Le couperet est tombé au début du mois d’octobre : la ligne de la Maurienne ne pourra pas rouvrir « avant une petite année » a annoncé le ministre des Transports. Les équipes de SNCF Réseau ont en effet estimé, grâce à un drone, qu’entre 3000 et 4000 m3 de rochers étaient toujours instables sur la paroi, après l’éboulement le 27 août, sur la commune du Freney, de 12 000 m3 de roches.
Pour assurer une surveillance continue, le Pôle régional d’Ingénierie de SNCF Réseau a installé, le 29 août, un radar interférométrique, sur le versant opposé à l’éboulement. Puis les équipes se sont concentrées sur l’état de la galerie qui couvre en partie la voie, sur 180 m, au pied de la falaise. Si elle a joué son rôle de protection, elle supporte désormais, avec les rochers et les matériaux de l’éboulement, une charge beaucoup plus importante que sa conception ne le prévoyait. Pour connaître l’état de l’ouvrage, SNCF Réseau a d’abord envoyé un drone équipé d’un Lidar (télédetection par laser), le 1er septembre, puis fait installer le 5 septembre, par les techniciens de la société SixSense, un appareil de mesure topographique automatique (théodolite) ainsi que géophones, pour mesurer les vibrations qui fournissent depuis, un relevé toutes les 30 minutes afin de contrôler la géométrie de la galerie.
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