La révolution du dernier kilomètre

Entre 2008 et 2018, la population urbaine mondiale a grimpé de 3,4 à 4,2 milliards de personnes. Le nombre de détenteurs de smartphones est passé de 1 individu sur 100 à 1 sur 5. Enfin, les ventes par internet ont quintuplé pour atteindre 1,6 trilliard de dollars. Ces trois éléments, mis en exergue dans une étude sur le dernier kilomètre réalisée par Euromonitor Consulting pour DHL, résument les défis qui attendent toutes les parties prenantes de la logistique urbaine, et notamment les prestataires de transport.

Chez DHL, par exemple, la livraison des particuliers a pris une grande importance puisqu’elle représente un colis sur trois en France, contre 2 % il y a encore quelques années. Et le mouvement n’est pas fini : DHL Express prévoit que cette proportion devrait monter à un sur deux d’ici cinq ans. L’impact sur l’organisation est colossal. Les nouvelles attentes des consommateurs imposent d’abord le déploiement de réseaux plus localisés, pour répondre à la demande de rapidité et de flexibilité. « C’est exactement l’inverse de ce que l’on a fait depuis 30 ans, où l’on a déplacé la logistique à l’extérieur des villes », relève Brice Devinoy, directeur des opérations de DHL Express France. A Paris, l’opérateur a ouvert un premier espace logistique urbain d’un peu plus de 1 000 m².

Deuxième constat : dans la mesure où ils se rapprochent des villes, dont les plus grandes sont déjà ...