcours dynamiques, affichages vidéo), ainsi que la vidéosurveillance.

La maintenance conditionnelle et prédictive HealthHub d’Alstom, basée sur « une meilleure collecte des données », fait également partie de l’accord. Cette solution optimise les coûts du cycle de vie et permet d’économiser « jusqu’à 20 % sur la main-d’œuvre de maintenance préventive et 15 % sur la consommation de matériaux ». Les travaux de maintenance seront effectués au dépôt du Caire et gérés localement. Un plan de formation et de développement sera mis en place en partenariat avec l’Egyptian Company for Metros (ECM), qui assure l’exploitation et la maintenance de la ligne 1.

Ewa

Adoption du méga-plan américain sur les infrastructures

Acela II's first time across the Susquehanna River on its way from PHL-WAS. Amtrak has full image rights.
New Acela 21 in Testing

Le Build Back Better Plan (« mieux reconstruire ») devait être un des points forts du début de la présidence de Joe Biden. Et quasiment un an après l’élection de ce dernier, le gigantesque volet consacré à la remise en état des infrastructures des Etats-Unis a été adopté à la Chambre des représentants au soir du 5 novembre, avec 228 voix (essentiellement démocrates) contre 206. Chiffré à 1 200 milliards de dollars, ce plan consacré aux infrastructures était assorti d’un volet social et environnemental encore plus important (1 700 milliards) qui, en revanche, n’a pas été adopté par la Chambre des représentants.

Déjà validé par le Sénat, le plan consacré aux infrastructures n’attend donc plus que la signature présidentielle. Il n’est sans doute pas exagéré de considérer ce plan comme le plus ambitieux de de l’histoire récente des Etats-Unis, en tous cas depuis le plan autoroutier du président Eisenhower dans les années 1950. Aujourd’hui bien fatigué, le réseau routier sera le plus grand bénéficiaire du plan d’infrastructures, à hauteur de 110 milliards de dollars. Mais comme il s’agit de « mieux reconstruire », les usagers motorisés ne seront pas les seuls à profiter de la rénovation de la voirie : les cyclistes et les piétons, quasiment exclus réseau routier actuel, devraient bénéficier de plus d’égards, ne serait-ce que pour leur sécurité. Globalement, la sécurité routière bénéficiera de 11 milliards de dollars.

Au cours de l’été, les sommes destinées à la modernisation du rail et des transports publics (y compris leur accessibilité) ont été revues à la baisse, avec 66 milliards et 39 milliards respectivement. Soit du même ordre de grandeur que les sommes destinées aux réseaux de transport d’énergie « renouvelable » (73 milliards) ou au haut débit (65 milliards). Les aéroports devraient se voir attribuer, comme prévu, de 25 milliards, alors que la recharge des véhicules électriques devrait donner lieu à la création d’un réseau national de bornes chiffré à 7,5 milliards.

Reste à voir maintenant comment s’effectuera la répartition des sommes en question entre les différents projets sur les différents réseaux.

P. L.

Ewa

IDFM obtient une aide et reprend les paiements de ses opérateurs de transport

Ligne 7 métro RATP

Les négociations sont terminées mais pas la bataille des chiffres : l’Etat a décidé d’accorder une aide de 800 M€ pour l’année 2021 à Ile-de-France Mobilités. pour compenser le manque à gagner lié à la crise Covid. S’ajoutera une aide de trésorerie de 274 M€, qui devra être remboursée début 2022.

Cette compensation a conduit Valérie Pécresse, la présidente d’IDFM à reprendre les paiements à la SNCF et à la RATP pour leurs services de transports, paiements qu’elle avait suspendus fin septembre, comme elle l’avait fait un an plus tôt lors d’un précédent bras de fer engagé avec l’Etat, qui avait alors donné plus de résultats : d’une part, au titre des pertes de versement mobilité, l’Etat avait versé l’an dernier un acompte de 425 M€. D’autre part, au titre des pertes de recettes commerciales, IDFM avait perçu une avance remboursable à hauteur de 1,175 Md€.

Le ministère des Transports justifie le nouveau montant accordé par la fréquentation dans les transports urbains qui s’établit, depuis septembre, à 80 % comparé à la fréquentation en 2019. Il y a un an, elle s’élevait à 60 %. « Parallèlement, IDFM a subi une baisse contenue du versement mobilité sur la seule année 2020, et celui-ci a retrouvé son niveau antérieur dès 2021 », souligne un communiqué du ministère, en rappelant que cette aide financière doit encore être avalisée par le Parlement dans le cadre de la loi de finances.

Mais pour IDFM, qui réclamait 1,3 milliard d’euros (dont 300 millions dus au recul du versement mobilité), cette aide « très insuffisante laisse les finances d’Île-de-France Mobilités en forte tension ». L’autorité organisatrice annonce déjà qu’elle « sera contrainte de revenir vers l’Etat en 2022, afin de maintenir le meilleur niveau d’offre et poursuivre l’ensemble des investissements nécessaires à la modernisation de son réseau ».

Selon Jacques Baudrier, administrateur d’IDFM, également adjoint à la mairie de Paris, le trou est en train de se creuser puisqu’il faudra bien rembourser les 800 millions d’euros. Rappelant que la dette liée au Covid atteint désormais quatre milliards d’euros, l’élu communiste propose de créer de nouvelles recettes via une hausse du versement mobilité pour couvrir les frais de fonctionnement et une hausse de la taxe sur les bureaux pour financer les investissements. Faute de quoi, alerte-t-il, les projets de transports pourraient être menacés. « Pour faire face à cette crise financière, Valérie Pécresse envisage une hausse de la taxe foncière », indique-t-il en précisant qu’une mission a été chargée de réfléchir à des solutions de financement pour l’avenir.

M.-H. P.

Ewa

Les vraies raisons de la dérive des coûts d’Eole

Eole Saint Lazare

Le chantier Eole creuse sa route, il creuse aussi son coût. « Après le comité des financeurs du 21 septembre, nous avons appris que SNCF Réseau estimait à 1,7 milliard le surcoût d’Eole. En début d’année, il l’estimait à 642 millions d’euros », explique à VRT Jacques Baudrier, adjoint à la mairie de Paris, également administrateur d’Ile-de-France Mobilités (IDFM). « C’est inadmissible! Avec la crise Covid, nous avions déjà un trou de 4 milliards d’euros dans les caisses d’IDFM. Avec Eole, il se creuse d’1,7 milliard en plus. Et le chantier est loin d’être fini« , s’indigne l’élu. Selon lui, SNCF Réseau a besoin de 500 millions d’euros d’ici novembre pour continuer le chantier du RER E (au départ évalué à 3,7 milliards d’euros aux conditions 2012) qui doit permettre de relier Saint-Lazare à Nanterre dans les Hauts-de-Seine à la mi-2023, puis à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines avant la fin 2024. Sinon, affirme Jacques Baudrier, il pourrait s’arrêter.

Contacté, Eole explique cette dérive par des programmations additionnelles qui s’étalent sur une décennie et qui concernent une zone hyper dense. Une porte-parole rappelle notamment que le chantier a subi « deux énormes crues de la Seine et d’importantes manifestations qui ont perturbé l’organisation des travaux« . Auxquels s’ajoute bien sûr les conséquences de la crise sanitaire.

Les aléas sous-évalués au départ

Une source interne à la SNCF explique de son côté que, à l’origine du projet, on avait demandé au gestionnaire des infrastructures alors dénommé RFF de ne prendre en compte les risques pour aléas qu’à hauteur de 5 % dans l’évaluation financière du projet. Tout en sachant qu’un projet de ce genre avec notamment le creusement de tunnel dans une zone hyper-dense risque de faire exploser cette marge…  Mais cela permet de faire adopter un projet.  « Il aurait plutôt fallu prendre 35 à 40 % de marge pour aléas« , ajoute ce cadre dirigeant.

C’est précisément ce qui est en train d’être fait aujourd’hui. Il y a eu d’abord une première ré-évaluation à 642 millions d’euros. Un surcoût qui s’expliquerait majoritairement par la demande de la mairie de Paris de modifier le tracé du tramway autour de la porte Maillot, avec des conséquences importantes sur les études et les travaux d’Eole.

Le nouveau surcoût d’1 milliard d’euros s’expliquerait cette fois-ci par la volonté de mieux prendre en compte les risque en les incluant tous (cette fois peut-être trop?) pour répondre à une demande l’Etat, via le préfet de région. Mais on ne s’attendait sans doute pas à un devis aussi salé!

Côté Eole, on se borne à indiquer que cette nouvelle estimation s’est calée sur les préconisations d’un rapport de la Cour des Comptes datant de 2017 et demandant que les aléas imprévus soient comptabilisés à hauteur de 30 % lorsqu’on évalue les besoins de financement de grands projets comme Eole. Le surcoût d’Eole n’est donc pas encore complètement défini : il est en cours d’audit et la convention de financement en cours de discussion avec les financeurs, ajoute-t-on. Quel que soit le curseur retenu, il serait utile de l’expliquer.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Plaidoyer pour une tarification régionale harmonisée

Pass Zou

Dans une étude conjointe, la Fnaut et Régions de France recensent les politiques tarifaires régionales. Et pointent des différences qui compliquent la vie des voyageurs.

La liberté tarifaire pour les trains express régionaux -tant chérie par les régions qui l’ont obtenue en 2017-, a donné naissance à de multiples tarifs souvent incompréhensibles pour un voyageur qui se déplace dans une autre région que la sienne. D’où un travail demandé sur ce sujet par la Fnaut, qui a présenté le 30 septembre avec Régions de France une étude conjointe sur les tarifications régionales de l’offre de transports interurbains, commandée au cabinet d’études 6t. Après avoir rappelé que « la Fnaut a toujours été favorable à la liberté tarifaire des régions », Bruno Gazeau, son président, a expliqué que « la liberté tarifaire a entraîné une grande disparité des tarifs, d’où la nécessité de faire un benchmark ».

Car qui dit disparité dit frein à l’achat de titres de transport pour les usagers occasionnels, dont les visiteurs venus d’ailleurs. « Notre objectif est de faciliter les transports pour les usagers », souligne Bruno Gazeau, qui rappelle qu’un voyageur sur deux est un occasionnel dans les régions.

Afin de disposer d’une vision exhaustive des tarifs proposés par les différentes régions, l’étude a évalué « tous les leviers complémentaires pour augmenter l’attractivité des réseaux ferroviaires TER et des autocars interurbains ». Ceci quelques années après que les régions, qui dans certains cas avaient changé de périmètre, ont pris aux départements la compétence d’autorité organisatrice des transports interurbains par autocars.

Après avoir rappelé les nombreuses disparités dues au passage d’un barème national à des barèmes régionaux contractuels (abonnements de travail, accords de réciprocité, tarifs de groupes ou événementiels), Julie Chrétien, qui a dirigé la réalisation du rapport, résume ce dernier par quatre grandes recommandations : mettre davantage en valeur les points communs des offres tarifaires des différentes régions ; adopter une base commune pour les tarifs de groupe ; faciliter la comparaison des tarifs par les usagers ; et harmoniser les offres de transport routier régional à l’échelle de chaque région.

Car si la liberté tarifaire a permis aux régions d’adapter l’offre, les usagers, en particuliers les occasionnels, ne s’y retrouvent pas toujours, par la complexité et la disparité des choix entre réductions, certaines régions appliquant intégralement ou partiellement les offres nationales de SNCF Voyageurs (Liberté, Senior…), d’autres non. Avec pour résultat des tarifs peu compétitifs pour les usages occasionnels du TER par rapport l’automobile. Les abonnements étant, quant à eux, très intéressants. Toutefois, il subsiste de fortes convergences entre régions, avec des tarifs sociaux ou des seuils d’âge homogènes.

Pour Jean Rottner, président de la commission Mobilité, Transports et Infrastructures de Régions de France, « l’étude a permis de démontrer l’importance de la compétence tarifaire des régions pour renforcer l’intermodalité tout particulièrement avec les autocars et transports urbains, développer de nouveaux produits, et innover face à la multiplicité des usages dans le contexte singulier de la crise sanitaire que nous traversons ». Interrogé sur les conséquences de l’arrivée de nouveaux opérateurs dans les transports régionaux, Jean Rottner s’est voulu rassurant : « je ne crains pas la concurrence, les régions qui ouvrent à la concurrence restent maîtresses des tarifs ».

L’étude est disponible en libre accès en cliquant sur ce lien.

P. L.

Ce que dit l’étude (extrait) …

« Il en découle que l’offre tarifaire de TER manque parfois de visibilité et de lisibilité pour les usagers. En effet, ces offres sont imparfaitement mises en avant sur les plateformes de vente en ligne, par lesquelles transite une partie des achats de billets. Ces plateformes peinent à intégrer la grande diversité des tarifs proposés par les régions. Cela a pour conséquence qu’elles n’offrent pas nécessairement les tarifs les plus favorables aux usagers. Par exemple, il est difficile pour ces plateformes d’identifier que pour un trajet CaenRouen, la carte d’usager occasionnel de la région Normandie est plus favorable que la Carte Avantage Weekend nationale si l’aller et leretour se font le samedi et le dimanche, mais moins en cas d’un aller le vendredi et d’un retour le lundi. En outre, les offres tarifaires, qui peuvent être visibles sur des grilles imprimées peuvent l’être bien moins en cas de passage direct par ces plateformes. Par exemple, oui.sncf peine à souligner qu’en TER il existe un retour gratuit le premier samedi du mois en région Bretagne. Si les habitants de la région peuvent avoir entendu parler de la mesure via la publicité faite localement, ce sera probablement moins le cas des touristes de passage ». 

Ewa

Commande groupée de 24 trams par Brest, Toulouse et Besançon

Brest Tram BHNS

Le 29 septembre, dans le cadre des RNTP (rencontres nationales du transport public), Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités et de Tisséo Ingénierie, François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest Métropole, représenté par Yohann Nédélec, vice-président en charge des Mobilités et des Grands projets à la métropole de Brest, et Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, représentée par Marie Zehaf, vice-présidente Transports, Mobilités et Stationnement de Grand Besançon Métropole, ont annoncé le lancement d’un groupement de commandes pour l’achat d’au moins 24 rames pour leurs trois réseaux de tramway respectifs.

Coordonnée par Tisséo Collectivités, cette démarche commune a pour objectif d’optimiser les coûts pour les réseaux de Brest, Toulouse et Besançon (économies d’échelle, mutualisation des frais fixes de conception et de production…), tout en lançant une commande « attractive pour les industriels, avec la possibilité d’obtenir des offres plus compétitives », plutôt que trois petites commandes de 5 à 10 rames.

« La consultation va être lancée début 2022, le temps de finaliser le cahier des charges du groupement de commandes entre les trois collectivités. Le choix du constructeur sera fait en février 2023, avec l’attribution du marché. Les rames seront livrées entre fin 2025 et début 2026, avec le design et les livrées spécifiques que chaque réseau aura décidé de retenir. »

Une telle démarche n’est pas une première à Brest, dont les trams actuels ont fait l’objet du premier groupement de commandes en 2008, avec Dijon cette fois. Pour Brest, cette commande s’inscrit dans le cadre du projet Mon réseau grandit. Ce projet comprend la création, à l’horizon 2026, d’une deuxième ligne de tramway (5 km, desservant la gare, la scène nationale de Brest, les Universités, le quartier de Bellevue ainsi que les Hôpitaux Morvan et de la Cavale Blanche), ainsi que d’une première ligne de BHNS (4,3 km, desservant la gare, Brest centre, les quartiers de Saint-Martin, les cités scolaires de Kerichen et la Croix rouge, ainsi que le quartier de Lambézellec). Outre ces deux lignes, le projet comprend le renforcement des connexions avec les communes de Brest Métropole et au-delà, en développant neuf pôles d’échanges multimodaux et des liaisons bus.

P. L.

Ewa

Nouveau bras de fer entre IDFM et l’Etat sur une indemnisation des pertes dues au Covid

Valerie Pecresse, en juillet 2017, au siège de la région Ile de France à Paris.
© Lewis JOLY 
Cette image est la propriété de Lewis Joly, aucune utilisation autorisée sans accord préalable.

L’autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) « manque à ses devoirs » en suspendant ses paiements à la RATP et à la SNCF, faute d’accord avec le gouvernement sur la compensation des pertes liées au Covid-19, a indiqué à l’AFP le 28 septembre le ministère des Transports.

IDFM, autorité présidée par Valérie Pécresse, réclame 1,3 milliard d’euros à l’Etat (dont un milliard pour le recul des recettes tarifaires) et a annoncé la veille la suspension de ses paiements aux deux groupes publics, faute d’argent. Elle verse tous les mois environ 400 millions d’euros à la RATP et 300 millions à la SNCF, pour faire rouler les trains, RER, métro, trams et bus dans la région capitale.

L’autorité régionale des transports s’appuie sur la « clause de revoyure » comprise dans le protocole signé avec l’Etat en septembre 2020, au terme d’un premier bras de fer après avoir, déjà, suspendu ses paiements pendant deux mois. Le texte prévoit en effet une « réévaluation de la situation en cas de nouvelles pertes de ressources imputables à la situation sanitaire ». Cette année, Mme Pécresse réclame essentiellement des subventions et non des avances remboursables.

Ewa

Fin de parcours pour Keolis au sud-est de Londres

Train Southeastern à London Bridge
Londres

Actuellement exploité sous la marque Southeastern par GoVia, joint-venture entre le groupe britannique Go-Ahead Group (65 %) et Keolis (35 %), le réseau London & South Eastern Railway (LSER), entre Londres et le sud-est de l’Angleterre, va rejoindre la liste des anciennes franchises reprises en main par le gouvernement britannique via un « exploitant de dernier recours » (Operator of Last Resort, OLR), après LNER et Northern. Cette mesure doit entrer en vigueur dès le 17 octobre, moins de trois semaines après son annonce par le ministère britannique des Transports (DfT), le 28 septembre.

Cette fois, ce ne sont ni la qualité de service, ni la fragilité financière de l’exploitant qui sont en cause, mais la découverte par le DfT d’une somme de 25 millions de livres sterling de fonds publics que l’exploitant avait omis de déclarer. Il s’agit d’une « violation grave de l’obligation de bonne foi dans le contrat de franchise en matière financière », selon le secrétaire d’Etat britannique aux Transports Grant Shapps. « Le gouvernement estime qu’il est essentiel que le public fasse confiance aux opérateurs, qui devaient donner la priorité au meilleur pour les voyageurs. Compte tenu de l’engagement du gouvernement à protéger les intérêts des contribuables, cette décision indique clairement que nous obligerons les opérateurs du secteur privé à respecter les normes les plus élevées et [nous] prendrons des mesures rapides, efficaces et effectives contre ceux qui échouent. »

« Quand la confiance est rompue, nous agissons sans hésiter », déclare le secrétaire d’Etat, qui ajoute qu’avec le nouvel OLR, « nous donnerons la priorité à la ponctualité et à la fiabilité que méritent les voyageurs, tout en rétablissant la confiance dans ce réseau et en mettant en œuvre les réformes énoncées dans notre Plan pour le rail. »

Tout en rassurant les usagers d’un des réseaux les plus fréquentés de Grande-Bretagne (640 000 voyageurs par jour avant le Covid), Grant Shapps en félicite le personnel, « qui a été en première ligne pour fournir des services tout au long de la pandémie de Covid. La décision prise n’a aucun lien avec leur professionnalisme et leur dévouement et elle n’affectera pas les emplois ».

En réponse, Keolis UK a fait la déclaration suivante : « Nous sommes naturellement déçus par la décision du DfT, mais [nous] travaillerons en étroite collaboration avec lui pour réaliser une transition en douceur de la franchise le 17 octobre, afin de garantir que les services aux clients ne sont pas affectés. Nous reconnaissons nos responsabilités en tant qu’actionnaire et présentons nos excuses au DfT. Ce qui s’est passé à Southeastern ne reflète pas notre engagement à travailler en tant que partenaire de confiance. Nous continuons de coopérer à l’enquête indépendante en cours. »

Interrogée par VRT, la direction de Keolis a précisé que la durée de la franchise allait arriver à son terme. En effet, la période contractuelle actuelle devait de toute façon prendre fin au plus tard le 31 mars 2022, après une prorogation de 18 mois plus six en option accordée fin mars 2020.

P. L.

Ewa

Huit milliards d’euros pour les transports dans le budget 2022

Rennes - Saint-Malo 
est classée comme petite ligne alors qu’elle voit passer 50 trains par jour, dont huit TGV (ici en gare de Saint-Malo).

Le budget global du ministère de la Transition écologique devrait atteindre 49,9 milliards en 2022. Sur ce total, huit milliards seront consacrés aux mobilités, dont 1,2 milliard au contrôle aérien et 6,9 milliards aux infrastructures, services et opérateurs de transport. S’ajoute l’effort fait dans le cadre du plan de relance, soit 4,7 milliards pour le ferroviaire (principalement pour le réseau ferroviaire), 1,4 milliard pour la mobilité du quotidien, 0,7 pour l’accélération d’infrastructures et 1,7 milliard en faveur de véhicules moins polluants.

Pour favoriser des mobilités plus vertes, il est notamment prévu 100 millions d’euros pour déployer les installations de recharge pour véhicules électriques en 2021-2022 sur les autoroutes et routes nationales, avec l’objectif d’atteindre 100 000 points de recharge ouverts au public. Citons aussi 300 millions d’euros programmés pour les petites lignes ferroviaires en 2021-2022, avec l’objectif d’avoir rénové 1 500 km de lignes d’ici la fin du quinquennat.