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Ewa

Les circulations reprennent sur la ligne Paris-Milan

Paris-Milan

Après 19 mois d’interruption, les trajets directs  Paris-Milan sont de nouveau possibles depuis le 31 mars. SNCF Voyageurs remet en service trois allers-retours quotidiens, soit 2000 places entre la France et l’Italie. « Nous avons enregistré 110 000 réservations entre maintenant et la fin août, ce qui représente une hausse de 8 % du nombre de voyageurs par rapport à 2023« , se réjouit Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. Les trains desservent également les villes de Mâcon, Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne, Modane, Oulx et Turin.

Jusqu’alors, SNCF Voyageurs proposait des cars de substitution pour réaliser la totalité du trajet car la ligne était fermée entre la gare de Saint-Michel-Valloire et Modane suite à un éboulement en août 2023 dans la vallée de la Maurienne. 208 000 voyageurs ont utilisé cette possibilité entre le 10 janvier 2024 et le 30 mars 2025.

De son côté, Trenitalia a relancé le 1er avril deux allers-retours quotidiens qui réalisent le trajet Paris-Milan entre 6h30 et 7h. Les trains italiens s’arrêtent aussi à Lyon, Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne, Modane, Oulx et Turin. La compagnie italienne affirme avoir perdu 900 000 clients durant l’interruption des circulations.

La relance du fret ferroviaire va se faire plus progressivement. 10 000 trains de fret passaient annuellement sur la ligne avant l’éboulement. Il va falloir récupérer les marchandises qui ont pris la route pendant l’interruption du trafic ferroviaire. « Cela va prendre plusieurs mois car les chargeurs vont devoir se réorganiser. Cela dépendra aussi des contrats qu’ils ont passés« , souligne Solène Garcin-Berson, la déléguée générale de l’Afra, l’association qui regroupe les opérateurs concurrents de la SNCF. A cela s’ajoute une conjoncture économique difficile…

Côté Hexafret (successeur de Fret SNCF), la reprise doit avoir lieu le 7 avril avec 23 rotations par semaine. Il y en avait une trentaine avant l’interruption. « Certains flux ont été détournés via d’autres lignes, notamment par Vintimille. Certains sont partis à la route. Mais nous devrions avoir tout récupéré en juillet« , indique un porte-parole.

Paris-Milan: un chantier colossal

Pour réparer la section ferroviaire endommagée, il a fallu dégager la voie ferrée, coupée lors de l’effondrement de 15 000 m3 de roche et sécuriser la falaise haute de 250 mètres. Un chantier colossal qui a coûté une quinzaine de millions d’euros selon SNCF Réseau à la manoeuvre.

La SNCF recule à 2027 son projet de développement en Italie

Christophe Fanichet a refusé de commenter l’enquête pour abus de position dominante menée par l’Autorité italienne de la concurrence à l’encontre du groupe ferroviaire Ferrovie dello Stato (FS, maison mère de Trenitalia). Mais il a reconnu connaître des « difficultés pour obtenir des sillons en Italie« .

SNCF Voyageurs avait annoncé l’année dernière son intention d’élargir son offre en Italie à partir de 2026 avec l’ouverture de plusieurs liaisons intérieures sur la grande vitesse. Avec l’objectif d’atteindre 15% des parts de marché d’ici 2030. Avec neuf allers-retours par jour entre Turin, Milan, Rome et Naples et quatre allers-retours entre Turin et Venise exploités grâce à 15 TGV M commandés à Alstom. Le PDG de SNCF Voyageurs a indiqué que la compagnie n’arriverait pas en 2026 en Italie « mais plutôt début 2027″.

 

 

 

Ewa

Trenitalia classée meilleure compagnie d’Europe par T&E

Treintalia paris lyon milan

Trenitalia, meilleure compagnie ferroviaire européenne. C’est le résultat du classement réalisé par la Fédération européenne pour le transport et l’environement (T&E) qui a comparé 27 compagnies ferroviaires opérant dans 21 pays européens à partir de plusieurs critères (prix, ponctualité, facilité de réservation…). Ce groupe de lobbying, qui explique agir en faveur de la mobilité décarbonée et a pour membres en France la Fondation Nicolas Hulot et le Réseau Action Climat, a évalué les compagnies ferroviaires sur leurs trajets domestiques moyennes et longues distances, ainsi que sur les trajets internationaux pour certaines.

Après Trenitalia, qui obtient la note de 7,7, arrivent ex-aequo sur le podium SBB (Suisse) et RegioJet qui opère en Republique tchèque et en Slovaquie, avec la note de 7,4. SNCF Voyageurs se positionne en cinquième position (hors Ouigo) avec la note de 6,6) grâce à de bons scores sur l’expérience voyageur et la facilité de réservation, et juste après les OBB (Autriche, note :7,1).

Les résultats enregistrés par le groupe SNCF sont donc contrastés car Ouigo finit à la 25e place, en raison de mauvais résultats concernant les réductions, une absence de politique vélo, et une ponctualité moyenne. Et malgré une très bonne performance sur les prix (2e de la catégorie). Quant à la compagnie Eurostar, elle finit tout en bas du classement, au 27 ème rang avec la plus mauvaise note : 4,9. Parmi les raisons, le prix des billets, la ponctualité et l’absence de politique vélos.

T&E précise publier ce classement alors que, selon ses promoteurs, « un consensus de plus en plus large se dégage sur la nécessité d’améliorer les services ferroviaires en Europe« . L’organisme appuie l’idée de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui s’est récemment engagée à proposer un nouveau règlement sur la réservation et la billetterie numérique unique. « Il permettrait aux voyageurs de réserver facilement des billets dans différents pays et auprès de différents opérateurs, sans craindre de manquer des correspondances« , se réjouit T&E sur son site.

Lire le rapport : ici

 

Ewa

Trenitalia passe une commande de près d’un milliard d’euros à Hitachi

Frecciarossa 1000
Trenitalia
Perpignan Figueras
Espagne

Hitachi Rail a annoncé le 10 novembre la vente de 30 trains à grande vitesse ETR 1000 à Trenitalia pour un montant de 861 millions d’euros. Ces trains fabriqués dans les usines italiennes du groupe à Naples et à Pistoia (près de Florence) devraient être livrés à la compagnie ferroviaire au rythme de 8 à 10 trains par an à partir du printemps 2026, a indiqué dans un communiqué la filiale du groupe nippon Hitachi.

Ces trains, qui peuvent rouler à une vitesse de 350 km /h,  pourront être utilisés en Italie mais aussi sur d’autres réseaux européens, comme en France, en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Autriche ou en Suisse. Longs d’environ 200 m, ils peuvent accueillir 460 passagers.

Trenitalia a également pris une option pour dix trains supplémentaires, dont le montant représente 287 millions d’euros.

Ewa

Trenitalia étudie une liaison à grande vitesse de Paris vers Bruxelles, Amsterdam, Berlin

Départ du premier train Trenitalia France de Paris pour Milan

Le groupe SNCF ( en particulier la société eurostar) et la SNCB pourraient voir arriver un nouveau concurrent sur la route Paris-Berlin.  Trenitalia envisage en effet de lancer une ligne à grande vitesse entre Paris, Bruxelles, Amsterdam et éventuellement Berlin, selon le quotidien britannique The Financial Times.

La stratégie de la compagnie italienne, qui s’est lancée en décembre 2021 sur le marché français avec une liaison Paris-Milan via Lyon, est notamment de faire la différence en proposant une offre haut de gamme, avec un niveau de service supérieur à celui de ses concurrents.

Ewa

Le marché ferroviaire français vu par Trenitalia

Roberto Rinaudo

Roberto Rinaudo était l’invité le 6 juillet du le Club VRT. Le président de Trenitalia France a consacré sa carrière au ferroviaire, touchant un peu à tous les métiers : fret, finances, Intercités, grande vitesse… Aujourd’hui, il participe à l’ouverture à la concurrence en France. Devant les membres du Club, il a évoqué sa stratégie et ses ambitions sur le marché ferroviaire français.

Depuis le lancement, le 18 décembre, des premiers allers-retours entre Paris et Milan via Lyon, assurés par des rames à grande vitesse Frecciarossa, Trenitalia France a reçu beaucoup de commentaires flatteurs. Son président estime à près de 350 000 le nombre de voyageurs transportés sur les six premiers mois. Le taux de remplissage atteint en moyenne 93 % sur les destinations internationales Paris – Milan. Et environ 50 % sur les navettes entre Paris et Lyon, mais ce taux est à regarder avec précaution, estime Roberto Rinaudo, en raison de la nouveauté de l’offre : la première navette a seulement été lancée le 5 avril, puis deux autres ont suivi le 1er juin. La société propose donc désormais cinq allers-retours quotidiens (dont deux vont jusqu’à Milan), ce qui « représente 20 % de l’offre de l’opérateur historique sur l’axe Paris – Lyon », souligne le dirigeant italien.

20 % du marché

« Nous recevons déjà beaucoup d’appréciations positives de la part de nos clients via nos agents et via les réseaux sociaux » , assure-t-il. « Nos précédentes expériences nous ont permis de bien connaître le marché et les exigences des voyageurs français et de leur proposer un service de qualité, différent de ce que nous proposons en Italie, mais avec une âme italienne. Les lignes à grande vitesse de Trenitalia combinent une offre à haute qualité de service et une tarification basée sur la simplicité, la transparence et la visibilité », détaille Roberto Rinaudo.

Les clients de Trenitalia voyagent à bord de rames Frecciarossa, (flèche rouge) dotées de trois classes. Executive correspond à la classe business dans l’aérien, avec de larges fauteuils en cuir, inclinables et pouvant pivoter pour suivre le sens de la marche. A bord, le personnel propose de la restauration en illimitée.

La classe business est l’équivalent de la 1re classe, avec un design italien, une collation et le wifi. Des salons de réunions avec grand écran peuvent également être réservés pour optimiser les temps de déplacement des voyageurs d’affaires.

Ceux qui souhaitent bénéficier de la grande vitesse à petit prix, peuvent opter pour la classe standard, où, comme les voyageurs de la classe Executive, ils peuvent choisir entre une ambiance Silenzio, pour être au calme, ou Allegro. « Les Français apprécient davantage la tranquillité par rapport aux Italiens », remarque Roberto Rinaudo, qui en a tenu compte en doublant les voitures calmes.

 

 » NOS CINQ ALLERS-RETOURS QUOTIDIENS (DONT DEUX VONT JUSQU’À MILAN) REPRÉSENTENT 20% DE L’OFFRE DE L’OPÉRATEUR SUR L’AXE PARIS – LYON « 

« Nous ne cherchons pas à nous lancer dans une guerre commerciale avec la SNCF, mais à proposer une offre différente et complémentaire. Notre objectif est de faire grandir le marché du ferroviaire, car nous sommes persuadés qu’il existe des opportunités de le développer, portées par la transition écologique qui encourage le report modal », assure Roberto Rinaudo, qui affirme avoir tenu compte des attentes de la clientèle française pour définir sa politique tarifaire.

Celle-ci consiste, souligne-t-il, « en un bon rapport qualité prix et de la transparence ». Pour attirer des voyageurs, Trenitalia France ne propose ni cartes de fidélité, ni abonnements, mais compte sur la simplicité de sa tarification pour convaincre ses clients. « Nous avons un seul tarif, qui augmente lorsque les trains se remplissent et nous offrons de la flexibilité. Nos clients ont la possibilité de déplacer leur voyage ou de se faire rembourser gratuitement jusqu’au départ du train. »

Intérêt pour les TER aussi

Le patron italien a conscience que certains voyageurs apprécient les cartes de fidélité de la SNCF. « Il est important qu’il y ait une différenciation entre notre offre et celle de l’opérateur historique, car le but de l’ouverture à la concurrence doit être de faire grandir le marché en offrant plus de choix. » Roberto Rinaudo précise n’avoir pris aucun créneau à la SNCF pour lancer ses trains entre Paris et Lyon.

« Nous transportons principalement des voyageurs loisir sur les lignes internationales, davantage de voyageurs business sur les lignes domestiques », détaille le dirigeant qui prévoit d’investir pour mieux faire connaître son offre et améliorer la fréquentation de ses trains.

La SNCF a annoncé qu’elle ne distribuerait pas les billets de son concurrent italien dont les titres de transport sont vendus sur les sites de Trenitalia, Kombo ou Trainline. « Les canaux digitaux contribuent à booster les ventes », souligne Roberto Rinaudo. Il se félicite que certains sites proposent d’effectuer des choix de billets mixtes et permettent de comparer les prix, pour que les voyageurs puissent décider en fonction des tarifs et des créneaux disponibles.

Le patron de la compagnie ferroviaire se donne l’année 2022 avant de décider s’il renforcera ses services sur cet axe.

 » NTV A RÉALISÉ D’ÉNORMES INVESTISSEMENTS EN ITALIE, COMME NOUS AVONS DÛ EN FAIRE POUR PÉNÉTRER SUR LE MARCHÉ EN FRANCE « 

« Notre objectif est de consolider notre offre. Et de décider des conditions de notre développement en fonction des résultats. Nous sommes ouverts mais nous avançons avec prudence », souligne-t-il, reconnaissant que les études à venir porteront aussi sur d’autres liaisons. Une fois la décision prise, il faudra ensuite compter au moins deux ans avant le lancement effectif d’un nouveau service ferroviaire.

Roberto Rinaudo ne cache pas non plus son intérêt pour le marché des TER qui s’ouvre à la concurrence en France. Il se dit « convaincu de l’intérêt du marché », auquel il faut répondre avec « de meilleurs services et des prix plus bas ». Trenitalia « ne se positionnera pas partout » mais sera « sélectif », étudiera les appels d’offres « au cas par cas », seulement dans des régions où il y a des « synergies » à réaliser ou un « intérêt stratégique ». Interrogé plus précisément sur l’Ile-de-France, le dirigeant s’est contenté de dire que cette région représente un « marché très intéressant », avec un « volume de trafic équivalant au transport ferroviaire régional italien ».

Et il poursuit : « Nous sommes convaincus qu’avec l’ouverture à la concurrence, dont l’objectif est d’offrir plus de qualité de service, avec des prix plus bas pour les Régions et les voyageurs, il y a d’énormes opportunités en France ».

Mais, comme les projets ferroviaires en France, une fois décidés, prennent en moyenne deux ans, Trenitalia France n’envisage pas de nouveaux démarrages de lignes avant la fin 2023.

Des péages cinq fois plus chers qu’en Italie

Trenitalia exploite aussi des trains en Grèce, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne. Et connaît les spécificités de chacun de ces pays, liées à leur histoire, leurs techniques, leurs exigences. « Avant de se lancer sur un marché, il convient de bien comprendre ses contraintes. On ne peut pas proposer la même chose que dans son propre pays. Il faut s’adapter à ce que chaque clientèle demande. »

En Italie, Trenitalia partage le marché avec l’opérateur privé Nuovo Trasporto Viaggiatori, qui a profité de l’ouverture à la concurrence pour se lancer dès 2012. « La libéralisation du transport ferroviaire a été bénéfique. » Selon Roberto Rinaudo, la compagnie ferroviaire NTV-Italo qui exploite la ligne entre Rome et Milan, comparable au Paris – Lyon, a permis de faire croître le trafic de manière considérable, en bénéficiant du report modal de l’avion vers le train et a contribué à faire baisser les prix des billets sur cette ligne de 20 à 30 %.

Malgré ce succès, NTV reste le seul nouvel opérateur sur le marché italien. Ce que le président de Trenitalia France explique par la masse critique nécessaire pour se lancer. « NTV a réalisé d’énormes investissements en Italie, comme nous avons dû en faire pour pénétrer sur le marché en France. »

Mais il souligne que le marché italien présente un avantage non négligeable : des péages bien moins onéreux qu’en France. « Grâce à l’augmentation de trafic liée à l’ouverture à la concurrence, ils ont encore baissé, passant de 12 euros à 6 à 8 euros du train km, soit quatre à cinq fois moins cher que les péages sur la ligne Paris –Lyon », compare-t-il.

Il est donc plus facile de gagner de l’argent en Italie, où les bénéfices du groupe Trenitalia atteignaient 593 millions d’euros en 2019… contre une perte nette de 801 millions d’euros pour la SNCF (mais fortement impactée par la longue grève contre la réforme des retraites, sinon le résultat net récurrent aurait dû être positif à 313 millions d’euros, avait expliqué, à l’époque, la direction).

L’ouverture à la concurrence en Italie a permis d’offrir des revenus supplémentaires au gestionnaire de l’infrastructure, qui s’en sert pour rembourser la dette liée aux investissements réalisés sur les LGV, tandis que les opérateurs utilisent leurs profits pour réaliser de nouveaux investissements.

 » NOUS AVONS PRÉVU DE CONTINUER À NOUS DÉVELOPPER POUR QUE DE PLUS EN PLUS DE GENS CHOISISSENT LE TRAIN, CAR C’EST UNE VRAIE SOLUTION DE TRANSPORT ÉCOLOGIQUE ET ÉCONOMIQUE « 

« En France le péage est plus cher, ce qui ne permet pas de bénéficier d’une croissance accélérée. Le système est différent : en Italie la maintenance est payée par l’Etat, ce qui permet de réduire le prix des péages », reconnaît le président de Trenitalia France, qui a bénéficié d’un coup de pouce pour lancer son train à grande vitesse dans l’Hexagone. Comme la loi l’y autorise, l’entreprise a demandé à SNCF Réseau de lui accorder des réductions de péages, qui ont ensuite été validées par l’Autorité de régulation des transports. Trenitalia France bénéficiera d’une remise de 37 % pour la première année, de 16 % pour la deuxième année et d’une dernière ristourne, optionnelle, de 8 % pour la troisième année.

« Cette tarification différentielle permettant de bénéficier de coûts de péages moindres, de manière transitoire, est offerte à tous les opérateurs, pour compenser partiellement les surcoûts liés au lancement d’une ligne », justifie Roberto Rinaudo, qui ajoute que les réductions accordées sont loin de compenser les investissements qui ont été nécessaires pour accéder au marché. Pour s’installer sur le marché français, et notamment faire homologuer son matériel roulant, Trenitalia France a investi quelque « 300 millions d’euros ».

En plus de la nécessité d’obtenir l’homologation et la certification de sa flotte pour se lancer, Trenitalia France s’est trouvée confrontée à la difficulté de recruter du personnel. « Cela n’a pas été simple de trouver des conducteurs, des directeurs de la sécurité car le secteur a des compétences limitées et souffre de pénurie de personnel », indique Roberto Rinaudo qui est tout de même parvenu à composer une équipe de 160 collaborateurs, dont 55 agents roulants, conducteurs et agents de bord, une trentaine de personnels d’accueil, une dizaine de contrôleurs, en plus d’une équipe au siège chargée des RH et de la finance… « Tous français, à l’exception de cinq Italiens, avec des contrats français », insiste leur employeur.

De la place pour tous

La SNCF assiste à un engouement des Français pour le train. Roberto Rinaudo veut croire que l’arrivée d’un nouvel opérateur contribuera à la croissance du marché, stimulera la demande des voyageurs et qu’ils seront de plus en plus nombreux à renoncer à la voiture et à l’avion pour prendre le train, comme cela s’est passé en Italie.

Il constate déjà que de plus en plus de Français choisissent de recourir au train, parce que c’est un moyen de transport écologique, qui offre confort et qualité, où l’on peut manger, travailler, jouer, se reposer et relier des centres-villes. Ce qui rend le président de Trenitalia France confiant pour la suite. « Je ne crois pas que la crise Covid changera les habitudes des voyages d’affaires, mais si c’est le cas, on s’adaptera. Je pense que le ferroviaire sera moins impacté que d’autres modes. En contribuant à offrir plus de choix aux voyageurs, je suis persuadé que davantage de Français vont finir par préférer le train à l’avion, ou la voiture. »

Il dresse un premier bilan positif de son expérience sur le marché hexagonal : « Nous sommes très heureux de proposer une offre à grande vitesse en France et que les premiers résultats démontrent de l’intérêt de la part de la clientèle. Nous avons prévu de continuer à nous développer sur ce marché en proposant une offre de plus en plus riche, pour que de plus en plus de gens choisissent le train, car avec la crise de l’énergie et du pouvoir d’achat, c’est une vraie solution de transport écologique et économique. »

Valérie Chrzavzez


Le pionnier Thello

Trenitalia a fait une première incursion sur le marché français, sous le nom de Thello, en lançant en 2011 un train de nuit entre Paris et Venise via Milan, puis à partir de 2014, un train de jour assurant la liaison Marseille – Milan. Thello était alors une joint-venture entre Trenitalia et Veolia. En 2016, Transdev qui avait repris Veolia, s’est retiré du capital de Thello, et en juillet 2021 l’entreprise, rebaptisée Trenitalia France, a mis un terme à ces lignes. Son président, Roberto Rinaudo, explique que le Covid et les problèmes de disponibilité de sillons attractifs l’ont contraint à stopper ces activités pour se concentrer sur les lignes à grande vitesse.

Ewa

Frecciarossa à Paris : ce sera « d’ici la fin de l’année »

Frecciarossa Paris
Trenitalia

On en parle depuis le démarrage des marches à blanc en France, fin août. Et comme le passage aux horaires du service 2022, c’est pour le week-end prochain, peut-on en conclure que les rames rouges Frecciarossa 1000 de Trenitalia France s’élanceront entre Paris, Lyon, Turin et Milan dès le 12 décembre ? Ce serait à la fois logique et un peu audacieux. Officiellement, aucune date n’est encore annoncée, mais ce devrait être « d’ici la fin de l’année », selon le PDG de Trenitalia, Luigi Corradi. Cette déclaration a été faite dans le cadre de la présentation du nouvel horaire d’hiver, début décembre. A cette occasion, le lancement du train rouge à grande vitesse en Espagne a été confirmé pour 2022.

« Ce sera une startup », a ajouté Luigi Corradi, « et le service pourra être augmenté en fonction des résultats ». Pour l’instant, le site en français de Trenitalia annonce « 2 allers-retours quotidiens ​entre Paris Gare de Lyon et Milan Centrale, en passant par Lyon Part Dieu, Chambéry, Modane et Turin, le matin et le soir », ajoutant que ​« 3 allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon viendront par la suite compléter l’offre disponible​ ».

Enfin, on sait que Trenitalia promet un grand confort dans ses trains, avec quatre classes. En plus de la classe Standard « vendue à petits prix », selon la compagnie, il sera possible de voyager soit en Business, « dans de larges fauteuils en cuir (69 cm) inclinables à 109° », soit, encore mieux, en Classe Executive, « une voiture équipée de (seulement !) 10 fauteuils en cuir à large assise de 74 cm de large ». Dans toutes les classes, une connexion internet wifi à haut débit sera accessible gratuitement et une prise électrique équipera chaque siège. Enfin, la Sala Meeting, équipée de prises électriques et d’un écran plat 32 pouces, permettra d’organiser des réunions jusqu’à cinq personnes.

P. L.

Ewa

Trenitalia prépare son arrivée sur la grande vitesse espagnole

Frecciarossa 1000
Trenitalia
Perpignan Figueras
Espagne

Une semaine après le début des marches à blanc sur la LGV Sud-Est en vue du lancement du train à grande vitesse Thello Paris – Lyon – Turin – Milan, c’est au tour d’une autre rame Frecciarossa 1 000 en provenance d’Italie d’effectuer des essais dans un autre pays, l’Espagne cette fois.

C’est ainsi que le 6 septembre, Línea Figueras Perpignan SA, le gestionnaire d’infrastructure de la ligne à grande vitesse entre Figueras et Perpignan, a souhaité sur Twitter « la bienvenue sur notre ligne au train ETR1000 VZ ES, connu comme Zefiro300. Il y restera quelques semaines pour réaliser une batterie d’essais, en vue de son autorisation en Espagne ». Et de conclure, en faisant allusion à la livrée rouge de la rame : « un design très italien, qui vient donner de la couleur à l’horizon ferroviaire en Espagne ».

C’est Captrain qui s’est chargé de l’acheminement de la rame de Pistoia (en Toscane, où se trouve le principal site italien de Hitachi Rail, ex-AnsaldoBreda) à l’Espagne, en passant par le sud de la France. Avant sa mise en exploitation commerciale par Ilsa, filiale de Trenitalia et de la compagnie aérienne espagnole Air Nostrum, le Zefiro300 poursuivra ses essais en vue de son autorisation sur les lignes Barcelone – Madrid, Madrid – Valence et Madrid – Séville. Il prévoit de mettre en service un parc initial de 20 rames l’an prochain.

P. L.

Ewa

MTR face à la SNCF pour exploiter la HS2

On sait depuis fin avril que la SNCF s’est associée avec Virgin et Stagecoach pour former un consortium (à hauteur de 20 %, 30 % et 50 % respectivement) pour remporter la future franchise West Coast Partnership (WCP). Mais ce consortium n’est pas le seul sur la short-list du ministère des Transports britannique (DfT). Deux autres joint-ventures sont candidates à l’appel d’offres pour exploiter la WCML entre Londres, Birmingham, le nord-ouest de l’Angleterre et l’Ecosse à partir de 2019, puis pour mettre en service et exploiter la première phase de la ligne à grande vitesse High Speed 2 (HS2), qui reliera Londres à Birmingham à partir de 2026. Le premier de ces concurrents était également connu depuis quelques semaines : First Trenitalia West Coast Rail Ltd, une joint-venture entre First Rail Holdings Ltd (FirstGroup, 70 %) et Trenitalia (30 %). Le second est une demi-surprise, mais pourrait être redoutable : MTR West Coast Partnership Ltd, une joint-venture entre la filiale britannique du hongkongais MTR et son voisin chinois Guangshen Railway Co, exploitant de la ligne Shenzhen – Guangzhou – Pingshi, avec comme sous-traitants Deloitte MCS, Panasonic Systems Europe, Snowfall (informaticien suédois spécialisé dans les transports), le vendeur en ligne de billets Trainline.com et l’entreprise d’ingénierie WSP Parsons Brinckerhoff.
P. L.

Ewa

Keolis préqualifié pour sa propre succession au sud-est de Londres

(c) Southeastern

hitachi dans le kent

viaduc de medway

Exploitante depuis 2006, sous la marque Southeastern, de la franchise South Eastern, au sud-est de Londres, la joint-venture Govia (65 % Go-Ahead et 35 % Keolis) est préqualifiée pour prendre sa propre succession, cette fois sous l’appellation London & South East Passenger Rail Services Ltd. Mais elle n’est pas la seule : la short-list présentée par le ministère des Transports britannique (DfT) le 22 juin comprend aussi South Eastern Holdings Ltd (associant Abellio, filiale des Chemins de fer néerlandais NS, avec les japonais East JR et Mitsui), Stagecoach South Eastern Trains Ltd (Stagecoach, qui a récemment perdu les trains au sud-ouest de Londres) et Trenitalia UK Ltd (filiale britannique récemment mise sur pied par Trenitalia, qui participe seule, pour la première fois, à un appel d’offres outre-Manche).

La prochaine période contractuelle pour la franchise South Eastern doit commencer en décembre 2018. Elle comprend les trains de la banlieue sud-est de Londres, ainsi que les relations régionales entre la capitale et le sud-est de l’Angleterre, dont certaines assurées par rames Hitachi sur la ligne à grande vitesse HS1 Soit un total de 1 900 trains et 640 000 voyageurs par jour. Pour la prochaine période, le DfT souhaite une amélioration de la qualité de service, passant par une collaboration plus étroite avec le gestionnaire d’infrastructure Network Rail, et l’introduction d’une billetterie intelligente.

P. L.

Ewa

Trenitalia reçoit son premier « Jazz »

JAZZarticle

Le 27 mars, Alstom a livré son nouveau train régional Coradia Meridian à Trenitalia, à la station Termini de Rome. Rebaptisé « Jazz », le train présenté est

  l'un des 70 trains Coradia Meridian d'Alstom commandés par FS en novembre 2012.

Pour mieux répondre aux besoins de mobilité des passagers et des opérateurs, le Jazz se déclinera en quatre configurations : métropolitaine (plus de places debout) ; régionale (plus de sièges) ; régionale express (plus de confort pour les voyages longue distance) ; et aéroport (plus de compartiments à bagages).

Tous les trains sont équipés d'un système de vidéosurveillance, d'écrans d'information et de notices en braille, ainsi que d'un système de haut-parleurs et de prises de courant de 220 V pour les téléphones portables, les ordinateurs portables et les tablettes.

Recyclable à 95 %, le Coradia Meridian sera produit dans les centres italiens d'Alstom à Savigliano (Cuneo), Bologne et Sesto San Giovanni (Milan).