
Moins d’un an après sa reconduction à la présidence de la RATP, Jean Castex, 60 ans, est donc choisi à la tête de la SNCF pour remplacer Jean-Pierre Farandou qui a fêté le 4 juillet ses 68 ans, âge limite pour présider le groupe public. Enarque, petit-fils de sénateur, l’ancien maire de Prades (UMP puis LR) à l’accent chantant du sud-ouest en rêvait depuis longtemps même s’il démentait s’être porté candidat à ce poste. Proche des territoires, aimant le terrain, il a aussi été conseiller régional du Languedoc-Roussillon et conseiller départemental des Pyrénées-Orientales (2015-2020).
Haut fonctionnaire, il est également rompu au fonctionnement de l’Etat : il a été directeur de cabinet de Xavier Bertrand au ministère de la Santé puis du Travail. Il est ensuite successivement conseiller aux Affaires sociales et secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, puis sera nommé délégué interministériel aux JO 2024. Il gagne sa notoriété en devenant le 3 juillet 2020 Premier ministre en remplacement d’Edouard Philippe, pendant la période Covid et post-Covid et du « quoi qu’il en coûte » lancé par Emmanuel Macron.
Il ne se sera finalement jamais montré un fervent défenseur de l’environnement, relançant des projets routiers controversés et adoubant un contrat de performance minimaliste avec SNCF Réseau. Son penchant pour le ferroviaire se traduira avant tout par des réouvertures de trains de nuit, mais sans leur donner les moyens de leur modernisation.
A son départ de Matignon le 16 mai 2022, il a indiqué qu’il quittait la vie politique et souhaitait « se rendre utile autrement« . Ce sera le cas : après un court passage à l’Agence de financement des infrastructures des transports de France (trois mois), il est nommé le 23 novembre 2022 PDG de la RATP pour finir le mandat de Catherine Guillouard, démissionnaire. Il est reconduit en octobre 2024 pour un deuxième mandat de cinq ans.
Durant toutes ces années, il a toujours été un lecteur du magazine La Vie du Rail dont il est un fidèle abonné.








