Comment la RATP se prépare en Île-de-France
La saison estivale 2025 a été marquée par des températures hors normes partout en France. Dès la fin juin, à Paris et en Île-de-France, le mercure a frôlé les 40°C, dépassant le seuil d’alerte canicule. Selon Météo France, les vagues de chaleur sont trois fois plus nombreuses qu’au cours de la première moitié du XXe siècle.
« Nous devons tenir compte de nos voyageurs et de nos salariés, l’humain est notre préoccupation première », assurait Sophie Mazoué, la directrice RSE (Responsabilité sociale et environnementale) du groupe RATP, quelques jours avant cet épisode caniculaire exceptionnel et précoce.
D’autant que depuis le 1er juillet, lorsqu’un risque « d’atteinte à la santé et à la sécurité des travailleurs lié à l’exposition à des épisodes de chaleur intense » est identifié, les entreprises doivent faire évoluer l’organisation du travail et « adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles aux heures les plus chaudes, mieux ajuster les périodes de repos ». Impossible lorsque l’entreprise doit délivrer un service aussi essentiel que le transport public.
Vendredi 20 juin, près de 200 « gilets verts » recrutés pendant les mois d’été pour renforcer les équipes sur le terrain, ont commencé la distribution de briques d’eau aux voyageurs, dans une dizaine des stations « identifiées » : Bastille, Châtelet-Les Halles ou encore Marne la Vallée-Chessy. Là où les flux de voyageurs sont importants. Depuis les JO de Paris 2024, Ile-de-France Mobilités (IDFM) a financé l’installation de 136 fontaines à eau sur l’ensemble du réseau, précise l’autorité organisatrice des transports. À Paris, on en voit aux stations Auber, Nation ou Châtelet par exemple, les grands pôles d’échanges, et dans les gares. Des messages de prévention élaborés avec Santé Publique France sont également diffusés.
Réfrigération, climatisation
Via sa filiale RATP Dev, le transporteur public fait rouler des métros et tramways dans des pays chauds : au Caire, à Ryad, à Casablanca. « Ce savoir-faire peut nous enrichir », assure David Courteille, coordinateur risque inondation et changement climatique à la RATP. En attendant, derrière les vitres de leurs parebrises, les conducteurs de bus sont en première ligne et risquent le coup de chaud. « Les cabines de conduite n’étant pas toutes équipées de climatisation, elles font l’objet d’une vigilance particulière : au-delà de certains seuils de température (entre 25°C et 30°C), des relevés de chaleur sont organisés », indique la Régie. Aujourd’hui, 49 % des bus opérés par la RATP sont réfrigérés, quand 100 % des lignes de tramways le sont, et 60 % des bus et cars franciliens aussi. La ventilation réfrigérée ne permet pas de maintenir une température fixe comme le fait la climatisation, mais de rafraîchir le véhicule de quelques degrés par rapport à l’extérieur. Pendant la canicule, la RATP a autorisé ses machinistes à porter un « pantalon transformable en bermuda », les conductrices une « jupe portefeuille »... Et dit avoir adapté les temps de battement entre deux
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