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Ewa

Grève à Tisséo : la direction déboutée

Toulouse-tisseo-bus

A treize reprises depuis le mois d’avril et encore le 21 juin pour la fête de la musique, des grèves très suivies avec blocage de dépôts de bus ont eu lieu à Toulouse pour réclamer le réalignement des salaires sur l’inflation. Le tribunal de Toulouse a débouté, le 23 juin, la direction de Tisséo Voyageurs qui avait assigné en référé les quatre syndicats de l’intersyndicale (la CFDT, la CGT, la FNCR et Sud) pour exercice abusif du droit de grève et blocages illicites. Tisséo Voyageurs a été condamné à 1 000€ pour les frais de justice et n’a obtenu gain de cause sur aucune de ses demandes : recourir aux forces de l’ordre pour empêcher tout nouveau blocage des dépôts et sommer toute personne bloquant de cesser ces comportements sous astreinte de 200 € par refus constaté.

Bien que n’ayant pas eu obtenu satisfaction de la part de la direction sur le rétablissement de la clause de sauvegarde qui autorisait l’alignement des salaires sur l’inflation depuis 2008 et n’a pas été renouvelée lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) de janvier dernier (la proposition de la direction de +2,8 % et +1 % si l’inflation dépasse les 5 %, a été rejetée), les syndicats ont décidé de suspendre le mouvement jusqu’à la rentrée. « La mobilisation et le combat ne doivent pas s’arrêter mais nous devons tous ensemble remobiliser et reconduire nos actions dès la rentrée de septembre, avec de grosses journées spécifiques comme lors des matchs de la coupe du monde de rugby », a communiqué l’intersyndicale le 21 juin.

En septembre, les syndicats reprendront le chemin du tribunal puisque la direction leur réclame 40 000€ chacun pour quatre blocages particuliers.

Catherine Stern

Ewa

La SNCF confrontée au mal-être des contrôleurs

agent SNCF contrôleur cheminot

Confrontée à la grogne des contrôleurs qui préparent une grève pour le week-end de Noël, après avoir réussi une première mobilisation largement suivie du 2 au 5 décembre, la SNCF a choisi d’anticiper. Constatant d’ores et déjà un nombre important de déclarations de grève de la part des contrôleurs, elle a décidé de présenter le plus en amont possible son plan de transport pour le vendredi 23 décembre : deux trains sur trois sont prévus en moyenne*. La SNCF estime que quelque 200 000 voyageurs (sur environ 800 000) pourraient être empêchés de se prendre le train. La situation pourrait s’aggraver les deux jours suivants avant un retour à la normale le lundi. Et peut-être avant un nouveau mouvement lors du week-end du jour de l’an.

Les voyageurs dont les trains ont été supprimés se verront rembourser le double du montant de leur billet, a annoncé le 21 décembre Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, en présentant les excuses de l’entreprise pour cette grève « inacceptable« . Et en indiquant qu’elle grève coûterait plusieurs dizaines de millions d’euros à la SNCF.

Un mois de discussions pour rien

C’est donc un constat d’échec pour la compagnie qui affirme avoir mené plus d’un mois de discussions : ses propositions n’ont pas convaincu les contrôleurs qui se sont organisés depuis cet automne dans le cadre d’un collectif via Facebook car ils souhaitent prendre leurs distances avec les organisations syndicales. Depuis, le collectif national ASCT (CNA, comprenant 3 500 membres) multiplie les revendications en faveur de hausses de salaires, de déroulements de carrière plus rapides ou de meilleures conditions de travail, même s’il a dû s’appuyer sur les organisations syndicales représentatives pour porter ses demandes et déposer des préavis de grève.

« Nous avons proposé des mesures concrètes, fortes et immédiates, qui pouvaient réellement améliorer le quotidien des contrôleurs« , se défend Christophe Fanichet, en rappelant que les négociations annuelles obligatoires (NAO), qui se sont tenues en juillet puis en décembre, ont donné lieu à une hausse des rémunérations de 5,7 % en 2022 et de 5,9 % en 2023. Soit + 12 % en deux ans. A cela, la direction a ajouté des « mesures spécifiques aux contrôleurs, telles que l’intégration partielle de la prime de 600 euros au salaire fixe à partir de 2024, une hausse significative du nombre de promotions dès 2023, une indemnité spécifique de 600 euros, et un meilleur accompagnement financier pour faciliter les changements de métiers« , liste le dg de SNCF Voyageurs.

Hors du cadre syndical

La direction rappelle que la porte est toujours ouverte mais la situation semble particulièrement difficile à dénouer. D’une part parce que les contrôleurs, qui ne s’expriment pas dans le cadre syndical, ne défendent pas forcément tous le même point de vue et sont appelés à se positionner individuellement par le collectif. D’où parfois « des demandes contradictoires« , estime un syndicaliste.

D’autre part parce que les organisations syndicales représentatives sont un peu gênées aux entournures, désireuses de coller aux revendications des contrôleurs mais sans se laisser déborder par un mouvement qui deviendrait incontrôlable. Leurs prises de position le reflètent : alors que l’UNSA-Ferroviaire a retiré son préavis de grève jugeant les mesures « d’un très bon niveau« , la CGT d’un côté, Sud Rail et la CFDT de l’autre, ont décidé de maintenir leur préavis, tout en n’appelant pas à la grève…

Une position paradoxale qui s’explique aussi peut-être par la crainte d’une grève impopulaire et la volonté de garder des forces pour janvier, au moment de la présentation de la réforme des retraites.

MH. P

Prévisions de trafic

Axe Sud Est : 2 trains sur 3

Axe Atlantique : 2 trains sur 3

Axe Nord : 1 train sur 2 (mais navette Paris-Lille quasi normale)

Axe Est : 3 trains sur 4

Ouigo : 3 trains sur 4

TGV Province-Province : 1 train sur 2

Intercités : trafic normal

Trains internationaux : normal pour les Thalys et Eurostar (sauf le 26/12 sur la partie britannique d’Eurostar du fait de la grève en Angleterre), normal sur Alleo (c’est-à-dire sur l’Allemagne), 3 trains sur 4 sur Lyria (Suisse), et 2 trains sur 3 sur les trains franco-italiens.

 

 

Ewa

Qui est derrière le syndicat La Base qui appelait à la grève du RER le 3 juin?

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Après la grève du 28 mai, représentant une réussite à leurs yeux en raison de son impact médiatique, plusieurs syndicats de la RATP – CGT Métro-RER, l’Unsa-RATP, La Base Groupe RATP mais aussi finalement FO – ont appelé à un nouveau mouvement sur le RER pour le vendredi 3 juin, date du match de football France – Danemark au Stade de France au nord de Paris. Leurs revendications portent sur les effectifs de conducteurs qu’ils jugent insuffisants sur la ligne qui traverse Paris et dessert les banlieues nord et sud de la capitale. Ils réclament également une augmentation de salaire pour les conducteurs, une prime carburant de 100 €, une prime de 1 500 € en reconnaissance de leur « implication pendant la pandémie » et en raison de « la dégradation » des conditions de travail.

Moins connue que les autres syndicats appelant à la grève, La Base, fondée en 2019 par des dissidents de la CGT et FO, est uniquement présent au département RER du Groupe RATP et… majoritaire. Un nouveau protocole de conduite pour le RER a été proposé par la direction aux syndicats, sans succès, la Base majoritaire refusant de la signer (contrairement au protocole Conduite métro signé par FO). Malgré son poids électoral parmi les conducteurs de RER, ce syndicat n’a visiblement pas su mobiliser ses troupes, les RER A et B fonctionnant quasiment normalement aujourd’hui. Mais il espère bien, lors de prochaines élections professionnelles, faire une percée parmi les conducteurs de bus, si l’on en croit Laurent Mauduit, un de ses fondateurs, qui expliquait il y a deux ans sur le site Syndicollectif les raisons de lancement de ce nouveau syndicat.

A. J. et MH P

Ewa

Levée du préavis de grève sur l’axe sud-est mais trop tard pour remettre en place un service de trains normal le 17 décembre

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La CGT Cheminots et SUD Rail ont levé le 16 décembre dans l’après-midi leur préavis de grève pour ce week-end. La veille, l’Unsa-Ferroviaire s’était déjà dégagé du mouvement, estimant avoir obtenu satisfaction. Les syndicats « ont accepté la dernière proposition faite par la direction de l’axe TGV Sud-Est dès mardi 14 décembre », a indiqué la SNCF dans un communiqué.
« En responsabilité, la CGT et SUD-Rail ont mené des discussions au niveau local qui permettent la victoire sur une partie des revendications et d’acter la suspension du préavis de grève », expliquent de leur côté les deux organisations syndicales.
Mais leur décision tardive n’a pas permis à la SNCF de remettre sur pied un nouveau plan de transport complet. De ce fait, «  le trafic restera très perturbé pour vendredi 17 décembre avec 1 TGV sur 2 sur l’axe Sud-Est », précise la SNCF.  Le trafic sera également réduit vers l’Italie (Lyria et TGV Inoui) avec de 2 TGV sur 3, et vers l’Espagne (Elipsos) avec un 1 TGV sur 2. Mais les 18 et 19 décembre,  « le plan de transport sur l’axe TGV Sud-Est sera quasi normal ».
Malgré la levée du préavis de grève, l’intersyndicale CGT Cheminots et SUD Rail assure que « le contentieux demeure avec la direction nationale SNCF sur la question des salaires et de l’emploi et nous revendiquons la tenue, dans les plus brefs délais, d’une réouverture de négociations salariales ainsi qu’une négociation emploi pour 2022 ».
Le climat se tend mais, ce qui est plus rare, la direction de la SNCF n’a pas hésité à dénoncer devant les caméras la surenchère syndicale dont elle estime avoir été victime. « Je dénonce cette manière de fonctionner qui est scandaleuse », a affirmé Alain Krakovitch sur BMF TV, en visant directement SUD-Rail et CGT-Cheminots. « Il y a eu des négociations. On a accepté la prime de 300 euros demandée« . D’après lui, les représentants des salariés ont ensuite réclamé une prime plus conséquente: « Ils voulaient 600 euros pour conducteurs, 300 pour les contrôleurs. On a accepté« . Dernier rebondissement dans les discussions, hier, les syndicats qui lui ont « demandé encore une prime: 1000 euros de plus pour les conducteurs. C’est hallucinant ce qui se passe.« 
Selon plusieurs observateurs, les élections professionnelles prévues fin 2022 poussent aussi les deux syndicats dans cette surenchère.

Ewa

L’appel à la grève sur l’axe Atlantique ce week-end est levé

TGV SNCF Atlantique à Bordeaux

Après de nouvelles négociations, les syndicats ont levé hier l’appel à la grève des conducteurs des TGV Atlantique lancé pour le week-end de la Toussaint, a-t-on appris auprès de SUD-Rail et de la CFDT-Cheminots qui étaient à l’initiative de ce mouvement avec la CGT-Cheminots.

Les trois syndicats avaient appelé les conducteurs des TGV Atlantique à la grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et rémunérations, un manque d’effectifs et des refus de congés. Leur préavis illimité permettait une grève chaque semaine du vendredi midi au lundi midi.

« On avait posé les problèmes depuis longtemps« , a souligné Thomas Cavel. Le week-end dernier, « ce n’était pas une grève surprise. On regrette qu’il ait fallu passer par un conflit. Côté CFDT, on a tenu sur nos deux fondamentaux : qualité de vie au travail et rémunérations« , a commenté le secrétaire général de la CFDT-Cheminots. « On a obtenu des avancées » sur ces deux points, « notamment sur « le maintien  des effectifs et des parcours professionnels« , a-t-il ajouté.

La direction a aussi accepté de conserver les « parcours professionnels avec le maintien » du nombre de conducteurs « autorisés sur TGV« , alors que l’entreprise « voulait en supprimer des dizaines« , ce qui aurait « ralenti l’évolution professionnelle » des conducteurs, a indiqué de son côté Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. En outre, une prime de 1.200 euros pour les conducteurs et une prime de 800 euros pour les autres personnels de l’Établissement Traction TGV Atlantique seront versées « en décembre« , a précisé le syndicaliste. De nouvelles discussions sur la rémunération de l’ensemble des conducteurs de TGV sont prévues « le 17 novembre » lors de négociations annuelles obligatoires (NAO), selon lui.

La semaine dernière, la grève des conducteurs de l’axe Atlantique avait entraîné la suppression par la SNCF d’un TGV Atlantique sur dix le vendredi, de deux sur dix le samedi et d’un sur trois le dimanche.

Ewa

Jean-Paul Bailly chargé de réfléchir aux conditions sociales des futurs appels d’offres pour les bus franciliens

JP Bailly

Comment sortir des grèves qui paralysent depuis des semaines des dépôts gérés par Transdev en Ile-de-France ? Après avoir demandé l’intervention de l’inspection du travail, Ile-de-France Mobilités (IDFM) a décidé de confier à Jean-Paul Bailly, le 11 octobre, une mission de conciliation pour faire cesser les grèves.

Transdev a en effet mis en œuvre une nouvelle organisation du travail après avoir négocié des « évolutions d’organisation » qui ont été acceptées « par une large majorité des représentants du personnel », rappelle l’autorité régionale des transports dans un communiqué. Ces accords n’ont pourtant pas empêché le déclenchement d’un conflit. Transdev estime que les syndicats ont été dépassés par une partie de leur base. La filiale de la Caisse des dépôts pointe aussi, au fil du temps, une politisation du conflit sur fond d’opposition à l’ouverture à la concurrence. Toutefois, un accord vient d’être trouvé à Sénart (Seine-et-Marne), l’un des dépôts qui était jusqu’alors à la pointe du conflit.

Jean-Paul Bailly devra « faire converger les points de vue entre les représentants du personnel et les syndicats d’un côté, et les directions des différents réseaux concernés de l’autre », afin de « faire aboutir rapidement les négociations sur les réseaux qui ne seraient pas parvenus à un accord », indique IDFM

L’autorité organisatrice demande aussi à l’ancien patron de la RATP et de la Poste de « lui faire des recommandations pour la prise en compte des résultats de cette négociation et des enjeux sociaux correspondants dans les prochains appels d’offres ».

Jean-Paul Bailly sera assisté de Jean Bessiere, ancien adjoint au directeur général du Travail et ancien président de la commission mixte paritaire de la branche ferroviaire et de Jean Grosset, ancien délégué général adjoint de l’UNSA et ancien questeur du CESE.

M.-H. P.

Ewa

La grève évitée pour Ouigo

TGV Ouigo voyageurs

Les syndicats de la SNCF, qui avaient appelé à la grève ce week-end sur les lignes des TGV à bas prix Ouigo, ont annoncé hier la levée des différents préavis après l’obtention notamment d’une prime pour les contrôleurs. Le trafic des Ouigo sera par conséquent « quasi normal » ce week-end, a indiqué à l’AFP la direction de la SNCF, qui dit avoir pris des « engagements significatifs » auprès des syndicats, « permettant de lever les inquiétudes des agents« .

Selon les syndicats, la direction a notamment accepté de verser en juillet une prime de 370 euros aux contrôleurs et agents sédentaires de Ouigo et de revaloriser à compter du 1er juin une indemnité mensuelle versée aux contrôleurs (qui passera de 50 à 80 euros).

Ewa

La CGT veut mobiliser les salariés des entreprises ferroviaires privées

CGT2020

La CGT-Cheminots a prévu de réunir, début octobre, ses délégués issus des entreprises ferroviaires privées pour voir sur quels thèmes elle pourrait mobiliser ses troupes. « Actuellement, il y a 2500 cheminots dans ces entreprises privées, des effectifs qui devraient croître à l’avenir. Nous allons examiner tous les accords d’entreprise pour voir sur quels points nous pouvons nous mobiliser », explique à VRT Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots, en rappelant que lors des dernières élections professionnelles son syndicat a « beaucoup progressé dans toutes ces entreprises à l’exception d’ECR ».

La CGT-Cheminots se prépare aussi à la grève nationale interprofessionnelle du 17 septembre qui doit commencer à la SNCF dès ce soir. Mais il devrait y avoir très peu de perturbations du côté des circulations de trains : la SNCF annonce un trafic quasi normal sur le réseau ferroviaire francilien et sur les Intercités, quelques « adaptations » pour les TER de Nouvelle Aquitaine et de Provence-Alpes Côte d’Azur (là où les positions de la CGT-Cheminots sont particulièrement fortes), normal partout ailleurs dans le pays.

M.-H. P. 

Ewa

La CGT-Cheminots appelle à la grève le 17 septembre

Manifestation syndicat CGT

La CGT-Cheminots a annoncé le 28 août avoir déposé un préavis de grève, à partir du 16 septembre 20 h jusqu’au 18 septembre 7h55. La première organisation syndicale de la SNCF, qui s’inquiète de la situation de Fret SNCF, demande dans une lettre envoyée à François Nogué, DRH du groupe (et publiée sur Twitter) de prendre des mesures pour « la réalisation d’embauches » et de « stopper les réorganisations comme cela a été fait au cours du premier semestre« .

Elle s’inscrit ainsi dans la journée d’action décidée par la confédération CGT, à laquelle se sont aussi associés la FSU, Solidaires, et des organisations de jeunesse (UNEF, UNL, MNL, FIDL).

Ewa

Les leçons de la grève. Bruno Gazeau propose « un service minimum librement consenti »

Bruno Gazeau, président de la Fnaut.

Bruno Gazeau, le président de la Fnaut, tire les leçons de la grève. Selon lui, « il n’est pas acceptable que quelques aiguilleurs puissent tout bloquer ». Entretien.

Ville, Rail & Transports. Quels constats faites-vous suite à ce long conflit ?

Bruno Gazeau. Les souffrances des gens sont bien plus grandes que ce qu’on a dit et que ce qu’on a entendu dans les médias. Or, le droit à la mobilité existe aussi. Il est inscrit dans la constitution.

J’observe que la loi sur le service garanti a bien fonctionné à chaque fois qu’il y a eu un conflit modéré. Cela a été d’ailleurs le cas en Province, où il y a eu un service minimum dans les transports urbains.

En revanche, en Ile-de-France, et dans les TER et les Intercités, cela n’a pas été le cas. Avec cette grève qui a été si importante, on a découvert des problèmes nouveaux. Il faut en tenir compte à l’avenir.

Je ne demande pas de tout reconstruire mais de traiter les cas qui n’ont pas fonctionné.

S’il y a eu un service minimum sur les RER, avec une rame sur 2, la RATP et la SNCF se sont concentrées sur les zones denses et de ce fait, le maillage du réseau n’a pas été assuré. Certaines lignes à certaines heures et sur certains tronçons n’étaient pas du tout desservies. C’était assez illisible pour les usagers.

Il faut donc assurer un maillage en ajustant le service à chaque type de ligne.

VRT. Que proposez-vous plus précisément ?

B. G. On ne peut pas tout traiter de manière identique. Certaines lignes sont denses, d’autres moins. Sur les lignes denses, un train sur 3 n’est pas suffisant pour des problèmes évidents de sécurité.

En effet, avec l’afflux des voyageurs sur certaines lignes, des problèmes de sécurité très importants sont apparus sur les quais et dans les couloirs. Il faut donc organiser les transports en prenant aussi en compte cette dimension. Ce que nous avons pu observer, c’est que la RATP a fermé les stations en correspondance car il y avait trop de gens. Cela ne va pas.

Tout cela doit être négocié entre les opérateurs et les autorités organisatrices qui doivent déterminer les liaisons prioritaires

Nous proposons ce que nous appelons un service minimum librement consenti. Nous avions déjà proposé cette démarche aux organisations syndicales l’année dernière au moment de la grève perlée à la SNCF. J’observe qu’elles l’ont observée au moment du démarrage du conflit puisqu’elles avaient commencé le mouvement un matin et non pas comme d’habitude le soir, pour permettre aux gens de rentrer de vacances. Il est donc possible d’organiser les choses avec les syndicats.

Je leur ai proposé de les revoir sur ce sujet pour garantir un minimum de service aux usagers sans porter atteinte au droit de grève.

VRT. Mais si elles ne l’acceptent pas ?

B. G. Si cela ne marche pas, il faudra en passer par la loi pour certains métiers. Pour la gestion du réseau, quand il y a un monopole du service public (cela vaut donc pour la SNCF et la RATP), il faut s’aligner sur ce qui s’applique aux aiguilleurs du ciel qui n’ont pas le droit de faire grève. Il n’est pas acceptable que quelques aiguilleurs puissent tout bloquer.

C’est la contrepartie du monopole. Cela permettrait aux trains de fret de circuler ainsi qu’aux trains des nouveaux entrants. Je ne vois pas pourquoi une grève propre à la SNCF devrait empêcher des entreprises concurrentes de rouler.

En revanche, je ne crois pas à la réquisition du personnel pour disposer de conducteurs. Il faut trouver un compromis entre droit de grève et droit à la mobilité.

On peut accepter par exemple un jour de grève totale, le premier jour, qui permet de mesurer l’ampleur de l’opposition au sein de l’entreprise, puis le service minimum est organisé. Il faut un dialogue avec les organisations syndicales. Mais nous critiquons les dérives, comme le blocage des dépôts ou l’enfumage des gens dans les couloirs du métro.

La Fnaut demande aussi le dédommagement automatique sur le compte bancaire dans les 7 jours lorsque les transports ne fonctionnent pas. Nous avions déjà demandé cette mesure au moment des discussions sur la loi d’orientation des mobilités, la LOM, mais cette mesure n’avait pas été reprise.

Propos recueillis par M.-H. P.