Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Les nouvelles tendances du mass transit francilien

campagne anti-fraude RATP

Le mardi s’installe comme le jour de pointe de la semaine, tandis que la fréquentation du vendredi continue de décrocher. Le week-end connaît une affluence record et la part des voyageurs réguliers (moins de sept déplacements par semaine) se renforce.

Tels sont les principaux enseignements de l’étude annuelle réalisée par l’Institut Paris Région pour Transilien (SNCF Voyageurs). L’analyse des données des traces GPS des smartphones d’utilisateurs de transports en Ile de France est redoutablement efficace pour comprendre les grandes tendances du mass transit. Mieux, elle confirme des phénomènes enregistrés dans plusieurs capitales européennes depuis la sortie de la crise Covid.

Toujours en retrait depuis 2019, le trafic passagers confirme l’institutionnalisation du télétravail. Il concerne 36% des franciliens au moins une fois par semaine et continue de progresser malgré la croissance de la population et de l’emploi. Résultat: la fréquentation globale recule de 4%.

+ 21% le mardi par rapport au vendredi

Le mardi en revanche, c’est direction bureau pour un nombre croissance d’actifs que l’on retrouve en province le vendredi. Le flux passager dans les transports est en effet supérieur de 21% le mardi matin par rapport au vendredi avant midi. « L’effet est visible sur les jeudi et lundi sur les TGV Inoui et les Intercités », rapporte l’étude de l’Institut Paris Région. Elle relève aussi la montée en puissance d’un nouveau profil de passagers défini comme les « réguliers » ( qui se déplacent au moins deux jours ouvrés, mais réalisent moins de sept déplacements entre le lundi et le vendredi) en opposition aux « fréquents ». Ils prennent plus les transports (+9%), comme l’avait révélé l’enquête « Mobilité par GPS » réalisée par l’Institut Paris Région en 2023.

Le week-end, les franciliens sont de plus en plus nombreux à utiliser les transports en commun (+10 %). Une tendance qu’Alain Ribat, directeur de Transilien, explique en partie par le niveau de satisfaction très élevé enregistré lors des JO. L’accès aux compétitions n’était accessible qu’en métro, tram, RER ou bus. Beaucoup de franciliens ont découvert; en se rendant sur des sites, que la qualité de service était au rendez-vous. Ces voyageurs « loisirs » ou « occasionnels » constituent un vrai potentiel selon l’Institut Paris Région.

Des horaires décalés dans les QPV

Enfin, une partie des 1,7 million d’habitants des quartiers prioritaires ou QPV (Quartier de Politique de la Ville) restent des usagers fidèles. Avec 40% d’employés, dont la moitié n’est pas motorisée, et un taux de pauvreté de 38% (largement supérieur à la moyenne nationale de 16%), le mass transit ne connait aucun recul en grande banlieue. La cartographie du trafic révèle de vraies disparités par rapport au reste de la région, liées, principalement à des horaires de travail décalés.

Ewa

Lancement d’une première ligne de covoiturage sans réservation en Ile-de-France

covoiturage e1686309108569

Ile-de-France Mobilités a lancé le 10 juin la première ligne de covoiturage sans réservation de la région. Cette ligne L1 dessert six communes du plateau de Saclay reliant Cernay-la-Ville à Guyancourt et Gif-sur-Yvette avec des arrêts, matérialisés comme des arrêts de bus.
Exploitée par la société Ecov, elle fonctionne grâce à une application de mise en relation conducteurs – passagers en temps réel, ce qui n’impose pas de réservation préalable. La prime pour les conducteurs pourra aller jusqu’à 200 euros par mois, estime IDFM.
Ce lancement fait suite à un accord-cadre signé entre l’autorité organisatrice des transports franciliens et Ecov, prévoyant un investissement de 39 millions d’euros pour la mise en service de 20 lignes sur huit ans. Deux nouvelles lignes doivent être déployées à partir de septembre.

 

Ewa

Lancement en Ile-de-France du second appel à projets Gares de demain

Salon de thé « Aux Quais », l’Etang la Ville, © Cyril CAGNAT

Île-de-France Mobilités, la Région Île-de-France et SNCF Gares & Connexions ont lancé le 3 juin un deuxième appel à projets Gares de demain pour financer des services dans des gares de grande couronne. Le programme, lancé en 2021 pour encourager l’implantation de services ou de lieux de vie à proximité de petites gares, a déjà retenu, lors d’une première phase, des projets qui ont été déployés ou vont l’être dans 14 gares fréquentées par moins de 1500 voyageurs par jour.

Dans le cadre de ce nouvel appel à projets, 60 gares fréquentées par moins de 2500 personnes par jour sont potentiellement ouvertes pendant trois mois à toutes propositions. « L’appel à projet est ouvert à tous porteurs : individuels, collectivités, associations, personnes morales« , indiquent ses promoteurs dans un communiqué. Une plateforme lui est dédiée sur le site d’Île-de-France Mobilités ( https://idf-mobilites.fr/gares-de-demain).

Jusqu’à 20 projets seront sélectionnés, avec des critères fondés sur l’intérêt local pour proposer, selon les besoins, des commerces, des services culturels, sportifs, éducatifs, ou encore de santé. Il s’agit, résume le communiqué, de « redonner vie aux gares et offrir aux voyageurs et aux riverains des services utiles au quotidien, tout en rendant les gares plus sûres, plus humaines, plus propres et avec un patrimoine valorisé« .

Ewa

La RATP fait part de sa « forte déception » après l’attribution à ses concurrents de deux lots de bus en petite couronne

Concurrence des bus RATP

Ile-de-France Mobilités a confirmé le 10 avril ses choix pour trois lots de bus en petite couronne, dont un seul revient à la RATP, qui a fait part de sa « forte déception« . L’autorité organisatrice des transports franciliens avait déjà fait savoir le 25 mars quels étaient les candidats « pressentis »: outre RATP Cap Ile-de-France, Transdev et ATM.

La filiale RATP Cap Ile-de-France exploitera ainsi, à partir du 1er mars 2026 et pour une durée de cinq (avec une possibilité d’extension d’un an), le site de Massy déjà exploité par le groupe et celui de Morangis, actuellement exploité par Keolis. Ce qui représente 19 lignes de bus ainsi que la création d’une nouvelle ligne entre Longjumeau et l’aéroport d’Orly en 2027.

De son côté, Transdev est désigné pour exploiter, pendant six ans à partir du 1er mai 2026, les lignes de bus du secteur de l’Ourcq, qui couvre principalement le département de la Seine-Saint-Denis mais également la ville de Paris (principalement les arrondissements situés à l’est). Soit 19 lignes de bus (et la création d’une nouvelle ligne de bus dite « Nord-Sud » en 2027 entre Mairie de Montreuil et l’hôpital Avicennes) qui vont lui permettre de prendre pied dans la capitale.

Mais la principale surprise réside dans l’arrivée prochaine, le 1er mars 2026 et pour cinq ans (avec possibilité d’un an supplémentaire), du milanais ATM pour gérer les lignes de bus du territoire Croix du Sud. Ce lot dessert principalement le sud des Hauts-de-Seine et comptabilise 18 lignes de bus dont 5 lignes de Noctilien.

Rappelons aussi que, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des bus de Paris et de la petite couronne, trois premiers lots (Marne et Brie, Boucles Nord de Seine et Bords de Marne) ont été attribués à l’automne dernier à Keolis et à RATP Cap Île-de-France.

Au total, 13 lots doivent être attribués entre novembre 2024 et octobre 2025. Les mises en service sont échelonnées sur 18 mois, entre l’été 2025 et la fin 2026. Le réseau de bus à Paris et en petite couronne, actuellement géré par la RATP, est desservi par 5 000 bus.

Un nouveau lot en grande couronne réattribué à Transdev

Par ailleurs, les premières délégations de service public couvrant les lignes en grande couronne arrivent à échéance. IDFM a ainsi réattribué un lot à Transdev. L’opérateur va donc le conserver six ans de plus. Ce lot couvre 84 communes réparties sur trois communautés de communes (Vexin centre, Vexin Val de Seine et Sausseron-Impressionnistes) dans le Val d’Oise. Soit 30 lignes de bus , trois lignes de Noctilien et deux services de transport à la demande (Vexin Est et Vexin Ouest). Le nouveau contrat, qui prendra effet le 1er août 2025, prévoit la possibilité le prolonger d’un an.

 

Ewa

Voie de covoiturage : une expérimentation sous surveillance en Ile-de-France

Périphérique parisien covoiturage

Après Lyon, Grenoble ou Lille, Paris passe à son tour, le lundi 3 mars, aux voies réservées (VR) au covoiturage pour une phase d’expérimentation de trois mois. Testé pendant les JO, le dispositif porte sur 26 kilomètres de périphérique et sur deux tronçons sur la A1 et l’A13. Il sera activé du lundi au vendredi, entre 7 heures et 10h30 puis entre 16 heures et 20 heures, mais pourra être suspendu en cas d’accident ou de « blocage total ». Les automobilistes en seront informés par un losange blanc, indiqué sur les panneaux lumineux du périphérique. Valérie Pécresse a indiqué lundi que la Région Île-de-France sera vigilante sur les modalités de mise en œuvre d’une « désactivation temporaire » de la voie réservée, si elle est responsable d’effets de congestion du réseau secondaire.

Des radars « covoiturage » équipe déjà le réseau réservé aux VR2+.  Leurs caméras assureront une surveillance permanente et seront capables de repérer un bébé dans un siège-auto, de faire la différence entre un mannequin et un vrai passager et flasheront les contrevenants. Ils ont été mis en place à Lyon en 2024, où des voies ont été ouvertes en 2020, comme à Grenoble, où faute de contrôle, seuls 40% des véhicules circulant sur une voie réservée comportaient plus d’un voyageur.

Les voies de covoiturage parisiennes seront également ouvertes aux bus, aux taxis, aux détenteurs d’une carte « mobilité inclusion ». Comme la réduction de la vitesse à 50 km/h, la nouvelle mesure est censée améliorer la qualité de l’air, réduire les nuisances sonores et fluidifier le trafic.

Dans trois mois, un premier bilan de cette phase d’expérimentation « totalement réversible », selon Valérie Pécresse, sera présentée. L’Institut Paris Région, de son côté, présentera tous les mois, un compte-rendu du trafic. Pour le Forum Vies Mobiles, think tank expert de la mobilité, l’ouverture d’une voie dédiée est une étape symbolique, mais « une petite étape ». Deux automobilistes sur dix embarquent déjà des passagers. Si les huit autres ne le font pas, c’est souvent parce que les trajets qu’ils réalisent ne sont pas mutualisables.

 

 

Ewa

La ponctualité a globalement progressé sur les réseaux ferrés franciliens

RER A réseaux ferrés

La ponctualité des métros et des trains a globalement progressé en 2024 sur réseaux ferrés franciliens. Dans le métro, elle a augmenté de 3,4 points en atteignant un taux de 96,18 % contre 92,73 % en 2023. Toutes les lignes atteignent leurs objectifs contractuels, à l’exception de la ligne 8 qui reste particulièrement fragile, affichant un taux de 88 %, indique Ile-de-France Mobilités en dressant le bilan 2024.

La régularité s’améliore aussi pour toutes les lignes de trains et de RER, mais les lignes B, C, D ne remplissent pas leurs obligations contractuelles, note encore l’autorité organisatrice. Le RER B passe par exemple de 85 % à 88 % grâce à la mise en place du plan « Ramette » qui a amélioré la disponibilité du matériel roulant, les procédures d’évacuation des voyageurs malades ou encore les outils pour fluidifier l’exploitation du tunnel reliant Châtelet à la gare du Nord. Mais les branches Aulnay – CDG 2, et Aulnay – Mitry-Claye restent en « souffrance » sous la barre de  85%, note IDFM.

Les contrats signés entre l’autorité organisatrice et les transporteurs prévoient un dédommagement pour les détenteurs de forfaits qui utilisent régulièrement des lignes connaissant une ponctualité inférieure à 80% pendant au moins 3 mois au cours de l’année.  Un dispositif de dédommagement va ainsi être mis en place pour cinq axes ferroviaires des RER B et C  « Il en va de même pour le T12, qui a connu un démarrage difficile lors de sa mise en service (retards livraisons des rames, échec formations conducteurs…) avec une ponctualité qui n’a pas été à la hauteur des attentes fixées par Île-de-France », indique également IDFM. Le dispositif sera déclenché mi-mars.

Ewa

Valérie Pécresse détaille son plan anti-fraude dans les transports franciliens

portiques©RATP Hamdi Chref

Lundi 17 février, la station de métro Château Rouge sur la ligne 4 de la RATP, l’une des 10 stations « où l’on fraude le plus », selon Ile-de-France Mobilités (IDFM), sera cernée toute la journée par des dizaines de contrôleurs et agents de la brigade régionale des transports. Appuyés par des forces de police.

Une opération de « contrôles continus » que Valérie Pécresse, la présidente de l’Ile-de-France et de son autorité des transports, promet de déployer « partout où la fraude est importante ». C’est-à-dire dans dix autres stations des lignes 4, 7, 12 et 13, celles où le taux de resquille oscille entre 17% et 11%, selon les enquêtes menées en 2022 et 2023.

Le phénomène de la fraude se serait amplifié depuis la crise du Covid, avec 8% de voyageurs qui ne paieraient pas leurs trajets, tous modes de transports confondus, selon les chiffres présentés ce matin devant la presse par la patronne des transports franciliens. Et des pics à 15% de fraude dans les bus (contre 10,7% en 2019), et près de 27% dans les bus de nuit (contre 19% en 2019).

Dans Paris intramuros et en petite couronne, à bord des bus de la RATP, elle s’établit à 14%, pour atteindre presque 30% dans le secteur du Mesnil-Amelot, au nord-Est de Paris. En grande couronne, le palmarès revient aux lignes de bus autour de Roissy, de l’axe Est-Seine-Saint-Denis, d’Evry, Melun, Sénart, Sainte-Geneviève de Bois, Brétigny, Juvisy etc. Mais globalement, en grande couronne « ça s’améliore », estime Valérie Pécresse qui attribue cette tendance à l’ouverture à la concurrence du réseau Optile. En moyenne un an après le début d’un contrat de délégation de service public, la fraude passe de 12,7% à 11,5%. « Chaque opérateur a la responsabilité de lutter contre la fraude sur ses lignes et il est rémunéré à la validation », souligne IDFM. Ce qui n’est pas encore le cas sur le réseau de bus de la petite couronne, opéré par la RATP, où l’ouverture à la concurrence a commencé et des appels d’offres sont en cours.

Dans les tramways de la RATP, la fraude est à 16%, 11% dans les trams-trains opérés par la SNCF. Dans les Transilien, elle est à 9,5%, avec des pointes à plus de 12% sur les RER B et D, et la ligne H qui dessert le nord-ouest de l’Ile-de-France.

700 millions d’euros par an

Au total, le coût de la fraude s’élève à 700 millions d’euros par an, selon les calculs  d’IDFM. « Avec ce manque à gagner, on pourrait acheter 1 500 bus par an ou construire deux lignes de tramways », compare Valérie Pécresse qui lance un plan de tolérance zéro, et se félicite de la récente adoption par les députés de la loi sur le renforcement de la sûreté dans les transports publics. Elle va notamment légaliser le port des caméras vidéo par les contrôleurs (lire ici).

Concrètement, 500 agents de la Suge (SNCF), du GPSR (RATP) et de la brigade régionale des transports (affublée de 50 agents assermentés supplémentaires), vont être déployés à partir du 17 février sur les points noirs du réseau : « On y restera des semaines entières, à différentes heures de la journée, et selon des jours différents », prévient la dirigeante des transports franciliens. En plus des opérations des contrôles normaux. Un dispositif testé sur le secteur de Trappes et Saint-Quentin-en-Yvelines sur les lignes de bus exploitées par l’opérateur Lacroix Savac. Sur les 10 000 voyageurs contrôlés, 700 étaient en infraction. En deux semaines, le taux de fraude est passé de 13% à 6%, indique IDFM.

60% des amendes sont payées immédiatement par les contrevenants, pour les autres, le taux de recouvrement est très faible, à peine 10%, déplore IDFM. Avec la nouvelle plateforme « Stop Fraude », en place depuis début de l’année, les contrôleurs peuvent théoriquement consulter un fichier des adresses, renseigné par le fisc, et cet été, ils y accéderont en temps réel au moment du contrôle. IDFM  par ailleurs signé une convention avec l’Antai, l’administration chargée d’automatiser le paiement des amendes et d’envoyer les courriers de relance et les procédures administratives.

Objectif de tout ce arsenal dissuasif qui sera accompagné d’une campagne de communication, « Frauder, c’est voler » : réduire de moitié la fraude dans les transports franciliens d’ici à la fin de l’année. « Les 700 millions de manque à gagner, ça représente environ 23 euros de Navigo mensuel », calcule aussi Valérie Pécresse. Moins de fraude pour faire baisser le prix du passe Navigo ?

Ewa

Les multiples obstacles au développement du fret ferroviaire en Ile-de-France

Fret ferroviaire Ile-de-France
Comment doubler d’ici à 2030 la part modale du fret ferroviaire qui plafonne toujours autour de 9  %? Une enquête de l’Institut Paris Région, dévoilée le 29 janvier, fait le point et avance des pistes de développement pour le fret en Ile-de-France. Mais relève surtout de multiples obstacles sur sa route.
Premier rappel, les volumes transportés par fer sont en baisse dans la région. La note de l’Institut Paris Région – qui réalise des études pour le Conseil régional – constate que 11,8 millions de tonnes de marchandises ont été transportées par le rail en 2022 en Île-de-France. En 2017, il y en avait 14,4 millions de tonnes.

Une part régionale plus faible qu’au niveau national

Par ailleurs, la part modale du ferroviaire dans le transport de marchandises y est plus faible qu’à l’échelle nationale. Elle représente 4,7 % du total des marchandises manutentionnés dans la région sur un total de 248 millions. En comparaison, à l’échelle nationale, la part modale du fret ferroviaire représente à 10,4 % des tonnes-kilomètres transportées.
Il est vrai que de nombreuses installations régionales sont sous-exploitées ou en friche (Achères, Trappes, Vaires-sur-Marne, Juvisy et Argenteuil), et d’autres ont été démantelées (La Chapelle, Rungis – transférée à Valenton – ou Pompadour – fermée en 2002). Ainsi, le trafic se concentre sur quatre sites : Villeneuve-Saint-Georges (2,2 Mt), Valenton (3,2 Mt, principalement du combiné), Bobigny (3 Mt) et Le Bourget (3,5 Mt, triage de trains conventionnels à vocation nationale).
Selon l’institut, l’accès à ces sites est parfois compliqué, à l’image de la plateforme multimodale de Gennevilliers. Pour l’atteindre, les trains de fret, doivent partager un itinéraire commun d’une vingtaine de kilomètres avec le RER C et couper le RER D.

Intensification du transport de voyageurs

L’étude relève aussi « l’intensification du trafic voyageurs sur le réseau existant, au détriment des sillons laissés vacants par le fret ». Avec un double effet : l’augmentation du trafic impose d’effectuer plus de travaux, et de le faire de nuit, alors que cette période est traditionnellement utilisée par le fret. La note pointe aussi le trafic diurne des TGV d’interconnexions qui « empruntent une partie de la grande ceinture » ou le futur Roissy-Express qui « viendra limiter les capacités d’un axe fret historique reliant l’Île-de-France au Benelux et à l’Allemagne via Laon ».
Pour délester la grande ceinture de son trafic de transit, l’Institut Paris Région cite un projet du contournement du nœud francilien « à une distance de 150 à 200 km ». Il pourrait « accueillir à terme plus de 3 000 circulations annuelles (20 % des trafics de transit franciliens).

Sites prioritaires

Il suggère aussi de poursuivre le développement du transport combiné. Une première étude exploratoire de la Direction régionale et interdépartementale de l’Environnement, de l’Aménagement et des Transports (DRIEAT) d’Île-de-France, en 2016 et 2023, proposait six sites prioritaires et un à plus long terme (Survilliers, Mitry-Mory et Gennevilliers, au nord ; Brétigny-sur-Orge, Sénart-Villaroche, Moissy-Cramayel et Tournan-en-Brie). De son côté, le Schéma national du transport combiné retient neuf sites, pour une réalisation d’ici à 2032 : quatre en extension (Limay, Valenton, Bonneuil et Gennevilliers) et cinq créations (Bruyères, Évry, Rungis, Vaires et un terminal à Montereau).
À condition, dit la note de l’Institut, que ces terminaux soient libérés des contraintes d’accès au réseau et susceptibles de traiter des trains unitaires de 750 à 850 m (les plus anciens sites de fret franciliens reçoivent les trains sur des voies de 400 m comme c’était la norme lors de leur ouverture). Un accès facile à la Francilienne et une interconnexion à la voie d’eau sont aussi des éléments d’intermodalité à prendre en compte. « La combinaison rail-fleuve offre en effet une option encore sous-exploitée en Île-de-France » pour la desserte des zones denses, en alternative à la route, estime encore l’institut.

Ewa

Le casse-tête autour des nouveaux titres de transport franciliens

queue aux guichets du RER B à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle
La « révolution billettique francilienne » réserve quelques surprises aux touristes et voyageurs occasionnels.

Les queues n’en finissent pas de s’allonger devant les automates de vente de billets pour les transports franciliens. Dans les gares et les stations de métro fréquentées, les touristes, les visiteurs et les usagers occasionnels des transports en commun, sont désormais invités à acheter et recharger un pass de type Navigo Easy. Au guichet, les agents RATP n’ont pas toujours toutes les réponses.

Depuis le mercredi 1er janvier midi, deux titres sont proposées, remplaçant l’offre proposée jusque-là. C’est le résultat de « la révolution de la billettique francilienne », voulue par Valérie Pécresse.  « Trois millions d’usagers du bus, du train et du RER sont les grands gagnants de cette mesure et paieront moins cher leurs trajets quotidiens », promet la présidente, qui souligne une simplification majeure en comparaison aux 50 000 combinaisons tarifaires précédemment proposées.

Le ticket Métro-Train-RER est vendu au prix unique de 2,50 euros. Il est valable sur toutes les lignes du réseau ferré sans distinction de zones. Le ticket Bus-Tram coûte désormais 2 euros, pour toutes les lignes de tramway, bus, cars, Noctiliens, bus longues distance, et transports à la demande. Les lignes T11, T12 et T13 aujourd’hui à 2,5 euros, doivent passer à 2€.

Compliqué pour les aéroports

Ces titres sont censés cohabiter sur le même passe Navigo Easy, la version anonyme, rechargeable, vendue à 2 euros, adaptée à un usage occasionnel et donc aux touristes. 20 tickets Bus-Tram et 20 tickets Métro-Tram-RER peuvent être téléchargés simultanément.

A l’entrée de la gare, de la station ou dans le bus ou le tram, le valideur doit reconnaît le ticket à débiter. Petite subtilité, le rechargement de chaque type de titres est limité à 20 unités. Impossible donc d’acheter plus de 20 tickets de Métro-Tram-RER ou de 20 tickets de bus en une seule fois, ce qui peut impliquer un passage fréquent au rechargement.

Enfin, il n’est pas possible de charger un ticket Paris Région-Aéroports sur un passe ou un téléphone contenant déjà un ou plusieurs tickets. Le détenteur d’un pass Navigo Easy doit donc racheter un nouveau passe à 2 euros pour rejoindre Orly ou CDG, un trajet dont le prix a aussi augmenté, passant à 13 euros. Concernant OrlyBus et RoissyBus, une carte peut bien contenir 30 titres de ce type. Mais l’usager ne peut acheter qu’un maximum de 9 titres en un unique acte d’achat.

Les pass sont aussi téléchargeables sur un smartphone ou une montre connectée. Depuis le 21 mai 2024, après de longs mois d’attente, le pass Navigo est enfin arrivé sur Iphone et AppleWatch. Le 1er août, les utilisateurs d’android ont à leur tour pu acheter des titres via leur Samsung Wallet. Mais là encore, le passage à la borne de validation, d’un détenteur de plusieurs cartes Navigo n’est pas automatique. Il doit activer le mode « Transport express » du pass souhaité.

Attention : tous les tourniquets du métro ne lisent pas le téléphone. C’est le cas de stations du Nord de Paris. « Il existe des exceptions », reconnaît Ile-de-France Mobilités, sans plus de précisions sur leur nombre exact sur le réseau. 

Déploiement de nouveaux valideurs

Un programme de développement des valideurs est toujours en cours de négociations contractuelles avec la RATP pour les cinq prochaines années. Le volet « investissements » a été validé jusqu’en 2029 : Île-de-France Mobilités s’est engagé à attribuer à la RATP 2,1 milliards d’euros par an (+30 %, à périmètre constant, car les bus sortent du périmètre RATP en 2026). Parmi ces investissements figure un plan ambitieux de renouvellement des valideurs d’ici 2029. « Lorsque nous investissons dans une gare, qu’il s’agisse de construction ou de rénovation, nous renouvelons toujours les valideurs, comme c’est le cas dans plusieurs grandes gares ou sur les nouvelles stations », précise l’autorité francilienne.

Le paiement par carte bancaire simplifierait évidemment les déplacements des voyageurs occasionnels. Mais ce n’est pas la priorité d’Île-de-France Mobilités. Elle préfère d’abord réussir sa « révolution tarifaire » qui passe par la disparition prochaine des tickets cartons au profit de l’utilisation des nouvelles solutions dématérialisées, pass et smartphones.

Lors de la troisième semaine de janvier, 3,7 millions de titres Métro/Train/RER et 810 000 titres bus/tram ont été achetés. La priorité de l’autorité est de pousser les usagers, même occasionnels, vers le smartphone. « Une fois cette dématérialisation faite, nous étudierons la possibilité et l’utilité de « l’open payment » », promet-on côté Île-de-France Mobilités.

Ewa

Une mission sur le transport à la demande en Ile-de-France

Valérie Pécresse au siège de la région Ile-de-France

Lors des Assises sur le transport à la demande (TàD), qui se sont tenues le 31 mai au siège de la région Ile-de-France, sa présidente Valérie Pécresse a confié une mission sur le sujet à Brice Rabaste : vice-président de Seine-et-Marne, maire de Chelles et vice-président d’Île-de-France Mobilités, il est chargé d’évaluer le service avec notamment l’objectif de mieux connecter les territoires ruraux aux pôles d’activités, de transports et de services, de fiabiliser l’offre et de vérifier sa pertinence.

Depuis 2019, le TàD s’est développé lorsque les déplacements sont peu nombreux et trop diffus pour pouvoir bénéficier d’une ligne de bus et lorsqu’une collectivité le souhaite. Désormais, 70 % des communes de grande couronne disposent d’un TàD, 70 000 trajets sont effectués chaque mois, et 2 millions de voyages ont été effectués en TàD depuis la création du service, indique IDFM dans un communiqué.