« Des indicateurs climat intégrés dans la rémunération de 2000 cadres »

Antonia Höög, directrice du développement durable de Keolis, ancienne directrice de la stratégie du groupe, en charge des questions liées au changement climatique, estime important de lier climat et business, dans une approche globale.

VRT. Comment abordez-vous la question climatique ?
Antonia Höög. Nous distinguons deux choses : l’atténuation, c’est-à-dire la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, et l’adaptation de nos opérations et infrastructures face aux effets du changement climatique. Cela revient à anticiper les risques, savoir gérer les situations d’urgence en regardant les meilleures pratiques du marché, dans les transports mais aussi dans d’autres secteurs et à piloter les perspectives de moyen terme.
Nous avons des objectifs validés par le Science Based Targets initiative (SBTI), ce qui veut dire que nous sommes alignés sur les accords de Paris.

VRT. Sur le plan opérationnel, sur quels leviers pouvez-vous agir ?
A.H. Pour tous les transports terrestres, le plus gros poste d’émissions de gaz à effet de serre est la traction. L’énergie utilisée pour faire rouler les véhicules sera donc déterminante. En lien avec les autorités organisatrices, nous pouvons agir sur l’efficacité énergétique du matériel, la transition vers les énergies bas carbone et les énergies renouvelables.
Deux exemples concrets : les filiales de Keolis mettent en place des dispositifs pour réduire leur consommation d’énergies avec des systèmes de recyclage des eaux de lavage des véhicules, des systèmes de récupération d’eau de pluie, etc. Et à Antibes, la filiale locale est allée plus loin en construisant le premier parking aérien intégrant tous les critères du label « Bâtiments durables méditerranéens » : panneaux photovoltaïques, planchers en béton bas carbone, cloisons en bois recyclé, récupération des eaux de pluie.

VRT. Et vis-à-vis de vos salariés ?
A.H. Pen