« Pour les nouvelles lignes, l'automatisation est devenue une évidence »

Entretien avec Pierre Plaindoux, spécialiste des questions liées à la mobilité chez mc2i. L'expert estime que la technologie est arrivée à maturité, les systèmes sont fiables, ce qui permet de réduire les coûts.

MC2I est un cabinet de conseil en transformation numérique qui regroupe environ 1600 consultants, dont près de 160 spécialisés dans les transports, avec un rôle d'assistant à maîtrise d'ouvrage, en tant que pivot entre les commanditaires et les maîtrises d'œuvre.

MC2I accompagne ainsi les grands opérateurs français - comme la SNCF ou RATP - à Paris et en régions mais aussi des autorités organisatrices de mobilités comme Ilévia à Lille ou Sytral Mobilités à Lyon, avec des missions portant sur l'information voyageurs, la planification, l'exploitation, ou encore la maintenance des infrastructures et du matériel roulant.

L’automatisation est-elle devenue la norme pour les nouveaux projets de métro ?

Pour les nouvelles lignes, l'automatisation est devenue une évidence. Nous ne voyons plus, aujourd'hui en Europe de projets de métro neuf qui n'aient pas prévu l'automatisation. La technologie est arrivée à maturité, les systèmes sont fiables, et elle permet même de réduire les coûts d'infrastructure.

Il y a quelques années, on gardait toujours la possibilité de basculer en manuel, par crainte d'une défaillance. Mais les systèmes ont démontré leur fiabilité, avec une disponibilité très proche de 100 %. On peut donc concevoir des infrastructures plus légères et moins coûteuses,