Dans un contexte toujours difficile l’an dernier, avec une forte inflation et la hausse des prix de l’énergie, Keolis a enregistré des « résultats financiers maîtrisés« , avec pour mot d’ordre « une croissance sélective« , a résumé Marie-Ange Debon, la PDG, en présentant le 14 mars les comptes de l’entreprise. »Les effets inflationnistes pèsent sur la rentabilité du groupe« , a indiqué de son côté Christelle Villadary, la directrice financière.
L’opérateur de transport public, détenu à hauteur de 70 % par la SNCF et à 30 % par la Caisse de dépôt et de placement du Québec, affiche ainsi un résultat net part du groupe légèrement positif, à 10 millions d’euros, « malgré les charges financières« , mais en baisse par rapport à 2022 (il avait alors atteint 48 millions d’euros).
Année de conquête
2023 est aussi définie par la PDG du groupe comme « une année de conquête en France et à l’international« . Sur le marché domestique, « la plupart de nos clients nous ont fait confiance et ont renouvelé largement leurs contrats« , a souligné la dirigeante, citant entre autres, Vesoul, Beaune, Dole, Bourg-en-Bresse…
En Ile-de-France, Keolis a remporté les tram-trains T4 et T11 ainsi que la branche Esbly-Crécy de la ligne P, et lancé le T12. L’entreprise a aussi gagné les lignes 16 et 17 du Grand Paris Express. Et elle a « pris en main » la station Saint-Denis Pleyel avec l’objectif de l’ouvrir en juin, juste avant les JO, même si des travaux sont encore en cours gérés par la SGP.
Côté bus, elle s’est vue confier 11 lots en grande couronne sur les 37 ouverts par IDFM. Sa part de marché est passé de 20 à 30 %. En revanche, le démarrage de ces contrats restent compliqués, souvent déficitaires.
Les perspectives sont alléchantes avec les lots actuellement mis en concurrence pour l’exploitation des bus parisiens de la RATP. « C’est un travail de longue haleine. Nous avons déjà remis au moins une dizaine d’offres sur 12 lots. Nous attendons cet automne des décisions sur cinq lots sur douze« , précise la patronne de Keolis.
L’activité augmente de 4 %
L’année a aussi été « intense commercialement » à l’international. Tout particulièrement sur le marché américain avec des gains et renouvellements en Californie, au Texas ou en Arizona. En Europe du nord, Keolis a consolidé sa position en Suède, en remportant notamment un nouveau contrat dans la région de Stockholm.
Globalement, le chiffre d’affaires a augmenté de 4 % comparé à 2022, s’élevant à 7 milliards d’euros « au-dessus du budget, alors que nous ne cherchons pas à faire de la croissance à tous prix« , souligne encore la dirigeante. Il a été porté par le retour des voyageurs un peu partout dans le monde. En France, où Keolis réalise 54 % de son chiffre d’affaires, la fréquentation a augmenté de 5% à 20% selon les réseaux de transport, ce qui a conduit à une hausse des recettes de 10%.
Selon la direction, les recrutements réalisés l’an dernier par Keolis (12 000 au total, dont 6 200 personnes en France), qui permettent d’assurer l’offre demandée, ne sont plus un sujet. Un motif de satisfaction avant le rendez-vous des JO cet été.
Marie-Hélène Poingt
Des questions sur le choix lyonnais
Keolis a appris hier officiellement qu’il conserverait l’exploitation des bus à Lyon pour encore six années à partir de 2025, « le lot le plus gros« , alors que RATP Dev a récupéré la gestion des modes lourds. Pour ce lot, a commenté Marie-Ange Debon, le Sytral a reconnu que les deux offres de Keolis et de RATP Dev étaient techniquement comparables, mais pas sur le prix, sur lequel la RATP s’est montrée moins disante…
« Nous ne voulons pas proposer de prix inférieurs à nos coûts. Sinon, cela revient à mettre sous pression la qualité de service. Nous cherchons à préserver la qualité de service et la marge de l’entreprise« , a expliqué Marie-Ange Debon, s’alarmant d’une possible « course en avant pour baisser les coûts » qui pourrait conduire « à des distorsions de concurrence« . Ce serait aussi un mauvais signal pour les collectivités tentées par des économies alors que les marges du secteur sont déjà faibles. La RATP a elle-même présenté la semaine dernière des résultats déficitaires…
Le groupe ferroviaire n’a pas terminé l’année sur la note record de 2022, mais il reste bénéficiaire. Le nombre de clients des TGV, et des trains en général, continuent de progresser, mais l’impact des grèves contre la réforme des retraites, la hausse des charges liées à l’inflation, le ralentissement économique et la baisse des taux de fret qui avaient gonflé les résultats de Geodis, ont rogné les marges.
2022 avait été une année exceptionnelle. En 2023, les résultats sont moins bons mais ils tiennent la route avec 1,3 milliard d’euros de bénéfices en 2023, contre 2,4 milliards un an avant. « La SNCF est dans le vert, les bénéfices vont vers le ferroviaire, on n’oublie pas les cheminots. Les chiffres sont là : + 1,5 milliard d’euros de masse salariale sur trois ans [+17% de hausses de salaires entre 2017 et 2024] et une prime de partage de la valeur de 800 euros. Ces euros sont allés dans la poche des cheminots », a insisté Jean-Pierre Farandou, se disant « chagriné que ça ne soit pas reconnu« . Le pdg de la SNCF, dont le mandat s’achève en mai 2024 et qui se dit prêt à rempiler, présentait le 28 février les résultats du groupe. Dix jours après la grève des contrôleurs, il annonce le déploiement d’une « plateforme de progrès social ». « Si l’entreprise enregistre des résultats positifs, cela doit bénéficier à l’ensemble des salariés qui contribuent tous à sa bonne santé« , avertissait il y a quelques jours le secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire, Didier Mathis.
« La SNCF confirme sa capacité à être bénéficiaire, pour la troisième année consécutive, en dépit du contexte économique et social difficile en 2023″, a repris le directeur stratégie et finances, Laurent Trevisani. Le groupe réalise en 2023 41,8 milliards de chiffre d’affaires, en hausse de 5,4% « hors impact du retour à la normale des prix dans le secteur de la logistique« , précise-t-il.
SNCF Voyageurs continue de tirer la locomotive SNCF avec + 10,2 % de chiffre d’affaires. En attendant les 115 TGV nouvelle génération d’Alstom dont la livraison ne cesse d’être retardée (annoncée maintenant pour l’été 2025), les TGV France et Europe étaient pleins en 2023 avec 156 millions de voyageurs supplémentaires (+6%). Malgré des tarifs jugés trop élevés par les clients qui ne manqueront pas d’être irrités par les nouveaux bénéfices de la compagnie. Ce dont se défend la SNCF soulignant que la hausse a été limitée à 5 %, quand les coûts ont augmenté de 13 % sous l’effet de l’inflation. Le chiffre d’affaires de la grande vitesse progresse de plus de 10%, malgré les grèves du premier trimestre contre la réforme nationale des retraites. Dans les autres trains, TER, Intercités, Transilien, la hausse des trafics oscille entre 5% et 7%.
Et pour les premiers matchs d’ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires régionales TER, la compagnie publique défend ses positions avec trois appels d’offres sur quatre remportés en 2023 (Hauts-de-France, Pays de la Loire, un sur deux dans la région Sud : lire ici). L’arrivée du concurrent italien Trenitalia sur l’axe à grande vitesse Paris-Lyon a créé du trafic plus qu’il n’en a pris à la SNCF, calcule Jean-Pierre Farandou.
En gares, les redevances des commerces rapportent de plus en plus de revenus (1,9 milliards d’euros, +9,6%) à SNCF Gares & Connexions. Keolis performe à l’international et en Ile-de-France où la filiale transport urbain et interurbain de la SNCF a gagné des contrats de bus, tram-train, et deux lignes du futur métro automatique Grand Paris Express. Son chiffre d’affaires progresse de 6,6%. En 2024, elle va devoir défendre le découpage en trois lots du gros contrat des transports publics de la métropole de Lyon. Que lui dispute notamment RATP Dev.
SNCF Réseau conforte ses marges
Avec l’engouement pour le train, SNCF Réseau, le gestionnaire d’infrastructure a vu ses recettes de péages progresser de 8% et ses marges de 23,5%. De quoi apporter du renfort de cash pour autofinancer les 5,5 milliards d’investissements sur le réseau ferré en 2023 (1 500 chantiers). Mais l’impact des grèves de l’hiver 2023 contre la réforme nationale des retraites sur les circulations s’est fait ressentir, et le fret ferroviaire est atone (+0,5%), touché par les grèves du premier trimestre 2023, le « brutal ralentissement » des activités dans le secteur de la sidérurgie et de la chimie, les éboulements sur la ligne de la Maurienne et la multiplication des travaux sur le réseau ferré «quiimposent des trains plus courts ou des trajets plus longs ». De quoi faire fuir les chargeurs. Enfin, le projet de transformation de Fret SNCF annoncé par le gouvernement en 2023 suite à l’enquête de la Commission européenne sur les aides d’Etat entre 2007 et 2019 ouvre des incertitudes. 2024 sera l’heure de vérité.
Trou d’air chez Geodis
De son côté, Geodis traverse un trou d’air. Boosté en 2022 par l’envolée des taux de fret aérien et maritime qui avaient contribué à gonfler considérablement son chiffre d’affaires en 2022, la société de logistique et de transport routier de marchandises de la SNCF a brutalement retouché terre pour voir son CA reculer de près de 15% en 2023 (-22% à périmètre et change constants), sous l’effet combiné de la baisse des volumes à cause du ralentissement de l’activité économique, et du retour à la normale des prix du transport. « Tout en continuant de progresser en profitabilité », insiste la SNCF qui a taillé dans les coûts et réalisé des acquisitions ciblées aux Etats-Unis et en Allemagne (Trans-O-Flex) notamment. Le contexte géopolitique international (Ukraine, Israël, attaques en Mer rouge) pourrait influencer l’activité de Geodis qui représente le tiers de l’activité du groupe ferroviaire.
A l’arrivée, le groupe préserve tout de même ses marges et absorbe l’effet de l’inflation : l’Ebitda atteint 6,4 milliards d’euros (un ratio Ebitda/CA de 15,4%, contre 16% en 2022), même si les grèves du premier trimestre 2023 lui ont coûté 350 millions d’euros d’Ebitda, dont 130 millions à SNCF Réseau. Résultat rendus possibles par les performances commerciales des activités voyageurs mais aussi les tailles dans les coûts de production : 700 millions d’euros d’économies ont encore été réalisées en 2023.
La reprise de la dette par l’État à hauteur de 35 milliards d’euros continue aussi de contribuer au bon résultat, le groupe n’ayant plus à supporter 1,2 à 1,3 milliard de frais financiers annuels. A 24,2 milliards d’euros, la dette reste à un niveau soutenable en 2023 (200 millions de plus qu’en 2022). Et pour la deuxième année consécutive, la SNCF affiche un flux de trésorerie positif (cash flow libre), conforme aux engagements pris auprès de l’Etat. Le niveau des investissements, 10,6 milliards d’euros, atteint « un niveau historique », relève Laurent Trevisani, un tiers en autofinancement, le reste financé par l’Etat, les régions et les collectivités locales. Principalement fléchés vers la rénovation et la modernisation du réseau ferré, et l’achat de matériel roulant. En 2023, le groupe a versé un milliard d’euros au fonds de concours que l’Etat a décidé d’affecter en totalité à la rénovation du réseau.
Plus de 25 000 recrutements
En 2023, le groupe public a recruté 25 300 personnes, dont 17 300 CDI. En espérant régler la pénurie de personnel pour certains postes, notamment les conducteurs et les mainteneurs. Avant les JO, « la pression sur les métiers est telle qu’elle peut conduire à une crise permanente« , estimait le 19 février dernier le secrétaire général de la CFDT Cheminots, Thomas Cavel, dans les colonnes de Ville, Rail & Transports (lire : ici)
La filiale de la RATP déloge Keolis du pays de Saintonge en remportant le contrat d’exploitation et de maintenance du réseau BUSS de l’agglomération de Saintes (60 000 habitants) en Charente-Maritime, rebaptisée Sainte Grandes Rives. La nouvelle délégation de service public démarrera en juillet 2024, pour sept ans, « et sera axée sur un meilleur équilibre entre les différents territoires de l’agglomération et la modernisation du réseau », promet le transporteur dans un communiqué.
Feuille de route : une « meilleure desserte pour les actifs et les touristes sur l’ensemble du territoire : ville centre et communes rurales ». La Charente-Maritime est le troisième département touristique en France. Une nouvelle ligne de bus doit être créée pour desservir de nouveaux pôles comme la Cité entrepreneuriale ou le futur Ferrocampus qui ambitionne de concentrer les activités de recherche, innovation, expérimentation et formation de la filière ferroviaire. Il est entré en mai 2023 dans sa phase opérationnelle.
Le service de transport à la demande « Allo’Buss » doit être simplifié et accessible toute la journée du lundi au samedi avec un accès à Saintes toutes les heures, et des déplacements possibles vers les centres-bourgs et les marchés hebdomadaires, promet aussi la RATP.
Le contrat prévoit par ailleurs de renforcer la flotte de vélos 100 % électriques en location courte avec l’arrivée de vélos-cargos et pliables, louables en saison, d’avril à octobre. Et de passer celle des vélos en location longue durée de 55 à 85 engins.
Pour lutter contre le changement climatique, il est urgent de repenser les mobilités et de réduire la place de la voiture. Tous les acteurs travaillent dans ce sens et font preuve d’inventivité pour inciter à de nouvelles formes de déplacement, ont assuré les participants à la table ronde organisée le 5 décembre 2023 par VRT, avant la cérémonie de remise des prix du Palmarès des Mobilités.
Tom Dubois
Le dérèglement climatique devient un sujet de préoccupation majeure, et pourtant, les Français se déplacent toujours plus. En 100 ans, leurs trajets quotidiens sont passés de 6 km à 60 km en moyenne, tandis que le taux d’équipement des ménages, d’une voiture pour 25 habitants en 1950, est aujourd’hui d’une pour deux habitants, rappelle Tom Dubois, porte-parole du Forum Vies Mobiles, un think tank de la mobilité soutenu par la SNCF. D’où d’importantes conséquences en termes d’aménagement du territoire : les déplacements devenant plus faciles, les lieux de travail, de loisirs ou encore les commerces ont été dispersés, poursuit Tom Dubois. Mais, selon l’expert, les temps changent, et les Français aspirent désormais à plus de proximité. « Les politiques publiques ne semblent pas encore l’avoir pris en compte, puisqu’elles tendent encore à proposer toujours plus de tuyaux pour se déplacer plus facilement et qu’il y a toujours une concentration des activités dans certaines métropoles », constate le porte-parole du Forum Vies Mobiles. « Or, il est impératif que le secteur des transports, avec 30 % des émissions de CO2, baisse son empreinte carbone. D’autant qu’il est le seul à avoir augmenté ses rejets. L’Agence européenne de l’environnement estime que plus de 400 000 décès sont attribuables chaque année à la pollution aux particules fines, tandis que notre dépendance à la voiture nous a rendus plus sédentaires et plus exposés aux maladies cardio-vasculaires, sans parler du stress et de la fatigue liés aux déplacements. Il est donc temps de faire bouger les lignes pour prendre en compte de nouvelles aspirations », conclut Tom Dubois.
Jean-Michel Lattes
Pour réduire la place de la voiture, une métropole comme Toulouse compte sur son réseau de transport public, ses lignes de métro, son téléphérique et ses bus rapides. Le vice-président de Toulouse Métropole, Jean-Michel Lattes, estime qu’il faut développer le vélo et l’autopartage. À condition de disposer de suffisamment de moyens. Dans ce but, l’élu demande que les collectivités puissent bénéficier d’une augmentation du versement transport, à l’instar de ce qui a été fait pour île-de-France Mobilités. « Cela permettrait notamment de lancer des mesures d’accompagnement pour faire accepter les ZFE aux personnes qui seront les plus pénalisées par leur mise en place. C’est-à-dire celles vivant en banlieue et n’ayant d’autres possibilités que de prendre leurs vieilles voitures pour se déplacer. Il faut leur apporter des solutions », souligne Jean-Michel Lattes.
Acceptabilité sociale
Bastien Soyez
Pour écrire un nouveau contrat social des mobilités, il faut tenir compte des attentes des utilisateurs. Le Covid a contribué à la généralisation du télétravail, dont les effets se font tout particulièrement ressentir les lundis et les vendredis, nouveaux jours de départ et de retour de week-ends prolongés. De plus, durant la pandémie, beaucoup d’utilisateurs des transports en commun se sont reportés vers le vélo ou la voiture, rappelle Bertrand Soyez, directeur RSE de Transdev. Selon lui, ceux qui ont adopté les deux roues resteront fidèles à ce mode, tandis que ceux qui sont retournés à la voiture semblent prêts à s’en détacher. 73 % des automobilistes affirment en effet qu’ils aimeraient la laisser plus souvent au garage et se disent prêts à utiliser davantage les transports en commun.
Laurent Sénécat
« Il faut se saisir de cette opportunité en proposant plus d’offres », indique le directeur de Transdev.Le succès des cars express mis en place entre Bordeaux et Créon en est, selon lui, la démonstration. Cette ligne a suscité un report modal deux fois plus important que prévu. Même exemple du côté de la métropole de Besançon, où Keolis exploite les transports publics, notamment une ligne de BHNS, pour laquelle l’opérateur s’efforce de proposer un service fiable et ponctuel à toutes les heures de la journée. « Après les travaux sur cette ligne, nous pensions voir passer le trafic de 7 000 à 9 000 personnes par jour. Nous en sommes à 12 000. Offrir un service attractif et fréquent, pas seulement aux heures de pointe, a permis de capter de nouveaux utilisateurs qui, sans cette garantie, auraient continué à prendre leur voiture », assure Laurent Sénécat, le directeur général de Keolis Besançon Mobilités.
Interrogations sur le covoiturage
Le dirigeant dresse, en revanche, un bilan plutôt négatif des efforts réalisés pour encourager le covoiturage. « Cela ne marche pas. Parce qu’aller chercher quelqu’un en faisant un détour et voyager avec un étranger à côté de soi crée une forme d’inconfort. Les Français n’y sont pas prêts pour des trajets du quotidien. » D’où son interrogation : « Ne vaudrait-il pas mieux mettre ailleurs l’argent qu’on consacre à ce mode de transport ? » Jean-Michel Lattes se montre plus nuancé : « Sur le territoire de Toulouse où il y a des jeunes ingénieurs, nous obtenons de belles réussites en matière de covoiturage. C’est moins le cas avec des populations plus âgées. » L’étude du Forum Vies Mobiles sur la zone de pertinence du covoiturage montre ses limites lorsqu’il est organisé par des plateformes, mais des résultats plus encourageants lorsqu’il s’effectue de manière informelle. Pour Tom Dubois, le recours à ce mode de déplacement est pénalisé par l’étalement du territoire et les nouveaux rythmes de travail. Si bien qu’en zone rurale, où ces transports pourraient sembler pertinents, il est plus difficile de trouver une solution de covoiturage que dans des zones plus denses. Le covoiturage peut être une solution intéressante, mais elle n’est pas forcément évidente à mettre en place, juge Bastien Soyez. Le représentant de Transdev préconise de mettre l’accent sur le transport à la demande qui peut bénéficier d’un meilleur taux de groupage grâce au numérique. « En transportant deux personnes, on peut faire baisser le coût de la course », ajoute-t-il.
Simplifier les déplacements
Arnaud Coiffard
La vocation de SNCF Connect & Tech est de concevoir et de développer des technologies nécessaires au réseau de transport, pour le compte de la SNCF, d’opérateurs et d’autorités organisatrices de la mobilité. L’objectif est de faciliter l’accès à l’offre. C’est ainsi que l’entreprise a mis en place un partenariat avec Airweb (spécialiste de la vente dématérialisée des titres de transport) pour la distribution de titres urbains, à des fins de complément de parcours dans 30 villes. « Avant l’arrivée dans une gare, nous incitons les voyageurs, par une notification, à acheter un titre du réseau local. Nous ciblons les touristes ou les voyageurs occasionnels », détaille Arnaud Coiffard, le directeur Innovation et nouveaux marchés de SNCF Connect & Tech.La filiale numérique de SNCF Voyageurs s’efforce aussi de proposer des solutions facilitant le recours aux transports publics. Ainsi, en Nouvelle-Aquitaine, l’entreprise a lancé l’offre JustGo. Plus besoin d’acheter un billet avant de voyager, il suffit de lancer l’application qui permettra le postpaiement, en garantissant le meilleur tarif. La société cherche également à simplifier le paiement des titres de transport, en acceptant les chèques vacances et les cartes forfait mobilité durable.
De son côté, la métropole de Toulouse a expérimenté la validation par carte bancaire sur la navette aéroport. Dès la mise en place de cette possibilité, 33 % des usagers l’ont adoptée. Un succès qui a poussé la collectivité à déployer ce mode de paiement sur tout son réseau de transport public. « 35 % des voyages occasionnels sont payés par ce biais », témoigne aussi Laurent Sénécat. Selon lui, en facilitant l’accès aux transports publics, ce mode de paiement a permis d’augmenter le trafic de 1 à 2,5 %.
En plus de Besançon, il est possible de valider son transport avec une carte bancaire à Perpignan, Lyon ou encore Amiens.Pour Arnaud Coiffard, c’est un mode de paiement parmi toute la palette de solutions possibles qui peuvent être complémentaires les unes des autres. La dématérialisation du paiement peut aussi passer par un smartphone. Pour inciter à prendre davantage les transports en commun, le représentant de SNCF Connect & Tech compte aussi sur l’intelligence artificielle (IA) qui permettra d’améliorer la relation client et de proposer une offre plus personnalisée, en fonction du profil (famille, célibataire, personne à mobilité réduite…). Laurent Sénécat se dit favorable à cette personnalisation, y compris lorsqu’il s’agit de créer une offre de transport. « Il faut aller au-devant des gens, comprendre leurs besoins, afin de leur apporter une solution qu’ils aient envie d’essayer. »
Pour changer les habitudes, Arnaud Coiffard table aussi sur l’encouragement. « En informant les voyageurs sur le bilan carbone de leurs déplacements et les économies réalisées par rapport à la voiture, nous espérons déclencher une prise de conscience qui encouragera le report modal. » D’où le lancement, le 7 décembre, de Retrainspective qui permet de retrouver les voyages effectués sur l’année 2023 pour connaître son empreinte carbone annuelle.
Ces entreprises, qui se mobilisent pour les transports publics, demandent-elles à leurs salariés de donner l’exemple ? Citons Keolis qui a acheté des vélos qu’elle prête à ses collaborateurs pour leurs trajets domicile-travail. L’entreprise a aussi supprimé trois voitures de service. À la place, des voitures sont louées au coup par coup dans une station Citiz à proximité. Un changement qui a d’abord été mal vécu. Laurent Sénécat assume. « Si on veut bouger et donner l’exemple, il faut parfois en passer par des obligations. » Un avis partagé par Jean-Michel Lattes : « Pour réduire la place de la voiture, l’incitation ne suffira pas. Il faudra aller vers la contrainte pour changer les comportements, afin de répondre aux enjeux pour la planète. »
À la métropole de Toulouse, il a pu constater que le remplacement de véhicules de fonction par des vélos électriques avait aussi été, dans un premier temps, vécu comme une obligation malvenue, avant que les salariés ne finissent par réaliser que le vélo électrique avait des avantages (pas besoin de tourner pour trouver une place par exemple). Désormais, ils en réclament davantage. L’élu en déduit que, pour faire basculer les citoyens vers des modes plus vertueux, il faut qu’ils y trouvent un intérêt dans leur quotidien. Cela a aussi été le cas lorsque la métropole a inauguré son téléphérique à Toulouse. L’utilisation de ce mode de transport peu polluant est vue comme un bonus par les usagers qui l’empruntent parce qu’il permet de réaliser un trajet en dix minutes, contre 30 en voiture auparavant. « Si malgré tout, cela ne fonctionne pas, c’est parce qu’on a trop concentré l’offre de transports collectifs dans les centres, trop investi dans les LGV au détriment des lignes du quotidien, développé une logique de concurrence entre modes, plutôt que leur complémentarité, mais aussi parce qu’il n’y a pas assez de contraintes d’usage de la voiture », estime de son côté Tom Dubois. Selon lui, les politiques qui prônent le recours aux véhicules électriques ou autonomes sont toujours trop favorables à la voiture. Et n’apportent pas de solutions réelles.
Faire de la route une solution
Bastien Soyez confirme : « On compte trop sur l’électrification de la voiture individuelle pour décarboner. Or, les batteries posent le problème de ressources de lithium et de nickel, on se fourvoie. » Il considère qu’il serait judicieux de profiter de l’important maillage routier français pour proposer davantage de bus et de transports à la demande. C’est aussi l’avis du représentant du Forum Vies Mobiles qui considère qu’étant face à un mur d’investissements pour décarboner les transports, il est impératif de mieux utiliser notre réseau routier, « en faisant en sorte de mettre plus de personnes dans chaque voiture et moins de voitures sur les routes et en réutilisant une partie du réseau pour donner des voies dédiées au collectif, au vélo et à la marche. »
D’où cette conclusion d’Arnaud Coiffard : « Le nouveau plan social des mobilités implique une coopération entre les AOM, l’opérateur et tout l’écosystème pour rendre les transports plus fluides et moins carbonés. »
Valérie chrzavzez
ATELIERS D’EXPERTS
Financement de la mobilité : pensez Banque des Territoires
La Banque des Territoires veut accélérer l’évolution vers une mobilité plus durable et inclusive en accompagnant les métropoles. Forte de ses 35 implantations, elle propose de mettre son expertise de conseil et d’ingénierie au service des acteurs de la mobilité et des collectivités, pour accompagner la structuration des projets au plus près du terrain. « La BPI propose des crédits d’étude pour accompagner financièrement ceux qui le souhaitent. Elle peut prendre une participation au capital de sociétés ayant des projets visant à aller vers des transports décarbonnés. Ou encore proposer une offre de prêts à long terme couvrant l’ensemble des problématiques des projets et visant à parvenir à un report modal, au décongestionnement des routes et à faciliter l’accès à une mobilité qui permette la transition écologique », détaille Thomas Sanchez, responsable d’investissement énergie, écologie et numérique. La banque a déjà accompagné des métropoles en finançant des projets d’aménagement de la voirie pour les mobilités douces, ou encore pour déployer des solutions de mobilités partagées et inciter au report modal. Elle peut aussi aider au déploiement d’une billettique dématérialisée, d’un système MaaS, de bornes de recharge, de stations d’avitaillement en bioGNV ou H2, ou encore à acquérir des rames de TER à motorisation décarbonnée ou bien à rénover des rames anciennes…
Fortal : la sécurité made in Alsace
Fortal est une entreprise familiale implantée à Barr (67), qui propose, depuis 1985, des solutions sécurisées pour éviter les chutes de hauteur, deuxième cause de mortalité au travail. L’entreprisemet à disposition des acteurs de la mobilité, des solutions sur mesure pour sécuriser l’accès des toits des trams, des TGV, ou encore des bus. Ses structures en acier, produites en France, sont réglables, faciles à déplacer et d’un encombrement réduit. Fortal, qui a déjà réalisé plus de 1 000 projets pour des clients français comme la RATP, Keolis, la SNCF ou Transdev, intervient aussi en Suisse où elle a une filiale, et pour Alstom dans le monde entier. L’entreprise qui réalise 55 M € de CA dont 20 % à l’export, avec 200 collaborateurs, assure aussi la maintenance de ses produits.
Transport for Greater Manchester (TfGM), l’autorité organisatrice des transports du Grand Manchester, prolonge de trois années le contrat d’exploitation et de maintenance du réseau de tramways Metrolink, confié depuis 2017 à la joint-venture KeolisAmey Metrolink Ltd (KAM), qui regroupe le Groupe Keolis (60 %) et l’entreprise britannique Amey (40 %).
Depuis son inauguration en 1992, le réseau de tramway Metrolink est devenu le plus étendu de Grande-Bretagne, avec 8 lignes totalisant 103 km (troncs communs comptés une fois) et desservant 99 arrêts (à quais hauts), dont l’aéroport international. Circulant dans les rues du centre de Manchester, mais aussi dans certains quartiers en périphérie, les 147 tramways Bombardier M5000 du parc Metrolink empruntent également d’anciennes lignes de trains de banlieue.
« L’ambition est d’accroître la fréquentation du réseau grâce à une qualité de service aux passagers accrue », déclare la joint-venture KeolisAmey Metrolink, qui souligne que « la sérénité et la sécurité à bord feront l’objet d’une attention toute particulière, dans la lignée des mesures prises depuis 2017 avec la présence renforcée d’agents de sécurité sur le réseau et la signature d’un partenariat avec les forces de police du Grand Manchester ».
Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées, de juillet 2022 à juillet 2023, Jean-Christophe Combe est attendu le 1er février chez Keolis pour prendre la direction du Marketing, Innovation, Développement Durable et Engagement de l’entreprise. Il intègre à ce titre le comité exécutif de l’opérateur de transport public.
Agé de 42 ans, ce diplômé de Sciences Po Paris a débuté en 2003 sa carrière au Sénat avant de rejoindre en 2007 le cabinet Deloitte où il est nommé collaborateur Audit et secteur public. De 2008 à 2011, il occupe successivement des postes en collectivités locales, avant de rejoindre la Croix Rouge française en avril 2011 et d’en prendre la direction générale à partir de 2016.
Keolis arrache à Transdev le marché des transports publics d’Auxerre et son agglomération (29 communes, 67 000 habitants). Un contrat de huit ans qui démarre le 1er janvier 2024, pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 9 millions d’euros, indique la filiale de la SNCF dans un communiqué.
En attendant la refonte complète du réseau de transport public, Léo, prévue en septembre 2024, avec des bus plus fréquents, des nouvelles liaisons et dessertes, et la restructuration de l’offre de transport scolaire pour diminuer les temps de trajet des élèves, un nouveau service de transport à la demande (TAD) est demandé dès le 1er janvier. Puis, en 2025, un nouveau service de TAD tôt et tard le soir dans le périurbain.
Le contrat prévoit l’achat progressif de 15 bus à hydrogène, 8 au biocarburant HVO (à base d’huiles végétales usagées) et 6 minibus électriques. Avec un nouveau dépôt qui doit être construit à horizon 2026.
Keolis est par ailleurs reconduit pour six ans au volant des transports de l’agglomération de Grand Bourg dans la Creuse (74 communes 134 000 habitants) pour un chiffre d’affaires annuel de 17,5 millions d’euros. Le groupe doit déployer près d’une vingtaine de bus électriques, et d’ici à 2029, accroitre la fréquentation des bus de 26 %, pour atteindre 4,5 millions de voyages par an. Plus de fréquences, des nouvelles liaisons périurbaines, un nouveau service de TAD, de nouvelles lignes de covoiturage, des vélos en libre-service : la demande de la collectivité locale, c’est le report modal de la voiture individuelle vers les transports en commun.
Coup dur pour la communauté d’agglomération de Quimper Bretagne Occidentale (QBO) qui avait choisi RATP Dev comme nouveau délégataire de ses transports publics à partir du 1er janvier prochain. Le 31 octobre, le tribunal administratif de Rennes a annoncé l’annulation de la procédure de consultation et de mise en concurrence.
Le tribunal pointe la méthode de notation retenue qui ne reflète pas la « valeur intrinsèque des offres ». Dans leur ordonnance, les magistrats expliquent que cette méthode a eu notamment pour effet de « fausser profondément et substantiellement les résultats issus de l’évaluation« . En conséquence, écrivent-ils, il a été « porté atteinte au principe d’égalité entre les candidats« .
« Cette méthode de notation avait déjà été préalablement utilisée, sans qu’elle ne soit alors contestée, pour l’attribution de la précédente délégation de service public« , explique de son côté la collectivité, qui décidé de faire appel de cette décision devant le Conseil d’Etat.
Rappelons que le 28 septembre dernier, la QBO avait retenu RATP Dev pour prendre le volant de ses bus, à la place de Keolis l’exploitant historique du réseau. La filiale de transport public de la SNCF, mais aussi Transdev qui faisait partie de la compétition, ont tous deux saisi le tribunal administratif pour contester cette décision. Transdev demande désormais la relance « d’une nouvelle procédure dans une situation exceptionnelle ».
L’ancien directeur Exécutif France de Keolis doit prendre le 6 novembre la présidence d’Atalian, leader européen indépendant des services externalisés aux entreprises. Cette société de « Facility management » (ce qui englobe le nettoyage, la sécurité, les services de réception, l’entretien des bâtiments, les services mécaniques et électriques, la restauration, etc.) réalise un chiffre d’affaires de deux milliards d’euros, emploie plus de 70 000 employés, et est présent dans vingt pays. Parmi les grands comptes en France, Aéroports de Paris et le groupe SNCF.
Chambardement dans la gouvernance de Keolis. Après 18 années passées chez l’opérateur de transport public, dont 10 ans en tant que directeur exécutif France, Frédéric Baverez quitte le groupe. Marie-Ange Debon, la présidente du directoire, souhaitait en effet depuis plusieurs mois revoir la composition du Comex et rééquilibrer le poids des différentes activités. Frédéric Baverez, qui était également PDG d’Effia, n’y était pas favorable. Il en a tiré les conséquences et négocié son départ. Arnaud van Troeyen, directeur International adjoint, et depuis 2007 chez Keolis, part également.
« Depuis longtemps, je me demandais si la composition du Comex représentait l’équilibre du groupe. Il y avait deux patrons fonctionnels (Frédéric Baverez et Bernard Tabary décédé le 19 mars dernier, ndlr) mais je n’avais pas de patrons non français pour représenter l’international alors que cette activité représente 50 % du chiffre d’affaires du groupe. Après le départ de Bernard, je voulais renforcer la partie opérationnelle et avoir quatre BU de taille similaire. Enfin, je voulais faire venir de nouveaux talents puisque les problématiques changent, voire accélèrent, comme c’est le cas par exemple de la montée des préoccupations environnementales « , explique à VRT Marie-Ange Debon.
D’où sa décision de diviser en deux la direction France et la direction International. Côté France, Anne-Lise Avril, jusqu’alors directrice Marketing, innovation et nouvelles mobilités et déjà au Comex, est nommée directrice générale France, Grands Réseaux Urbains. Elle sera responsable des grands réseaux de Bordeaux, Lille, Lyon et Rennes, des grands réseaux urbains (tels que Besançon, Caen, Orléans, Perpignan…) , de la filiale Hove (spécialisée dans les outils numériques) et de Cykleo (solutions vélo).
Clément Michel, qui était DRH, également au Comex, prend la direction générale France, Ile-de-France et Territoires (interurbain et petits urbains), ainsi que celle de Keolis Santé et de Kisio.
A l’international, Laurence Broseta, directrice international du groupe UGI après avoir quitté début 2019 Transdev, revient dans le monde du transport public en devenant directrice générale International de Keolis. Elle s’occupera plus précisément de l’Australie, de l’Amérique du Nord, de la zone UK/Moyen-Orient/Inde et de la Chine. De son côté, Jan Kilström, jusqu’alors directeur général de Keolis Suède, est nommé directeur général Europe continentale, responsable de la Belgique, du Danemark, des Pays-Bas et de la Suède. Tous deux intègrent le Comex.
Lydie Jallier, qui était la directrice du Recrutement de Safran, remplace Clément Michel à la DRH. Elle rejoint aussi le Comex. Enfin, Pierre Gosset, directeur Industriel, également au Comex, devient en plus responsable de la Santé & Sécurité, de la Sûreté et du projet d’entreprise Keolis Way.
Dans les faits, trois ans après son arrivée à la tête de la filiale de la SNCF, Marie-Ange Debon va donc disposer à partir de septembre d’un Comex remanié, majoritairement féminin (cinq femmes et trois hommes), faisant fi du passé (il ne comprend plus qu’un seul « ancien », Clément Michel) et surtout complètement à sa main.
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