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Ewa

Modernisation du métro de Lille : déboutée face à Alstom, la Métropole contre-attaque

Metro Alstom Lille

Dans son ordonnance du 25 janvier, le juge des référés du tribunal administratif de Lille a rejeté toutes les demandes de la Métropole européenne de Lille (MEL) visant Alstom dans le cadre de la modernisation du métro. Plus précisément, la MEL était allée en justice en novembre, afin de demander au juge des référés d’enjoindre à Alstom de « définir et s’engager à prendre, dans le délai de 30 jours à compter de la notification de l’ordonnance à intervenir, et sous astreinte de 50 000 euros par jour de retard, les mesures essentielles et indispensables pour assurer la continuité et la qualité de service public de métro permettant de répondre aux besoins de la population et d’éviter toute rupture de service en 2025 ». Ce qui impliquait, selon la MEL, « la définition et l’engagement sans réserve par la société Alstom Transport sur les moyens à mettre en œuvre et les délais pour fournir les 27 rames de 52 mètres équipées du nouveau système de pilotage automatique réceptionné et opérationnel » et « dans l’attente, la mise en œuvre par la société Alstom Transport de tout moyen permettant de conserver la capacité actuelle de 143 rames tout en tenant compte du fait que, selon le plan de roulage, les premières rames VAL206a seront mises au rebut à compter d’août 2025 ».

Si la fourniture des rames deux fois plus longues que les rames VAL de 26 mètres en service et du nouveau système de conduite automatique Fluence sur la ligne 1 est bien l’objet du contrat, le suite des mesures concerne également la ligne 2… et ne fait donc pas partie des obligations contractuelles d’Alstom envers la Métropole. D’où la décision du Tribunal administratif de Lille, qui rappelle que les prestations d’Alstom concernent uniquement la ligne 1.

D’une certaine façon, le rejet des demandes de la MEL est plus une question de forme que de fond, car les dépassements de délais sur la mise au point subsistent, onze ans et demi après l’attribution du marché. En effet, comme l’indique le tribunal, « les retards dans l’exécution du marché, essentiellement imputables à la société Alstom Transport, ont désormais atteint une ampleur considérable et risquent sérieusement, ainsi que le soutient la MEL, de mettre en péril, à l’horizon 2025, le fonctionnement normal du métro de Lille. Ni le caractère inédit de l’opération ni la complexité particulière tenant à l’installation d’un nouveau système de pilotage automatique sans conducteur ne justifient de tels retards, alors en outre que des délais supplémentaires d’exécution ont été accordés à la société Alstom Transport ».

Alstom, qui « prend acte de la décision du Tribunal administratif de Lille », déclare « reste[r] pleinement engagé dans l’avancée du projet de renouvellement de la signalisation et du matériel roulant pour la ligne 1 du métro » et ajoute que « ce projet se trouve aujourd’hui dans la dernière phase avant sa mise en service ». Ce qui s’ensuivra sur la ligne 2 est une autre histoire…

De son côté, Damien Castelain, le président de la Métropole de Lille se félicite de la reconnaissance du tribunal sur « la responsabilité évidente de la société Alstom dans ce fiasco industriel » à l’origine des retards dans l’exécution du marché, tout en « regrettant les conclusions« . Et annonce qu’il va engager devant le tribunal administratif « comme l’y invite expressément l’ordonnance (…), une action en responsabilité contractuelle à l’encontre de la société Alstom Transport pour obtenir une indemnisation des dommages résultant de façon directe et certaine du retard constaté au regard du calendrier d’exécution ». La bataille n’est pas finie.

PL

Ewa

Plus de deux ans de retard pour les Coradia Stream d’Alstom au Danemark

Coradia Stream Alstom pour DSB Danemark

C’était un contrat historique pour Alstom, qui avait remporté au printemps 2021 la plus importante commande jamais passée par les Chemins de fer de l’Etat danois (DSB), chiffrée à plus de 20 milliards de couronnes (soit plus 2,7 milliards d’euros). Vingt ans après les déconvenues subies à la suite de la commande à AnsaldoBreda des trains grandes lignes IC4 thermiques, les DSB souhaitaient tourner la page en commandant pour la génération suivante, désignée IC5, un matériel électrique et éprouvé. Pour le programme Fremtidens Tog – Nye Tog (Trains du futur – Nouveaux trains) des DSB, le choix s’était donc porté sur 100 rames automotrices à un niveau de la plate-forme Coradia Stream d’Alstom, alors déjà en service en Italie (trains régionaux Pop) et commandée aux Pays-Bas (rames intercités de nouvelle génération ICNG des NS, entrées en service en 2022), avant d’être commandé en Roumanie.

Et en 2021, au moment de confirmer la commande, Alstom annonçait que sa livraison était « prévue pour débuter au dernier trimestre 2024 ». En 2022, le calendrier était revu, les premiers trains devant être en service « d’ici la mi-2025 », mais à la fin 2023, Alstom a dû à nouveau revoir l’échéancier, l’année 2027 étant désormais envisagée, et ce, « pour plusieurs raisons », selon les DSB. Comme première raison, les Chemins de fer de l’Etat danois ont constaté qu’Alstom « prend plus de temps que prévu pour finaliser la conception de l’IC5 et garantir que les rames répondent aux exigences élevées de qualité, de confort et de fiabilité fixées pour la version danoise du Coradia Stream ». Deux autres facteurs importants pour le constructeur sont les incertitudes autour des chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale et l’ajustement des plans de capacités et de production, selon le client. Ce dernier admet toutefois des circonstances atténuantes. « Il est regrettable, mais pas inhabituel, que les calendriers soient modifiés lors d’achats importants de trains. Il n’existe pas de produits sur étagère, et même lorsque l’on achète un produit aussi standard que possible, la mise en place de tous les détails est une tâche vaste et complexe afin que la conception finale des rames réponde à toutes les conditions particulières qui s’appliquent dans chaque pays », déclare ainsi Jürgen Müller, directeur de la stratégie et des matériels roulants aux DSB.

« Concevoir un train, c’est comme assembler un puzzle de 120 000 pièces, dans lequel la moindre modification apportée à une pièce affecte le résultat. Maintenant, la conception est verrouillée, la production est en cours et, bien que le calendrier ait été ajusté, nous livrerons de fantastiques trains électriques IC5 qui satisferont – et, espérons-le, dépasseront – les attentes danoises en matière de fiabilité et de confort des voyageurs », a répondu Jörg Nikutta, nommé PDG d’Alstom au Danemark en 2023. Toujours est-il que la production de l’IC5 est en cours dans les usines Alstom de Katowice (Pologne) et de Salzgitter (Allemagne) et que les premières rames intercités seront livrées au Danemark « courant 2025 », selon les DSB. Après livraison, ces rames devront être testées et approuvées par les autorités compétentes avant que le personnel de DSB puisse se former à l’exploitation du nouveau matériel roulant, avant sa mise en service avec des voyageurs.

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Rame ICNG d’Alstom pour les NS

Malgré un retard de plus de deux ans sur un produit conçu par Alstom « pour tous les pays européens », le client danois se déclare rassuré par la mise en service de l’ICNG des NS (chemins de fer néerlandais). « Aux Pays-Bas, le Coradia Stream est désormais en service et le retour d’expérience des NS en matière d’achat, d’adaptation et de mise en service du Coradia Stream est une référence pour les DSB. Il s’agit d’un projet et d’un processus bien documentés, avec la même plate-forme de produit et le même type de risques », rappelle le directeur de la stratégie et des matériels roulants aux DSB, qui souligne que « c’est un avantage pour le Danemark que DSB puisse tirer profit de l’expérience néerlandaise » sur la nouvelle génération de trains intercités. Reste que l’IC5 pour le Danemark vient rallonger la liste des nouveaux matériels roulants dont la mise en service affiche « deux ans de retard » ou plus, qu’ils soient produits par Alstom (Acela de nouvelle génération, RER NG) ou par d’autres (Siemens avec le métro de Rennes)…

P. L.

Ewa

A Ornans, Alstom inaugure un banc d’essai de forte puissance pour ses moteurs

Banc d'essai Alstom Ornans

Centre de développement mondial pour la conception et la fabrication de quelque 2 000 moteurs par an pour l’ensemble de la gamme Alstom, avec 320 salariés, le site d’Ornans (Doubs) a inauguré son nouveau banc d’essai de moteurs d’une puissance de 2 MW. Ce qui en fait le plus puissant, le plus rapide et le plus polyvalent du groupe Alstom.

Ce banc d’essais permet de tester et de valider les capacités des moteurs électriques conçus et produits sur le site d’Ornans, en particulier pour améliorer le confort acoustique des voyageurs, diminuer la consommation d’énergie des trains et réduire les temps de validation

Inauguré par Damien Faurois, directeur du site Alstom d’Ornans, en présence du préfet du Doubs, Jean-François Colombet, ce banc a bénéficié d’un investissement d’ 1,4 million d’euros de la part d’Alstom, ainsi que d’une subvention du plan de relance de l’État à hauteur de 400 000 euros.

« Grâce au plan de relance de l’État France Relance et fort du soutien de la Région Bourgogne-Franche-Comté et de Bpifrance, le site réaffirme son leadership dans les innovations apportées aux moteurs qui équipent toute la gamme de solutions ferroviaires d’Alstom », annonce ce dernier, qui précise que ce banc s’inscrit dans le « déploiement des technologies de l’industrie 4.0 », pour ce site dont 70 % des projet dot destinés à l’export.

« Le banc d’essais est un équipement critique du site d’Ornans permettant de tester et de valider les capacités des moteurs électriques conçus et produits sur le site. Le banc d’essais 2 mégawatts a été façonné pour améliorer les performances vibroacoustiques des moteurs de dernière génération et pour répondre aux exigences de la grande vitesse et des technologies du futur. Il est, à ce jour, le banc moteur de traction ferroviaire le plus puissant, le plus rapide et le plus polyvalent du groupe Alstom », précise ce dernier.

D’un point de vue opérationnel, le nouveau banc doit permette d’approfondir et d’internaliser des essais spécifiques tels que la grande vitesse, jusqu’alors externalisés, ajoute Alstom. « Son architecture innovante améliore les conditions de travail des techniciens grâce à une meilleure ergonomie et une diminution sensible du bruit généré ».

Ewa

En Arabie saoudite, Alstom signe le contrat du tramway « expérimental » d’Al-Ula

Al Ula Tramway in KSA

Un peu plus de deux mois après la signature, entre Alstom et la Commission royale pour Al-Ula, d’un partenariat stratégique pour la réalisation d’un tramway desservant les sites touristiques de l’oasis d’Al-Ula, dans le nord-ouest de l’Arabie Saoudite, c’est au tour du contrat d’être signé, pour une valeur de plus de 500 millions d’euros.

Il s’agira de la « plus longue ligne de tramway à batterie sans caténaire au monde », selon Alstom, qui qualifie ce projet clés en main d’« expérimental » et de « pionnier ». Sur une ligne de 22,4 km, les 17 arrêts seront établis « à des emplacements stratégiques », afin de faciliter l’accès aux cinq quartiers historiques d’Al-Ula (la vieille ville, une évocation de Dadan, la « bibliothèque des langues » de Jabal Ikmah, un paysage rocheux nabatéen et la ville historique de Hegra), dont plusieurs sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

La desserte sera assurée par 20 tramways Citadis B « innovants et adaptés au climat », qui seront donc alimentés par batterie. Ce matériel roulant rames sera fabriqué dans neuf sites de production français, dont La Rochelle pour la conception et la construction, précise Alstom.

Ce dernier, qui possède déjà une certaine expérience en matière de tramways dans cette région du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), en particulier à Dubaï et au Qatar (Lusail), sera chargé, pour le projet d’Al-Ula, de la conception du système intégré jusqu’à sa mise en service, en passant par l’intégration paysagère, l’installation et les essais du tramway. Alstom fournira également les systèmes d’alimentation électrique, de signalisation et de communication, ainsi que les équipements de dépôt, et assurera la maintenance complète des trams et du système pendant 10 ans via HealthHub, son outil de maintenance prédictive et de gestion de parc.

L’équipe de maintenance disposera également d’un atelier itinérant, « adapté à tout type de révision pour gagner en flexibilité et réduire les dépenses d’investissement », et « dispensera au personnel du tram des programmes de formation de haut niveau afin d’assurer son efficacité opérationnelle ».

Ewa

Contrat de maintenance pour Alstom dans l’État australien de Victoria

Alstom to locally manufacture an additional 12 VLocity regional trains in Victoria, Australia

Alstom a annoncé avoir remporté un contrat « d’environ 900 millions d’euros » portant sur la maintenance des trains régionaux VLocity et Classic dans l’État australien de Victoria au cours des dix prochaines années. Montés à Melbourne depuis 2003, sur l’ancien site Bombardier de Dandenong repris par Alstom, le parc VLocity sera entretenu avec les trains Classic sur les sites de West Melbourne, South Dynon et Ballarat East, « garantissant ainsi des centaines d’emplois dans l’État de Victoria au cours de la prochaine décennie ». Alstom précise que 98 % de la main-d’œuvre dédiée à l’entretien des trains VLocity et Classic est basée dans cet État du sud-est de l’Australie, alors que 69 % du matériel de maintenance est fourni par des prestataires locaux. Alstom s’est également engagé à consacrer, pendant toute la durée du contrat, « 6 % de ses dépenses aux 40 fournisseurs à vocation sociale de la région », tout en établissant, sur le site de South Dynon, un centre de contrôle de l’état des trains inspiré du centre de contrôle voyageurs d’Alstom au Royaume-Uni, le but étant d’améliorer la fiabilité et la disponibilité du matériel roulant par une maintenance prédictive. « Les fournisseurs locaux de l’État de Victoria joueront également un rôle important dans la fourniture de pièces détachées, les révisions, les réparations, la maintenance préventive et l’usinage des roues », a ajouté Pascal Dupond, DG d’Alstom pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

P. L.

Ewa

Deux commandes de trains à hydrogène pour Alstom en Italie

La première des six rames Coradia Stream commandées par FNM a dans le cadre du projet italien H2iseO, pour la ligne du Val Camonica (Alpes de Lombardie), a été présentée cet automne.

Juste avant les fêtes, Alstom a annoncé la commande, en Italie, de quatre rames automotrices à hydrogène Coradia Stream H supplémentaires : deux sont destinées aux Ferrovie del Sud Est, dans la région des Pouilles, alors qu’en Lombardie, les deux autres rejoindront les six unités déjà commandées par Ferrovie Nord Milano (FNM) en vertu d’un contrat-cadre qui comprend l’acquisition d’un total de 14 rames.

Avec cette nouvelle commande italienne, le train à hydrogène prend maintenant pied dans les Pouilles, sur le talon de la « botte », après la Lombardie, où les premières livraisons ont commencé. Mais le Coradia Stream H d’Alstom n’est pas le seul train à hydrogène commandé en Italie, où Stadler a remporté l’été dernier un contrat-cadre pour fournir son Flirt H2 aux voies étroites de Sardaigne et de Calabre.

P. L.

Ewa

Lille choisit Alstom pour renouveler son tram Mongy

Mongy Alstom

Depuis trois ans, la Métropole Européenne de Lille (MEL) cherche à renouveler le matériel roulant de son Mongy, le tram à voie métrique qui relie Lille à Roubaix (ligne R) et Tourcoing (ligne T) depuis 1909. Mis en service il y a presque trente ans et rénovés depuis, les tramways Breda qui équipent les deux lignes sont en effet au bout de leur potentiel. Une première consultation avait été réalisée à la mi-2021, mais déclarée sans suite en juin 2022, « pour motifs d’intérêt général liés à de grandes disparités techniques et financières », précise la MEL. Cette dernière ajoute que la relance de la procédure « a permis d’adapter le cahier des charges et des réponses optimisées en conséquence en termes de rapport qualité/prix dans le contexte économique inflationniste actuel ».

C’est Alstom qui a été choisi par la MEL pour fournir 24 Citadis (plus 6 en tranche optionnelle), ainsi qu’un simulateur de conduite, pour un montant total de 124,8 millions d’euros HT. Annoncé par la MEL le 19 octobre, ce choix a été confirmé deux mois plus tard par le constructeur ; il est vrai qu’entre-temps, la MEL a attaqué ce dernier au sujet de la modernisation du métro automatique. Une collectivité qui ne se montre finalement pas si rancunière face à ce constructeur qu’elle critique par ailleurs haut et fort…. Toujours est-il que pour le renouvellement du parc du Mongy, Alstom annonce que les premières livraisons auront lieu au début de l’année 2026 pour une mise en service prévue mi-2026.

Le Citadis pour la MEL promet d’être intéressant à plusieurs titres, ne serait-ce déjà que par son écartement métrique, une nouveauté pour le tram d’Alstom (en revanche, cet écartement était bien connu chez Bombardier). Supérieure à celle des trams Breda actuels, sa longueur de 32,40 m est conforme aux souhaits de la MEL et sa largeur est de 2,40 m. Quatre portes à deux vantaux équipent chaque face et la capacité d’accueil minimum est de 196 passagers, soit. de 20 à 30 % de plus que le matériel actuel. Bien entendu, le nouveau matériel sera conformes à l’arrêté PMR (Personnes à Mobilité Réduite), avec ses boutons d’ouverture de porte « à la bonne hauteur », ses sièges plus larges et ses zones réservées aux usagers en fauteuil roulant (UFR) et aux poussettes. Côté confort ambiant, le Citadis du Mongy sera climatisé et doté d’un système d’informations voyageurs (SIV) dynamique, ainsi que d’un dispositif de vidéoprotection. Des prises USB seront installées.

Question environnement, Alstom souligne que ces tramways seront économes en énergie, grâce à une nouvelle motorisation, une gestion efficace du confort climatique et des éclairages 100 % à LED. « Ces tramways sont éco-conçus, recyclables à 95 % et revalorisables à 99 % ». Et sur sa durée de vie, les exigences de maintenabilité ont été prises en compte, « avec un nombre réduit de références de pièces de rechange, une meilleure accessibilité des composants, ainsi que des capteurs répartis sur la rame pour permettre un télédiagnostic du matériel, permettant ainsi d’anticiper et donc d’optimiser les périodes d’immobilisation et offrant une disponibilité optimale pour le service commercial ».

Le constructeur précise enfin que plusieurs de ses sites en France participeront à la fabrication de ces tramways Citadis, notamment La Rochelle (conception et assemblage), Villeurbanne (électronique embarquée et cybersécurité) et Aix-en-Provence (centrales tachymétriques).

P. L.

Ewa

Alstom inaugure son centre d’essai et de technologie de la mobilité en Suède

Alstom inaugure un nouveau centre d’essai et de technologie de la mobilité à Västerås, en Suède

Il y avait déjà eu un premier découpage de ruban par Clément Beaune, il y a neuf mois, lors de son passage en Suède. Mais les 10 000 m2 des nouveaux locaux d’Alstom en proche périphérie de la ville de Västerås, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Stockholm, étaient alors encore vides pour l’essentiel.

L’ouverture du « centre d’essai et de technologie de la mobilité » d’Alstom, qui était quant à elle prévue pour cet automne, a été célébrée le 30 novembre. « Notre décision d’établir un centre d’essai et de technologie en Suède est ancrée dans la solide histoire d’innovation du pays et dans son approche graduelle du développement durable. L’engagement de la Suède en faveur des technologies respectueuses de l’environnement, associé à son héritage d’excellence en matière d’ingénierie, crée un environnement favorable pour qu’Alstom fasse progresser la mobilité durable. Notre objectif ici n’est pas seulement de contribuer à cet écosystème innovant, mais aussi d’apprendre et de nous développer en son sein », a déclaré Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom.

Berceau de l’industrie électrique suédoise

Ce nouveau centre, qui « aura pour vocation de façonner l’avenir des solutions de mobilité durable en réunissant les talents et l’expertise technologique d’Alstom au sein d’un même écosystème innovant », a été implanté à Västerås, berceau de l’industrie électrique suédoise avec ASEA (dont les activités ont depuis été reprises par ABB et Alstom, entre autres). Il emploie environ 500 personnes dans des domaines aussi différents que le matériel roulant et les composants, les systèmes numériques et intégrés, mais aussi les services et la direction générale, « y compris les domaines de l’ingénierie, des processus industriels et des projets qui sont essentiels pour ses diverses activités de développement et de fabrication ». Les quelque 10 000 m2 de bureaux du nouveau centre s’ajoutent aux 16 000 m2 qu’occupaient déjà les ateliers et l’administration des équipes Services d’Alstom.

Collaboration avec de jeunes pousses

Alstom ajoute que des collaborations sont déjà en cours avec des jeunes pousses, notamment Stilride, une entreprise suédoise de technologie et de design qui développe des dispositifs d’électromobilité basés sur des « origamis industriels durables » (tôles pliées par bras robotisés), ou FLOX Robotics, avec sa technologie innovante de détection des animaux sauvages. De plus, le nouveau centre d’essai et de développement de Västerås « favorisera une collaboration plus étroite et plus étendue avec les principales universités suédoises, ce qui constitue un avantage considérable pour le développement et l’amélioration de nouvelles technologies ». Les entreprises environnantes, petites entreprises en démarrage ou grands groupes, bénéficieront également de la proximité des nouvelles installations. « Le Power Lab d’Alstom à Västerås est une installation unique permettant de tester les performances et la fiabilité des innovations de la chaîne de traction avant leur mise en service », précise le constructeur. Le laboratoire, dont le but est d’améliorer les performances et le rendement des composants de traction et de freinage, sera également utilisé par des partenaires externes dans le domaine de l’e-mobilité.

Parmi les solutions développées, testées et industrialisées par les équipes de Västerås, Alstom cite la conversion d’AGC bimodes à l’alimentation par batterie pour la SNCF, des trains de transit rapide pour Delhi, des trains de banlieue pour Paris et des métros pour Singapour. A proximité, Alstom dispose également d’une importante unité de service et de maintenance qui, entre autres projets, supervise actuellement la modernisation des rames de métro C20 de Stockholm, assemblées à Västerås entre 1996 et 2004.

Ewa

Alstom annonce 1500 suppressions d’emplois et une nouvelle gouvernance

Henri Poupart-Lafarge

Malgré un carnet de commandes fourni, Alstom vit une crise. Et l’heure est à la reprise en main. Affichant une consommation excessive de trésorerie avec la prévision d’un flux libre de trésorerie (free cash flow) fortement négatif sur l’exercice 2023-2024, le constructeur français a annoncé ce matin, lors de la présentation de ses résultats semestriels, un plan de diminution des coûts avec l’objectif de réduire sa dette de deux milliards d’euros d’ici mars 2025 (la dette atteint actuellement 3,4 milliards).

Ce plan prévoit 1500 suppressions d’emplois, dans les fonctions commerciales et support.  « Les détails sont réservés aux organisations syndicales« , a juste ajouté Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom. Le groupe table aussi sur des cessations d’actifs avec l’objectif d’engranger de 500 millions à un milliard d’euros (« le processus d’identification des actifs est lancé« ). Et « si nécessaire », une augmentation de capital pourra être lancée. La décision sera prise « dans quelques mois« , le temps d’y voir plus clair. « Nous devons gérer la croissance en utilisant moins de capital, a commenté Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom. Nous entrons dans une nouvelle phase de développement du groupe« .

Une nouvelle phase, qui passe donc par un remède choc et s’explique selon lui, par la croissance de l’activité qui « a généré des besoins en termes de stocks, d’inventaires, qui ont généré des besoins en cash importants. Ils n’ont pas été financés par des rentrées d’argent à hauteur de ce qu’on aurait souhaité« .  Le cash a « dérapé » et la dette s’est accentuée.

Parmi les causes avancées pour expliquer la situation, le dirigeant rappelle aussi l’ampleur de l’effort qu’il a fallu mener pour intégrer Bombardier Transport racheté début 2021. Selon le dirigeant, il faudra encore un an et demi pour que l’intégration soit totalement réalisée. Le coût est estimé à 400 millions d’euros, 300 millions ont déjà été dépensés.

Des contrats plombent également les comptes. Par exemple le programme Aventra (443 trains destinés au Royaume-Uni), hérité du portefeuille de Bombardier, et qui a pris du retard.

Globalement, le groupe connaît toujours une croissance organique et rappelle connaître une situation particulière liée à la situation de sa trésorerie. Ainsi, le chiffre d’affaires s’est établi à 8,4 milliards d’euros sur le semestre, en légère hausse de 4,9 % par rapport à l’année dernière. Le résultat net part du groupe s’élève à un million d’euros (contre une perte nette de 21 millions un an plus tôt).

Pour l’avenir, Alstom souhaite être plus sélectif dans ses réponses aux appels d’offres. Le constructeur privilégiera les marché les plus rémunérateurs, notamment dans les services.

Autre décision importante, la gouvernance va être revue. Henri Poupart-Lafarge, PDG depuis 2016 et qui a été reconduit à ce poste en juillet dernier, va perdre la présidence et ne sera plus que le directeur général à partir de juillet 2024. C’est Philippe Peticolin, ancien directeur général de Safran, qui le remplacera à la présidence. « Il s’agit de renforcer le conseil d’administration avec un profil industriel« , a encore commenté Henri Poupart-Lafarge, en démentant l’idée d’une mise sous tutelle de son poste ou d’une « mise en sursis« .

En attendant, le cours du constructeur chutait en bourse, à près de 19 % juste après l’annonce des résultats semestriels et du plan d’actions à venir.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Alstom signe un partenariat stratégique pour un tramway « immersif » en Arabie saoudite

Signature

Un tramway « immersif » ou « expérientiel » : c’est par ce mode de transport que les visiteurs découvriront les cinq principaux sites de l’oasis d’Al-‘Ula, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, dans le nord-ouest de l’Arabie Saoudite. Et pour réaliser cette « initiative qui incarne à la fois le luxe, l’histoire et la mobilité verte », autrement dit la réalisation d’une ligne de 22,5 km desservant 17 arrêts au moyen de 20 trams, la Commission Royale pour Al-‘Ula a signé un « partenariat stratégique majeur » avec Alstom. Elle a été apposée à Riyad, le 24 octobre, à l’occasion de la septième édition du Forum FII (Future Investment Initiative) saoudien.

« La signature de ce contrat d’envergure avec le groupe Alstom témoigne de l’ambition commune de l’Arabie saoudite et de la France de proposer à Al-‘Ula des solutions intelligentes et innovantes en matière de mobilité et d’aménagement territorial», a déclaré Jean-Yves Le Drian, ancien ministre des Affaires étrangères, aujourd’hui président de l’Agence française pour le développement d’Al-‘Ula. Elle a pour vocation de « mobiliser l’ensemble des savoir-faire français (experts, opérateurs, entreprises) et d’accompagner, dans un esprit de co-construction, son partenaire saoudien, la Commission Royale pour Al-‘Ula ».