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Ewa

Transdev lance ses premiers TER dans le Sud (et subit ses premiers retards)

TER de Transdev dans le Sud le 30 juin

Les incidents qui touchent le réseau ferroviaire ne font pas de distinction : Transdev en a fait l’amère expérience le 29 juin, date du lancement de ses premiers trains sur la ligne Marseille-Nice. Un véhicule qui s’est retrouvé sur la voie ferrée vers Juan-les-Pins a perturbé la circulation des trains, dont ceux de l’opérateur privé qui a subi des retards dès l’après-midi. L’inauguration a eu lieu le lendemain.

Reste que la concurrence devient un peu plus tangible pour le grand public et que le symbole est fort : c’est la première ligne de TER exploitée par une compagnie autre que la SNCF après appel d’offres. Transdev, qui est depuis passé sous pavillon allemand, en avait remporté la concession il y a quatre ans.

Une commande de 16 trains

Pour l’occasion, la région a commandé des nouveaux trains à Alstom. La première rame Omneo Premium a été officiellement réceptionnée en mai dernier. Transdev va recevoir progressivement les 16 nouvelles rames Omneo Premium achetées pour 250 millions d’euros. Elles remplaceront d’anciens trains Corail âgés de près de 45 ans. Mais du fait du retard pris par Alstom dans ses livraisons, Transdev a été obligé de louer des rames à trois régions pour pouvoir lancer le service.

La filiale de Transdev, Rail Sud Inter-Métropoles (RSI), qui exploite le nouveau service ferroviaire, emploie 215 salariés dont 44 conducteurs et 77 contrôleurs. Sur l’ensemble des salariés, seuls 31 viennent de la SNCF après s’être portés volontaires (dont sept conducteurs) dans le cadre d’un transfert entre les deux entreprises. L’entreprise parie sur une organisation très décentralisée et sur la flexibilité des métiers pour tenir ses engagements et notamment un taux de régularité de 97,5 %.

Un centre de maintenance flambant neuf

La nouvelle compagnie ferroviaire va également bénéficier d’un centre de maintenance flambant neuf à Nice, construit par NGE, partenaire de Transdev, et qui a été inauguré le 19 juin. Tout cela doit permettre d’augmenter la fiabilité et l’offre de transport à coûts constants, avec une quinzaine d’allers-retours quotidiens. Soit un doublement des circulations par rapport à la situation qui prévalait jusqu’alors, sur une ligne qui représente un peu moins de 10 % du réseau ferroviaire régional.

Le contrat passé avec la région Sud représente 800 millions d’euros sur dix ans. De son côté, la SNCF a remporté la desserte d’un autre axe après appel d’offres, l’Etoile de Nice (23 % du réseau régional), dont l’exploitation a commencé en décembre dernier par une de ses sociétés dédiées, SNCF Voyageurs Sud Azur et qui prévoit une hausse de 75 % de l’offre de TER.

Ewa

Un train tous les quarts d’heure en 2030 pour traverser la métropole de Toulon

TER en gare de Toulon métropole de Toulon

Un projet de navette ferroviaire a été présenté le 16 mai à Toulon. « Le nouveau service sera rendu possible par les travaux sur voies et en gare » du chantier de la ligne Nouvelle Provence Alpes Côte d’Azur (LNPCA), ont indiqué ses promoteurs. « Cette navette est le symbole, dans le Var, du lancement opérationnel du chantier du siècle : la LNPCA, qui vise à désaturer le réseau ferroviaire, améliorer la desserte locale, nationale et internationale », ont-ils ajouté.

Elle s’inscrit en effet dans la phase 1 de la LNPCA et doit permettre de renforcer les liaisons entre l’Est et l’Ouest de la métropole, améliorer la régularité et préserver le potentiel fret de la ligne Marseille-Vintimille.

Elle est attendue à l’horizon 2030 et permettra de faire circuler un train toutes les 15 minutes pour traverser la métropole toulonnaise. Il est prévu un TER tous les quarts d’heure entre Saint-Cyr-Les-Lecques et La Pauline à La Garde, avec deux TER prolongés vers Carnoules/Les Arcs et deux TER vers Hyères.

La navette toulonnaise représente également un jalon du projet de Serm (service express régionaux métropolitains). Elle a été financée à hauteur de 347,45 millions d’par l’Etat, les 11 collectivités et les Établissements publics de coopération intercommunale membres de la Société de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur. Elle est réalisée sous la maîtrise d’ouvrage de SNCF Réseau et SNCF Gares & Connexions et bénéficiera du soutien de l’Union Européenne, indique un communiqué commun des différents partenaires.

Ewa

Pourquoi la SNCF était seule en lice pour remporter les TER ouverts à la concurrence en Bourgogne-Franche-Comté

Alstom Régiolis Bourgogne Franche Comté - TER ouverts à la concurrence

Sans rivaux pour la défier, la SNCF a remporté le lot de lignes TER Bourgogne-Ouest-Nivernais le 16 mai. La nouvelle société ferroviaire dédiée exploitera ces lignes dès décembre 2026 pour au moins 7 ans. Avec la promesse d’augmenter l’offre de transport de 34%.

Les élus de Bourgogne-Franche-Comté ont voté le 16 mai en faveur des propositions de la SNCF pour exploiter le lot de TER ouvert à la concurrence et baptisé Bourgogne-Ouest-Nivernais.

Ce lot concerne plus précisément les liaisons Nord-Sud entre Dijon-Mâcon et Nevers-Moulins, et Est-Ouest entre Chagny et Nevers, entre Montchanin et Paray-le-Monial et entre Lyon et Moulins. Soit un peu plus de 20 % du trafic régional, et six millions de voyages annuels.

Un contrat de sept ans minimum

La nouvelle société dédiée SNCF Voyageurs Bourgogne Ouest commencera à exploiter ces TER (toujours sous la marque Mobigo) à partir de décembre 2026 pour une durée minimale de 7 ans (trois ans supplémentaires sont possibles en option). Avec l’objectif d’accroître l’offre de 34 %.

Un centre de supervision, basé à Nevers, se consacrera exclusivement à l’exploitation de ces services ferroviaires et la maintenance des matériels roulants sera réalisée « au plus près de l’exploitation », précise SNCF Voyageurs dans un communiqué.

Les conséquences du changement de stratégie de la Bourgogne-Franche-Comté

L’annonce du choix de SNCF Voyageurs n’est toutefois pas une surprise. C’était en effet la seule entreprise en lice dans le cadre de l’appel d’offres initié en 2022 par la région. Les autres opérateurs qui auraient pu être intéressés (RATP Dev, un temps dans la course, a finalement jeté l’éponge) ont été échaudés quand les élus, qui avaient d’abord voté en 2022 l’ouverture totale à la concurrence de leurs TER à partir de 2026, ont finalement complètement changé d’option l’année suivante en repoussant leur calendrier.  « Participer à un appel d’offres coûte cher. Et comme il y en a beaucoup, les opérateurs ne veulent pas prendre de risques inutiles et font des choix. Avoir une relation de confiance avec les élus est un critère majeur. Et là, la confiance a été rompue… », souligne une experte du secteur ferroviaire.

De son côté, la SNCF a fait savoir qu’elle répondrait à tous les appels d’offres à venir. En attendant, en Bourgogne-Franche-Comté, elle continue à exploiter les autres lignes de TER dans le cadre d’une convention signée en 2023 avec la région.

 

Déjà neuf lots attribués dont six gagnés par SNCF Voyageurs :

La SNCF exploite déjà, depuis le 15 décembre derniers, et via des sociétés dédiées, trois lots de TER, gagnés dans trois régions. Il s’agit de l’Étoile de Nice en Région Sud exploitée par SNCF Voyageurs Sud Azur, l’Étoile d’Amiens en Hauts-de-France par la société SNCF Voyageurs Etoile d’Amiens et du Tram-Train et Sud Loire en Pays de la Loire (mise en exploitation en deux phases : 15 décembre 2024 pour le tram-train et 13 décembre 2026 pour les autres lignes).

Les trois autres lots remportés par la société historique concernent le Tram-Train T4/T11/Esbly-Crécy en Île-de-France, attribué au groupement formé par Keolis et SNCF Voyageurs qui l’exploite depuis le 22 mars 2025; les lignes TET Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon qui doivent être lancées en décembre 2026 et donc le lot Bourgogne Ouest-Nivernais également programmé en décembre 2026.

Les trois lots gagnés par la concurrence

Deux lots ont été attribués à Transdev : Marseille-Nice (mise en exploitation en juin 2025) et Nancy-Contrexéville (prévu en 2028) tandis que le lot tram T12-T13 en Ile-de-France a été attribué à RATP CAP IDF, qui doit l’exploiter à partir de novembre.

La premier train de banlieue parisienne en compétition conservé par la SNCF.

Ile-de-France Mobilités a annoncé le 2 mai que SNCF Voyageurs est le candidat pressenti pour l’exploitation de la Ligne L. C’est le premier train de banlieue parisienne à avoir été mis en compétition. La décision doit être officiellement adoptée le 20 mai.

Ewa

La Nouvelle-Aquitaine remporte le Grand Prix des Régions décerné par Ville, Rail & Transports

TER Nouvelle-Aquitaine
La Nouvelle-Aquitaine a remporté ce soir à Paris le Grand Prix des Régions, dans le cadre du palmarès organisé par Ville, Rail & Transports. Le jury a particulièrement apprécié la démarche baptisée Optim’TER pour cadencer les trains.

La démarche Optim’TER a été lancée avec SNCF Voyageurs pour améliorer les dessertes et proposer des horaires plus adaptés aux besoins de mobilité, que ce soit pour des déplacements domicile-travail, domicile-étude ou occasionnels.

De 2020 à 2024, un travail de fond a ainsi été mené avec la démarche pour chercher à optimiser les moyens existants en programmant plus de fréquences, plus de correspondances et des horaires plus pratiques. La région a cherché à catégoriser les trains en fonction de leur trafic avec l’objectif qu’il n’’y ait jamais un « trou » de desserte de plus de deux heures.
De nouvelles circulations ont été créées, notamment depuis le 15 décembre dernier sur certaines lignes régionales et sur celles des RER métropolitain et basco-landais. « Nous avons augmenté l’offre de près de 14 % en l’espace de trois ou quatre ans. Il n’y a pas eu de grand soir mais un travail régulier pour combler les trous d’offres », souligne Renaud Lagrave, le vice-président chargé des Transports de la région. 
La feuille de route du RER métropolitain 2018-2028 prévoit une densification de l’offre ferroviaire pour atteindre à terme une fréquence à la demi-heure systématique.
Pour faire face à l’affluence, la région a aussi engagé dans programme de rénovation des trains, ainsi que l’achat de 18 rames neuves Régiolis et Regio2N et la location de rames en renfort.
Les premières rames Regiolis seront mises en circulation dès avril 2025 à raison de deux rames par mois. Les Régio2N seront quant à eux livrés à partir d’avril 2026. 
Les premières rames TER rénovées ont été inaugurées le 7 février au Technicentre Industriel Charente Périgord à Périgueux.  D’ici à 2030, 62 rames – des AGC comme Autorail grande capacité, âgées d’une vingtaine d’années – vont bénéficier de ce programme OPTER de révision et de rénovation, financé pour près de 180 millions d’euros par la Nouvelle-Aquitaine. 

 

Selon Renaud Lagrave, les résultats de cette politique d’offre, ainsi que les nouvelles rames, le billet unique avec Modalis ou encore l’intermodalité assurée avec les transports urbains et interrégionaux produisent des effets visibles : la fréquentation des trains a augmenté de 16 % en cinq ans. « Les trains sont de plus en plus pleins mais en pleine journée. Plus on ajoute d’offre, plus il y a d’usagers », conclut l’élu régional.
Chantiers en cours pour améliorer l’accessibilité
Plusieurs gares et haltes vont bénéficier de travaux d’amélioration en Nouvelle-Aquitaine en 2025. C’est le cas de la gare de Limoges-Bénédictins, où des travaux de mise en accessibilité ont été lancés en janvier 2025. Prévus pour un an et demi, ils consisteront à rehausser les quais, moderniser le passage souterrain, les escaliers, la signalisation ou encore l’éclairage. Un chantier de modernisation, également en cours en gare de Niort , doit s’achever mi-2025.

 

Retrouvez les résultats complets des Grands Prix des Régions dans le prochain numéro de Ville, Rail & Transports (juin).

 

Ewa

La Bretagne lance une expérimentation permettant d’acheter ses titres de transport à La Poste

TER en Bretagne BreizhGo

La Bretagne, en partenariat avec La Poste, a lancé le 7 avril une expérimentation permettant l’achat de titres de transport BreizhGo, trains et cars dans des bureaux de poste. Un îlot numérique est installé dans les bureaux de poste concernés (il y en a quatre), permettant d’accéder facilement aux plateformes de réservation en ligne et d’imprimer ses billets. Des chargés de clientèle de La Poste peuvent aider les clients.

« Cette initiative inédite s’inscrit dans une démarche visant à rapprocher les services publics des citoyens afin de faciliter leurs déplacements« , indique la région dans un communiqué. L’expérimentation doit durer dix mois.

Ewa

BreizhGo : La Bretagne vise plus de TER dans les Côtes d’Armor en 2026

TER en Bretagne BreizhGo
17 circulations TER supplémentaires par jour en septembre 2026 dans les Côtes d’Armor. Voilà ce que permettra le protocole BreizhGo Express Nord Armor, signé le 17 mars, par la région Bretagne et cinq intercommunalités (Lannion, Lamballe, Saint-Brieuc, Guingamp-Paimpol, Lanvollon) qui représentent 427 000 habitants. Les six partenaires se sont entendus sur le financement des nouvelles circulations et l’acquisition de matériels roulants de type Regio 2N.

 

Parmi les 17 nouvelles circulations TER, qui s’ajouteront aux 33 existantes, figurent huit circulations entre Rennes et Brest, trois entre Plouaret et Lannion, quatre entre Guingamp et Saint-Brieuc et deux entre Lannion et Saint-Brieuc.

 

Le protocole de coopération BreizhGo Express Nord Armor permettra d’approcher un cadencement avec des TER toutes les 30 minutes dans les gares principales et aux heures de pointe. Avec l’objectif de désaturer la RN 12 en réduisant la circulation de 3 000 véhicules par jour.

 

BreizhGo Express Nord Armor fait écho à l’accord entériné en décembre 2024, qui prévoit d’augmenter les circulations  sur l’axe Vannes – Quimper en Bretagne Sud avec TER en plus par jour à partir de septembre 2025 et 21 en septembre 2026. L’objectif est de diminuer la circulation routière sur la RN 165.

Ewa

La nébuleuse tarifaire des TER pointée du doigt 

TER Normandie

Le manque de transparence des tarifs pratiqués par les régions et une absence de cohérence à l’échelle nationale sont au coeur d’une étude de la CLCV.

La CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), association nationale de défense des consommateurs et des usagers, qui fédère 360 associations locales, vient de rendre publique une étude sur les différences tarifaires dans les TER. Elle met en évidence un tel niveau de disparités qu’elle en appelle à plus de transparence de la part des autorités organisatrices de mobilité.

Autonomes en matière de politique tarifaire en collaboration avec la SNCF, depuis 2014, puis entièrement décisionnaires, avec l’ouverture à la concurrence, à partir de 2019, les régions définissent leurs abonnements, prix et réductions en fonction des profils de leurs usagers (jeunes, seniors, actifs, etc.) et de la fréquence d’utilisation de leurs TER. La tarification est ainsi devenue un levier stratégique pour encourager les déplacements en train. Mais entre abonnements spécifiques, réductions, avantages, offres promotionnelles ou saisonnières ou encore tarifs événementiels, les prix des TER sont devenus denses au point « d’engendrer une confusion quant à leur accessibilité », estime l’étude de la CLCV. Cette diversité complique aussi la comparaison des tarifs entre régions, rendant difficile l’estimation des coûts pour les usagers, réguliers ou occasionnels.

 Pour réaliser son étude, la CLCV a collecté les prix pratiqués dans les TER de onze régions françaises (hors Corse et Île-de-France) à partir de données de la SNCF, des conditions de vente et des informations accessibles sur internet. Enfin, pour établir des comparaisons kilométriques, les trajets ont été calculés en tenant compte de la distance ferroviaire et non à vol d’oiseau.

L’étude met ainsi l’accent sur trois axes : les pleins tarifs pour les trajets standards, les réductions accordées aux jeunes selon la fréquence d’utilisation et les offres promotionnelles spécifiques ou saisonnières.

Des variations notables pour les tarifs jeunes

Pour un trajet de 50 km, par exemple, la Normandie offre le prix le plus bas à 8,60 €, soit 22 % de moins que la moyenne nationale. A l’inverse, le Grand Est propose le plus élevé à 12,10 €. Les durées de trajets similaires peuvent également différer de manière significative : la liaison Biot-Fréjus dure 55 minutes, soit environ 25 minutes de plus que Lisieux-Caen.

De même, les tarifs jeunes comportent des variations notables selon la fréquence d’usage à l’image des cartes de réduction jeunes, vendues de 1 à 90 euros. Certaines régions privilégient l’accessibilité avec des petits prix. Par exemple, un jeune résidant en Centre-Val de Loire qui effectue quotidiennement le trajet entre Tours et Chinon, bénéficie d’un abonnement mensuel de 52,5 €, soit deux fois moins que le tarif pour un jeune d’Auvergne-Rhône-Alpes pour un trajet équivalent, tel qu’Albigny-Neuville à Estressin, facturé 100,5€.

Des trajets courts souvent plus chers

Les stratégies des régions relatives aux tarifs au kilomètre révèlent également des différences. Les trajets courts sont souvent plus chers, ce qui signifie que les usagers payent proportionnellement davantage pour de courtes distances. Par exemple, des trajets d’environ 50 km, comme Strasbourg-Munchhausen et Biot-Fréjus dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, affichent un prix au kilomètre de 0,242 € et 0,238 € respectivement. À l’inverse, les trajets plus longs, d’environ 250 km, tels que Rennes-Brest en Bretagne et Annecy-Crest en Auvergne, présentent des coûts au kilomètre nettement inférieurs (respectivement 0,116 € et 0,179 €).

La CLCV recommande aux régions de mieux communiquer sur les facteurs influençant le tarif kilométrique d’autant que les différences reflètent souvent les charges d’exploitation et les droits de péage versés à SNCF Réseau. « Mentionner explicitement le coût au kilomètre sur chaque billet pourrait améliorer la lisibilité et renforcer la transparence », estime la CLCV.

L’association estime que les régions devraient aussi s’inspirer des pratiques les plus attractives. Certaines se démarquent par la gratuité pour les jeunes ou des réductions lors des épisodes de forte pollution atmosphérique. « En adoptant et en adaptant ces bonnes pratiques à une échelle plus large, il serait possible d’harmoniser l’offre tout en répondant aux besoins spécifiques des usagers régionaux », préconise la CLCV.

Ewa

Pourquoi l’amiante pourrait fausser la concurrence sur le marché ferroviaire

TER Hauts-de-France à Boulogne-Ville

« Des centaines de rames » amiantées pourraient-elles perturber l’ouverture à la concurrence des TER ? Le vice-président chargé des transports dans les Hauts-de-France, Christophe Coulon, a lancé un pavé dans la marre, s’inquiétant des effets d’une réglementation européenne de 2006 qui n’aurait pas été anticipée.
« C’est une directive européenne, Reach, qui édicte qu’on ne peut pas céder des biens contenant de l’amiante », s’est-il emporté devant des journalistes. Sont concernés des trains assez anciens dont la SNCF ne peut pas se défaire. « Or, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, nous devons mettre à la disposition de l’opérateur retenu les trains qu’il va devoir exploiter. »

« Rien n’avance »

L’Etoile d’Amiens, que les Hauts-de-France ont déjà mise en concurrence, n’est pas concernée. Mais l’Etoile de Lille l’est, avec « une quarantaine de  trains » contenant de l’amiante, selon Christophe Coulon. Un lot que la région entend ouvrir à la concurrence en 2028. Les remplacer coûterait un milliard d’euros, dit-il. « Des centaines de rames sont concernées en France », met en garde l’élu LR.
Découvre-t-on soudainement le fameux règlement Reach concernant les substances chimiques, un texte de 2006 qui s’applique en France depuis 2011, alors que l’ouverture à la concurrence du ferroviaire n’était encore qu’un vague concept ? Le texte européen interdit en l’espèce à un opérateur de céder du matériel contenant de l’amiante, quand bien même il n’y a aucun danger pour le personnel et les passagers (l’amiante se trouvant dans les isolants de compartiments fermés). « Cela fait trois ans qu’on a identifié ce sujet et que rien n’avance. se plaint Christophe Coulon. Depuis 2021, nous avons demandé à l’Etat de se prononcer mais on n’a jamais eu de réponse ! »
Benoît Simian, lorsqu’il était député, avait posé la question en 2019. Il s’intéressait alors à l’amiante contenue dans les voitures Corail, mais le problème est le même que pour les TER. Et il avait reçu une réponse assez claire du gouvernement (plus d’un an plus tard) : « Seul un désamiantage total, forcément très coûteux, permettrait de les transférer ou de les louer à un autre opérateur. Comme autres solutions, les autorités organisatrices ou les opérateurs ferroviaires peuvent faire l’acquisition de matériels neufs ou d’occasion qui ne présenteraient pas ces contraintes, ou, s’ils veulent disposer de locomotives ou de voitures sans en financer l’acquisition, les louer auprès de l’un des loueurs de matériel ferroviaire qui ont émergé à la suite de l’ouverture à la concurrence de différents réseaux ferroviaires européens. »

Réglementation européenne

La France n’ayant pas demandé de dérogation, le règlement Reach empêche de fait la SNCF de céder ses vieux TER aimantés —du matériel construit jusque dans les années 1990— aux régions qui les ont payés, et a fortiori à des concurrents. L’Etat fait profil bas, les régions sont peu loquaces… « C’est un sujet qui relève de l’application du droit. SNCF Voyageurs est tenue de se conformer à la réglementation européenne », indique sobrement l’opérateur historique, qui dans l’histoire est le moins gêné puisqu’il pourra toujours exploiter ses trains.
Cette situation « peut constituer un frein pour l’ouverture à la concurrence », s’inquiète de son côté l’Autorité de régulation des transports (ART). « Les appels d’offres régionaux pourraient rester inaccessibles aux nouveaux entrants ferroviaires, ces derniers ne disposant pas de matériel roulant adéquat en raison des coûts et délais de fabrication des équipements neufs et de l’absence de marché de seconde main pour des matériels exempts d’amiante », ajoute-t-elle.
L’ART dit vouloir agir avec les autorités organisatrices, l’Etat et la Commission européenne « afin d’identifier les leviers juridiques éventuellement mobilisables ainsi que la levée des éventuels risques de distorsion de concurrence qui pourraient se présenter entre l’opérateur historique et les entreprises ferroviaires alternatives ». Autrement dit demander une dérogation à Bruxelles, pour que l’ouverture des TER à la concurrence puisse se faire quel que soit le matériel utilisé.

Ewa

Trois nouvelles sociétés ferroviaires sur les rails à partir du 15 décembre

TER PACA nouvelles sociétés ferroviaires

Un nouveau chapitre s’ouvre pour le ferroviaire en France. Le 15 décembre, trois nouvelles sociétés ferroviaires vont s’élancer en même temps sur les rails : SNCF Voyageurs Sud Azur, qui desservira l’Etoile de Nice (les lignes Cannes/Grasse – Les Arcs/Vintimille – Cannes /Nice/Monaco/Vintimille et Nice à Azur); SNCF Voyageurs Etoile d’Amiens exploitera les liaisons de l’Etoile d’Amiens (Amiens-Tergnier-Laon, Amiens-Saint-Quentin, Amiens-Albert, Amiens-Abbeville, Beauvais-Abancourt-le-Tréport, Amiens-Creil, et Amiens-Montdidier-Compiègne) et SNCF Voyageurs Loire Océan exploitera dans un premier temps le tram-train, qui dessert les lignes Nantes – Nort-sur-Erdre – Châteaubriant et Nantes – Clisson, puis, dans un second temps, le lot Sud Loire.

« Les trois sociétés ont travaillé en ayant de très forts échanges entre elles, notamment sur le certificat de sécurité« , a précisé Arnaud Ramackers, directeur général de SNCF Voyageurs Étoile d’Amiens, lors d’une présentation de sa société le 14 novembre. Des élections devront avoir lieu dans chacune des filiales de la SNCF, puis des accords d’entreprise devront être mis en place.

Dans la région Sud

Un train tous les quarts d’heure, toute la journée, entre Cannes, Nice, Monaco et Menton. C’est l’une des mesures phare qui sera mise en place à partir de la mi-décembre dans le Sud.

SNCF Voyageurs Sud Azur assurera 4,4 millions de trains-km. Soit une hausse de l’offre de près de 75 % sur des liaisons voyant passer chaque jour pas loin de 50 000 voyageurs par jour.
SNCF Sud Azur comptera près de 511 équivalents temps plein (ETP), soit environ 540 personnes. « Plus de 80 % d’entre elles étaient volontaires« , assure Jean-Aimé Mougenot, le directeur TER délégué chez SNCF Voyageurs. Les autres ont été désignées.

La société mise beaucoup sur le futur centre de maintenance à Pont-Michel à Nice (pour 54 millions d’euros), et sur un centre de supervision moderne pour repérer le moindre pépin. 39 rames seront utilisées par la filiale de la SNCF.

Dans les Hauts-de-France

Le lot remporté par SNCF Voyageurs, baptisé Etoile d’Amiens, couvre principalement les départements de la Somme et de l’Aisne avec une incursion dans l’Oise (à Compiègne, Beauvais, Creil). Il permet de desservir des villes de et vers Amiens et représente 4,3 millions de trains-km. Il représente 17% du réseau TER. Il s’agit des lignes Amiens-Tergnier-Laon, Amiens-Saint-Quentin, Amiens-Albert, Amiens-Abbeville, Beauvais-Abancourt-le-Tréport, Amiens-Creil, et Amiens-Montdidier-Compiègne.

La société SNCF Voyageurs Etoile d’Amiens, qui emploiera 450 agents et disposera de 47 rames de type AGC, s’est vue confier un contrat d’une durée de 9 ans. Elle a obtenu sa licence ferroviaire en août et aura son propre certificat de sécurité. Elle gèrera 27 points de vente.

« Il y aura une grande continuité sur les horaires, avec quelques modifications. L’offre sera en hausse« , a commenté Christophe Coulon, le vice-président chargé des transports au conseil régional, en présentant en novembre la nouvelle société ferroviaire. SNCF Voyageurs s’est engagé sur un objectif de régularité de 98,5% et à une augmentation de l’offre de 9,5%. Les pénalités seraient multipliées par quatre en cas de dysfonctionnements du réseau et la Région aurait la possibilité de résilier le contrat en cas de faute, sans verser d’indemnités.

Dans les Pays de la Loire

Avec le lancement de SNCF Loire Océan, l’offre sera développée de 26 % à partir de 2026, indiquait la SNCF après avoir remporté le lot de TER mis en compétition par les Pays de la Loire.  Puis, à partir de 2030, la hausse atteindra 33%. « Au global ce sont 32 trains en circulation en plus chaque jour de la semaine (196 aujourd’hui)« , selon la SNCF.

360 agents travaillent pour la filiale de SNCF Voyageurs, dont un peu moins d’un tiers pour le Tram-train nantais. Là encore, 80 % des agents se sont portés volontaires pour travailler dans cette nouvelle structure, assure la SNCF.

La société  s’est engagée à assurer une présence humaine systématique dans tous les trains sur le périmètre Sud Loire, qui couvre les lignes Nantes – Pornic, Nantes – Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Nantes – La Roche-sur-Yon – Les Sables-d’Olonne, Nantes – La  Rochelle, Nantes – Cholet et Angers – Cholet. Les dessertes dites du « Tram train » regroupe les lignes Nantes – Nort-sur-Erdre – Châteaubriant et Nantes – Clisson.

Ces lignes représentent 30 % environ du réseau ferroviaire régional. Et une activité de quelque 500 millions d’euros pendant dix ans, durée du contrat. La région attend du nouveau contrat une économie de 100 millions d’euros sur dix ans, qui seront réinjectés pour financer les trains-km supplémentaires et le site de maintenance, promet-elle.

Un nouveau site de maintenance Sud Loire est en effet prévu à Nantes pour la fin 2026. La SNCF estime qu’elle gagnera en qualité de service en liant mieux l’exploitation et la maintenance des rames.

Marie-Hélène Poingt

La SNCF remporte la grande majorité des trains-km en jeu

La SNCF a remporté trois contrats sur les cinq lots mis jusqu’à présent en compétition (les deux autres ayant été gagnés par Transdev). La compagnie historique se voit ainsi attribuer 82 % des trains-km en jeu. La hausse de l’offre ferroviaire mise en place à cette occasion représentera en réalité 110 % des trains-km.

 

 

Ewa

Les quatre syndicats de la SNCF signent les accords sur le fret sur fond de menace de grève qui s’affaiblit

Syndicats SNCF

Carton plein pour les accords sur le fret à la SNCF. La CGT Cheminots,  l’Unsa Ferroviaire, Sud Rail et la CFDT-Cheminots ont indiqué signer les deux accords sur le fret proposés par la direction. Ces accords permettront aux 4500 cheminots, lorsqu’ils seront transférés le 1er janvier prochain dans les deux nouvelles entreprises remplaçant Fret SNCF (Hexafret et Technis), de continuer à travailler dans les mêmes conditions qu’actuellement pendant 36 mois au lieu de 15 mois, période habituellement prévue par la loi.

Cette durée prolongée va permettre aux syndicats d’avoir plus de temps pour négocier les futurs accords d’entreprise qui s’appliqueront par la suite, au sein de ces deux nouvelles sociétés, une fois que les élections professionnelles auront eu lieu.

Par ailleurs, la direction de la SNCF propose aussi aux syndicats un accord de même nature pour les cheminots qui seront transférés le 15 décembre dans les trois nouvelles sociétés dédiées qui exploiteront des TER pour les régions Sud, Hauts-de-France et Pays-de-la-Loire dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Si les syndicats l’acceptent, les cheminots pourront travailler selon la même organisation qu’aujourd’hui pendant 24 mois avant la mise en place de nouveaux accords d’entreprises.

Ces signatures ne devraient toutefois pas empêcher la grève du 11 décembre, soutenue par deux syndicats (la CGT Cheminots et Sud Rail), alors que l’Unsa Ferroviaire et la CFDT-Cheminots n’appellent déjà plus à la grève. Mais le mouvement s’annonce peu suivi.

Marie-Hélène Poingt