Ile-de-France Mobilités a lancé le 10 juin la première ligne de covoiturage sans réservation de la région. Cette ligne L1 dessert six communes du plateau de Saclay reliant Cernay-la-Ville à Guyancourt et Gif-sur-Yvette avec des arrêts, matérialisés comme des arrêts de bus.
Exploitée par la société Ecov, elle fonctionne grâce à une application de mise en relation conducteurs – passagers en temps réel, ce qui n’impose pas de réservation préalable. La prime pour les conducteurs pourra aller jusqu’à 200 euros par mois, estime IDFM.
Ce lancement fait suite à un accord-cadre signé entre l’autorité organisatrice des transports franciliens et Ecov, prévoyant un investissement de 39 millions d’euros pour la mise en service de 20 lignes sur huit ans. Deux nouvelles lignes doivent être déployées à partir de septembre.
Île-de-France Mobilités, la Région Île-de-France et SNCF Gares & Connexions ont lancé le 3 juin un deuxième appel à projets Gares de demain pour financer des services dans des gares de grande couronne. Le programme, lancé en 2021 pour encourager l’implantation de services ou de lieux de vie à proximité de petites gares, a déjà retenu, lors d’une première phase, des projets qui ont été déployés ou vont l’être dans 14 gares fréquentées par moins de 1500 voyageurs par jour.
Dans le cadre de ce nouvel appel à projets, 60 gares fréquentées par moins de 2500 personnes par jour sont potentiellement ouvertes pendant trois mois à toutes propositions. « L’appel à projet est ouvert à tous porteurs : individuels, collectivités, associations, personnes morales« , indiquent ses promoteurs dans un communiqué. Une plateforme lui est dédiée sur le site d’Île-de-France Mobilités ( https://idf-mobilites.fr/gares-de-demain).
Jusqu’à 20 projets seront sélectionnés, avec des critères fondés sur l’intérêt local pour proposer, selon les besoins, des commerces, des services culturels, sportifs, éducatifs, ou encore de santé. Il s’agit, résume le communiqué, de « redonner vie aux gares et offrir aux voyageurs et aux riverains des services utiles au quotidien, tout en rendant les gares plus sûres, plus humaines, plus propres et avec un patrimoine valorisé« .
Le ministère des Transports américains a annoncé début juin que le gouvernement pourrait sabrer dans les financements fédéraux prévus pour la construction d’une ligne à grande vitesse entre Los Angeles et San Francisco en Californie. Il estime en effet, en se référant à un rapport de l’autorité fédérale du transport (FRA), que ce projet « ne respecte pas les conditions des subventions fédérales« . En cause notamment, des retards, un déficit budgétaire ainsi que des surestimations de trafics.
Quatre milliards de subventions sont ainsi menacées. Les promoteurs de la LGV ont 37 jours pour répondre à ces critiques.
Une autre LGV est prévue, entre Los Angeles et Las Vegas (dans le Nevada), et devrait être mise en service 2028, année des Jeux olympiques à L.A.
Keolis a annoncé le 10 juin avoir remporté un contrat pour exploiter pendant dix ans des lignes de bus dans le centre de Stockholm ainsi que sur l’ile de Lidingö en Suède. Le contrat prévoit notamment « une électrification significative de la flotte », indique, dans un communiqué, l’opérateur de transport public français en précisant que « l’attribution du marché fait l’objet d’un examen juridique et le contrat ne pourra être signé qu’à l’issue de cette procédure ».
Keolis Suède, avec ses 4700 employés, exploite actuellement plus de 1 300 véhicules dans plusieurs régions, notamment Stockholm (SL), Uppsala (UL), Skåne (Skånetrafiken), Västra Götaland (Västtrafik), Dalarna (Dalatrafik) et Värmland (Värmlandstrafik). Le groupe exploite aussi « deux des plus grands dépôts de bus électriques du pays, situés à Göteborg et à Stockholm », indique-t-il dans un communiqué,
Eurostar prépare l’extension de son réseau. La compagnie ferroviaire, qui dessert 28 destinations en Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas et au Royaume-Uni, envisage de lancer trois nouvelles liaisons : Londres-Francfort, Londres-Genève et Amsterdam/Bruxelles-Genève.
Elle compte les exploiter avec ses nouveaux trains qu’elle pense mettre en service aux début des années 2030. Elle a en effet passé une commande pouvant aller jusqu’à 50 trains pour un investissement de deux milliards d’euros. Ces nouveaux trains, qui seront tous habilités pour circuler sur l’ensemble de son réseau, viendront s’ajouter aux 17 e320 actuels, portant la flotte totale à 67 trains, soit une augmentation de 30% par rapport à aujourd’hui.
« Avec sa nouvelle flotte, Eurostar pourra également augmenter ses fréquences entre Londres et Paris, avec un objectif de 2 millions de passagers supplémentaires par an sur cette liaison transmanche. Cette nouvelle flotte permettra par ailleurs d’augmenter les capacités sur les liaisons continentales de la compagnie« , indique dans un communiqué le transporteur transmanche.
En attendant, un quatrième service quotidien entre Londres, Rotterdam et Amsterdam est prévu à partir du 9 septembre 2025, puis d’un cinquième à partir de la mi-décembre.
La compagnie est détenue à hauteur de 55,75 % par SNCF Voyages Développement (filiale de SNCF Voyageurs), CDPQ (19,31 %), SNCB (18,50 %), Fonds d’infrastructure Federated Hermes (6,44 %). Elle affiche une activité en croissance en 2024, en hausse de 2 % comparé à l’année précédente (à 2 milliards d’euros) et a transporté 19,5 millions de voyageurs, en augmentation de 5 % par rapport à 2023. Son objectif est de transporter 30 millions de passagers par an alors que ses liaisons historiques (Londres-Paris et Londres-Bruxelles), qui connaissent les plus fortes croissances de trafics, attisent les convoitises.
« Plus de régularité, plus de robustesse. » Quel que soit le contexte, on entend souvent ces mots dans la bouche du patron des TGV Alain Krakovitch. Et d’autant plus quand il évoque le projet d’amélioration de la voie ferrée qu’empruntent les TGV intersecteurs au sud de Paris entre Massy (Essonne) et Valenton (Val-de-Marne), handicapée par une voie unique et des cisaillements. Avec, cerise sur le gâteau, la perspective d’une nouvelle gare prometteuse près de l’aéroport d’Orly.
Retour en arrière. Dans l’euphorie du Grenelle de l’environnement, l’ambitieux programme de construction de LGV voté en 2009 comprenait une « Interconnexion Sud », destinée à compléter le contournement à grande vitesse de l’Ile-de-France pour le raccorder à l’axe Atlantique. Réseau Ferré de France à l’époque (désormais rebaptisé SNCF Réseau), a multiplié les études et même organisé fin 2010 un débat public, envisageant trois options largement souterraines, alors estimées entre 1,8 et 3,3 milliards d’euros. Un peu cher, peut-être… « Son échéance a été renvoyée à un horizon lointain », écrit pudiquement le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) dans son dernier rapport.
On s’est donc attaché à améliorer la voie ferrée existante, un morceau de la grande ceinture ferroviaire qui fait le tour de Paris. Les TGV venant de la LGV Atlantique y cohabitent sur 19 km avec le RER C et quelques trains de fret. Avec des petits bouts de voie unique aux extrémités « constituant un goulot d’étranglement et une source majeure de fragilité pour toute la grille horaire nationale ». Il s’agit donc de « déboucher les deux bouts », résume Gilles Gautrin, le directeur de la modernisation et du développement du réseau en Ile-de-France chez SNCF Réseau.
Le projet a concrètement été divisé en deux projets, « Massy-Valenton Ouest » et « Massy-Valenton Est ». Les travaux ont été longtemps retardés, en raison surtout de protestations des riverains et de l’opposition acharnée de la mairie d’Antony (Hauts-de-Seine), puis de l’incendie, en 2014, du poste d’aiguillage des Ardoines à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). L’abandon de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a finalement aidé Massy-Valenton : le Grand Ouest n’aura pas de nouvel aéroport, mais il aura des TGV plus fiables.
A l’Est, le chantier s’est achevé fin 2021, sur la commune d’Orly (Val-de-Marne) : on a réaménagé les voies entre Pont de Rungis et Orly-Ville et créé un saut-de-mouton, afin que les TGV intercesseurs venant de l’Ouest ne se retrouvent plus en circulation alternée avec des RER circulant dans l’autre sens… L’opération comprenait également l’installation d’un poste d’aiguillage informatisé.
Les travaux battent leur plein de l’autre côté à Antony, dans un milieu contraint où le RER B croise le C, au milieu de pavillons et de barres d’immeubles. Les TGV intersecteurs y circulent actuellement sur un bout de voie unique, avant de pénétrer sur la grande ceinture moyennant un cisaillement.
Il s’agit de créer une nouvelle voie ouest-est en reprenant un moment la plateforme actuelle du RER B avant de passer en tranchée couverte au nez de la gare des Baconnets pour rejoindre les voies du RER C. Doublement des voies et saut-de-mouton : « Le TGV sera autonome plus longtemps », décrit Gilles Gautrin. « Il ne passera plus par un tronçon de voie unique et ne sera plus en conflit avec les RER », même s’il devra toujours partager la grande ceinture stratégique avec eux pendant quelques kilomètres. Il ne gagnera d’ailleurs pas vraiment de temps.
Les voies du RER B vont être déplacées cet été sur 850 mètres ; le pont qui les fera passer sous le RER C est déjà construit (l’ouvrage actuel étant repris pour les TGV). Conséquence pour les voyageurs : la ligne sera coupée entre La Croix de Berny et Massy-Palaiseau pendant six semaines, du 15 juillet au 27 août inclus. D’autres interruptions sont prévues d’ici 2028.
Entretemps, SNCF Réseau a également supprimé un passage à niveau problématique sur la grande ceinture dans le quartier de la Fontaine-Michalon, toujours à Antony.
La fin du chantier — qui comprend aussi son lot de protections phoniques — est envisagée pour 2030, selon M. Gautrin. Le responsable de SNCF Réseau voit de nombreux avantages dans cette opération : moins d’irrégularités, plus de capacité, et « une bifurcation plus pratique » pour dérouter les TGV Atlantique en cas de problème à la Gare Montparnasse (notamment vers Austerlitz). Le tout pour 200 millions d’euros à l’Ouest et autant à l’Est, arrondit-il.
« C’est un projet peu cher qui est super efficace », avait indiqué en avril, lors d’un Club VRT, Alain Krakovitch. Le patron des TGV, qui était auparavant celui des trains de banlieue Transilien, attend donc « plus de régularité, plus de robustesse », tant pour les intersecteurs que pour les RER, mais aussi pour les trains de marchandises. L’achèvement de Massy-Valenton Est permettra de faire passer 74 TGV par jour, contre 51 actuellement (sachant que SNCF Voyageurs en fait effectivement circuler une quarantaine).
Et après ? Le projet d’Interconnexion Sud comprenait une gare nouvelle à proximité de l’aéroport d’Orly, voire carrément sous l’aérogare. On n’en est plus là, mais les études ont repris pour créer un point d’arrêt des TGV à Pont-de-Rungis. Il serait couplé à la gare du RER C et en correspondance avec la ligne 14 du métro parisien, nouvellement prolongée (la station s’appelant Thiais-Orly). Cette ligne 14 permettrait de gagner l’aéroport en quelques minutes, et le cas échéant de rejoindre Paris facilement en cas de pépin à Montparnasse.
Un projet particulièrement « efficace » pour Alain Krakovitch, puisque cette gare appelée Pont de Rungis-Aéroport d’Orly serait fréquentée par 3,6 millions de voyageurs par an, dont « deux millions seraient de nouveaux voyageurs ferroviaires et 1,6 million reportés d’autres gares franciliennes ou parisiennes » — ce qui, souligne-t-il, permettrait à la fois « de désengorger Montparnasse » et d’« aller chercher de nouveaux voyageurs » d’autant que ce coin de la banlieue parisienne est mal desservi par les trains à grande vitesse. « On n’a pas beaucoup de gares en France à ce niveau-là », note le directeur de TGV-Intercités.
Il reste à réunir la somme nécessaire et à s’armer de patience, la mise en service de cette gare nouvelle étant envisagée vers 2035-2040. Pour l’heure, l’Etat finance une reprise de l’étude préliminaire, « notamment en consolidant son coût pour constituer un tour de table financier, en parallèle d’une étude de désaturation de la gare de Paris Montparnasse », indique-t-on chez Gares & Connexions. Un premier devis atteignait 435 millions d’euros en 2021.
Keolis a annoncé le 6 juin avoir obtenu une nouvelle prolongation (la seconde) de son contrat d’exploitation du métro d’Hyderabad en Inde. L’opérateur de transport public, qui l’exploite depuis 2017, avait déjà vu son contrat prolonger jusqu’à la fin novembre 2025 alors qu’il devait initialement s’achever fin 2022. L’extension porte cette fois sur une année supplémentaire, jusqu’en novembre 2026.
Le réseau, long de 69 km, compte trois lignes et 57 stations. Actuellement emprunté quotidiennement par plus de 450 000 passagers, il est le troisième réseau le plus important du pays, indique, dans un communiqué ,la filiale de la SNCF.