Le plan de transport a aussi été modifié, en collaboration avec les opérateurs afin d’optimiser les temps de stationnement en gare et permettre à un maximum de trains d’accéder aux quais.
Trenitalia a annoncé vouloir lancer en 2026 son train à grande vitesse Frecciarossa entre Rome et Munich. La liaison prendrait 8 heures, en passant par Innsbruck en Autriche. La compagnie italienne, qui fait partie du groupe public Ferovie dello Stato (FS), envisage aussi une ligne reliant en six heures et demie Milan et Munich.
Ces liaisons, en partenariat avec les groupes allemand Deutsche Bahn et autrichien ÖBB devraient, dans un second temps, à l’horizon 2028, être étendues à Berlin et à Naples. « Relier l’Italie aux principales villes européennes par train est l’un des objectifs stratégiques du groupe FS« , souligne Gianpiero Strisciuglio, le directeur général de Trenitalia cité dans un communiqué.
L’achèvement du tunnel de base du Brenner entre l’Autriche et l’Italie, pour le moment prévu en 2032, pourrait réduire le trajet d’une heure, espère Trenitalia. L’excavation du tunnel côté italien a été achevé fin mai.
Bonne nouvelle pour les usagers de la ligne Eole : la SNCF a décidé d’accepter de nouveau les livraisons des RER NG qu’elle avait demandé à Alstom de suspendre. « Il n’y a plus de petits amas de graisse qui empêchaient les roues d’adhérer au rail« , a indiqué tout à l’heure à VRT Valérie Pécresse. « Des graisses plus miscibles ont été trouvées. Les solutions d’exploitation proposées sont convaincantes« , a ajouté la présidente d’Ile-de-France Mobilités, en précisant que le déploiement des rames a désormais repris.
Transilien SNCF Voyageurs avait en effet demandé fin mars au constructeur ferroviaire de cesser les livraisons suite aux nombreuses pannes affectant ce nouveau matériel. Le taux de de panne enregistré alors par les RER NG était deux fois plus important qu’attendu dans le contrat et et quatre fois supérieur à celui des anciennes rames MI2N que le RER NG doit remplacer sur la ligne E.
Les travaux du futur Ferrocampus de Saintes, lancés fin 2024, avancent. La pose de la première pierre a été officiellement célébrée le 23 mai pour marquer l’intérêt de ce site qui doit accueillir un bâtiment neuf de 1500 m2 avec des salles d’enseignement pouvant recevoir 470 étudiants. Un autre bâtiment d’environ 1600 m2, qui doit être réhabilité, pourra accueillir des bureaux, de la restauration ainsi que « des espaces de scénarisation » (expositions, projections…).
Ce premier chantier doit s’achever à la rentrée 2026. Une deuxième tranche de travaux débutera fin 2025 (pôle formation professionnelle, espace TP et ateliers) pour une livraison des espaces prévue en 2027.
Un showroom a également été inauguré le 23 mai avec l’installation d’une maquette grandeur nature du train innovant léger, « Telli » destiné à revitaliser les lignes de desserte fine du territoire. « Cet espace permet également aux décideurs des mobilités (les Régions) de découvrir les technologies en cours de développement qui agrémenteront leurs trains dans les prochaines années« , indiquent les promoteurs du site dans un communiqué.
Six PME-PMI* ferroviaires basées en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine ont été retenues pour bénéficier du programme d’expertise de l’association Care Rail visant à renforcer leurs performances. Cette nouvelle « grappe »d’entreprises lancée par l’association et SNCF Voyageurs, bénéficie d’un partenariat avec BPI France et du soutien de l’Etat.
Les entreprises vont bénéficier de 22 jours d’accompagnement pendant une période de 18 mois. « L’objectif de cette coopération est de renforcer la performance (en particulier logistique et qualité) et la compétitivité de la chaîne d’approvisionnement ferroviaire française, capable de proposer des produits et des services en adéquation avec la demande du marché, et d’être plus présente sur les marchés export« , soulignent les partenaires dans un communiqué.
Le programme de Care a déjà bénéficié, depuis son lancement fin 2021, à une dizaine de grappes localisées sur tous les territoires. Ce qui représente plus d’une soixantaine de PME-PMI importantes pour la filière ferroviaire.
*Les six nouvelles PME : FLCI, Forges de Belles Ondes, Nouvelles Fonderies Gillet, SCIT EQUIPEMENT, SN CRM et Techniques & Formages.
SNCF Réseau annonce pour le 28 mai la reprise partielle des circulations sur l’axe Bordeaux-Toulouse après le déraillement, le 19 mai dernier à Tonneins dans le Lot-et-Garonne, d’un TGV. Un ruisseau a en effet débordé et les voies se sont affaissées sous la pression de l’eau du fait d’intenses intempéries dans le sud-ouest.
Rappelons que le TGV duplex n° 8517 accidenté était parti le 19 mai de Paris Montparnasse à 17h05 et devait relier Toulouse à 21h48 après des arrêts à Bordeaux, Agen et Montauban. La rame de tête a déraillé vers 21 heures le 19 mai et est resté en suspens plusieurs heures. Plus de 500 voyageurs ont été impliqués dans l’accident qui n’a heureusement pas fait de victimes.
Face à la violence de l’orage, la régulation avait en effet demandé aux conducteurs d’observer une marche à vue. Le conducteur, qui roulait donc au ralenti par mesure de sécurité (30 km/heure alors que la vitesse dans ce secteur est de 160 km/h), a heureusement stoppé son train à temps.
L’autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne a franchi, le 20 mai, une phase décisive : l’opérateur Brittany Ferries a lancé le premier convoi de cette liaison depuis la Station 12 du terminal ferroutage de Cherbourg. Durant cette phase de démarrage, trois rotations aller-retour par semaine sont prévues, précise l’opérateur « Ports de Normandie ».
L’armateur maritime vise les flux de fret entre les îles britanniques et la Péninsule ibérique, le marché devant s’étendre aux ports irlandais. L’initiative est épaulée par Ports de Normandie, la Communauté d’agglomération du Cotentin, le conseil régional de Normandie et la Communauté d’agglomération Pays basque.
Chaque convoi pourra transporter, sur 970 km, 34 camions sur des remorques ferroviaires surbaissées. Brittany a acquis à cette fin 47 wagons auprès du fabricant alsacien Lohr.
A l’avenir, chaque train pourra avoir 44 camions embarqués. La fréquence sera alors portée à un train par sens et par jour (sauf les dimanches). Les rotations s’effectueront essentiellement de nuit avec un départ le soir de Cherbourg pour une arrivée le matin à Mouguerre (le centre de fret de Bayonne) avec, dans l’autre sens, départ de Bayonne l’après-midi pour être sur les quais de la Manche le lendemain matin.
Lorsqu’il était Premier ministre, Jean Castex avait encouragé, en juillet 2020, ce type de transport combiné. Mais il a fallu compter avec le Covid, les négociations sur les sillons et l’adaptation de quelques ouvrages d’art, essentiellement en Nouvelle-Aquitaine. Via l’autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne, Brittany Ferries compte retirer de la route 25 000 camions par an au début, puis 35 000 à pleine charge.