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Ewa

Midipile Mobility présente son quadricycle pour le dernier kilomètre

Le quadricycle de Midipile Mobility

Alors que les zones à faible émission sont appelées à se développer, la société angoumoisine (Charente) Midipile Mobility a présenté, en décembre, à ses partenaires le prototype de son véhicule propre. Conçu notamment pour répondre aux contraintes de la logistique du dernier kilomètre, ce quadricycle a avant tout été imaginé pour les entreprises et les collectivités. Situé entre le vélo et la voiture électrique, le Midipile sera décliné en plusieurs versions, pick-up, caisse ou duo, afin de s’adapter aux contraintes des usagers.

Tout en travaillant sur un véhicule le plus propre possible, l’entreprise charentaise a souhaité également « remettre l’humain au cœur de la mobilité », comme l’explique Léana Chaniol, responsable de la communication au sein de Midipile. Ainsi, outre ses panneaux photovoltaïques, ses deux ou quatre moteurs électriques (selon configuration), le quadricycle est équipé de deux pédales qui génèrent de l’énergie alimentant une batterie. L’usager devra ainsi produire un effort physique plus ou moins important pour le faire fonctionner. Selon la configuration des batteries, le véhicule affiche une autonomie comprise entre 80 et 250 km et peut transporter jusqu’à 250 kg de charge.

Une présérie d’une dizaine de pièces verra le jour en 2022 avant un lancement en série l’année suivante. Pour fabriquer cet engin, l’entreprise prévoit d’édifier une usine à une trentaine de km de son siège. À signaler que la commercialisation passera par la location et non la vente.

Jean-Sébastien Thomas

 

Ewa

Plus de passagers attendus par la SNCF pour le dernier week-end des vacances qu’avant la crise

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La SNCF attend plus de passagers dans ses trains qu’avant la crise sanitaire, lors du dernier week-end des vacances de Noël : quelque 475.000 voyageurs devraient ainsi être transportés entre vendredi et dimanche , soit 14% de plus qu’en 2018, a indiqué l’opérateur ferroviaire. La fin d’année 2019 avait été perturbée par un mouvement de grève et 2020 par la crise sanitaire.

Un total de 1.623 TGV et Ouigo circuleront sur la période, selon la SNCF, qui n’attend « pas d’annulations notables« .

 

 

Ewa

Le tunnel de la ligne 15 du Grand Paris Express désormais entièrement creusé

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Et d’une ! La première ligne du Grand Paris Express est désormais entièrement creusée. Marina, le dernier tunnelier de la ligne 15 sud, a percé la paroi sud de la « boîte » gare de Créteil-l’Echat, le 20 décembre vers 15 heures. Il a ainsi achevé le creusement des 37 kilomètres de tunnel de la ligne, dont 4 km de tunnel de service : voies de retournement, accès au centre de maintenance de Champigny-sur-Marne, au centre d’exploitation de Vitry-sur-Seine.

Les premiers kilomètres avaient été creusés à partir d’avril 2018 et jusqu’en juin 2019, par Steffie-Orbival entre le puits de Champigny et l’ouvrage Sentier des marins soit 2,2 km. Les derniers, à partir de mars 2020 l’ont été par Marina entre le puits Arrighi (à l’est de la gare des Ardoines sur la commune de Vitry) et Créteil-l’Echat, soit 2,6 km.

Au total, pas moins de 10 tunneliers ont travaillé sur la ligne pendant trois ans et demi. Le tunnel est constitué de 18 500 anneaux formés par 128 000 voussoirs.

Si le tunnel est creusé, il reste encore beaucoup de travail. Des entreprises de génie civil vont maintenant pouvoir installer tous les éléments permettant de faire fonctionner le futur métro, à commencer par la voie et tous les éléments de sécurité. Il faudra aussi aménager les espaces voyageurs et les locaux techniques : construire des murs intérieurs, des portes, des fenêtres, et des plafonds, des garde-corps et des façades. Il faudra aussi aménager les réseaux chargés d’alimenter les sites en électricité, en eau et d’assurer le renouvellement de l’air. Cette phase comprendra également l’installation des ascenseurs, des escaliers mécaniques et des portes palières dans les espaces souterrains. Tandis qu’en surface, les parties visibles des futures gares vont progressivement émerger.

Les premiers essais de rames sur la ligne 15 sont prévus pour 2023 pour une mise en service en 2025.

Yann Goubin

Ewa

L’enquête publique sur la ligne nouvelle Provence Côte d’Azur prévue à partir du 17 janvier

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L’enquête publique sur les deux premières phases de la future liaison ferroviaire entre Marseille et Nice, préalable à leur déclaration d’utilité publique, sera ouverte du 17 janvier au 28 février, a indiqué Matignon le 28 décembre.

La première phase de la Ligne nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA) comprend la construction d’une gare près de l’aéroport de Nice, l’ouverture d’un RER toulonnais et des aménagements à Marseille, qui doivent être mis en chantier dès 2023 pour une mise en service d’ici 2030. La deuxième phase concerne des aménagements entre Cannes et Nice et le percement d’un tunnel sous Marseille, dont l’ouverture est envisagée « d’ici l’horizon 2035 », a précisé Matignon dans un communiqué.

Le financement de ces deux phases, estimées à 3,5 milliards d’euros, avait fait en avril l’objet d’un accord entre le gouvernement et des collectivités locales de Provence-Alpes-Côte d’Azur: 40% de la somme doivent être apportés par l’Etat et 40% par les collectivités, les 20% restants devant être demandés à l’Europe.

Un établissement public local appelé « Société de la Ligne nouvelle Provence Côte d’Azur » va être créé à la demande des collectivités afin de percevoir une fiscalité locale dédiée au financement du projet.

A plus long terme, lors d’une troisième phase, il est prévu de construire une ligne nouvelle entre Nice et Cannes, tandis que dans une quatrième phase 4, des sections sont envisagées entre Aubagne (Bouches-du-Rhône) et Toulon et entre Cannes et Le Muy (Var). Aucune échéance n’est encore avancée pour leur réalisation.

Ewa

Ouverture des TER à la concurrence en région Sud : les opérateurs sont choisis, et maintenant?

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Maintenant que la Région Sud a officiellement choisi fin octobre d’une part la SNCF pour exploiter, à partir de 2024, l’étoile de Nice, d’autre part Transdev, à partir de juillet 2025, pour l’axe Marseille-Toulon-Nice, que va-t-il se passer? « Une période de latence est ouverte », répond Sébastien Mariani, le secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots.

Le schéma mis en place par la région Sud n’est pas celui qu’avait prévu le législateur, estime le syndicaliste. « Le législateur imaginait que tout se passerait dans la continuité : une fois l’opérateur sélectionné, il aurait 16 mois pour se préparer et commencer l’exploitation, cette préparation incluant l’appel au volontariat pour être transféré chez le nouvel opérateur, l’établissement d’une liste finale, l’organisation du transfert… », rappelle-t-il. Des cheminots devront en effet être transférés, de la SNCF vers Transdev (quelque 160 agents de la SNCF), mais aussi vers une société ad hoc qui sera mise en place par la SNCF pour exploiter le lot de l’Etoile de Nice (Les Arcs-Vintimille ; Cannes-Grasse ; Nice-Tende).

Or, la région Sud a décidé de choisir les entreprises ferroviaires trois ans et demi avant le début de l’exploitation des lots ouverts à la concurrence. « Elle l’explique par la nécessité d’acheter un nouveau matériel, de construire un atelier de maintenance, de réaliser des travaux…. », rappelle le syndicaliste. « Nous sommes donc dans une période de latence pendant laquelle on ne sait pas ce que la région va faire. Elle pourrait décider de lancer l’appel à volontariat dès maintenant », poursuit-il. Selon lui, la situation n’est pas simple pour les salariés qui se demandent quel sera leur avenir au sein de l’entreprise. « Il y a beaucoup d’interrogations, beaucoup d’inquiétude. Et tout n’est pas cadré », estime Sébastien Mariani. Et de s’interroger : « Les agents ont-ils intérêt à se déclarer volontaires? Quelles seront les conditions de travail dans les sociétés ad hoc mises en place par la SNCF? Que peut garantir la SNCF? Cela se précisera dans les semaines ou les mois à venir». En attendant, le syndicat affirme profiter de cette période pour faire de la pédagogie auprès des salariés.

Et si la région Sud a voulu être la première à annoncer le choix de ses exploitants, ce n’est pas elle qui verra rouler les tout premiers trains de la concurrence sur son territoire mais les Hauts-de-France. Cette région, qui a reçu des propositions suite à son appel d’offres pour desservir l’Etoile d’Amiens, s’est en effet donné 12 mois pour les étudier et choisir l’opérateur. Celui-ci aura ensuite 18 mois pour se préparer. La concurrence devrait alors devenir réalité en 2024, juste avant qu’elle n’arrive dans le Sud.

MH P 

 

Ewa

Les 611 km à grande vitesse de Madrid à la Galice mis en service le 21 décembre

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Ce 21 décembre, doivent aboutir 16 années de travaux pour l’ouverture complète de la ligne à grande vitesse entre Madrid et la Galice, un territoire lointain au nord-ouest de la Péninsule ibérique. Quelque 611 km de Madrid à Santiago en AVE (Alta velocidad española) sont donc aujourd’hui totalement achevés, au prix d’un effort de quelques 9 milliards d’euros (matériel roulant exclu). Le tracé est à voie européenne (UIC), électrifié en 25kV 50 Hz et apte aux 350 km/h. Et il a largement bénéficié de la manne européenne, via les programmes du Feder.

Là où il fallait encore à la fin du siècle dernier entre 6 et 8 heures de jour entre la brumeuse Galice et la Meseta où se trouve Madrid, cette ligne met Santiago de Compostela à 3h20 de la capitale ou A Coruña (La Corogne) à 3h51. Raquel Sánchez, la ministre des Mobilités, le rappelle : les différents gouvernements et Adif (le SNCF Réseau espagnol) ont patiemment procédé par étapes. La ligne quitte la lgv Madrid-Valladolid à Olmedo en Castille et, depuis 2015, pique à l’ouest vers Zamora, 95 km plus loin. En octobre 2020, suivent les 110 km entre Zamora et Pedralba, puis en décembre 2021 Pedralba-Ourense (119 km). Ces deux ultimes tronçons ont donné du fil à retordre aux constructeurs, la contrée montagneuse aux confins nord-est du Portugal ayant nécessité force de tunnels bi-tubes et viaducs.

Ainsi, depuis Ourense, les trains peuvent atteindre, via un changement automatique d’écartement, toutes les grandes villes galiciennes dont Vigo, Lugo, Pontevedra. Une nouvelle étape viendra en 2022 avec l’arrivée sur ces liaisons de « Avril », les rames 106 fabriquées par Talgo à écartement variable et grande capacité. Aujourd’hui au stade des essais, elles doivent atteindre les 350 km/h et feront gagner quelque 20 minutes sur les trajets pratiqués fin 2021. Sur Madrid-Galice à grande vitesse, l’opérateur Renfe a naturellement étoffé ses dessertes et, là, à court terme il n’attend guère de concurrence…

 

Ewa

Levée du préavis de grève sur l’axe sud-est mais trop tard pour remettre en place un service de trains normal le 17 décembre

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La CGT Cheminots et SUD Rail ont levé le 16 décembre dans l’après-midi leur préavis de grève pour ce week-end. La veille, l’Unsa-Ferroviaire s’était déjà dégagé du mouvement, estimant avoir obtenu satisfaction. Les syndicats « ont accepté la dernière proposition faite par la direction de l’axe TGV Sud-Est dès mardi 14 décembre », a indiqué la SNCF dans un communiqué.
« En responsabilité, la CGT et SUD-Rail ont mené des discussions au niveau local qui permettent la victoire sur une partie des revendications et d’acter la suspension du préavis de grève », expliquent de leur côté les deux organisations syndicales.
Mais leur décision tardive n’a pas permis à la SNCF de remettre sur pied un nouveau plan de transport complet. De ce fait, «  le trafic restera très perturbé pour vendredi 17 décembre avec 1 TGV sur 2 sur l’axe Sud-Est », précise la SNCF.  Le trafic sera également réduit vers l’Italie (Lyria et TGV Inoui) avec de 2 TGV sur 3, et vers l’Espagne (Elipsos) avec un 1 TGV sur 2. Mais les 18 et 19 décembre,  « le plan de transport sur l’axe TGV Sud-Est sera quasi normal ».
Malgré la levée du préavis de grève, l’intersyndicale CGT Cheminots et SUD Rail assure que « le contentieux demeure avec la direction nationale SNCF sur la question des salaires et de l’emploi et nous revendiquons la tenue, dans les plus brefs délais, d’une réouverture de négociations salariales ainsi qu’une négociation emploi pour 2022 ».
Le climat se tend mais, ce qui est plus rare, la direction de la SNCF n’a pas hésité à dénoncer devant les caméras la surenchère syndicale dont elle estime avoir été victime. « Je dénonce cette manière de fonctionner qui est scandaleuse », a affirmé Alain Krakovitch sur BMF TV, en visant directement SUD-Rail et CGT-Cheminots. « Il y a eu des négociations. On a accepté la prime de 300 euros demandée« . D’après lui, les représentants des salariés ont ensuite réclamé une prime plus conséquente: « Ils voulaient 600 euros pour conducteurs, 300 pour les contrôleurs. On a accepté« . Dernier rebondissement dans les discussions, hier, les syndicats qui lui ont « demandé encore une prime: 1000 euros de plus pour les conducteurs. C’est hallucinant ce qui se passe.« 
Selon plusieurs observateurs, les élections professionnelles prévues fin 2022 poussent aussi les deux syndicats dans cette surenchère.

Ewa

L’Unsa, Sud-Rail et la CFDT-FGTE signent deux nouveaux accords de la convention collective ferroviaire

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La convention collective ferroviaire, en cours d’élaboration, vient de franchir une étape décisive. L’Unsa-Ferroviaire, la CFDT-FGTE Cheminots et Sud Rail, qui représentent 62,2 % des salariés de la branche, ont signé le 15 décembre l’accord sur les rémunérations et classifications. Cet accord va s’ajouter aux chapitres déjà écrits et validés au fil des négociations. S’ajoute un second accord sur le «sac à dos social», également signé par l’Unsa et la CFDT, mais pas par Sud-Rail, qui s’est toutefois engagé, selon Claude Faucher, à ne pas le dénoncer.

Conséquence, indique le délégué général de l’Union des Transports Publics, 90 % de la convention collective ferroviaire est désormais écrite. En effet, même si la CGT-Cheminots décidait de dénoncer les textes, son poids (elle représente 37,8 % des salariés de la branche) ne serait pas suffisant pour annuler les accords (une représentation d’au moins 50 % des salariés est nécessaire). Rappelons qu’en 2020, la CGT-Cheminots et  Sud-Rail (ainsi que FO, qui n’est plus représentatif aujourd’hui) n’avaient pas hésité à dénoncer l’accord sur les classifications et les rémunérations. Le texte rejeté est toutefois revenu sur la table des négociations, l’UTP ayant accepté de relancer les discussions malgré un décret déjà pris cet été par le Gouvernement et s’appuyant sur les recommandations patronales moins favorables.

Pour l’UTP, ces deux accords signés aujourd’hui constituent « un volet essentiel de la construction de la convention collective nationale de la branche engagée par les partenaires sociaux depuis décembre 2013 ». Le premier accord, sur les classifications et rémunérations, permet de déterminer les règles de classification des emplois et les rémunérations minimales garanties applicables aux salariés dans toutes les entreprises de la branche ferroviaire. Il définit notamment 150 emplois types, tout en laissant une marge de liberté aux entreprises pour spécifier leurs propres postes, et il définit de façon large la polyvalence, permettant là encore aux entreprises de s’organiser comme elles le souhaitent.

Les facilités de circulation largement ouvertes à tous

Quelques évolutions sont toutefois à noter dans ce texte par rapport au texte écrit en 2020. « Les minimas ont été augmentés de 3 %. Et deux pas d’ancienneté de plus sont établis, avec deux nouveaux échelons à 27 ans et à 37 ans d’ancienneté. On peut donc cumuler des primes d’ancienneté plus longtemps. Enfin, des primes pour les cadres non contractuels vont être progressivement appliquées. A partir de 2024, tout le monde aura une prime d’ancienneté », se félicite Sébastien Mariani, le secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots, en rappelant que le coût global des mesures salariales avait été évalué en 2020 à 67 millions d’euros.

Surtout, le texte intègre un élément essentiel aux yeux des cheminots : les facilités de circulation « car elles sont considérées comme un avantage en nature », souligne Didier Mathis, le secrétaire général de l’UNSA-Ferroviaire. L’accord proposé ouvre la possibilité à toutes les entreprises de la branche ferroviaire de faire bénéficier à leurs salariés, retraités et ayants droit les facilités de circulation par un accord collectif ou une décision unilatérale. Cette disposition correspond au scénario le plus favorable proposé par un rapport commandé par le Gouvernement et présenté officiellement à la rentrée. Les entreprises qui accorderont des facilités de circulation (dont la SNCF) devront abonder un fonds géré par la branche qui sera chargée de collecter l’argent et de le redistribuer aux entreprises au prorata de leur activité. « Le coût des facilités de circulation n’est pas exorbitant puisqu’il est évalué à 400 euros par an et par cheminot », rappelle Sébastien Mariani.

Ces évolutions ont permis à Sud Rail de revoir sa position et d’accepter de signer, estime l’UTP en rappelant que ces accords sont le résultat d’un long processus.

Quant au second accord sur le « sac à dos social », il définit, au-delà des règles déjà prévues par la loi (garanties de l’emploi et de rémunération, affiliation au régime spécial de retraite), les règles qui continueront à s’appliquer aux cheminots s’ils sont transférés à une autre entreprise ferroviaire dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Il s’agit par exemple du maintien dans leur logement locatif, de l’accès à la médecine de soins SNCF ou du devenir de leur compte épargne-temps. Il prévoit aussi le maintien du dispositif des facilités de circulation mis en œuvre actuellement à la SNCF pour tous les cheminots, y compris ceux qui seront transférés.

Le 1er janvier, les deux accords devraient s’appliquer à toutes les entreprises de la branche et à leurs 160 000 salariés.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Un projet de coopérative de chauffeurs VTC en Seine-Saint-Denis

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Proposer un modèle alternatif à Uber qui serait plus protecteur pour les chauffeurs. C’est le but de la coopérative que veulent créer plus de 500 conducteurs de VTC qui se sont réunis le 28 novembre dans la salle des mariages de l’Hôtel de ville de Saint-Denis.

Soutenant leur démarche, le maire de la ville, Mathieu Hanotin, également président de Plaine Commune, a affirmé son souhait de participer à l’actionnariat de cette SCIC (Société coopérative d’interêt collectif) si celle-ci choisissait d’installer son siège dans la commune.

Egalement présent à cette réunion, Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis, a annoncé sa décision de proposer à l’assemblée départementale une prise de participation de 25 000 euros au capital de la coopérative.

La coopérative bénéficie déjà du soutien de l’ADEME qui a prévu de participer financièrement à sa création, et de celui de la Confédération générale des SCOP, représentée à Saint-Denis par sa déléguée générale Fatima Bellaredj.

Les statuts de la SCIC devraient être déposés dans les premières semaines de 2022. L’objectif est d’être prêt rapidement pour répondre aux besoins croissants de mobilité en Ile-de-France et, notamment, à ceux liés à l’organisation des JO de 2024.

Yann Goubin

Ewa

Le TER de Dakar sera inauguré le 27 décembre

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Après le Gautrain en Afrique du Sud ouvert en 2010, voici le TER à Dakar ! Autant dire l’une des plus grosses et plus imposantes réalisations ferroviaires sur le continent africain. Elle est la première ligne électrifiée avec caténaire à écartement UIC à utiliser la signalisation embarquée ERTMS2.

Lancé en 2014, ce très gros chantier de transport urbain a été mené en un temps record, avec une inauguration prévue le 27 décembre et une ouverture complète au public en début d’année 2022. Entre ces deux dates et pendant une semaine, 150 000 passagers invités pourront emprunter ce TER, qui ne commencera donc véritablement sa carrière commerciale qu’en début d’année.

Un consortium franco-turco-sénégalais pour construire la ligne

La capitale du Sénégal se dote ainsi d’un train ultra moderne qui permettra de désengorger toute la banlieue ouest de Dakar et l’autoroute A1 qui la traverse. Ce TER est l’héritier de l’ancien train de banlieue, le légendaire « petit train bleu » qui reliait Dakar à Rufisque, en transportant quelque 20 000 personnes par jour. Il avait été ouvert en 1987, puis fermé en 2020 avec la transformation du PTB en GTS –Grands Trains du Sénégal. Mais Dakar, l’une des capitales les plus dynamiques d’Afrique avec ses quelque trois millions d’habitants, grossit d’environ 100 000 habitants par an. Et même si le taux de voiture par habitant est très faible, les bouchons y sont endémiques et insolubles, au point d’entraver l’activité économique. Par ailleurs, la fermeture au trafic commercial de l’ancien aéroport de centre-ville, et son transfert vers le nouvel aéroport Blaise Diagne à 40 km, n’ont fait qu’augmenter le trafic sur l’autoroute A1.

En 2014, l’Etat a donc pris la décision de lancer une étude pour la réalisation de cette nouvelle ligne. A partir de 2017, la construction de la voie a commencé. Elle a été confiée au consortium franco-turco-sénégalais qui réunit Eiffage, Yapi Merkezi et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE). L’ancienne voie métrique a été réhabilitée et adaptée aux normes de l’Union internationale des chemins de fer, tout en maintenant une 3e voie métrique qui permette la connexion des trains à l’ancien réseau.

Des libérations d’emprises ont été nécessaires pour assurer une continuité sur l’ensemble du parcours. Les voies ont été sécurisées grâce à la pose de murets ou de grillages, afin d’empêcher l’incursion de personnes et d’animaux. La caténaire a été déroulée en 2020.

Le magazine Jeune Afrique et certains élus de l’opposition ont pointé du doigt le coût et le retard du projet. Ces accusations sont dues en partie à l’erreur de communication qu’a reconnu l’entourage du Président Macky Sall, qui, dès 2019, avait effectué un roulage d’essai en forme d’« inauguration » alors que les systèmes d’information et électriques n’étaient pas totalement terminés. La population et la presse en avaient déduit une mise en service commerciale imminente. Elle n’aura eu lieu que deux ans plus tard, en décembre 2021.

15 rames Alstom pourront transporter 115 000 passagers quotidiens…

Les 15 rames Coradia Régiolis d’Alstom pourront ainsi transporter les 115 000 passagers par jour, avec un cadencement à 10 minutes en semaine, et à 20 minutes le dimanche. Elles desserviront 14 gares. Le premier tronçon du TER, de Dakar à Diamniadio, fera 36 km. En 2024, les 19 km additionnels pour rejoindre l’aéroport seront ouverts aux usagers. 7 nouvelles rames Coradia Régiolis devraient alors étoffer la flotte.

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Ces rames de 4 voitures ont été fabriquées à Reichshoffen en Alsace par Alstom. Pour permettre leur transport par convoi exceptionnel et par bateau, les 4 voitures ont été séparées et réassemblées par les équipes locales d’Alstom, au centre de maintenance de Colobane, à quelques kilomètres de Dakar, où se trouve également le centre de contrôle.

… bientôt exploitées par Keolis

L’exploitation a été attribuée à la SETER –Société d’Exploitation du TER de Dakar- créée en 2018, filiale à 100 % de la SNCF. Mais, au cours de l’année prochaine, l’exploitation devrait passer dans le giron de Keolis.

« Pour mener à bien cette opération, nous avons entrepris une vaste opération de recrutement et de formation pour les quelque 900 salariés de la SETER » explique Fréderic Bardenet, le directeur général. Cette formation a concerné aussi bien les conducteurs, les techniciens, les contrôleurs, les vendeurs, bref tous ceux qui permettront l’exploitation de ce train ultramoderne, sans oublier les 300 gendarmes chargés de sécuriser les gares et les quais.

François Deletraz