Professionnaliser pour répondre au boom du vélo urbain

La pratique du vélo en milieu urbain se développe et s’installe durablement. D’où la nécessité de former rapidement des professionnels pour accompagner ce mouvement, du côté de l’éducation à la mobilité comme du côté réparation.

Dans le cadre du « Coup de pouce vélo » de l’Etat, plus d’un million de vélos ont été réparés, et de nombreuses personnes ont pris des cours de remise en selle. Les aides publiques à l’achat de vélos à assistance électrique encouragent la conversion d’automobilistes en néocyclistes. Mais les réparateurs de cycles et les vélos-écoles peinent à répondre à la demande, faute de professionnels formés en nombre suffisant. « Nous avons un train de retard pour la professionnalisation, reconnaît Mathilde Duran, responsable des pôles Location, Vélo-école et Organisme de formation à la Maison du Vélo de Toulouse. Au niveau national, il y a un déficit de professionnels pour dispenser des cours d’apprentissage du vélo en ville, d’experts en mobilité vélo comme mode de déplacement, mais aussi de mécaniciens. »

Le déficit pour la partie mécanique est tel, au regard du boom actuel du vélo, qu’Elisabeth Borne, la ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, a décidé de créer un diplôme d’opérateur cycle, basé sur une formation de quatre semaines, dont 21 heures en alternance, pour les demandeurs d’emploi. Bien plus courte que le CQP technicien cycle, elle est plus à même de ré...