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Ewa

Concurrence en Ile-de-France : les trams trains T12 et T13 seront exploités par la RATP

Arrivée du T12 à Massy-Palaiseau.

Le groupe RATP (et plus précisément RATP Cap Ile-de-France) est pressenti pour remporter l’exploitation des trams trains T12 et T13 à partir de l’année prochaine. Ile-de-France Mobilités (IDFM) poursuit ainsi le processus d’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en banlieue parisienne et ouvre à la concurrence ces deux lignes (lot n° 2), après avoir attribué à l’automne dernier le lot n°1 (trams-trains T4, T11 et de la branche Esbly-Crécy de la ligne P) à SNCF Voyageurs et Keolis. Le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités est appelé à se prononcer sur ce choix le 18 juin.

Le tram train T13 (18,8 km entre Saint-Germain-en-Laye et Saint Cyr l’Ecole), mis en service en juillet 2022, est actuellement exploité avec six trains par heure par Transkeo (réunissant Keolis et Transilien) tandis que le tram train T12 (20,4 km entre Massy et Evry-Courcouronnes), lancé en décembre dernier, également avec six trains par heure, est géré par Keolis qui ne restera donc pas longtemps aux commandes. L’extension du T13, jusqu’à Achères RER, fait l’objet d’une phase 2 dont la mise en service est projetée à horizon fin 2028. A ce moment-là, cette liaison sera également exploitée dans le cadre du contrat avec RATP Cap Ile-de-France.

La filiale de transport public de la SNCF gagne toutefois un autre beau contrat : elle est pressentie pour remporter le contrat de la ligne 18 (Orly-Versailles) du Grand Paris Express. Cette ligne automatique sera mise en service en trois étapes : à partir de la fin 2026 entre les gares Massy-Palaiseau et Christ de Saclay (avec reprise par l’exploitant de la gestion de la Gare d’Aéroport d’Orly mise en service en juin 2024 lors du prolongement de la ligne 14), puis fin 2027 entre les gares Aéroport d’Orly et Massy-Palaiseau et fin 2030 entre les gares Christ de Saclay et Versailles Chantiers.

Ce gain fera de Keolis le grand gagnant du futur métro automatique de Paris, puisque le groupe également remporté les contrats des lignes 16 (Saint-Denis-Pleyel – Clichy-Montfermeil) et 17 (Saint-Denis-Pleyel – Le Bourget), tandis que RATP Dev se voyait attribuer la ligne 15 Sud (Pont-de-Sèvres – Noisy-Champs) dans le cadre d’un groupement avec Alstom et ComfortDelGro.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La pose des rails du futur tram-train entre Saint-Cyr et Saint-Germain-en-Laye est lancée

tram train st cyr st germain en laye

A peine trois mois après l’arrêt des trains sur la Grande Ceinture Ouest, les rails ont commencé à être posés fin octobre sur le tram-train T13. Englobée dans un nouveau tram-train de Saint-Cyr à Saint-Germain-en-Laye, l’ancienne branche GCO de la ligne L de Noisy-le-Roi à Saint-Germain-Grande-Ceinture peinait à dépasser les 400 voyageurs par jour. Sa conversion en tram-train avec prolongement à ses extrémités, au sud vers Saint-Cyr à la rencontre du RER C et des Transiliens N et U et au nord vers la gare du RER A de Saint-Germain-en-Laye, devrait lui permettre d’atteindre les 21 000 voyageurs par jour. L’une des particularités de ce nouveau tram-train est de recréer un lien ferré (déposé en 1939) entre les deux gares de Saint-Germain-en-Laye, aux pieds du château et sur la Grande Ceinture. Pour autant la nouvelle ligne ne reprend pas l’ancien tracé, remontant plus au nord vers le camp des Loges. C’est dans ce secteur, le long de l’avenue des Loges et du Président Kennedy que les premiers coupons de rails sont posés.

un calendrier serré

Le calendrier est serré puisque la mise en service doit intervenir dès la fin 2021. Aux pieds du château de Saint-Germain, les engins de terrassement réalisent le futur terminus du T13. Etabli au côté des voies de garage du RER A, il sera sans arrière station, les échanges se faisant en amont grâce à une communication croisée. Difficulté supplémentaire, le tramway ne doit pas apparaître dans la perspective du château et des jardins Le Nôtre classés monument historique. Le site s’inscrit donc en léger contrebas, ce qui facilitera les échanges avec le couloir de correspondance vers le RER A en cours d’établissement. A la mise en service du T13, un tapis roulant permettra aux voyageurs de franchir plus rapidement les 200 m qui séparent les deux lignes.

Le T13 d’un coût de 306 M€ permettra de parcourir les 18,8 km entre Saint-Cyr et Saint-Germain en une demi-heure, avec une fréquence de 10 minutes aux heures de pointe. La première rame Alstom Dualis est attendue au centre de maintenance de Versailles-Matelots en mai 2020, quelques semaines avant les premiers essais en ligne. A l’horizon 2026, le T13 sera prolongé vers la gare d’Achères depuis Saint-Germain-Grande-Ceinture.

Cliquez sur la carte ci-dessous pour la voir en plus grand :

trace t13

Philippe-Enrico Attal

Ewa

Keolis démarre l’exploitation du premier tram danois

Tram Aarhus Danemark

Keolis a annoncé avoir mis en service le 21 décembre la première phase du nouveau tramway d’Aarhus, le premier du Danemark. Le contrat avait été attribué en juin 2015 pour six ans à l’opérateur de transport public français.
Le réseau, qui s’étend sur 12 km avec 12 stations, devrait atteindre 112 km et desservir 51 stations d’ici à la fin de l’année prochaine. 26 tramways, dont 12 tram-trains transporteront chaque jour environ 40 000 voyageurs.

Ewa

Tarification : le futur tram-train Nantes – Châteaubriant très attractif

TramtrainCitadisDualisPaysdelaLoire

Le tram-train entre Nantes et Châteaubriant, qui doit entrer en service le 28 février, proposera des tarifs attractifs.   

Pour les abonnés domicile – travail, la région des Pays de la Loire a adopté le principe du « trajet à 1 euro maximum », une fois pris en compte les 50 % payés par l’employeur. L’abonnement mensuel pour le trajet le plus long, entre Châteaubriant et Nantes, reviendra par exemple à 45 euros. Les voyageurs bénéficieront, en outre, d’une réduction de 20 % pour les bus ou tram pris en correspondance et de la gratuité dans les cars départementaux pour rejoindre le tram-train en direction de Nantes.

H. H.

Ewa

Le retard du tram-train de l’Ouest lyonnais s’aggrave

LudovicGRA

Alors que les premières rames du tram-train Dualis auraient dû être mises en service à l’automne 2011, Alstom a confirmé des retards de livraison en raison de difficultés d’homologation du nouveau matériel, annonce la région Rhône-Alpes dans un communiqué du 26 septembre. Alors que les premières rames du tram-train Dualis auraient dû être mises en service à l’automne 2011, Alstom a confirmé des retards de livraison en raison de difficultés d’homologation du nouveau matériel, annonce la région Rhône-Alpes dans un communiqué du 26 septembre. Le constructeur s’engage désormais à livrer les 24 rames à l’horizon 2012. La Région, qui a consacré 100 millions d’euros à ce projet, a indiqué qu’elle exigerait les pénalités prévues par le contrat. « Même si la Région n’a pas de contrat direct avec Alstom, elle a mandaté la SNCF pour l’achat du matériel. Il est prévu que toute pénalité de retard soit reversée à la Région », précise une porte-parole du conseil régional.
« En juin dernier, on nous avait annoncé février 2012 pour la mise en service du tram-train. Aujourd’hui on parle de septembre 2012. Cela n’est pas sérieux, même si nous pouvons comprendre le caractère innovant du Dualis, les difficultés de développement inhérentes à ce type de produit… Pourquoi ne pas nous avoir annoncé plus tôt ces retards ? » s’interroge Bernadette Laclais, première vice-présidente du conseil régional Rhône-Alpes, déléguée aux transports, déplacements et infrastructures. De son côté, Alstom assure que tout est mis en œuvre pour faciliter l’homologation du matériel et que des Citadis Dualis circulent déjà en région Pays de la Loire depuis juin dernier. La version commandée en Rhône-Alpes présente près de 80 % de composants communs avec la version mise en service dans les Pays de la Loire, selon Loc Magazine de septembre 2011. Ce magazine rappelle que la différence majeure entre les deux se trouve au niveau de l’alimentation. En théorie, le modèle choisi en Rhône-Alpes paraît techniquement plus simple, puisqu’il ne fonctionne que sous courant continu (750 et 1 500 V) et ne comporte pas de toilettes.

 

M.-H. P.
 

Ewa

Polémique sur le futur tram-train de l’Ouest lyonnais

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Pas de contrôleur permanent dans les futurs trams-trains, a décidé la SNCF. Les syndicats y sont opposés, sur fond de la vraie nature du tram-train : tramway ou TER ? modèle périurbain ou régional ? L’arrivée du tram-train dans l’Ouest lyonnais prévue d’ici à la fin de l’année fait des vagues à la SNCF. Le 10 juin, quelques dizaines de salariés de l’entreprise publique emmenés par Sud-Rail et des représentants des associations de transport sont allés à la rencontre des clients des TER de l’Ouest lyonnais (OL) sur les sites d’arrivée à Lyon, la gare Saint-Paul dans le vieux Lyon et le pôle intermodal Gorge-de-Loup à Vaise. Avec distribution de tracts et signature de pétitions, c’était la première opération publique pour porter à la connaissance des clients des TER les tensions qui couvent en interne. Un mouvement soutenu par les associations d’utilisateurs.
Dans un tract unitaire CGT, Unsa, Sud-Rail, CFDT, FO, les syndicats s’opposent aux changements prévus sur les futures lignes de l’OL. Dont la suppression de l’accompagnement systématique par un contrôleur, « ce qui inévitablement va instaurer un climat d’insécurité à bord (actes d’incivilité, agressions, rackets) et diminuer l’information et l’assistance en situation perturbée ». Ils condamnent également « la déqualification des conducteurs affectés sur ces lignes suite à la réduction de la formation à 67 jours (contre un an actuellement) », générant « une évolution négative en termes de sécurité ferroviaire ». Enfin, ils s’avouent « perplexes » devant la décision de mettre en service des trams-trains avec un nombre de places réduit et sans toilettes. De leur côté, cinq associations d’usagers, dont la FUT-SP, accusent la SNCF de vouloir « “RERiser” les TER en Rhône-Alpes ! L’heure est grave : le cauchemar des RER parisiens, les Rhônalpins n’en veulent pas ». Les associations en appellent au conseil régional pour « le maintien du contrôleur sur chaque TER ».
De son côté, la direction de la SNCF invoque le particularisme de la situation périurbaine de l’Ouest lyonnais : « On est clairement dans des déplacements de type urbain, comme le tramway T3 (dans l’Est lyonnais, géré par les TCL, NDLR) », plaide Pascal Delaitre, directeur des TER Rhône-Alpes, pour justifier les mesures envisagées. Le tram-train de l’OL « s’apparente davantage au tramway qu’au TER Lyon – Genève. C’est tout le sens du changement ». L’absence du contrôleur ? « On ne supprime pas le métier, on modifie le fonctionnement dans une approche globale des services », indique Pascal Delaitre, qui parle d’enrichissement et de rééquilibrage des missions en termes de maintenance et de gestion des circulations et des informations, pour mieux les caler sur les services périurbains. « La notion de contrôle n’est pas la même quand les trois quarts des voyageurs sont des abonnés, comme c’est le cas ici », dit-il. Quoi qu’il en soit, les contrôles continueront à l’improviste à bord et en gare, avec davantage d’accueil et d’information, « sur le modèle urbain ». Un modèle que la direction de la SNCF entend mettre en œuvre de façon pragmatique et qui fera l’objet d’un bilan après quelques mois pour être éventuellement amendé.
    

Claude Ferrero
 

Ewa

Lille veut le tram-train en 2017

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Eric Quiquet, vice-président aux transports de Lille Métropole, affiche une détermination sereine « sans mauvais jeu de mots, le dossier du tram-train est sur les rails et il est irréversible, nous le ferons. Les tracés sont opérationnels et permettent de desservir des zones aujourd’hui non couvertes par un mode lourd, toutes les 10 à 15 minutes ». Eric Quiquet, vice-président aux transports de Lille Métropole, affiche une détermination sereine « sans mauvais jeu de mots, le dossier du tram-train est sur les rails et il est irréversible, nous le ferons. Les tracés sont opérationnels et permettent de desservir des zones aujourd’hui non couvertes par un mode lourd, toutes les 10 à 15 minutes ». Initié au début des années 2000, le projet de tram-train qualifié par l’élu Vert de « serpent de mer » pourrait être mis en service en 2017. Et ce, malgré le développement parallèle du projet de tramway du bassin minier, porté par la région Nord-Pas-de-Calais. Sujet sur lequel les élus de Lille Métropole restent sceptiques, défendant toujours la solution d’un renforcement des voies ferrées existantes.
Le conseil communautaire du 1er avril a voté le lancement d’études de faisabilité de la première phase du projet de tram-train, à hauteur de 800 000 euros (sur un budget total de 560 millions d’euros). 27 km et deux lignes : une de 17 km, reliant Haubourdin au sud de la métropole et Comines au nord ; la seconde, de 10 km, faisant la jonction entre Lille et Seclin au sud. Les rames rouleraient en partie sur la voirie, en partie sur les voies ferrées existantes. L’idée est de faire de la place de la République à Lille un nouveau nœud multimodal et de décharger la gare Lille Flandres et la porte des Postes, deux sites souvent engorgés. D’une durée d’un an, les études doivent permettre de valider les modalités techniques et d’entériner les tracés. Eric Quiquet se dit confiant, ayant déjà opéré une concertation avec les élus concernés « certaines questions se posent encore, les études sont là pour y répondre, mais l’accueil est globalement très positif ». Et revient sur la tradition lilloise du tramway, une manière de souligner le caractère évident du projet : « nous n’inventons rien, Lille a été une ville de tramway pendant une large partie du XXe siècle, les lignes ont été déconstruites à la fin des années 60. La voiture a tout balayé, l’idée est de permettre une véritable complémentarité entre les modes de transports proposés, de façon à encourager les gens à moins utiliser leur voiture ». Une deuxième phase d’études sera lancée d’ici un an. Elle portera sur une éventuelle troisième ligne de tram-train, reliant l’est et l’ouest de la métropole entre La Bassée et Baisieux, avec un horizon de mise en service en 2020.
    

Marie Raimbault
 

Ewa

Jean-Marie Bockel, président de Mulhouse Alsace Agglomération (m2A) : « On a planté le drapeau du tram-train »

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VR&T : Le tram-train arrive. Pour vous, c’est la fin d’une aventure ?
Jean-Marie Bockel : Sur le tram-train, j’ai été persévérant. On a été jusqu’au bout de cette démarche, dont j’avais eu l’intuition il y a quinze ans. Et s’il n’y avait pas eu cette intuition de tram-train, il n’y aurait jamais eu de tramway à Mulhouse ! VR&T : Le tram-train arrive. Pour vous, c’est la fin d’une aventure ?
Jean-Marie Bockel : Sur le tram-train, j’ai été persévérant. On a été jusqu’au bout de cette démarche, dont j’avais eu l’intuition il y a quinze ans. Et s’il n’y avait pas eu cette intuition de tram-train, il n’y aurait jamais eu de tramway à Mulhouse ! Je suis content qu’on ait pu aller jusqu’au bout de la démarche, parce qu’on aurait pu s’arrêter en 2006 avec l’inauguration des deux premières lignes du tramway et dans la foulée la petite extension qu’on a faite en 2009. On a réussi à convaincre la région, qui est le principal investisseur et financeur du fonctionnement. C’est comme ça que les choses se sont déroulées : j’ai pris mon bâton de pèlerin, et je suis allé à convaincre [le président du conseil régional d’Alsace, ndlr], Adrien Zeller, à l’époque que ça serait une très belle opportunité pour la région, ce tram-train, même s’il avait un coût. L’objectif explique largement l’investissement qui a été fait, c’est un doublement du trafic sur cette ligne. Est-ce que la fréquentation sera au rendez-vous ? On ne le sait jamais à l’avance, mais jusqu’à présent, s’agissant en tout cas de ce tramway, nous avons toujours eu un retour de fréquentation supérieur à nos prévisions. Je pense que les prévisions de quasi-doublement de trafic sont des prévisions qui sont raisonnables et qui peuvent être tenues. C’est vrai que le tram-train donne toute sa pertinence à une démarche d’ensemble qui ne s’arrêtera pas là, etconstitue également pour l’agglomération mulhousienne, une troisième ligne de tramway, puisque cette ligne nouvelle qui longe la voie TER permettra d’avoir à la fois les trams-trains et les tramways urbains, jusqu’à Lutterbach.

 

VR&T : Puisqu’on aborde le sujet du tramway urbain, quel bilan en tirez-vous ?
J-M B. : Le bilan du tram est excellent. C’est la raison pour laquelle il y a de telles attentes, et il explique pourquoi le débat sur le report des extensions a été quelque peu difficile. On aurait eu ce débat il y a cinq ans avant la mise en service du tramway, je pense que ça n’aurait suscité
aucune émotion. Mais là, comme tout le monde voit que le tramway est un succès, puisque tout le monde l’emprunte (et pas seulement les gens qui habitent le long des lignes), cela crée un désir, une attente. C’est un succès en termes de fréquentation, ce qui est quand même l’objectif premier d’un tramway, mais aussi en termes de rénovation urbaine. Il faut dire que cela a transformé la ville. Pas seulement d’un point de vue urbanistique, mais aussi d’un point de vue déplacements urbains. Prenez le principal croisement, Porte-Jeune : c’était un croisement de circulation automobile, presque une autoroute urbaine, à l’image de la ville telle qu’elle avait été redessinée dans les années 1950 et 60. On ne pouvait pas traverser ! Il y avait d’ailleurs un passage souterrain, que l’on a finalement supprimé parce que c’était devenu ingérable. Le tramway a profondément changé les habitudes de déplacements urbains. On était dans le tout automobile, et aujourd’hui l’automobile a retrouvé sa juste place. Il était impossible d’avoir une politique cyclable dans une ville qui avait été tellement redessinée pour l’automobile, et aujourd’hui la bicyclette – et bien sûr les aménagements qui vont avec – se développe à toute vitesse. Les cheminements piétons étaient interrompus par un trafic automobile dense. Aujourd’hui, le centre-ville a commencé à s’élargir, et il n’y a qu’à venir un jour de grande affluence pour voir que le tramway est parfois freiné par les piétons. Il y a eu, au-delà du succès même du tramway, un effet considérable sur les déplacements urbains.

 

VR&T : Pourtant, les extensions vers Wittenheim et Illzach ont bien été reportées…
J-M B. : Avant même d’aborder la question des extensions qui sont retardées, il faut d’abord regarder ce qui a été fait, les mises en service effectives, et ce n’est quand même pas rien ! D’autant que ce n’est pas seulement un investissement, mais c’est aussi un coût de fonctionnement relativement important. Et c’est aussi une manière de dire que, nonobstant la question des extensions reportées, cette agglomération qui à la fin de l’année n’aura pas encore un an est d’ores et déjà très fortement positionnée en termes de priorité budgétaire pour les transports publics. Le discours que certains ont pu tenir sur un recul ou sur un abandon ne résiste pas à l’analyse. Il n’en est pas moins vrai que nous avons pris la décision de renoncer au PPP sur les extensions des deux lignes déjà existantes. Ce renoncement au PPP n’est pas un abandon à tout jamais. Les études qui ont été faites et les propositions des candidats au PPP sont des matériaux qui nous seront utiles lorsque, la situation financière le permettant dans quelques années, nous pourrons reprendre ces extensions, et sûrement d’autres aussi. Tout ne se fera pas en un jour ! Mais ces extensions se feront vers le bassin potassique [Wittenheim et peut-être au-delà, ndlr], vers Illzach, et nous sommes d’ores et déjà intéressés par des extensions qui se feront également, quand ce sera possible, vers la zone franche urbaine au-delà des Coteaux vers l’ouest, du côté de la gare et de Riedisheim. Faire franchir les voies ferrées au tramway au moins jusqu’à Riedisheim, un jour, c’est une question qui se posera. Je ne donne pas de date. On pourra recommencer à réfléchir à la question dans le prochain mandat très certainement, mais pour une mise en oeuvre un peu plus tard. On a quand même quelques années pendant lesquelles il faudra que l’on assimile tout ça. Et pendant ce temps-là, l’amélioration du réseau
de bus va se poursuivre. Rappelons que c’est un maillage : il n’y  pas que le tramway et le tram-train, il y a aussi le bus. On a également une réflexion sur d’éventuelles lignes express, à l’instar d’autres villes. Pour le moment, on est au stade des études, mais ça peut concerner le bassin potassique, entre autres.

 

VR&T : Est-ce l’échec du PPP ?
J-M B. : Je suis favorable aux PPP. Cela permet d’étaler la dépense dans une durée longue, et moralement c’est tout à fait justifié dans la mesure où il s’agit de projets pour les générations à venir. Mais l’inconvénient des PPP, c’est que c’est tout ou rien. C’est-à-dire qu’à partir du moment où l’on considère que la situation financière a changé, ce qui est le cas, et que ce n’est pas dans un contexte donné raisonnable de le faire, on peut justifier de l’arrêter, mais on ne peut pas dire « je n’en fais qu’un bout ». Là, c’est vrai que dans l’idéal on aurait pu imaginer faire un petit bout, faire 400 m par ci, une station par là, mais le PPP, c’est tout ou rien. Si j’avais la machine à remonter le temps, je dirais que pour la situation mulhousienne d’aujourd’hui, le PPP n’était pas la bonne solution. Mais à l’époque, on ne le savait pas ! On était dans un contexte différent, et on pensait que c’était la bonne solution pour faire d’un coup ce qui nous manquait.

 

VR&T : Pensez-vous que Mulhouse fera école avec le tramtrain ?
J-M B. : A l’origine, la SNCF ne voulait qu’un train-tram, c’est-àdire un train léger qui rentre dans la ville. Le fait que nous ayons réussi ce que Paris n’a pas réussi, c’est-à-dire d’avoir un partage entre des rames Soléa et des rames SNCF qui font tout le parcours, non pas une montée et une descente d’un agent à Lutterbach ça marque une évolution des esprits. La gageure du tram-train n’était pas uniquement technologique. On a planté le drapeau du tram-train. Mais toutes les villes qui ont des chemins de fer n’ont pas vocation à avoir un tram-train. Il faut plusieurs conditions, qui sont des conditions de population, de géographie ou de physique : il faut une configuration urbaine et périurbaine, il faut un existant préalable qui permette de rendre l’investissement raisonnable… Cela dit, un certain nombre de villes françaises et européennes s’intéresseront au modèle mulhousien, et j’en suis fier.

 

VR&T : Mais la phase 2, jusque Kruth, semble bien incertaine, d’autant que m2A ne semble pas prête à s’investir davantage…
J-M B. : Franchement, personne ne peut reprocher à l’agglomération mulhousienne un manque de solidarité avec les territoires alentour. Je rappelle que le tram-train va desservir, au-delà de m2A, Wittelsheim (une grosse commune de 10 000 habitants qui n’appartient à aucune intercommunalité), Cernay, Thann (avec deux  stations à Vieux-Thann et trois stations à Thann)… Cette desserte très importante sera cofinancée, pour l’investissement et le fonctionnement, par la région Alsace et m2A. On ne peut pas dire qu’on n’est pas dans une démarche de solidarité, alors que les territoires qui en bénéficieront n’ont pas de versement transport à l’heure actuelle, et donc n’ont pas de capacités contributives. Au-delà, on verra, à chaque jour suffit sa peine. Kruth, c’est pour l’instant sans date. Seul le succès avéré jusqu’à Thann d’ici quelques années pourra relancer, surtout avec l’encombrement routier de la vallée, l’idée d’aller jusqu’au bout. Mais, il y aura aussi une discussion financière. Et je vois mal m2A s’engager financièrement jusqu’en fond de vallée, d’autant, encore une fois, que les communes concernées n’ont pas de versement transport.
 

 

VR&T : Et les extensions dont on a pu parler vers Altkirch ou Guebwiller ?
J-M B. : C’est vraiment à la région Alsace de gérer le dossier. Il y a une réflexion sur Guebwiller, il peut y avoir des réflexions vers le sud… Pour le moment, confortons l’existant, vérifions que nos prévisions s’avèrent justes, confortons le tramway urbain – et ça sera notre priorité dès qu’on va recouvrer des marges de manoeuvre.  

 

Ewa

La nouvelle halte ferroviaire de Lentilly attend l’arrivée du tram-train

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En présence de Michel Mercier, ministre de l’Aménagement du territoire et président du conseil général du Rhône, de Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et de Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF, le TER périurbain lyonnais a inauguré une nouvelle halte ferroviaire à Lentilly, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lyon, sur la ligne Sain Bel – Lyon Saint-Paul. Ce nouvel aménagement concerne la construction d’un quai central de 130 mètres de long et la mise en place d’un Kit TER avec panneaux d’information dynamique, abris/mobilier d’attente et consignes à vélo individuelles. En outre, le site devient un parc relais de grande capacité paysager avec 230 places de stationnement. Au total, les travaux ont coûté 2,3 millions d’euros, financés en majorité par les collectivités dont la région Rhône-Alpes (37 %), le département du Rhône (34 %) et la Communauté de communes du Pays de l’Arbresle (17,5 %). Le montant est complété par le Syndicat départemental des énergies du Rhône (5,5 %) et l’Etat, la SNCF et RFF (2 % chacun).

La halte ferroviaire de Lentilly marque une étape importante du projet de développement du projet ferroviaire de l’Ouest lyonnais dans le cadre du Réseau express de l’aire métropolitaine lyonnaise (Real). Ce nouvel équipement, lié à de nouveaux services – dont le cadencement au quart d’heure en heures de pointe -, va aussi contribuer à l’accueil du tram-train qui circulera sur les trois lignes de l’ouest lyonnais. La région a investi 102 millions d’euros en crédit-bail dans l’achat de 24 rames Dualis Alstom qui seront mises en service progressivement sur la branche Lyon (Saint-Paul) – Tassin – Sain Bel en septembre 2011, sur Lyon – Brignais en décembre 2012 et sur Lyon – Lozanne en 2015.

Ewa

La mise en service du tram-train nantais décalée à mars 2011

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Avec plus de 8 mois de retard en raison de problèmes techniques, le premier tram-train Alstom, est annoncé pour mars prochain, entre Nantes et Clisson. « Le nouveau calendrier est validé par tout le monde, Alstom, la SNCF, etc. Nous ne lâcherons rien pour qu’il soit respecté », soutient Gilles Bontemps, vice-président chargé des transports de la région Pays de la Loire. Ses services activent « tous les niveaux de décision ». Six rames devaient entrer en exploitation en août dernier entre Nantes et Clisson mais au printemps, un défaut de conception a rebattu les cartes. Une pièce, entre cabine et boggie, soudée comme elle l’était, n’aurait pas tenu plus de dix ans. Elle a donc été moulée. Plus récemment, nouvelle alerte : les 40 km de câble ne logeaient pas dans le véhicule. Une nouvelle solution a dû être trouvée. Aujourd’hui, « les essais se déroulent bien, conformément au nouveau planning », assure la SNCF. Au programme, pour deux rames, essais de freins et de captage, la partie bimode (25 000 V hors de Nantes et 750 V à Nantes) ne posant pas de problème. La liaison Nantes – Clisson débutera avec cinq tram-train. Dix autres seront livrées avant 2013. Le calendrier de la seconde ligne de tram-train prévue, entre Nantes et Châteaubriant, a été, lui aussi, déplacé. Initialement en deux phases, 2011 pour la banlieue de Nantes, 2013 pour Châteaubriant, il a été recentré sur une date, fin 2012. Ne roulant que sur le réseau RFF, ce tram-train coupera néanmoins une ligne de tramway. Ce qui a donné lieu à un grand nombre de « compromis techniques » entre les deux systèmes ferroviaires. Qui devront être validés.